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Re: 1914 on a pas fini d'en parler...

Posté : 29 juil.14, 21:30
par Marmhonie
Rien n'est plus vrai ! On doit apprendre, pas comprendre. Et du reste, comment pourrait-on sauver les Institutions cent fois trahies par nos élus de tous les pays, si ce n'est en soumettant les citoyens au formatage. L'Histoire enseignée doit être le prolongement du programme politique en cours. L'Histoire réelle est abandonnée aux chercheurs, aux gens qui se posent trop de questions et qui, pour une raison anormale, veulent, un peu, comprendre.
Et malheureusement l'Histoire non enseignée et bien retenue dans nos coeurs, se reproduira en pire...

Re: 1914 on a pas fini d'en parler...

Posté : 29 juil.14, 22:05
par kaboo
La mémoire pourra servir lorsque les hommes auront appris ce que signifie : Aimons nous les uns les autres.
La mémoire servira lorque les fourmis auront céssée de se multiplier comme le fait un cancer.

Mais comme le disait Daniel Balavoine :
Et j'ai ramassé les bouts de verre
J'ai récollé tous les morceaux
Tout était clair comme de l'eau
Contre le passé y'a rien à faire
Il faudrait changer les héros
Dans un monde où le plus beau reste à faire.
Cela dit : 1914 n'est pas biblique.
Les prophéties de daniel n'ont rien à voir avec 1914.
Elles concernent le rétablissement des royaumes d'israël et de juda.
Cela devait se produire aux alentours de l'an -1 ou +1 et non en 1914.

Re: 1914 on a pas fini d'en parler...

Posté : 29 juil.14, 22:44
par Loup Ecossais
kaboo a écrit : Cela dit : 1914 n'est pas biblique.
Les prophéties de daniel n'ont rien à voir avec 1914.
Elles concernent le rétablissement des royaumes d'israël et de juda.

Oui, sauf que le royaume d'Israël est une imposture, de même que les hébreux sont des imposteurs car, ce peuple a été inventé de toutes pièces (éventuellement lire l'ouvrage de Shlomo Sand "L'invention du peuple juif"...

Cela devait se produire aux alentours de l'an -1 ou +1 et non en 1914.

Re: 1914 on a pas fini d'en parler...

Posté : 30 juil.14, 00:05
par kaboo
Bien sur que les hébreux n'existent pas.
Judas et israël n'existe pas non plus.

Israêl, est le pays des juifs au même titre que
le vatican est le pays des catholiques.

En 1980, j'étais ignorants, je pensais qu'à partir des juif, on pouvait produire toutes les "races" humaines.
J'avais vu un documentaies sur israël dans lequel les juifs étaient, noirs, basanés, rouges, jaunes, verts ...

En 2014, je suis toujours aussi ignorants, mais j'y vois clairement dans leur jeu.
Bien qu'il n'en aient strictement rien à cirer des éthiopiens, des ashkénazes et des sépharades,
Le """""gouvernement""""" juifs, moyennant une poignée d'opium, a réconstitué un peuple qui n'a rien à voir avec la politique d'israël.
Israël n'a rien a voir avec abraham. Israël, c'est l'ONU.

Re: 1914 on a pas fini d'en parler...

Posté : 30 juil.14, 00:38
par Loup Ecossais
kaboo a écrit :Bien sur que les hébreux n'existent pas.
Judas et israël n'existe pas non plus.

Israêl, est le pays des juifs au même titre que
le vatican est le pays des catholiques.

En 1980, j'étais ignorants, je pensais qu'à partir des juif, on pouvait produire toutes les "races" humaines.
J'avais vu un documentaies sur israël dans lequel les juifs étaient, noirs, basanés, rouges, jaunes, verts ...

En 2014, je suis toujours aussi ignorants, mais j'y vois clairement dans leur jeu.
Bien qu'il n'en aient strictement rien à cirer des éthiopiens, des ashkénazes et des sépharades,
Le """""gouvernement""""" juifs, moyennant une poignée d'opium, a réconstitué un peuple qui n'a rien à voir avec la politique d'israël.
Israël n'a rien a voir avec abraham. Israël, c'est l'ONU.
Pardon Kaboo, mais je n'ai pas tout compris là...

Re: 1914 on a pas fini d'en parler...

Posté : 30 juil.14, 01:52
par kaboo
Bonjour Loup Ecossais.

L'opium, c'est la religion, la possibilité de faire partie d'un groupe ""soudé"" au nom du dieu(x) d'israël.
Les falashas, les ashkénaze, les sépharades ou autres, ne sont pas plus hébreu que "les descendants d'ismaël".
Si abraham a existé, alors les palestiniens ont plus de sang qui coulent dans leurs veines que celui de ceux cités ci-dessus.

