J'ai comme la curieuse impression que vous portez beaucoup trop d'importance à des révélations du genre "Urantia"
Je ne connais malheureusement pas de dieu Urantia, et il ne me semble pas que ce soit là une référence traditionnelle.
On dirait que vous aimez ça compliquer les choses inutilement, ne serait-ce que pour embrouiller l'esprit les gens.
Je regrette que le texte biblique soit compliqué, et je ne fais que traduire ce qu'il énonce, tout en tenant compte des commentaires de ceux qui l'ont reçu. Il est possible que le livre de la genèse soit "inutilement" compliqué, mais je n"y suis réellement pour rien. Aussi, ce qui serait de nature à embrouiller l'esprit des gens, c'est justement de vouloir trop leur simplifier la révélation, au point qu'ils ne soient plus en mesure de comprendre la révélation elle-même. Et il me semble, que c'est malheureusement ce à quoi on assiste le plus fréquemment.
Mais il reste que si tout le monde vivait au diapason avec Dieu, éh bien il y aurait sûrement beaucoup moins de criminalité, d'injustice et d'atrocités sur cette terre.
Pourtant, selon le livre de la genèse, si tout le monde vivait au diapason avec Dieu, il n'y aurait nullement besoin de venir vivre sur cette terre. Car cette terre est le résultat de la faute, et toute personne qui y naît se trouve donc dans des conditions où il n'y pas de diapason avec Dieu.
Le seul problème est que le Roi de ce royaume éternel n'est pas encore là pour faire valoir ses droits... c'est tout.
C'est encore là quelque chose d'étranger à la Bible, car le Roi est en fait déjà là et il peut déjà faire valoir ses droits, si l'être humain le cultive en lui. Il n'y a aucune nécessité d'attendre un évènement ultime, pour lui donner son rôle actif. (Voir la question de MelchiTsédèq)
Par conséquent, si les Chrétiens n'arrivent pas à s'entendre sur les choses qu'ils devraient normalement espérer, ou encore, n'arrivent pas à définir clairement les éléments de leur propre foi et lesques seraient justement susceptibles de les unifier en Esprit et en vérité, éh bien je vois difficilement comment cette "unité de la foi" pourrait s'opérer!
Et bien, il suffit d'admettre que cette unité de foi ne résulte pas des chrétiens, car ce n'est pas les chrétiens qui la fabriquent, mais le principe divin en eux. Cette réalité, qui est corporelle et non liée à une simple assurance psychique, n'est pas mise en oeuvre par une volonté humaine. Voilà pourquoi !
Moi, ce que j'en sais, c'est qu'à une certaine époque de l'histoire humaine, une partie de ce corps mystique sera vraisemblablement confrontée à l'épreuve de la "grande tribulation",
Je ne le crois pas. Les textes évoquent l'enlèvement de l'Eglise qui a lieu avant la grande tribulation. Cependant, comme le corps physique et le corps céleste ne sont réellement séparés pour de bon qu'à la perte effective du corps physique, il existe une part du corps mystique encore adhérente au corps physique jusqu'au moment de la mort de ce dernier. C'est alors seulement que l'enfant céleste naît, c'est-à-dire l'homme nouveau.
De façon globale, comme l'ensemble de la Bible évoque la conception de l'être, on peut donc parfaitement tracer l'évolution de l'être humain à travers les étapes qui sont décrites dans les écritures. Et le livre de l'Apocalypse ne déroge pas à cette disposition. C'est pourquoi, il convient d'y voir les évènements et visions de l'agonie et de la mort terrestre.
Cela ne veut pas dire, qu'on ne peut pas appliquer les mécanismes décrits à d'autres niveaux de réalité plus collectifs, mais, comme ces niveaux sont moins directement en rapport avec la pratique religieuse, il n'y a pas d'intérêt à perdre trop de temps avec eux, afin de mieux se concentrer et veiller en soi, à ces évènements, de façon individuelle.
