Bragon a écrit :Tant que l'apparaitre se rapporte à quelque chose de plus ou moins concret, ça peut aller,même d'un mirage, car même ce dernier est une manifestation physique.
Certaines apparences sont plus structurées, régulières et cohérentes que d'autres. Je ne parlerais pas de concrétude.
Larousse:
Concrétude: caractère de ce qui est
concret.
Concret:
Par opposition à abstrait, qui est directement perceptible par les sens ; palpable, tangible, matériel : Un objet concret.
Par opposition à hypothétique ou à théorique, qui est en prise directe avec la réalité, qui y fait référence, qui est en rapport étroit avec l'expérience : Applications concrètes d'une théorie.
Qui ne s'écarte pas des faits réels, des données de l'expérience : Intelligence concrète.
J'ai mis en rouge ce qui correspond à ma propre définition du mot, le reste n'étant selon moi que de la pure métaphysique...
Bragon a écrit :Maintenant considères-tu les concepts de cercle et de justice, comme des êtres ?
Si la réponse est non, il n'y a plus de problème.
Si la réponse est oui, cela appelle des précisions.
Comme tu le dis toi-même, ce sont des concepts, autrement dit des notions
abstraites, de simples définitions, ou dit autrement encore: des idées générales.
-----> Il n'apparaissent jamais en tant que telles, mais nous les 'saisissons' par l'entremise de représentations particulières.
Exemple: à partir d'un triangle particulier quelconque, il nous est possible d'
affirmer des vérités sur le triangle en général, bien que ce dernier, en tant que tel, n'existe pas.
Le triangle (le concept de triangle en général) n'est qu'une définition et ne fait sens que par la puissance des mots et la Logique.
Bragon a écrit :Remarque que l'exemple du cercle ne pose pas problème dans la mesure où ce concept ne peut donner lieu à aucune confusion.
En effet, il y a des concepts plus ou moins problématiques...
Bragon a écrit :Mais on ne peut pas dire la même chose du concept justice, car il n'est pas univoque, mais passons, disons qu'au-delà des perceptions des uns et des autres, il existe un concept justice qui transcende toutes ces différentes perceptions, tout comme il existe un cercle idéal au-delà des formes plus ou moins circulaires que nous voyons.
Non justement, un n'y a pas plus de cercle idéal que de justice idéale.
Si nous nous entendons sur les définitions c'est en vertu de leur cohérence et aussi de leur pertinence, cette dernière n'étant pas toujours consensuelle au départ.
Le problème que tu poses ensuite est donc selon moi mal posé.
Bragon a écrit :...définir l'apparaitre par l'être et l'être par l'apparaitre ne nous fait pas mieux connaitre l'être.
Pourquoi opposes-tu les deux?
Je n'explique pas l'un par l'autre, je dis simplement que ces deux notions sont strictement équivalentes.
Retiens bien ce qui suit:
L'apparaître est la base et l'expression de toute connaissance.
Bragon a écrit :Sachant que je peux prendre quelque chose pour un apparaitre alors que ce n'en est pas un, et un être ce qui n'est pas être, affirmer que l'apparaitre est l'être n'éclaire ni la notion d'apparaitre ni la notion de l'être. Tu le disais toi-même " le problème vient que nous prenons parfois des idées pour des faits...."
Ou là là! Mon discours est bien plus simple!
L' 'apparaître' et l' 'être' ce sont la même choses. Je n'explique pas l'un par l'autre. Le problème est que dans nos formulations est associations, un 'apparaître' est souvent confondu
à tort avec un autre.
Il y a cher ami, plusieurs domaines dans l' 'apparaître'....
Bragon a écrit :Bref, l'être peut ne pas apparaitre (comme tolérance par exemple pour les hommes de la préhistoire qui ignoraient cette notion) et l'apparaitre peut être un faux être (comme par exemple l'idée de la Terre plane).
Si tu as bien assimilé ce que j'ai expliqué plus haut, tu ne peux plus poser les choses ainsi.
La tolérance est une notion abstraite.
L'on en manifeste dans nos actes qu'une idée particulière, une représentation personnelle.