vic a écrit : ↑10 févr.21, 05:34
En général , les gens qui ne croient pas en un dieu qui pense et qui est anthropomorphique en arrivent très vite à une indéfinition de ce dieu à la clé . Ou encore des trucs comme "dieu c'est la nature " , ce genre de panthéïsme inutile.
Car pourquoi serait il nécessaire d'appeler la nature dieu ?
Si Dieu est la nature ca veut dire qu'il est crée, ce qui n'est pas possible.
vic a écrit : ↑10 févr.21, 05:34
On ne peut pas définir quelque chose par la négation , ça reviendrait à parler de l'indéfini .
Ce qu'une chose n'est pas ne définit pas particulièrement ce qu'elle peut être .C'est très flou ton idée .
La question est : pourquoi tiens tu autant à appeler l'indéfini dieu ?
Si ton auteur ne définit jamais dieu mais pense pouvoir le définir par ce qu'il n'est pas , ça serait lire des pages pour rien , pour simplement en arriver à l'indéfini et à une brillante indéfinition de dieu .La méthode qu'il utilise et que tu décris est caduque dès le départ . Lire un tel livre serait une perte de temps
Je n'appelle pas Dieu l'indéfinie. En fait il y a deux choses. Il y a d'une part ses actions et d'une part son essence. La seule chose qui est perceptible par nos sens ce sont ses actions, c'est à dire l'observation que l'on a du monde, la science météorologique, le fonctionnement des systèmes biologiques, l'astronomie etc, c'est tout ce que nous pouvons percevoir par nos sens, mais ce n'est pas ce qui constitue son essence. Son essence nous étant inconnu, nous n'avons pas d'autre choix que de la décrire par la forme négative plutôt qu'affirmative, mais cela ne revient pas à l'indéfinie.
Si on prend l'exemple du feu, si on observe les actions de la chaleur, c'est à dire une brulure, de la noirceur, une liquéfaction, une cuisson, ce sont les actions du feu qui proviennent de la chaleur. Aujourd'hui on a une bien meilleure connaissance de ce qu'est la chaleur, mais si ce n'était pas le cas, alors on pourrait décrire la chaleur en disant que ce n'est pas froid, ce n'est pas lourd, que ce n'est pas un être vivant, autant de négations qui peuvent permettre de percevoir ce qu'est la chaleur pour quelqu'un qui n'a constaté que ses effets et non sa nature. Mais dire par exemple qu'elle cautérise, ce n'est pas définir sa nature mais son action.
On pourrait décrire l'homme également de cette manière, bien que ce soit inutile car on sait aujourd'hui très bien le décrire par l'affirmatif. Mais en disant qu'il n'est pas inanimé, qu'il n'est pas un végétal, qu'il n'est pas un champignon, qu'il n'est pas quadrupède, on arrive a le percevoir à des degrés variables, sans pour autant que l'on arrive à l'indéfini.
A une période ou la nature du ciel était inconnu, sa composition moléculaire, les différentes couches etc, on pouvait dire qu'il n'a pas d'odeur, qu'il n'a pas de gout, qu'il n'est pas touchable, qu'il n'est pas vivant etc.
De même au niveau de Dieu, comprenant que nous constatons ses actions (qui sont le fonctionnement de l'univers), on peut dire qu'il n'est pas non existant, qu'il n'est pas multiple, et donc qu'il n'est pas un corps, qu'il n'est pas dépendant du temps, qu'il n'est pas le résultat d'une cause etc. Et pour autant on n'arrive pas a l'indéfinie, comme je l'ai montré avec les exemples du ciel et de la chaleur.
vic a écrit : ↑10 févr.21, 05:34
.En même temps , ça expliquerait pourquoi ton auteur est un brillant inconnu qui n'a pas fait vraiment école .
Maimonide est très loin d'être un inconnu