"L’hépatite C que l’on a appelé « l'épidémie silencieuse », n’a pas eu le même traitement médiatique que le sida. Les pouvoirs publics n’ont montré qu’un intérêt relatif concernant cette maladie. Toutefois les conséquences sanitaires et financières de celle-ci sont très importantes. Sur le plan sanitaire : 600 000 personnes sont touchées par le virus dont 200 000 par voie sanguine (le Figaro du 8 octobre 2001). Le VHC est donc responsable de milliers de morts par an en France : entre 30 et 60 ans, elle est la troisième cause de décès pour l’homme." LES CONTAMINATIONS POST-TRANSFUSIONNELLES PAR LE VHC; Paul Bara juriste à Paris
"Pour tous les scientifiques, l'Hépatite "C" sera un des grands problèmes de santé publique dans les prochaines années.
Après plusieurs rapports successifs ( en particulier les rapports des Professeurs MICOUD et DRUCKER), tous les spécialistes s'accordent sur un chiffre minimum de 500 000 à 600 000 personnes atteintes d'Hépatite "C" à ce jour en FRANCE.
La voie principale de contamination est la voie sanguine.
40% des malades porteurs du virus "C" ont été infecté par transfusion sanguine. Il y a donc en FRANCE aujourd'hui 2 à 300.000 personnes contaminées par transfusion sanguine." - http://www.aavac.asso.fr/accidentsmedic ... titec.html
"Plus de 1000 Canadiens ont contracté le sida à la suite d’une transfusion sanguine, de la fin des années 1970 au milieu des années 1980. Mais une autre menace plane sur les hémophiles qui ont utilisé des produits sanguins, celle du virus de l’hépatite C. Ce reportage de Geneviève Asselin nous apprend que 5000 personnes au pays auraient déjà été contaminées par le virus de l’hépatite C" - Sang contaminé : la mort goutte à goutte; http://archives.radio-canada.ca/IDC-0-1 ... mine/clip3
Sur les prés de 22 millions de personnes infectées par le virus du sida dans le monde, plus de 90 % vivent dans des pays en développement. Dans ces pays, "10 % des nouveaux cas d'infections par le VIH sont dus à des transfusions sanguines", signale Panos, un organisme d'information qui a son siège à Londres. Dans de nombreux pays, les réserves de sang ne sont pas sûres parce que les tests de dépistage du VIH ne sont pas entièrement fiables. Ainsi, au Pakistan, moins d'une banque de sang sur deux est équipée pour effectuer des tests de dépistage du VIH en laboratoire. De ce fait, 12 % des nouveaux cas d'infections par le VIH sont dus à des transfusions sanguines. Depuis que les premiers cas de sida ont été signalés, il y a plus de 15 ans, prés de 30 millions de personnes dans le monde ont été infectées par le VIH.
Comme le montrait un communiqué de presse de l'OMS, en avril 2000, 80% de la population mondiale ne bénéficiait que de seulement 20% du sang non contaminé collecté dans le monde. Cette population se situe dans les pays en voie de développement. La plus grande partie du sang collecté non contaminé profitait seulement à 20 % de la population mondiale, c'est à dire les pays développés.
Voici ce qu'on pouvait lire dans ce communiqué de presse:
" Malgré toutes les merveilles technologiques à la disposition de l’humanité, l’approvisionnement fiable en sang non contaminé n’est pas assuré pour des millions et des millions de personnes dans le monde, a déclaré le Dr Gro Harlem Brundtland, Directeur général de l’OMS, à l’occasion de la Journée mondiale de la Santé de cette année, consacrée à la sécurité transfusionnelle. Il y a deux raisons principales à cette situation : d’une part de nombreux gouvernements ne s’impliquent pas et ne donnent pas leur appui dans ce domaine, ce qui a pour conséquence des pénuries chroniques de donneurs de sang non contaminé dans les pays en développement et, d’autre part, les produits sanguins ne sont pas soumis à des contrôles de qualité et à des dépistages. »
A l’occasion de la Journée mondiale de la Santé, l’OMS a publié un ensemble de faits et de chiffres sur la situation de l’approvisionnement en sang. Le thème de la journée de cette année — La sécurité du sang commence par moi — fait ressortir le grand déséquilibre qui existe aujourd’hui dans le monde à ce niveau. Les spécialistes pensent que, dans de nombreux pays, les autorités nationales de la santé publique continuent de reléguer au second plan l’approvisionnement en sang et les services de transfusion.
(...)