Ainsi, par exemple, les versets 6,9-11 de l'Apocalypse sont en rapport avec l'inconscient de l'âme consciente. Il s'agit de tous les aspects de la vie que l'âme a refoulé dans le non-conscient, par jugement de discrimination. C'est d'ailleurs ces éléments là que l'âme place habituellement chez les autres dans le cadre d'accusations diverses. Je comprends très bien que cela puisse s'écarter de vos interprétations habituelles, mais dans la mesure où vous trouvez trop compliqué le livre de la Genèse, et que vous le parcourez de façon simplifiée, vous ne pouvez pas interpréter le livre de l'Apocalypse en dehors de cette vision simplifiée. Le début de la Bible sert nécessairement à sa fin.
Ainsi, la période de 1000 ans institue un jugement qui n'est ni plus ni moins que celui de Gen 6,3. Car cette étape de 1000 ans n'est que la période intercyclique de l'existence temporelle. En disant les choses ainsi, on est davantage dans le cadre de la révélation biblique, et en même temps, dans le fonds universel des traditions religieuses, qui toutes se basent sur le même schéma logique. Dans ce schéma, la construction du corps céleste intervient dans le cadre du dernier demi-cycle, afin d'offrir une alternative à la renaissance terrestre.
Ce faisant, il faudrait donc nécessairement en déduire que la Fin de ce monde se produirait aussi à ce moment-là!
Le mot biblique évoque non pas le monde, mais le cycle temporel. Ici, il y a largement des abus de traduction auxquels il convient de faire très attention.
Et pourtant, il est écrit dans le N.T. que "Tel fut, à Cana en Galilée, le premier des miracles que fit Jésus. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui." (Jean 2:11)
Les noces de Cana se situent en début de la voie religieuse, juste après son commencement. A ce stade, j'admets que le disciple puisse naviguer selon une croyance. Mais après la crucifixion, cela est assez douteux ! Ainsi, il est écrit :
Jacques 3:17 Mais la sagesse d’en haut est premièrement pure, puis paisible, patiente, soumise, pleine de merci et de bons fruits, sans incertitude, non feinte.
Une caractéristique de la "sainteté", dites-vous? Le livre de l'Apocalypse nous précise justement que les "saints" sont ceux qui garderont les commandements de Dieu et qui auront le témoignage de Jésus! - "C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus.", nous dit le livre de l'Apocalypse. (Apoc. 12:17 et 14:12)
Ap 1217 Le dragon brûle contre la femme. Il s’en va faire la guerre au reste de sa semence, ceux qui gardent les misvot d’Elohîms et qui ont le témoignage de Iéshoua‘.
Il est écrit "gardent" et non pas "garderont". Les saints sont ceux qui s'harmonisent à l'éternel, et par voie de conséquence, ils constituent des éléments de l'âme dans l'attention qu'elle a du présent. Dans la constitution de l'église, ce qui permet de la construire, est toute composante de l'âme qui est détachée de toute considération temporelle. C'est aussi là une des conditions de la voie chrétienne, qui consiste à méditer et à vivre dans un présent intérieur, où le temps ne s'écoule plus en conscience, et qui constitue un entraînement à la conscience éternelle, laquelle est un éveil permanent et toujours au présent. C'est le but de la méditation ou de la concentration.
Ici, vous déformez les paroles du Christ avec des propos métaphysiques qui n'ont pas lieu d'être. Ceux qui sont pris par le moissonneur sont ceux (la bonne semence) qui sont destinés au Royaume éternel de Dieu!
Pourtant ce que vous en dites a plutôt tendance à reproduire mon propos. Le champs est dans ce verset l'image du champ de conscience qui est symbolisé ailleurs par les eaux. Ces eaux sont séparées en eaux supérieures (champ de conscience spirituelle ou intellectuelle) et eaux inférieures (champ de conscience sensible, psychique et corporelle). C'est entre les deux que se situe le "firmament", c'est-à-dire les cieux. Et c'est dans ces cieux, au milieu des deux champs de conscience que se trouve le Trône de Dieu. Aussi, il est très facile de comprendre que tous les états de l'âme ne puissent participer de façon équivalente à la production du corps céleste. C'est pourquoi, les aspects de l'âme qui ont sacrifié aux nécessités du corps en se détournant des indications de la conscience intellectuelle, ont entraîné une division de l'être et dans ces conditions, l'un sera pris et l'autre sera laissé. Ce n'est pas autre chose qui est dit dans ce verset.