L'israël d'abraham est un peuple issu de jacob qui est censé apporter la paix sur terre.
Bibliquement parlant, les palestiniens ayant été envahis et assimilés par le peuple de moïse sont les vrais hébreux.

L'israël actuel, c'est l'ONU ; un peuple issu de toute sortes d'ethnies non descendantes de sh'm.
Si israël était un peuple élu et non une religion élu, les israëlites, serait tous descandant de sh'm.

Actuellement, moyennnant pépète, n'importe qui peut prendre la tête de ce beau mouvement """religieu""" basé sur les dollar$.

@+

Re: 1914 on a pas fini d'en parler...

Posté : 30 juil.14, 04:01
par Loup Ecossais
D'accord. J'avais bien compris alors...

Re: 1914 on a pas fini d'en parler...

Posté : 30 juil.14, 05:05
par kaboo
^^

Pour moi les 3 "livres" sont des livres de foi auquels "on" a ajouté des préceptes de lois pour les enfants.
La foi consiste à croire en dieu sans voir.

La foi est faite pour les chênes centenaires. En plus d'aimer dieu et les hommes sans avoir besoin de lois, ils LE recherche sans cesse.
La loi est faite pour les arbrisseaux. Profondément attachés à ce monde matériel, ils ont besoin de lois pour grandir.
Mais cela, tout le monde ne le comprends. Aussi l'homme mauvais est semblable à un diable à ressort.

@+

Re: 1914 on a pas fini d'en parler...

Posté : 30 juil.14, 22:21
par medico
Il y a cent ans, l'Allemagne déclarait la guerre à la Russie
Mis à jour à 08:11
Le 1er août 1914, soit il y a cent ans, l'Allemagne déclarait la guerre à la Russie.

Il y a cent ans, l'empereur Guillaume II déclarait la guerre à la Russie (Photo: AFP)
Il y a cent ans, le 1er août 1914, l'empereur Guillaume II fait servir dans la soirée du mousseux à son entourage civil et militaire.

Il a déclaré la guerre à la Russie quelques heures plus tôt et s'apprête à attaquer la France. Un message de son ambassadeur à Londres l'assure de la neutralité britannique.

L'Allemagne vient de déclencher la Première Guerre mondiale. Son armée pense la gagner en quelques semaines, mais elle va perdre après quatre ans d'un conflit qui lui coûtera deux millions de morts et entraînera la chute de l'empire allemand.

Auparavant, en début d'après-midi, le Kaiser a ordonné la mobilisation générale, en réponse à la mobilisation russe décidée le 30 juillet par le Tsar Nicolas II pour intimider l'Autriche-Hongrie qui vient d'attaquer la petite Serbie.

Depuis deux jours, la guerre semble imminente en Allemagne, qui vit dans la hantise d'un encerclement par la Russie, la France et la Grande-Bretagne alliées au sein de la triple entente. Par peur de manquer, les citadins se ruent sur les denrées alimentaires, faisant grimper les prix.

Pleurs de joie

Sous le regard satisfait de ses stratèges militaires, certains pleurant de joie en voyant enfin arriver le conflit auquel ils se préparent depuis des années, l'empereur signe la déclaration de guerre dans le château des rois de Prusse à Berlin, raconte l'historien germano-britannique C.G. Röhl.

Il s'adresse ensuite à la foule enthousiaste, rassemblée devant le balcon du palais, joyau d'architecture baroque situé sur la grande avenue berlinoise Unter den Linden: «Si notre voisin ne nous accorde pas la paix, j'espère que le peuple allemand et l'empire uni seront victorieux dans ce conflit, avec l'aide de dieu».

L'ordre de mobilisation a lancé la machine de guerre allemande. Mais la plupart des soldats convergent paradoxalement vers l'ouest, car le plan de guerre allemand, préparé avec minutie depuis des années, prévoit, en cas de conflit avec la Russie, de commencer par attaquer la France qui est son alliée.

Plan Schlieffen

L'objectif du «plan Schlieffen» est d'écraser l'armée française en quelques semaines, en l'attaquant massivement à revers par le nord après avoir envahi la Belgique, puis de retourner ensuite les forces allemandes contre l'armée russe, plus lente à se mobiliser. Berlin pense ainsi éviter d'avoir à livrer une guerre sur deux fronts, pariant par ailleurs sur une neutralité de la Grande-Bretagne.

