Phenix, tu t'adressais également à moi, mais la réponse de quinlan_vos est complète. Je vais donc me contenter de revenir sur quelques notions.
Phenix a écrit :Toi, tu penses certainement que l'origine de l'amour est le fruit du hasard à la base.
quinlan_vos a écrit :L'évolution ne connait pas le hasard.
Quand tu vas dans toutes les directions, tu tombes forcément sur la bonne. En matière de reigne animal, il n'y a pas de bonne voie, exceptée celle de la vie elle-même.
Tout est dit. Mais je vais essayer de préciser les choses:
Des mutations surviennent en permanence dans le patrimoine génétique des êtres vivants.
L'immense majorité n'a aucune répercussion sur l'organisme qui en hérite. Mais certaines ont un impact sur ses caractéristiques anatomiques ou physiologiques; elles peuvent alors être classées en trois catégories:
- celles qui confèrent un avantage sélectif, dans un milieu donné, à l'individu qui en est porteur; tant que l'environnement reste stable, celui-ci a plus de chance de survivre, donc de se reproduire; la mutation persiste et se répand dans les nouvelles générations.
- certaines sont neutres; l'environnement ne favorise pas particulièrement l'individu qui en est porteur; elles se maintiennent, se répandent ou disparaissent; si elles se maintiennent, elles engendrent de la diversité (certaines personnes ont les yeux bleus, d'autres verts,...; il existe 3 groupes sanguins: A,B,O;...)
- certaines sont défavorables, dans un milieu donné; l'individu qui en est porteur a moins de chance de survivre, donc de se reproduire; la mutation finit par disparaître (sauf dans certains cas, par exemple s'il s'agit d'une mutation ne s'exprimant qu'à l'état homozygote; mais je ne vais pas trop compliquer).
quinlan_vos a écrit :L'évolution continue, et il n'y a pas de vainqueur dans ce domaine.
Un exemple concret pour illustrer ce propos: le phalène du bouleau.
Il s'agit d'un papillon dont les ailes sont soit noires, soit zébrées.
Jusqu'au milieu du 19e siècle, en Angleterre, il n'existait que de très rares spécimens de la variété aux ailes noires; contrairement aux papillons aux ailes zébrées, largement prédominants, ils étaient tout à fait visibles par les oiseaux, lorsque posés sur un bouleau; donc davantage dévorés; donc moins nombreux, et ayant moins de temps pour se reproduire.
Mais avec l'industrialisation, la pollution a fait noircir le tronc des arbres, et la situation s'est inversée: la variété noire est devenue majoritaire, car mieux adaptée au nouvel environnement.
Depuis, dans certaines régions, des efforts considérables ont été réalisés pour limiter cette pollution, et la variéré zébrée reprend le dessus.
A tel point que la proportion de papillons de chaque variété est devenue, en Angleterre, un critère d'évaluation de la qualité de l'air.
La sélection naturelle apparaît donc comme un processus qui n'a rien de définif.