La transfusion de sang ou de produits sanguins est à l’origine de 5 à 10% des infections à VIH dans le monde. Les estimations OMS/ONUSIDA indiquent 5,6 millions de nouvelles infections à VIH par an. « Les tests pour dépister les anticorps anti-VIH sont arrivés dans le commerce il y a 15 ans, mais de nombreux pays ne peuvent toujours pas garantir un contrôle à 100% du sang donné," déclare le Dr Jean Emmanuel, Directeur à l’OMS de Sécurité transfusionnelle et technologie clinique." (...)
L’utilisation du sang dans des cas où elle n’est médicalement pas justifiée est un autre point important. Il n’y a pas en général de directives claire à ce sujet. Comme le sang dans les pays en développement provient pour la plus grande part de parents ou de donneurs rémunérés, même si le médecin en charge décide que la transfusion est inutile pour son patient, des pressions sociales et financières irrésistibles s’exercent alors pour l’utiliser quand même.
Outre le VIH, les principales maladies transmises par le sang contaminé sont entre autres les hépatites B et C, la syphilis, le paludisme, la maladie de Chagas. On estime que, chaque année, les injections et les transfusions risquées provoquent 8 à 16 millions d’hépatite B, 2,3 à 4,7 millions d’hépatite C et de 80 000 à 160 000 infections à VIH.
(...)
Sur les 191 Etats Membres de l’OMS, moins de 70 mettent en œuvre les recommandations de l’OMS à propos des programmes nationaux de transfusion. (...)
Encore moins d’Etats Membres pratiquent suffisamment le dépistage des maladies transmissibles par transfusion ou conservent le sang dans des conditions de sécurité satisfaisantes avant son utilisation. Presque tous les pays où la sécurité transfusionnelle n’est pas assurée sont des pays en développement.
Chaque année, on donne dans le monde environ 75 millions d’unités de sang (1 unité équivaut en général à 450 millilitres). Pour plus de 13 millions d’entre elles, soit près de 20% de l’ensemble du sang donné, le dépistage de toutes les infections transmissibles n’a pas été pratiqué. Il arrive aussi que ce dépistage, dont le coût varie entre US$4= et US$50 par unite, ne soit pas fiable, notamment lorsqu’il est réalisé par du personnel qui n’a pas une formation suffisante ou quand il y a des pénuries de matériels ou un approvisionnement aléatoire en coffrets d’analyse. " - SÉCURITÉ TRANFUSIONNELLE… POUR UNE MINORITÉ
Parlant des porteurs du VHC (virus de l'hépatite C) en France, l'AAVAC, Association d'Aide au Victimes d'Accident Corporel, expliquait:
"Dans sa dernière conférence de presse du 1er Juin 2001, Monsieur Bernard KOUCHNER a reconnu que plus d'un tiers des malades( soit au minimum 230.000 personnes ) ignore encore leur séropositivité et donc reste contaminantes sans le savoir.
Compte tenu du nombre de malades présentant une hépatite "C" post transfusionnelle ( 2 à 300.000 ) et des complications de la maladie, la contamination transfusionnelle par le virus "C" fera, à terme, beaucoup plus de mort que la contamination par Sida. - http://www.aavac.asso.fr/accidentsmedic ... titec.html
Parmi les nouveaux cas de SIDA que l'on s'attend à enregistrer d'ici 2010, 4 millions seront imputables à des transfusions sanguines ou autres injections médicales. Comme le fait remarquer l'ARCAT, Association de Recherche, de Communication et d'Action pour l'Accès aux Traitements, "aujourd’hui, la transmission du VIH par cette voie-là [la transfusion] est toujours d’actualité pour la majorité des habitants de la planète"
Dans son Journal de la Démocratie Sanitaire (JDS), on pouvait lire:
"La sécurité transfusionnelle reste un problème de santé majeur dans le monde : 82 % de la population n’a pas la garantie d’obtenir une transfusion sanguine en cas de besoin. Et lorsque la transfusion est possible, il n’y a aucune assurance pour ces personnes que le sang ne soit pas contaminé. Une réalité rappelée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à l’occasion de la première journée mondiale du don de sang. Célébrée le 14 juin dernier, cette date rendra désormais hommage aux donneurs de sang volontaires et bénévoles. Chaque année, 80 millions d’unités de sang sont recueillies dans le monde, or 38 % seulement le sont dans les pays en développement où vit la quasi-totalité de la population mondiale (1). Ces pays sont justement sujets à des taux de mortalité très élevés et ont d’importants besoins en sang. Lorsque l’approvisionnement est assuré, trop souvent rien ne garantit que le sang ne soit pas contaminé par le VIH, le VHC, la syphilis ou d’autres infections.