Mais un télégramme du prince Lichnowsky, ambassadeur d'Allemagne à Londres, arrivé vers 17 heures, vient soudain perturber le cours des choses, raconte C. G. Röhl. Selon le diplomate, le Royaume-Uni pourrait ne rester neutre que si l'Allemagne attaquait seulement la Russie, et non la France. Guillaume II suggère alors au chef des armées von Moltke de lancer toutes les troupes vers la Russie.

Mais ce dernier n'a pas d'alternative au «plan Schlieffen» et proteste. Il estime que changer de stratégie au dernier moment pour attaquer d'abord à l'est risque de désorganiser la machine de guerre allemande.

Coup de théâtre

Vers 20h30 arrive alors un deuxième télégramme de Lichnowsky: la Grande-Bretagne restera probablement neutre, même si l'Allemagne attaque la France. C'est le soulagement à Berlin. La guerre peut être menée selon le plan prévu. Guillaume II ordonne de servir du mousseux.

Tard dans la soirée, nouveau coup de théâtre: le roi George V fait savoir à l'empereur allemand que Lichnowsky a certainement mal compris: la Grande-Bretagne ne peut rester neutre et regarder la France se faire anéantir. Mais cette fois il est trop tard. Guillaume II, en robe de chambre, lance résigné à Moltke: «Maintenant vous pouvez faire ce que vous voulez».

Comme les Français, les Allemands prévoient que la guerre sera courte et qu'ils vont la gagner.

Dans les campagnes, on est cependant plus inquiet que dans les villes: mais c'est surtout parce que c'est le temps des moissons, et que les bras des centaines de milliers d'hommes brutalement mobilisés vont manquer.

La Grande Guerre en images

Re: 1914 on a pas fini d'en parler...

Posté : 31 juil.14, 11:26
par VENT
LES SÉRIES DE L’ÉTÉ - IL Y A 100 ANS, LA MARCHE VERS LA GRANDE GUERRE (2/6)
Le 31 juillet 1914 : « Ils ont tué Jaurès »

le 29/07/2014 à 05:00 par Pascal JALABERT. Le 31 juillet 1914 : « Ils ont tué Jaurès »
Seul contre tous, le député socialiste Jean Jaurès, 54 ans, persiste encore dans les ministères et les colonnes de L’Humanité à essayer d’empêcher une guerre que toute l’Europe veut. « Vous serez tué au premier coin de rue », l’avertit un ministre.

http://www.republicain-lorrain.fr/franc ... tue-jaures

Re: 1914 on a pas fini d'en parler...

Posté : 31 juil.14, 11:34
par coalize
bon les vlad tepes de 1914, j'ai pensé à vous ce matin! Chez le marchand de journaux, j'ai vu qu'ils ressortaient une édition compilée des journaux de 1914 (un journal compilation des journaux d'époque).. ca avait l'air pas mal, et je suis persuadé que ça va apporter des tonnes de litres à votre moulin...

Si vous avez 3€90, n'hésitez pas...

Re: 1914 on a pas fini d'en parler...

Posté : 01 août14, 02:24
par Bertrand
1914 année presque incontestable environ ) a cause de Cyrus en 539 qui libère les JUIFS EN 537 APRES 70 ANS..
607 av. + 2520 ans = 1914...
607 av.Jér année ou Jérémie annonce la captivité de s juifs.. a Babylone..Début des 70 ans..Jérémie 25.
19 ans plus tard; la destruction de Jérusalem..; Jérémie; 52...
1914 beaucoup attendent la fin du système satanique;;; déception..
1975; environ 6000 ans d'Adam... la fin encore déception !!!
1994;; la génération Ps. 80 ans.... encore déception !!!
Beaucoup espèrent entrer dans ce nouveau monde sans avoir a mourir;;
*** Rbi8 Jean 11:22-26 ***
” 23 Jésus lui dit : “ Ton frère ressuscitera. ” 24 Marthe lui dit : “ Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection au dernier jour. ” 25 Jésus lui dit : “ Je suis la résurrection et la vie. Qui exerce la foi en moi, même s’il meurt, prendra vie ; 26 tout homme qui vit et exerce la foi en moi ne mourra pas du tout, jamais. Crois-tu cela ? 
2034; 120 ans annoncé par Noé !!! Les illusion viennent de mourir???? Mauvais calcul !!!!
W 15 /12/2003... 120 ans...débuté en 1914...= 2034 Voyons ==
*** Rbi8 Genèse 5:32 ***
32 Et Noé atteignit cinq cents ans. Après cela, Noé devint père de Sem, Cham et Japhet.

