Re: Comment le hasard est intelligent
Posté : 01 oct.17, 01:53
La Bible donne quelques précisions comme celles-ci : "Et Jéhovah Dieu forma alors l’homme avec de la poussière [tirée] du sol et il souffla dans ses narines le souffle de vie, et l’homme devint une âme vivante" (Gn 2:7). Il n'est pas précisé que Dieu forma l'homme en partant de sa création animale.BenFis a écrit : Selon le même raisonnement on peut dire aussi que puisque la Bible ne précise pas comment Dieu s’y est pris pour créer les êtres vivants selon leur espèce, cela laisse ouvert la possibilité qu’il ait utilisé une espèce pour en créer une autre. Dans ce cas de figure, le moteur de l’évolution ne serait pas de type darwinien mais divin. Ou pourquoi pas, Dieu se servirait du mécanisme darwinien pour arriver à ses fins?
Plus loin, Gn 2:21-22 précise que la femme a été créée à partir de l'homme ; une partie de celui-ci a été prélevée selon le récit biblique et sur cette base Dieu a "bâtit" la femme.
Détrompes-toi. Certaines découvertes ne confortent pas vraiment l'interprétation de l'ancêtre commun.Je suis affirmatif dans le sens où je n’ai lu aucun scientifique démentant l’interprétation d’un ancêtre commun ; qui semble a priori logique compte tenu des éléments factuels.
D'abord, j'attire ton attention sur l'origine des ERV qui est selon Wikipédia "incertaine". L'hypothèse selon laquelle il se retrouve des brins d'ADN de rétrovirus dans notre propre ADN en raison d'une infection virale passée, transmises par nos lointains ancêtres, est "l'hypothèse la plus reprise".
Hypothèse.
Ensuite, tu affirmes que parce que l'on trouve un brin d'ADN d'un rétrovirus endogène au même endroit que l'ADN de l'homme et celui du singe, cela signifie nécessairement qu'ils ont un ancêtre commun. Cependant, se pourrait-il que l'emplacement soit nécessaire ?
Des chercheurs de l'université d'Indiana ont découvert qu'il y avait des endroits préférentielles à certains rétroéléments, ce qui les amènent à la conclusion suivante :
"Remarkably, we have found many cases of parallel intron gains at essentially the same sites in independent genotypes," Lynch said. "This strongly argues against the common assumption that when two species share introns at the same site, it is always due to inheritance from a common ancestor."
Il n'y a pas toujours de situation aléatoire quand des éléments s'intègrent au génome d'un individu. Les chercheurs ont retrouvé au même endroit du génome des puces d'eau des éléments qu'ils s'attendaient à voir distribuer aléatoirement lors de leur introduction.
Ainsi, certains éléments introduits dans le génome ne se placent pas à un endroit quelconque. Et si on extrapole, cela mais à mal l'argument qui veut que l'homme et le singe partagent un ancêtre commun parce qu'on retrouve trace d'un rétrovirus au même endroit de leur génome respectif.
Autrement dit si des HERV sont localisés à un certains endroit chez des mammifères, ce n'est peut-être pas un hasard ou en raison d'un ancêtre commun : ces HERV devaient se positionner là, quel que soit l'origine du phénomène. Avec peut être une fonctionnalité propre.
Autre observation qui affaiblit l'argument de l'ancêtre commun : pourquoi trouve-t-on le HERV-K chez le gorille et le chimpanzé à le même position de leur génome, et pas chez l'homme ? - Voir ici
Pour rappel, voici ce qu'on enseigne au lycée :
Pourtant, Darwin lui-même écrivait dans son livre L'Origine des especes, au chapitre X intitulé "Insuffisance des documents géologiques." :BenFils a écrit :Je pense que l’évolution des êtres vivants n’est plus à mettre en doute. Toutes les disciplines scientifiques vont dans ce sens, la génétique, paléontologie, géologie, datation...
La géologie ne révèle assurément pas une série organique bien graduée, et c’est en cela, peut-être, que consiste l’objection la plus sérieuse qu’on puisse faire à ma théorie. Je crois que l’explication se trouve dans l’extrême insuffisance des documents géologiques.
Le fait est que plus d'un siècle plus tard la collection de fossile dont nous disposons ne nous permet toujours pas de conclure à une formation graduelle des espèces qui peuplent la terre. Je t'invite sérieusement à creuser ce point - les faits - qui invalide la théorie de l'évolution.
Il y a d'ailleurs des virus par millions dans les sols. Si Dieu a pris de la "poussière tirée du sol" pour former l'homme, il a pu avoir recours à des virus pour constituer l'homme avant de lui communiquer la vie. Le texte biblique autorise une certaine latitude dans l'interprétation, j'en conviens.Par contre, le moteur de l’évolution qu’est la sélection des espèces n’est sans doute pas unique. Comme tu l'as dit toi-même, les sauts évolutifs pourraient être un autre mécanisme. Et pourquoi pas, liés à ces infections virales ?
Il ne s'agit pas de nier les "avancées scientifiques". Il s'agit d'évaluer la théorie de l'évolution qui s'effrite à mesure que la recherche avance. Certains généticiens proposent de la reformuler, de la refondre même, parce qu'elle ne colle plus au modèle traditionnellement enseigné.Certaines religions chrétiennes parviennent même à introduire Dieu dans ce mécanisme. Mais au moins, elles ont le mérite de ne pas nier des pans entiers d'avancées scientifiques.
Et si aujourd'hui ces scientifiques peinent à être entendus, c'est parce que la théorie de l'évolution de Darwin est érigée en dogme.