A l'inverse, lorsque des états de l'âme auront produit une harmonie ou une concorde entre la conscience sensible et la conscience intellectuelle, l'être n'aura pas été divisé et il s'accorde alors avec ce qui est céleste ou UN, produisant directement un résultat de l'ekklésia. Le moissonneur ne moissonne pas ce qui est déjà incorporé, mais seulement ce qui est incorporable, rejetant tout matériau inadéquat. Seulement, il le fait à la fin du cycle, alors que le religieux le fait dès son entrée en religion, par les exercices spirituels et la conversion de ses habitudes anciennes.
Quant à ceux qui sont laissés sur la terre, éh bien il s'agit tout simplement de ceux (l'ivraie) qui sont destinés au feu de la géhenne! (Mat. 13:38à43) Il s'agit de gens... pas uniquement d'éléments métaphysiques indéfinissables.
Dans les écritures, l'homme est seulement ce qui est conscience. Il ne s'agit donc pas de gens, car les "gens" sont des humains dans des corps. Or le corps des gens n'est pas humain, mais divin. (Cf Gen 3,21). D'ailleurs, ce corps est pour le religieux un sanctuaire d'Elohim.
Si vous ne le voyez pas, éh bien vous n'avez qu'à vous ouvrir les yeux! Selon la révélation qui nous été donnée, l'univers actuel est comparable à un vêtement qui s'use avec le temps, et lequel sera un jour remplacé par un tout nouvel univers dans lequel il n'y aura ni maladie, ni mal, et ni mort!.. tout comme on remplace un habit usé et déchiré par le temps par un tout nouvel habit flambant neuf!
Je regrette de ne pas valider vos citations. Car ce que nous appelons le temps, est organisé de façon cyclique, et donc l'usure dont vous parlez, est également cyclique. Aussi, il ne faut pas perdre de vue cet aspect de la question, même si les cycles se succédant, quelque chose demeure de façon perpétuelle.
Aussi, Hébreu 1 et Apocalypse 21 ne peuvent s'interpréter que conformément à cette règle et il n'y a pas de changement de sens entre les données du temps de l'AT et celles du NT.
Ce faisant, c'est bien à de nouveaux cieux et à une nouvelle terre que nous nous attendons
Effectivement, et c'est là ce qui se produit à chaque incarnation.
ce qui signifie que, tôt ou tard, "Le jour du Seigneur viendra comme un voleur; les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les oeuvres qu'elle renferme sera consumée."!..
Effectivement, la mort vue comme la fin du cycle temporel est bien le moment où l'âme individuelle voit mourir ce qui était individuel en elle. Il ne demeure que les éléments liés à la partie éternelle et universelle de cette âme, sauf lorsque, durant sa vie, l'être humain a pratiqué une religion, qui, par définition lui permet de se connecter à la partie éternelle et universelle de son âme, laquelle est le Christ. Pour ce cas de figure, le jour du Seigneur est donc durant le cycle de vie et non pas en fin de cycle. Ce jour du seigneur n'arrive plus comme un voleur, mais lors d'un état spécial de conscience que l'on appelle dans le NT la crucifixion. Les mystiques parlent de la nuit de l'âme.
ce qui inclut nécessairement toutes les âmes humaines impies et les mauvais esprits (démons) qui y auront été abandonnés!
Si on considère que la conscience se déroule dans le temps comme une succession de très courtes périodes, alors, il y a plusieurs états de l'âme au cours d'un cycle terrestre, et en fait un très grand nombre. Certains de ces états sont incompatibles avec un bilan éternel. Ils sont donc éliminés. Ce sont tous les états où l'âme individuelle a été divisée (diabolique) et qui ne peuvent s'accorder à l'âme universelle.
