amalikost a écrit :
Quatre employés de l'ONU surpris en possession d'images pédopornographiques ont été renvoyés tandis que deux autres ont été remerciés après avoir respectivement transporté de la marijuana dans un véhicule officiel et menacé de tuer un chef de mission, selon un rapport obtenu par l'AFP vendredi.
Je ne comprends pas... Si l'ONU fait le ménage parmi les employés, cela signifie bien qu'il y a un rejet, que la morale des employés virés ne colle pas avec celle de l'Organisation.
De plus, l'ONU souhaite que les États cessent de punir le blasphème au nom d'une soi-disant sécurité : voir mon
post du 03/11/2018
amalikost a écrit :Et toujours dans la même période , la CEDH fait une peine plutôt symbolique pour le moment de 453 euros contre une personne qui aurait blasphème parce qu elle n a pas fermé sa gueule en disant que les sources musulmane montrent que Mahomet était pédophile et que cette personne avait le droit de défendre sa propre croyance , bien au delà de défendre sa liberté d expression
Ceci dit , ce ne sont que 453 euros
La CEDH n'a pas condamné en soi, c'est la justice autrichienne qui a infligé l'amende. La CEDH a juste dit : l'amende infligée par la justice autrichienne ne contrevient pas à la liberté d'expression.
Néanmoins quand tu dis :
amalikost a écrit :
Bine sur que oui , parce que la CEDH veut blasphémer contre les juifs et les chrétiens
Mais est ce que la CEDH approuverait la décision en Mauritanie ?
Ha bah .. oui ... on touche quand même a celui qui s est auto proclamé tout seul prophète
Je suis plutôt d'accord avec toi, mais sur la base de deux autres affaires qui ont directement impliquées la CEDH :
LITUANIE
Affaire sur la liberté d'expression
Sekmadienis Ltd. c. Lituanie
30.01.2018
L’affaire concernait une amende infligée à Sekmadienis Ltd., une société fabricant des vêtements et ayant fait afficher à Vilnius et sur son site Internet une série de publicités jugées contraires à la morale publique par les tribunaux lituaniens et d’autres autorités. Sur ces publicités figuraient des mannequins et des phrases en légende évoquant « Jésus » et « Marie ». L'affaire des publicités représentant le Christ et la Vierge Marie comme des junkys tatoués et lascifs. La Cour de Strasbourg n'a pas admis la condamnation de ces publicités, alors même qu'elles choquaient gratuitement, dans un seul objectif commercial. Elle a condamné la Lituanie.
Donc contrairement à l'affaire Mahomet, la CEDH a jugé que la condamnation des publicitaires viole de la liberté d'expression.
Sources :
Lituanie, CEDH, Unité de la Presse p. 5
Communiqué de presse, CEDH
RUSSIE
Mariya Alekhina and Others v. Russia
17.07.2018
Il s'agit de l'affaire des «Pussy Riot», ce fameux groupe d'agitatrices punk qui avait été lourdement condamné en Russie pour avoir organisé un concert sauvage dans le chœur de la Cathédrale orthodoxe de Moscou. Ici encore, la CEDH a protégé leur liberté d'expression, reconnaissant tout au plus qu'une réaction au manquement à des règles ordinaires de conduite dans un lieu de culte aurait pu être justifiée. Pourtant les paroles de leur chanson, entonnée dans un lieu de culte, ont de quoi tenir du blasphème quant à la vierge Marie.
Là encore contrairement à l'affaire Mahomet, la CEDH a jugé que la condamnation de la Russie viole de la liberté d'expression !
Source :
Documents relatif à l'affaire, CEDH,
en anglais
Et voici des citations d'un interview de Grégor Puppinck, docteur en droit et directeur du Centre européen pour le droit et la justice :
"
Le seul véritable motif de cette décision est la peur des musulmans. La Cour le dit expressément: les autorités autrichiennes ont eu raison de condamner ces propos pour préserver la «paix religieuse» et la «tolérance mutuelle» dans la société autrichienne.
(...)
Cette décision est grave à mes yeux. D'abord parce qu'elle se résigne à l'intolérance et même à la violence des musulmans face à la critique, et qu'elle renonce à défendre fermement la liberté d'expression sur l'islam. En fait, c'est la violence même des musulmans qui justifierait et exigerait que leurs croyances soient davantage protégées contre les critiques.
(...)
En fait, cette tendance est une réaction de défense face à l'offensive menée à l'ONU par l'Organisation de la Conférence Islamique pour créer en droit international un délit de blasphème sous l'appellation de «diffamation de l'islam». Il y a donc eu un conflit en droit international entre les conceptions musulmane et occidentale de la liberté d'expression en matière religieuse. La Cour, dans cette affaire, a opté pour la conception musulmane… conforme à la charia.
(...)
En somme, la CEDH défend ceux qui blasphèment contre le christianisme, mais condamne ceux qui blasphèment contre l'islam...
Force est de constater que dans deux jugements récents, la Cour a adopté une position inverse en accordant sa protection à des blasphèmes contre la religion chrétienne. Il ne s'agissait pas, dans ces affaires, de débat historique, mais de simples publicités commerciales et d'activisme politique."
Source :
Délit de blasphème : «La CEDH n'est pas Charlie !», article Du Figaro, 26/10/2018
L'évolution des moeurs n'est même pas une circonstance atténuante vu que les verdicts des trois affaires ont été rendus
la même année : en 2018 !
Vu ces affaires, ma conclusion se rapproche de la tienne, Amalikost.