Selon l’OMS, 300 000 contaminations par VIH au cours de transfusions sanguines auraient lieu chaque année dans les 34 pays où l’épidémie est la plus importante. Sur ces pays, seuls neuf dépistent la totalité des dons, et huit d’entre eux ont un système de transfusion sanguine basé sur des dons volontaires et bénévoles. Dans les 25 pays restants, la régularité et la qualité des tests ne sont pas assurées. L’OMS estime à six millions le nombre de dépistages supplémentaires qu’il faudrait effectuer chaque année de par le monde."
Expliquant pourquoi la sécurité transfusionnelle n'est pas assurée dans ces pays, ce rapport poursuit:
"Réactifs transportés pendant des kilomètres en pleine chaleur (2), absence de formation des équipes, manque de suivi des donneurs : nombreux sont les écueils. S’ajoutent à cette liste des tests insuffisants, qui, lorsqu’ils sont effectués, posent la question de leur fiabilité. « Je me souviens d’une organisation, dont je ne citerai pas le nom, qui, voulant bien faire, a envoyé des tests de dépistage dans un pays africain. Or, ces tests, qui se conservaient à 4°, ont été stockés dans une pièce à 30° faute d’autres possibilités. Ils ont été très rapidement inutilisables. Heureusement, ils n’ont jamais servi, sinon ils auraient donné de faux résultats négatifs avec toutes les conséquences imaginables », raconte Jean-François Riffaud, directeur de la communication et des affaires internationales à l’Etablissement français du sang (EFS)." - http://www.arcat-sante.org/publi/archiv ... ons170.php
Tout cela ne concerne seulement que les risques liés aux agents infectieux. Mais que dire du reste? "L'incompatibilité du sang peut causer une réaction hémolytique transfusionnelle, état pathologique éventuellement grave et pouvant causer l'insuffisance rénale ou un choc. On estime que l'incompatibilité survient une fois sur 6 000 lors des transfusions sanguines", lit-on dans le journal PR Newswire du 7 avril 2000.
Que dire également de l'immunodépression post-transfusionnelle?
Dans le rapport Répercussions immunitaires de la transfusion sanguine (P Gorce, JL Pourriat), nous lisons:
"Les accidents immunologiques en relation avec une transfusion de produits sanguins labiles sont nombreux et de gravité variable, allant du simple malaise au choc anaphylactique des sujets ayant un déficit en immunoglobulines A. Ils dépendent des antigènes portés par les cellules transfusées"
Que dire également des récidives tumorales post-transfusionnelles?
Ce même rapport précisait:
"Depuis 1982, plus de 90 % des études montrent une augmentation significative des récidives après une transfusion. Plus récemment, une méta-analyse portant sur 29 études et représentant un collectif de 8 058 patients a montré une différence significative sur la récidive à 5 ans (62 % de récidives chez les transfusés vs 38 % chez les non transfusés). Ces résultats se trouvent globalement confirmés dans la résection hépatique sur métastases de cancers coliques (60 vs 40 %) et sur des résections pour cancer hépatocellulaire primitif.
Dans les mastectomies pour cancer, les résultats sont identiques : dans des tumeurs de stade I, l'analyse de la survie à 5 ans montre 53 % de récidives chez les non transfusés vs 93 % chez les transfusés . Sur une méta-analyse portant sur 10 études, l'analyse multifactorielle montre la transfusion sanguine comme facteur péjoratif au même titre que le stade du cancer. Les mêmes constatations sont observées dans la chirurgie carcinologique ORL (survie à 3 ans : 73 vs 47 %), le cancer du poumon (survie à 5 ans : 81 vs 53 %), le cancer de la prostate (survie à 5 ans : 66 vs 17 %). Dans toutes ces études, les analyses statistiques notent la transfusion pré, per ou postopératoire comme facteur essentiel, soit seul, soit en association avec le stade du cancer"
La transfusion de sang est-elle donc la panacée?
Aujourd'hui, quelques 100 000 médecins et chirurgiens dans le monde acceptent de soigner sans recourir à la transfusion sanguine. Les techniques alternatives à la transfusion se développent à grand pas. De nombreux praticiens reconnaissent que la transfusion de sang n'est pas la panacée:
“ L’évolution des connaissances dans ce domaine nous montre qu’il faudra un jour que la transfusion sanguine s’éteigne ”, a déclaré le professeur Luc Montagnier, découvreur du virus du sida.
