Ces versions ne considèrent pas "hoti" comme une conjonction de subordination, mais comme la forme neutre du pronom relatif indéfini "hostis" . Ce pronom revêt la même signification que le pronom relatif ordinaire "hos". Un ouvrage explique: "Dans le Nouveau Testament, le nomminatif est le seul cas d'utilisation habituelle [du pronom hostis], et la distinction de signification entre "hos" et "hostis" a presque disparu. Par conséquent, il est habituellement correct de le traduire par un relatif ordinaire "qui", "que" etc ..." - The Elements of New Testament Greek, p. 122 - J. W. WenhamJean Pierre a écrit :
Même grief que plus haut : "OTI" est une conjonction de subordination !
La traduction "ce que je suis" rend donc correctement le grec "hoti egô eimi". Dans ce cas, le pronom relatif "hoti" se rapporte à ce que Jésus venait de dire de lui-même, à savoir qu'il était l' "envoyé" du Père, la "lumière du monde", etc... (Jean 8:12,16,18).
Pourquoi qualifiez-vous la version copte sahidique d' "hérétique"? Parce qu'elle ne va pas dans le sens de vos convictions?Evidemment , les versions hérétiques ont votre préférence !
Cela est vrai lorsque l'attribut précède le verbe, ce qui est le cas de Jean 1:1. Il ne faut toutefois pas en déduire que l'attribut est nécessairement défini, comme le laisse entendre la traduction "la parole était Dieu". Il ne faut pas faire dire à la règle de Colwell plus que ce qu'elle ne dit en réalité. Comme je l'ai déjà expliqué, cette règle établit tout au plus qu' un nom attribut défini, qui précède le verbe, n'a généralement pas d'article. Le professeur Rodney J. Decker fait remarquer:A signaler :
1) Il est de règle que l'attribut perde son article.
" Il n'est pas possible de supposer la règle inverse. C'est à dire qu'il n'est pas vrai que parce qu'un nom attribut précède un verbe copulatif, il est par conséquent défini. Cela est souvent ignoré, et la règle est utilisée comme s'il était dit: " un attribut sans l'article qui précède le verbe est habituellement défini". Ce n'est pas ce que la règle dit, et il n'est pas possible de déduire cela à partir de cette règle".
Puis concluant à propos de Jean 1:1, cet helléniste ajoute: " Notons que la règle ne nous aide pas à déterminer l'aspect défini [du terme "théos"]. Elle a souvent été mal employée par des défenseurs bien intentionnés de la déité du Christ". Colwell's Rule - R. J. Decker.
Pour le reste, voir mon site http://perso.wandoo.fr/nw/jn11.htm
2) Les 1ers Chrétiens n'avaient pas le Nouveau Testament en mains.
Ils ne savaient pas que S.Jean écrirait ce que les Chrétiens traduisent correctement par : " et la Parole était Dieu" .
Les 1ers Chrétiens ne savaient pas non plus que " la Vie Eternelle était auprès de Dieu" (1Jn 1/2) LA VIE ETERNELLE , VIE de DIEU , était AUPRES DE DIEU !
Il me semble que si "la Vie éternelle" était auprès de Dieu, elle ne pouvait pas être "Dieu" lui-même. Les chrétiens du premier siècle n'avaient peut-être pas le "Nouveau Testament" à leur disposition, mais ils avaient reçu une "onction" qui les 'enseignait sur toutes choses' (1 Jean 2:20,21,27). Ils avaient la connaissance relative à Christ et à sa position vis à vis de son Dieu et Père (Jean 20:17; 2 Co. 1:3; Eph. 1:17). ..... http://perso.wanadoo.fr/nw/divinite.html
Maintenant, quand je parlais des "premiers chrétiens" dans mon précédent message, je pensais à ceux qui vivaient à une époque postérieure à celle de Jean, à partir du 2° siècle, lorsque les premières copies et traductions des Ecritures grecques chrétiennes commençaient à circuler dans les communautés. Ces chrétiens connaissaient les écrits apostoliques. La version copte sahidique reflète la compréhension que ces chrétiens avaient des écrits de Jean. Le copte était à l'époque la seule langue qui possédait un article indéfini, ce qui n'est pas le cas en grec. Il est donc tout à fait significatif que le traducteur ait employé cet article ("un") dans la traduction de Jean 1:1. voir http://www.integlogic.com/sahidica/sahidica.htm
Bien cordialement,
Didier