Voici la doctrine de la prédestination calviniste.
- - « Avant la création du premier homme, Dieu, par un dessein éternel (aeterno consilio), avait statué ce qu'il voulait être fait (quid fieri vellet) de tout le genre humain.
- Par ce dessein mystérieux (arcano) de Dieu, il fut fait (factum est) qu'Adam décherrait de l'état d'intégrité de sa nature et que par sa chute il entraînerait toute sa postérité dans une culpabilité de mort éternelle (in reatum aeternae mortis).
Ainsi Adam a été créé pour déchoir. Tous les péchés qui ont suivi sont la traduction de la volonté de Dieu.
Dieu a donc voulu que les humains soient méchants, il a voulu les conséquences de cette méchanceté, les guerres, la violence et toutes les horreurs commises par des humains prédestinés pour le faire.
- - De ce même décret (decreto) résulte la différence entre les élus et les réprouvés : parce que Dieu a adopté les uns pour le salut et qu'il a destiné les autres à une perdition éternelle (aeterno exitio).
Ainsi serait la volonté de Dieu. Comme s'il n'aurait pas été plus facile de produire des humains droits dès le départ.
Il fallait que Dieu ait un intérêt à la méchanceté pour décider qu'elle existerait.
- - Encore que les réprouvés soient des vases de la juste vindicte de Dieu et que les élus soient des vases de sa miséricorde, cependant il ne faut point chercher à cette différence d'autre cause en Dieu que sa simple (mera) volonté, laquelle est la règle suprême de la justice.
. Ne cherchons pas en Dieu une justice basée sur des principes.
Ainsi la justice de Dieu se résumerait à sa volonté, tout ce qu'il voudrait serait juste, le contraire serait injuste.
Ne cherchons donc pas chez Calvin la moindre allusion à l'amour de Dieu dans cette théorie.
- - Encore que les élus perçoivent par la foi la grâce de l'adoption, cependant l'élection ne résulte pas (non pendet) de la foi, mais elle lui est antérieure par le temps et par l'ordre (tempore et ordine).
La foi n'est pas ce qui produit l'élection, même si elle la précède . Elle permet cependant de comprendre l'adoption.
Ainsi, ce n'est pas la foi qui sauve dans ce processus ce qui contredit pas moins d'une vingtaine d'explications bibliques dont celle-ci :
Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé.. Nous aurions à la place : "
tu sauras que Dieu a choisi de t'appeler parce qu'il te donnera la foi " , ce qui place la foi comme une simple information et non plus comme une condition au salut.
- - Le commencement et la persévérance de la foi provenant de l'élection gratuite de Dieu, ceux-là seuls sont illuminés dans la foi et ceux-là seuls reçoivent le don de l'esprit de régénération qui ont été élus de Dieu : il est nécessaire que les réprouvés ou bien demeurent dans leur aveuglement, ou bien soient dépossédés de toute part de foi, s'il s'en trouve quelqu'une en eux.
Les réprouvés sont niés comme pouvant embrasser la foi en Jésus, non pas de leur propre choix, mais parce que Dieu les en a rendus incapables par nature.
- - Encore que nous soyons élus en Christ, cependant le fait par lequel Dieu nous compte parmi les siens est antérieur par l'ordre (ordine prius est) à celui par lequel il nous rend membres du Christ.
Un humain est déjà fils de Dieu avant même d'être chrétien.
- - Encore que la volonté de Dieu soit la cause suprême et première de toutes choses et que Dieu tienne le diable et tous les impies soumis à son arbitre, cependant Dieu ne peut être appelé ni cause du péché, ni auteur du mal, ni responsable d'aucune faute.
Curieuse explication hyper contradictoire qui déclare que même si Dieu est la cause volontaire de tout ce qui arrive aux humains, et même s'il dirige les actes du Diable et des impies, Dieu serait innocent du mal commis sous sa volonté.
- - Encore que Dieu soit ennemi du péché et qu'il condamne toute injustice dans les hommes, parce qu'elle lui déplaît, cependant toutes les actions des hommes sont gouvernées, non seulement par sa une permission, mais aussi par sa volonté et son décret mystérieux (nutu et arcano decreto).
De mieux en mieux : Donc Dieu n'aimerait pas le péché et condamnerait tout le mal commis par les humains , mal qui se ferait pourtant parce qu'il le souhaiterait.
- - Encore que le diable et les réprouvés soient les ministres et les organes de Dieu et qu'ils exécutent ses jugements mystérieux, cependant Dieu, d'une manière incompréhensible, opère en eux et par eux de façon à ne contracter aucune souillure par le concours de leur vice; car il utilise justement et droitement leur malice pour une bonne fin, quoique la manière dont il opère ainsi nous soit souvent cachée.
Encore mieux . Donc le Diable et les pécheurs sont définis comme des serviteurs contraints et forcés de Dieu qui pratiquerait le mal que Dieu aurait décidé. Et malgré cela Dieu serait innocent de ce qu'ils feraient pour lui.
Dieu utiliserait justement la malice de ces serviteurs, malice qu'il aurait créée lui-même en eux.
- - Ceux-là agissent en ignorants et calomniateurs, qui disent que, si toutes choses se font par sa volonté et son ordonnance, Dieu est auteur du péché; car ils ne distinguent pas entre la dépravation manifeste des hommes et les jugements mystérieux de Dieu ».
Curieuse pirouette qui dédouane Dieu de toute responsabilité sur un péché qui n'existerait pas si Dieu avait choisi de ne pas programmer des humains à le pratiquer.
Voilà ce que les Calvinistes ont développé comme doctrine.
Satan aurait voulu faire retomber sur Dieu tout le mal qu'il a commis qu'il ne s'y serait pas mieux pris.
Avatar a expliqué que cette doctrine était plus honorable et conforme à l'évangile que la croyance des TJ d'un paradis terrestre.
Je laisse les lecteurs juges de cette préférence. Il semble qu'Avatar ne fasse pas grand cas de Dieu et de la façon dont il est sali avec une telle doctrine.