Je réponds d'abord à Luxus une dernière fois.
J'utilise le mot "venue" pour être compris des protestants qui lui assimilent ce texte :
Alors le signe du Fils de l’homme apparaîtra dans le ciel, et tous les peuples de la terre se frapperont la poitrine en se lamentant, et ils verront le Fils de l’homme venir sur les nuages du ciel avec puissance et grande gloire
Il faut bien que je m'adapte à leur vocabulaire puisqu'ils considèrent que Jésus vient parce qu'on le voit, ce qui demandera une belle explication pour le comprendre.
gadou_bis a écrit : ↑21 mars21, 04:52
Je ne suis pas sûr que ce soit la question que je posais.
La question concernait l'existence du corps(que tu dis être équivalent à l'âme) après la mort, une existence qui est évidente pour tout le monde, car comment enterrerait-on nos morts sinon ?
Et 50 ans plus tard, il reste encor des parties du corps... Du coup je ne saisis pas trop pourquoi tu insistes pour dire qu'après la mort il n'y a plus rien tout en disant que l'âme et le corps sont la même chose...
Tu comprends mon air interrogatif...
Ta phrase n'est pas très claire quand tu dis que je pense que le corps est l'équivalent de l'âme. Un équivalent est quelque chose qui a la même valeur, ou qui a une valeur égale.
La bible est bien plus directe, l'âme, en Genèse 2:7, c'est le corps, défini comme vivant puisqu'il a reçu l'esprit de vie.
Et donc la même âme, celle d'Adam, est toujours le corps en 1 Cor 15. Il n'y a pas de miracle entre ces deux textes.
Très rares sont les corps qui existent encore 50 ans après la mort, parlons plutôt des os..
Crois moi, j'ai du restaurer la tombe de mes grands-parents 20 ans après leur mort, il n'y avait plus rien, pas même un os;..
Si je dis qu'après la mort il n'y a plus rien, c'est que c'est la règle commune à tous les humains, et ce ne sont pas quelques momies qui changeront cette règle. Si seuls ceux dont le squelette a survécu, et non pas le corps, peuvent ressusciter, alors, excuses moi, ce serait une catastrophe pour ceux qui sont morts dans les mers, brulés ou atomisé.
gadou a écrit :Mais, puisque tu insistes, je vais aussi poser cette question que tu propose.
Quand Jésus dit à Lazzare de sortir du tombeau, Lazarre etait-il mort ?
Pourquoi Jésus dit-il "Ne vous étonnez pas de cela, parce que l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombes* entendront sa voix et sortiront, ceux qui ont fait des choses bonnes, pour une résurrection de vie, et ceux qui ont pratiqué des choses détestables, pour une résurrection de jugement. " (Jean 5)
Comment un mort entendra-t-il Jésus ?
Si donc la bible dit que Jésus a ressuscité Lazare, alors Lazare était mort, évidemment.
Mais il a été ressuscité pour vivre où ? Au ciel ou sur la terre ? Si c'est sur la terre, alors ne comparons pas sa résurrection avec celle de ceux qui iront au ciel. Elle n'est donc pas un modèle fiable pour les oints.
Et en ce qui concerne ta volonté de prendre à la lettre le mot "entendre", alors la logique voudrait que tout le texte soit à prendre au sens littéral. Donc, si je te crois, seuls ceux qui ont une tombe seront ressuscités. Ca élimine pas mal de temps..
Il y a dans la bible des textes explicatifs, c'est 100% le cas de 1 Cor 15, du début à la fin.
Puis il y a des textes narratifs, qui empruntent souvent des images, des comparaisons, des personnifications, des simplifications.
Dire que les morts, dans les tombeaux, auront les oreilles qui fonctionnent encore pour entendre Jésus, c'est excuse moi ma franchise, un argument de fond de tiroir.
Ajouté 49 minutes 55 secondes après :
gadou a écrit :Et le mot grec "Apollumi" est utilisé 85 fois dans le NT, avec beaucoup de sens différents.
Le fait qu'il "puisse" avoir ce sens, n'implique pas qu'il ait "forcément" ce sens.
Par exemple, dans la même lettre de Paul:
1 Corinthiens 1 : 18 Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent (apollumi); mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu.
1 Corinthiens 1 : 19 Aussi est-il écrit : Je détruirai (apollumi) la sagesse des sages, Et j'anéantirai l'intelligence des intelligents.
1 Corinthiens 8 : 11 Et ainsi le faible périra (apollumi) par ta connaissance, le frère pour lequel Christ est mort !
1 Corinthiens 10 : 9 Ne tentons point le Seigneur, comme le tentèrent quelques-uns d'eux, qui périrent (apollumi) par les serpents.
1 Corinthiens 10 : 10 Ne murmurez point, comme murmurèrent quelques-uns d'eux, qui périrent (apollumi) par l'exterminateur.
1 Corinthiens 15 : 18 et par conséquent aussi ceux qui sont morts en Christ sont perdus (apollumi).
Si je prends le sens des textes que tu proposes, je constate que le sens le plus courant de ce mot grec est bien "périr" ou "détruire".
Suivons ton raisonnement avec le sens le plus courant .
On reprend le texte de 1 cor 15 qui t'intéresse.
- Quant à ceux qui se sont endormis dans la mort en union avec Christ, ils ont péri pour toujours
Reprenons la logique de Paul.
Traduisons sans le mot toujours :
Quant à ceux qui se sont endormis dans la mort en union avec Christ, ils ont péri
Il est donc en train de dire : "si la résurrection n'est pas possible alors les morts ont péri."
Périr signifie mourir. Et donc Paul dit qu'ils sont morts.
Réfléchissons par l'absurde : imaginons le contraire . Est ce que la résurrection, si elle était possible, ferait que les morts en union avec Jésus ne sont pas morts avant de ressusciter.
Evidemment non ! La doctrine de la résurrection ne nie pas la mort ou ne l'empêche pas. Ainsi, l'argument de Paul n'a de sens que si la résurrection change quoi que ce soit à l'avenir du mort, et non pas à son passé.
C'est donc hyper logique de rajouter le mot "toujours" à ce texte.
Le verset suivant, et c'est là la finesse de l'argumentation de Paul qui double toujours ses explications, nous dit :
- Si c’est pour cette vie seulement que nous avons mis notre espoir en Christ, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes.
Qu'est ce que cela signifie.
Remplaçons les mots de cette phrase par une équivalence : si c'est seulement pour être des humains que nous avons eu foi en Jésus, nous sommes à plaindre.
C'est une autre façon de dire que dans ces conditions nous n'aurons eu qu'une seule vie, ce qui signifie la même chose que de dire que nous sommes morts pour toujours.