"homere"
Je souhaiterait juste avoir une explication concernant Za 1,12.
Vers la fin de l’année (mois d’octobre/novembre) de l’année -520, l'ange de Yhwh demande : "jusqu'à quand seras-tu sans compassion pour Jérusalem et pour les villes de Juda, contre lesquelles tu es en fureur depuis soixante-dix ans ?"
Que pensez-vous des expressions employés comme "jusqu'à quand" et "depuis" ?
Jusqu’à quand…” Cette seule expression semble indiquer que l’on est dans l’attente de quelque chose de particulier : en l’occurence, c’est la fin de la période de colère divine contre Jérusalem et Juda qu’on espère, dont la durée est précisément donnée ici pour être de 70 ans...
"depuis ...", N'indique-t-il pas que les soixante-dix ans en question sont toujours en cours au moment où l’ange parle ?
*** pm chap. 8 p. 126-128 § 18-21 Aux persécutés la miséricorde, aux persécuteurs le jugement ***
18 “L’ange de Jéhovah répondit donc et dit: ‘Ô Jéhovah des armées, jusqu’à quand ne feras-tu pas miséricorde à Jérusalem et aux villes de Juda, contre lesquelles tu as invectivé ces soixante-dix ans?” — Zacharie 1:12.
19 D’après cette déclaration de l’ange, certains pouvaient penser que les “soixante-dix ans” au cours desquels Jéhovah invectivait contre Jérusalem et les autres villes de Juda étaient toujours en cours. Ils pouvaient le croire parce que la reconstruction de son temple était négligée depuis dix-sept ans. Jéhovah s’était grandement indigné contre ‘leurs pères’ qui avaient été déportés pour avoir profané le temple édifié par le roi Salomon. Dernièrement, au huitième mois (Heschvan) de l’an 520, Jéhovah avait prévenu les membres du reste juif rapatrié que s’ils ne voulaient pas subir l’indignation divine, ils devaient éviter d’imiter leurs pères en refusant de revenir à Jéhovah avec zèle en vue de l’adorer pleinement dans un temple rebâti (Zacharie 1:1-6). Aussi convient-il de comprendre l’exclamation de l’ange d’après ce que ces choses évoquaient dans son esprit à propos de Jérusalem et des autres villes du pays repeuplé de Juda.
20 Les “soixante-dix ans” mentionnés par l’ange nous rappellent le même nombre d’années annoncé par le prophète Jérémie. Au cours de cette période, les nations de Juda et d’Israël devaient servir la dynastie babylonienne, après quoi Jéhovah devait punir le roi de Babylone et les Chaldéens à cause de leur comportement (Jérémie 25:11-13). L’ange de Jéhovah voulait-il donc dire que ces soixante-dix ans n’étaient pas encore arrivés à leur terme, ou bien qu’ils venaient de s’achever? Historiquement, cela aurait été inexact. Pourquoi? Parce qu’une vingtaine d’années auparavant (en 539), Jéhovah, par l’entremise de Cyrus le Grand, roi de Perse, avait renversé la Puissance mondiale babylonienne, et à peu près deux ans plus tard, en 537, il avait incité Cyrus, devenu roi de Babylone, à laisser les exilés juifs sortir de cette ville et rentrer à Jérusalem, pour y reconstruire le temple. — Esdras 1:1 à 2:2; II Chroniques 36:20-23.
21 D’autre part, le pays de Juda devait faire “sabbat, pour accomplir soixante-dix années”. (II Chroniques 36:21.) En effet, ayant été “livré en la main des Chaldéens”, ce pays devait rester “une solitude désolée, sans homme ni animal domestique”. (Jérémie 32:43; 33:10-12.) Le prophète Zacharie et les anges savaient que ces soixante-dix années, au cours desquelles le pays de Juda et Jérusalem avaient été totalement désolés et laissés sans homme ni animal domestique, étaient arrivées à leur terme en 537, date à laquelle le reste juif était revenu de Babylone pour occuper de nouveau le pays. Le récit précise que ces Juifs étaient rentrés dans leurs villes au septième mois (Tischri) de cette année-là (Esdras 3:1, 2). Comme devait l’attester le prophète Aggée dix-sept ans plus tard, désormais ce pays n’était plus une solitude désolée, puisqu’il produisait des récoltes (Aggée 1:6-11; 2:16, 17). On voit donc que ces soixante-dix années étaient achevées depuis longtemps.