À ce chapitre, l'apôtre Paul a bien précisé que "ce qui est spirituel n'est pas le premier, c'est ce qui est animal; ce qui est spirituel vient ensuite. Le premier homme, tiré de la terre, est terrestre; le second homme est du ciel. Tel est le terrestre, tels sont aussi les terrestres; et tel est le céleste, tels sont aussi les célestes. Et de même que nous avons porté l'image du terrestre, nous porterons aussi l'image du céleste.
L'apôtre Paul ne déclare donc pas que le corruptible précède l'incorruptible. Par contre, ce qu'il expose est l'ordre normal de tout processus conscient, et il n'est pas étonnant que les écritures rejoignent les connaissances actuelles en psychologie de la connaissance. Toujours, la connaissance procède d'abord de ce qui est sensible afin d'élaborer ce qui est intelligible. L'ordre normal de la religion est donc l'ordre ontologique, à savoir que l'être prend conscience d'abord de sa matérialité (C'est la femme qui est la composante active dans Gen 3) puis de son immatérialité (composante intellectuelle et masculine). Mais à l'origine, Ish et Isha forment un ensemble unifié et sans corps, et le texte les évoquent comme étant nus. De même ils sont inconscients, puisqu'ils n'en ont pas honte. Dans cet état, il n'y avait donc ni incorruptibilité, ni corruptibilité.
Je suis plutôt de l'avis que l'homme a tout simplement été créé "mortel" et "corruptible"
Pourtant, l'humain étant créé pour imager Dieu, il me semble qu'il est créé immortel et perfectible.
En somme, ce que cela signifie est que ça en sera fini une bonne fois pour toute des cycles temporels qui ne servent finalement qu'à perpétuer indéfiniment la corruption et la déchéance humaine!
Les cycles temporels n'ont aucune raison d'être supprimés, et ce que l'on reçoit à travers ces cycles, c'est le perfectionnement progressif vers une conscience de plénitude. Cette conscience de plénitude ne voit plus le temps comme un ensemble de cycles en succession, mais comme une succession logique. Au fond, la conscience éternelle est celle qui image Dieu de façon logique, capable d'avancer ou de reculer selon les états qu'elle souhaite générer. Tant que l'être n'atteint pas cette maîtrise du Logos, il reste alors soumis à la succession temporelle, mais c'est le même mécanisme qui se transmet d'un niveau à l'autre. C'est donc à la conscience de faire les efforts de se tourner vers le Logos, c'est-à-dire vers la puissance du verbe, afin de se familiariser avec les concepts et principes logiques. Lorsque la conscience y parvient, elle commence à prendre en main le temps et ainsi, l'être peut alors le manipuler et contrôler ses évolutions matérielles. Il devient en quelque sorte maître du temps ! Demeurant dans un corps fluide, et sans forme figée, il peut choisir alors de vivre dans d'autres mondes ou de revenir dans ce monde, mais en définissant et en contrôlant les paramètres du temps. (Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père). Je précise que c'est exactement ce que les mystiques nous enseignent depuis des millénaires. Pour y parvenir, il faut énormément d'exercices de conscience, et c'est pourquoi, la voie du retour que représente le christianisme ne se contente pas d'un sabbat hebdomadaire, mais d'une réelle activité intérieure, presqu'ininterrompue, où Dieu Elohim est présent en pensée dans l'âme, au point de devenir l'objet de toute méditation, ce qui alors provoque la crucifixion, qui est une mort temporaire de la conscience, c'est-à-dire une vision de Dieu, une plongée dans le Vide.
Cette expérience religieuse transforme l'âme individuelle en la régénérant et elle est celle qui déclenche les conditions d'évitement de la nouvelle incarnation, car l'être construit alors un corps céleste dont la forme et les propriétés varient selon le désir conscient, ce que nous ne pouvons pas obtenir dans notre corps actuel (sauf état de rêve).