Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique
Posté : 06 oct.22, 12:43
IL était question uniquement des vertus naturelles (prudence, tempérance, courage, justice), pas des vertus surnaturelles infuses , qui effectivement relèvent de la grâce.Stop! a écrit :
ChristianK a écrit Cela concerne uniquement la théorie, doctrine. Pour la raison pratique répéter est le seul moyen d’acquérir des vertus (dispositions habituelles). Et les vertus des grandes religions incluent les vertus naturelles (disons les 4 vertus cardinales de Platon/Aristote : prudence, tempérance, courage, justice, reprises dans les catés.)
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Non, répéter n'est pas le seul moyen d'acquérir des vertus : on peut devenir aussi saint que Jésus en le mangeant le dimanche à la messe.
Quand on parle de raison pratique, il s’agit de raison naturelle (qui cependant se trouve incluse indirectement dans les théologies). Et comme les vertus religieuses présupposent généralement les vertus naturelles (la grâce ne fait que perfectionner la nature), la répétitions des actes religieux compte aussi comme répétition d’acquisition des vertus naturelles incluses.
(eg. Actes justes sur l’argent , tempérants en nourriture, boisson, sexe, loisirs etc)
Estra2 a écrit :
ChristianK a écrit y a un oubli : L’athéisme affectif, irrationaliste, poétique, dadaiste, surréaliste. Il y avait vraisemblablement un lien entre l’athéisme libertaire de Prévert et sa consommation d’alcool et de filles mineures.
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Tiens, ça faisait longtemps le bon vieux cliché de l'athée qui ne croit pas en Dieu pour pouvoir baiser comme une bête, se bourrer la gueule et piquer dans la caisse !
C'est tout simplement minable et méprisant !
C’est un cliché si on réduit tout l’athéisme à ca. Pas du tout s’il s’agit d’une part des cas, qui peut être importante. P.ex. le rejet de la vertu de piété filiale (pius en latin concerne les parents) dans le 68ardisme favorise les illusions athées (sens freudien). Au 17e-18e s. le lien entre athéisme et « libertins » était courant. Tellement que Spinoza se défend de l’accusation d’athéisme pcq il n’est pas libertin.
….
Justement, dans les cas ou il s’agit d’athéisme ou de théisme purement affectif sans rien d’autre, il n’y a pas de différence. Mais l’objection semblait sous entendre que l’athéisme affectif n’existait pas…
Alors, entre le croyant qui pense qu'il lui suffira de se repentir après pour ne pas payer les conséquences et l'athée, où est la différence ?
D’autre part, sur le fond, le croyant bien formé pense aussi que plus on pèche plus le repentir sera difficile ou improbable (ca devient une seconde nature, une dépendance) , et il y aussi le péché distinct d’abus de la miséricorde divine.
On peut prier sur tout événement quel qu’il soit pcq Dieu reste cause des lois de la nature (qui causent la foudre) par lesquelles se manifeste la providence (en un sens tout est « prévu » par Dieu, y compris les prières). C’est la notion d’harmonie préétablie de Leibniz, prise sans doute chez les théologiens. Rien à voir avec l’intégrisme.estra2 a écrit :
Aujourd'hui, il ne viendrait pas à l'idée, même du pire intégriste, de faire une prière en branchant quelque chose sur une prise électrique et pourtant, c'est un danger comparable à la foudre mais, l'homme a désormais compris ce qu'était la foudre, ce qu'était l'électricité et, (à part Claude François) sait par exemple le danger de la proximité entre l'eau et l'électricité.
Aujourd'hui, il n'y a plus de dieu de la foudre tout simplement parce que plus personne ne croit que la foudre est un trait envoyé par une quelconque divinité....
A partir du moment où il regrette ce qu'il a fait et qu'il le détruit c'est qu'il n'avait pas prévu que ça tournerait comme ça et c'est donc qu'il n'est pas omniscient.
Ceci est analogique. En théologie IL ne regrette rien , il est dans un éternel présent et il agit selon le mérite des créatures libres
Attention à l’anthrpomorphisme. Dieu ne prévoit rien. IL voit tous les résultats des actes libres au présent. Or voir au présent ne PRE-détermine pas.d6p7 a écrit :
Non. (Mauvaise définition de l'omniscience de Dieu, il n'y a pas de liberté sinon)
Oui et elle n’échoue pas dans une vision globale, sauf par le péché libre.Vic a écrit :
Etant omniscient et tout puissant , il peut créer toute les conditions pour que l'échec soit impossible et que sa création ne puisse pas échouer .
Les étoiles, les atomes n’échouent pas , ils suivent leurs lois, Les animaux n’échouent pas, ils suivent les lois naturelles, se reproduisent, se nourrisent les uns des autres, leur mort est naturelle. A voir des limites ne signifie pas échouer. Echouer se dit par rapport à une norme naturelle, eg. La cécité. Mais Toute puissance exclut de créer des cercles carrés, donc comme Dit Leibniz, la création n’a lieu que pour des compossibles, des choses compatibles. Un être matériel aura les limites de la matière; L’aternative serait de ne pas créer de matière, le néant de matière, ce qui est pire pour la matière.
