philippe83 a écrit : ↑03 juin19, 02:01
Il ne faut pas oublier non plus dans le même texte de Rom 10:9 la déclaration:" si tu crois...que Dieu l'a réveillé d'entre les morts, tu seras sauvé"
A chacun de savoir ici de qui Paul parle t-il lorsqu'il emploie le mot "Dieu"? De Jésus ou d'un autre? Et qui serait cet "autre"? Ce "Dieu" qui a réveillé Jésus d'entre les morts? Ne serait-ce pas YeHoWaH Dieu
? Ne serait-ce pas le même Dieu des versets 1,2,3 et le Seigneur du verset 16 ?
Philippes,
Avec patience, je vais tenter de vous expliquer le texte, en ce qui vous concerne, faites l'effort de vous laisser porter par le texte et de vous défaire de votre doctrine qui vous parasite.
"En effet, si, avec ta bouche, tu reconnais en
Jésus le Seigneur, et si, avec ton cœur, tu crois que Dieu l'a réveillé d'entre les morts, tu seras sauvé. 10.
Car c'est avec le cœur qu'on a la foi qui mène à la justice, et c'est avec la bouche qu'on fait l'acte de reconnaissance qui mène au salut. 11.L'Ecriture dit en effet : Quiconque croit en lui ne sera pas pris de honte. 12.Il n'y a pas de distinction,
en effet, entre Juif et Grec : ils ont tous le même
Seigneur, qui est riche pour tous ceux qui l'invoquent. 13.Car quiconque invoquera le nom du
Seigneur sera sauvé." - Rm 10,9-13
Rm 10,9, constitue une "confession de foi" (qui est mise en lien avec la «parole de foi que nous prêchons» v. 8). dont Jésus est l'objet principal et qui se compose de deux éléments :
1) « Jésus est Seigneur ", en 1 Co 12,3, Ph 2, II, Ep 1,15. La croyance au Seigneur Jésus résume la foi primitive (cf. 2 Co 4,5, Col 2,6, Ep 1,15).On retrouve l'expression de cette foi en Ac 20,21 : « J'adjurais Juifs et Grecs de se convertir à Dieu et de croire en notre Seigneur Jésus"
2) «Dieu l'a ressuscité des morts», constitue la deuxième partie de cette "confession de foi" et constitue l'expression fondamentale de la foi primitive (Th 1,10; Rm 8,11; Ga 1,1; Col 2,12; Ep 1,20; Ac 3,15; 4.10: 13.30; 1 P 1.21)
Vous noterez que l'objet principal de cette "confession de foi" c'est Jésus, il est Seigneur et a été ressuscité, Dieu n'est pas le centre de cette confession de foi qui se résume ainsi : "Le Seigneur Jésus est le ressuscité".
Philippes,
Maintenant, je vous invite a découvrir comment Paul a conçu et articulé son argumentation. La pierre angulaire de son raisonnement est la reconnaissance de Jésus comme Seigneur (v 9 : "si, avec ta bouche, tu reconnais en Jésus le Seigneur"), cette reconnaissance mène au salut (fin du v 9 : "tu seras sauvé").
Vous remarquerez que Paul articule son raisonnement avec des mots de liaisons comme "car" et "en effet", ce qui prouve que les textes sont en lien et se rapportent les uns aux autres.
Ainsi au v 12, il question du "Seigneur" de TOUS et "qui est riche pour tous ceux qui l'invoquent". Il ne peut s'agir que du "Seigneur" du v 9, en l'occurrence Jésus.
Le titre "Seigneur" est dit de Jésus - et non de Dieu le Père - en Rm 10,12. En effet, Dieu est nommé comme tel; en plusieurs versets du contexte immédiat
de Rm 10,12 (vv. 1.2.3.9b), alors que la confession du v. 9 parle explicitement du Seigneur Jésus. Jésus hérite de la seigneurie de Yahvé qui s'étend à tout être (Rm 10,13; Ph 2.9-11: Col l, 16). Par conséquent, le v 12, souligne la seigneurie universelle de Jésus et la nécessité de l'invoquer, ce qui permet à tous les hommes d'obtenir le salut. Le salut concerne ici ceux qui confessent le Seigneur Jésus, ceux qui croient en sa résurrection, ceux qui invoquent le Seigneur.
Le v 12 est corroboré par Act 10,34-36 :
"Alors Pierre prit la parole : En vérité, dit-il, je comprends que Dieu n'est pas partial, .mais qu'en toute nation celui qui le craint et pratique la justice est agréé de lui. Il a envoyé la Parole aux Israélites, en leur annonçant la bonne nouvelle de la paix par
Jésus-Christ : c'est lui qui est le
Seigneur de tous"
Le v 13, est en lien avec le v 12 qui demande d'invoquer le Seigneur de TOUS, en l'occurrence Jésus, ce qui implique : 1) qu'au v 13, c'est bien le NOM du Seigneur Jésus qu'il faut invoquer pour être sauvé ET 2) Que Paul trouve bien dans son texte source (surement de la Septante), le terme "Seigneur" en Joël 3,5.
Philippes, il n'est pas question de la trinité mais de la confession de foi principale de l'Eglise primitive.
Face à cette évidence textuelle (il suffit juste de savoir lire), DF a été obligé de reconnaitre qu'en Rm 10,13, que ce n'est pas le mot "Jéhovah" que nous devrions retrouver mais "Seigneur" :
http://areopage.net/blog/2015/07/04/rom ... le-nom-de/