Bonjour à toutes et à tous,
ronronladouceur a écrit : ↑27 juil.24, 05:52
Me rappelle Wittgenstein: ''
Le monde est la totalité des faits, non des choses.''
Il est clair qu'on ne peut pas réduire l'univers à un ensemble statique. L'univers est plus que l'ensemble de toutes les particules qui le composent. Ici le pur matérialisme serait une impasse.
J'imagine que la phrase de Wittgenstein vise seulement l'opposition "
fait vs chose" sans se préoccuper de définir quoi que ce soit (totalité, chose, fait)
Le sujet paraît assez biaisé puisque à chaque formulation on peut rétorquer la formule de Mathieu Ricard signalée par notre frère Vic : "
parce l'esprit conceptuel participe de...", en effet nous sommes de vulgaires produits de cet univers.
Par conséquent, d'être partie prenante doit nous inciter à rejeter l'illusion selon laquelle notre regard et notre intelligence ne seraient pas biaisées par le processus évolutif de la "fabrication" de l'humanité.
Si le projet de ce topique est de définir l'univers pour en déduire qu'il y a ou qu'il n'y a pas un "extérieur"... je crains que cela soit inconsistant.
J'avoue être très dubitative vis à vis de la plupart des notions qui sont manipulées dans ce domaine :
tout, totalité, chose, infini, absolu, cause...
Et dans cet esprit, on ne peut même pas se satisfaire des oppositions ou des contraires :
Par exemples :
si "
fini" ne pose aucun problème, "
infini" ne pose que des problèmes...
si "
contingent" ou "
relatif" sont limpides, leurs contraires "
nécessaire" ou "
absolu" frisent l'absurde,
si "
imparfait" a peut-être un sens, "
parfait" n'en a aucun...
si en renversant un verre d'eau je vois bien les "
conséquences" de ma maladresse, je peine à épuiser le domaine des "
causes"... D'Aristote à Saint Thomas d'Aquin la taxonomie des causes semble inépuisable...
... si "
chien" est assez pertinent, "
pas chien" est vide de signification...
Cela me fait songer que si on trouvait un consensus autour d'une définition de "
univers" on n'en saurait pas plus sur
ce qui ne serait pas l'univers.
J'en profite pour souligner que l'idée de "cause première" n'est pas plus ridicule que l'idée atomiste selon laquelle la matière serait composée de minuscules grains de matière dits "élémentaires" (en quoi sont-ils faits ?) ou que le temps serait composé de durées élémentaires...
Notre esprit semble se heurter à la nécessité intellectuelle du "premier", puisqu'avant le "premier" il n'y a pas de nom pour le désigner. Le "premier" est l'ultime nommable.
Bref ! notre esprit peine à conceptualiser ce genre d'Au-delà.
Très cordialement
votre sœur
pauline