Objection classique très stimulante traitée en tous les sens depuis plusieurs siècles. IL voit tous les actes libres au présent, puisqu’il est la cause de l’existence de nos esprits. IL voit nos prières au présent et les lois de nature et leurs effets au présent, et il y a harmonie préétablie par sa prescience. C’est pourquoi on peut prier pour des phénomènes naturels (non miraculeux, ce qui serait la providence extraordinaire)
Oui et puis dans l'aveux de d6p7 , donner la liberté à ses créatures lui ferait perdre son omniscience , parce que ce dieu n'aurait du coup pas pu tout prévoir ni anticiper
Ce langage est métaphorique pour se faire comprendre d’hommes simples. Il n’y a aucune évolution de pensée en Dieu pcq il est immuable. C’est tout ce qu’il y a de classique depuis des siècles.
l'histoire du déluge , c'est lui dans la bible qui le dit . Il ne peut pas être omniscient si il n'était pas au courant dès le départ de l'échec de sa création .On voit bien que de cet échec il en est lui même surpris et qu'il n'en savait rien .
Ils avaient l’intuition que la fin ultime des hommes ne résidait pas dans l’humanité mais en l’absolu auquel son esprit aspire. Le sacrifice, dont le sacrifice propitiatoire, exprime cette idée que la fin de l’homme est hors de lui-même, qu’il doit en un sens se renoncer pour rejoindre l’absolu (car lui-même n’est pas cet absolu). Un autre aspect est le remboursement de dette pour échapper aux conséquences du péché : sacrifice de rédemption (rachat en latin) . On peut sacrifier une possession ou soi-même, mais c’est le mëme principe, donc pas une perversion : une possession est comme une partie de soi. Un déséquilibre doit être rééquilibré. Il est impossible à Dieu de faire équivaloir péché et sainteté, ce serait un cercle carré.Stop! a écrit :
Il est d'ailleurs amusant d'imaginer comment a pu apparaître la notion de divinité, comme tu l'as décrit, rapidement suivie
de la nécessité de faire à celle-ci des offrandes pour la calmer, puis des offrandes de prix (épisode de Caïn et Abel) puis des
sacrifices d'êtres vivants, des animaux, puis des humains, dont la valeur est supérieure, puis carrément un fils (Isaac), soit
une surenchère permanente au cours des siècles dans la valeur du sacrifice, jusqu'à atteindre le sacrifice dont on ne pourra
jamais dépasser la valeur, le dieu lui-même qui vient se sacrifier pour se contenter et accepter de s'apaiser.
Nous sommes arrivés à une perversion intégrale de l'idée de nos chers ancêtres préhistoriques. S'ils savaient ça !
Faut bien comprendre la notion de toute puissance.
Non, car un achat entrainerait une exigence, alors que le sacrifice n’entraine qu’une demande filiale. Si le sacrifice est uniquement égocentrique il est sans valeur, car on se cherche soi plutôt que de chercher Dieu. Le sacrifice signifie que le soi est centré sur Dieu et excentré de lui-mëme.monstrelepuissant a écrit :
L'idée qu'il faut sacrifier à une divinité pour obtenir quelque chose en retour (recolte, pluie, pardon) est une idée perverse. Ça signifie que les dieux sont des êtres corruptibles que l'on peut acheter à coup de sacrifices.
Je crois toutefois que dans le judaisme, un aspect légal est fort et il se glisse l’idée ou l’expression que Dieu a des devoirs envers l’homme, mais il s’agit probablement d’anthropomorphisme n’expression, ce point est à creuser.
Le contraire serait une injustice irrationnelle et ne rétablirait pas un équilibre rompu. Un voleur doit rembourser , il a une dette, c’est la nature des choses contre laquelle Dieu ne peut rien, il ne peut créer des cercles carrés, ou qu’un péché ne mérite pas réparationCe dieu est un type tellement détestable, qu'il te fait payer pour qu'il te pardonne,
Exact, c’est une difficulté. Mais il est gratuit de dire qu’ils sont tous également crédibles. Mëmes choses pour des athées très différents, Niezsche et Rael etc. Mëme chose pour des politiciens qui disent découvrir le bien commun.monstrelepuissant a écrit :
Si on compte le nombre de personnes prétendant avoir communiqué avec Dieu (ou ses représentants), et qui disent des choses différentes, ce n'est pas crédible.
Faut distinguer perfection absolue et perfection relative. Un homme ne souffrant d’aucun handicap est parfait en un sens, imparfait en un autre. Un animal parfait est imparfait comparé à un homme parfait etc.vic a écrit :
Une créature parfaite , même laissée libre ne peut pas créer de situation imparfaite .
Conclusion , le dieu créateur parfait décrit dans la bible et le coran n'existe pas .
Comme Dit Leibniz Dieu ne peut créer un autre Dieu, il ne peut donc créer que du parfait relatif.
Très juste. C’est pourquoi l’athéisme a besoin d’une conception de Dieu. Il n’y a pas d’athéisme sans ca.
Le problème c'est que quand tu poses l'existence ou l'inexistence de dieu , il faut déjà clairement le définir .
Faux. Voir la définition de Comte-Sponville, Leibniz, St Thomas, Descartes , Sartre, etc. Aristote : pur esprit infinement parfait (en acte totalement), exactement comme dans le caté catho, avec des différences sur d’autres points il est vrai.Ce qui n'est quasiment jamais le cas . Donc on ne sait même pas de quoi on parle en réalité .