J'en suis parfaitement conscient, c'ets en ces termes que je parle de douter. De ne pas tout gober par faiblesse, terreau culturel ou flatterie.
La remise en question est une bien belle faculté de l'homme, je le crois.
Mais douter pour mieux comprendre ou douter pour mieux connaître, je dis oui.
Douter pour mieux comprendre, pour mieux connaitre... C'est une bonne chose..
Mais tu mets, à nouveau, de côté la remise en question des fondements de ta croyance.
A aucun moment tu ne sembles permettre le "et si dieu n'existait pas" (par exemple) ? ou "et si je m'étais/
on s'était tous planté depuis le début ?"
Je ne sais pas si tu vois bien la subtilité entre les deux ?
Alisdair, il me semble utile de rappeler une chose extrêmement importante dans ce débat !
L'athée ne crois pas en l'existence d'un (ou même de plusieurs) dieu(x).
Mais ce n'est pas un "savoir", c'est juste une opinion qui découle d'un raisonnement personnel.
Il ne voit pas ça comme un savoir. Il peut être convaincu d'avoir raison, c'est vrai. Mais la quasi-totalité reste bien consciente que c'est une opinion, pas une science exacte.
L'athée ne parle pas en termes de "preuves" ou de "miracles".
Et tu le dis toi-même, des athées, il y en a de toutes les sortes . Pourquoi ?
C'est pas compliqué, il n'y a PAS de dogmes dans l'athéisme. C'est juste une opinion ! C'est juste un "non" à une question. Mais ce "non" n'implique pas nécessairement la même raison pour chaque athée.
Et on peut voir le déisme de la même manière : il n'y a pas de dogmes dans le déisme, c'est juste une réponse "oui" et il y a autant de raisons que de déistes.
L'athée et le déiste ne prétendent pas avoir la science infuse sur cette question. C'est une opinion, pas un savoir.
Paradoxalement aux croyants (théistes) qui voient leur croyance comme s'il s'agissait d'un savoir, une connaissance (logique, évidente). Il suffit d'ouvrir le coran pour s'en rendre compte : croire est vu comme un synonyme d'intelligence !
Pour le "croyant parfait", il faut voir, dans le mot de "parfait", un zest d'ironie. Mais bon, le croyant parfait normalement, ne peut douter de ses croyances, le croyants parfait ne peut en aucun cas remettre ses dogmes en question : il doit y croire point barre !
Pourquoi ? Parce que c'est sensé être une parole divine et donc incontestable pour le croyant... Réfléchir sur le dogme, c'est comme les oulémas.. Mais ils ne refusent jamais aucun dogme, et souhaitent leurs totales applications...
Tu le dis toi-même : "quelque soit la religion, l'approche est sensiblement la même".
Parce que la manière de raisonner est pareil !
Dans le cas d'une remise en question des fondements de la croyance, les raisonnement deviennent profondément indépendant. Et c'est là que commence le déisme.
Sache que je vois le croyant modéré, laïque comme un "déiste qui s'ignore" (et empêtré dans une culture, des traditions et une peur de faire le premier pas vers le déisme)...