“ La chirurgie sans transfusion présente un intérêt non seulement pour les Témoins de Jéhovah, mais pour tous les patients. Je pense que tous les médecins devraient l’adopter. ” — Dr Joachim Boldt, professeur d’anesthésiologie, Ludwigshafen, Allemagne.
“ Les transfusions sanguines sont plus sûres qu’auparavant, mais elles présentent toujours des risques, liés aux réactions immunitaires, à l’hépatite et aux maladies sexuellement transmissibles. ” — Dr Terrence J. Sacchi, chargé d’enseignement en médecine.
“ La plupart des médecins ont la transfusion facile. Ils les administrent libéralement et sans discrimination. Pour ma part, je m’y refuse. ” — Dr Alex Zapolanski, responsable de la chirurgie cardiaque au San Francisco Heart Institute.
“ Je ne vois aucune opération courante de l’abdomen qui, chez un patient normal, nécessite le recours à la transfusion sanguine. ” — Dr Johannes Scheele, professeur de chirurgie, Iéna, Allemagne.
"Des rapports montrent qu’à l’instar d’autres moyens thérapeutiques les produits sanguins sont souvent employés à mauvais escient (...). Nous nous sommes rendus dans trois hôpitaux et avons interrogé 122 anesthésistes, chirurgiens généralistes et orthopédistes pour évaluer l’influence de certains facteurs cliniques et non cliniques dans la décision d’administrer une transfusion. Nous avons constaté chez les médecins d’importantes lacunes tant dans la connaissance des risques liés à la transfusion que dans celle des indications (...) Lorsqu’ils prennent leurs décisions, les médecins sont influencés par les critères professionnels et sociaux avancés par leurs collègues. Cette influence du milieu se fait particulièrement sentir quand plusieurs médecins travaillent ensemble (...). Dans ce cadre, les actes peuvent être motivés par la volonté de plaire à un supérieur ou à un collègue influent, de se conformer aux normes du groupe ou de ne pas prêter le flanc à la critique(...) Toutefois, seulement 10 % ont reconnu avoir, au moins une fois par mois, administré une transfusion qui ne s’imposait peut-être pas, et ce pour apaiser un collègue (...). Soixante et un pour cent des internes ont avoué avoir, au moins une fois par mois, administré des transfusions qu’ils pensaient inutiles parce qu’un médecin plus expérimenté le leur avait suggéré" - Journal of the American Medical Association.
“Jamais le sang n’a été d’aussi bonne qualité. Pourtant, il doit être considéré comme présentant des risques inéluctables. C’est la substance la plus dangereuse que nous utilisions en médecine.” — The Boston Globe Magazine.
“ J’ai reçu ma formation en médecine à une époque où le sang était considéré comme un tonique ; aujourd’hui, il est perçu comme un poison. ” - Docteur David Crombie, responsable de la chirurgie à l’hôpital de Hartford
"Si vous devez administrer une transfusion, c’est que vous n’avez pas su faire le bon diagnostic ou trouver la bonne thérapeutique" - Professeur Brian McSheffrey, directeur médical d’un centre régional de transfusion sanguine
En 1993, le professeur Mark Boyd, de l’Université McGill, a confié au Medical Post: “Nous devrions éprouver de la reconnaissance envers les Témoins de Jéhovah, car ils nous montrent que nous pouvons nous passer des transfusions sanguines.”
Plus récemment, la Society for the Advancement of Blood Management, ou SABM, a écrit:
"Sans leur aide, nous, les praticiens spécialisés dans le domaine de l'épargne sanguine n'en serions pas où nous en sommes actuellement. C'est avec un grand plaisir que la Société pour les progrès en matière d'épargne sanguine [Society for the Advancement of Blood Management ou SABM] adresse ses remerciements les plus humbles ainsi que cette récompense aux hommes et aux femmes des Services d'Information Hospitaliers de la Watchtower Bible and Tract Society, pionniers dans l'épargne sanguine." - http://www.jw-media.org/region/global/e ... 21118a.htm
"Conclusion: L'érythropoïétine humaine recombinante induit rapidement une érythropoïèse, même si elle est employée à faible dose, juste 4 jours avant l'opération. Aucune réaction défavorable n'a été observée avec ce genre de traitement [à base] d'érythropoïétine recombinante humaine" - Recombinant human erythropoietin administration in cardiac surgery ; The American Association for Thoracic Surgery.fred897 a écrit :En conclusion selon l'organisme l'EPO peu tuer, il y a donc un risque de mort, et la société l'accepte!!!