*** Rbi8 Genèse 6:3 ***
3 Après cela, Jéhovah dit : “ Mon esprit n’agira pas envers l’homme indéfiniment, puisqu’il est également chair. Aussi ses jours se monteront à cent vingt ans. ”

Mais le déluge vint qu'après 100 ans==
*** Rbi8 Genèse 7:6 ***
6 Et Noé était âgé de six cents ans quand le déluge

1914 + 100 ans= 2014 environ;; Serait ce encore une illusion ???
Barnabé annonce un siècle 100 ans= 2014;; Serait ce encore une illusion...

Le boodhisme 1973 + 40 ans envron 2014```encore illusion ???

1614; Le véritable descendance de roi de France chassé;;Pour 400 ans= 2014... encore illusoire ????

L'espoir renaîtra-t-elle dans le cœur de ceux qui espèrent en Dieu ???

Re: 1914 on a pas fini d'en parler...

Posté : 01 août14, 02:32
par Bertrand
Le ministère de Jésus débuta après ses 40 jours dans le désert...
1973 fin guerre Vietnam...
Barnabé ;;; Chapitre 54
Après ces signes, il y aura quarante années de ténèbres sur le monde, Dieu seul étant vivant, à qui soient honneur et gloire éternellement.
Passés ces quarante ans, Dieu donnera la vie à son Messager, qui surgira comme le soleil, mais aussi resplendissant que mille soleils

Re: 1914 on a pas fini d'en parler...

Posté : 01 août14, 05:08
par Bertrand
Noé avait 500 ans annonce le déluge;;; 120 ans....
a 600 ans le déluge
Donc tout avait commencé 20 ans avant...
1880.. env.. Darwin annonce que l'homme pouvait venir du singe ;;; enseigné dans les écoles ?? La moralité contaminée..
1880.. env... Pasteur pratique ses vaccins de poules sur les humains;; résultat;; grippe espagnol;; virus de poules..50.000.000 de morts...

Re: 1914 on a pas fini d'en parler...

Posté : 02 août14, 03:30
par VENT
1914-2014 : Ce que nous disent les poilus
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Par Jean-Louis Thiériot Publié le 01/08/2014 à 17:43

FIGAROVOX/HUMEUR - À l'occasion du centième anniversaire de l'appel à la mobilisation générale de la Grande Guerre, Jean-Louis Thiériot explore la mémoire de cet évènement.

Jean-Louis Thiériot est un avocat, historien (spécialiste de l'histoire contemporaine) et homme politique français.
1914 s'éloigne. Inexorablement! Avec la mort en 2008 de Lazare Ponticelli, le dernier poilu, la Grande guerre aurait pu rejoindre la cohorte des évènements lointains qui se perdent dans la brume du temps. Or il n'en est rien. Elle reste un souvenir vivace. Les succès de l'Historial de Péronne ou du Musée de la Grande Guerre de Meaux sont là pour en attester. Comment expliquer cette mystérieuse longévité? Comment expliquer qu'elle parle encore au cœur des Français? C'est que depuis l'armistice, «la der des der» a toujours été un objet de mémoire vivant, qui épouse les préoccupations de l'heure.
Dans l'immédiat après-guerre, la mémoire fut celle du deuil. Dans toutes les communes de France, les monuments aux morts disaient la somme colossale des deuils privés causés par la saignée nationale, des «fiancées froides», condamnées à la solitude, veuves à jamais des «péris en terre» si bien évoqués par Guy Dupré. L'édification de l'ossuaire de Douaumont en fut le temps fort.
En 1966 encore, pour le 50 éme anniversaire de la bataille de Verdun, le général de Gaulle rendait hommage aux poilus en honorant, malgré les vicissitudes de l'histoire, celui qui fut leur chef, le maréchal Pétain
Ensuite ce fut le temps des commémorations patriotiques, des associations d'anciens combattants, Croix de Feu à droite, ARAC à gauche et de l'utilisation de la mémoire du front à des fins politiques, souvent pacifistes. Les élans douloureux du Feu de Barbusse ou lyriques du Grand Troupeau de Giono ne furent pas étrangers à l'esprit munichois. Après la seconde guerre mondiale, du moins tant que dura le poids électoral des anciens combattants, le culte ne cessa point. En 1966 encore, pour le 50 éme anniversaire de la bataille de Verdun, le général de Gaulle rendait hommage aux poilus en honorant, malgré les vicissitudes de l'histoire, celui qui fut leur chef, le maréchal Pétain: «Si par malheur, en d'autres temps, dans l'extrême hiver de sa vie et au milieu d'événements excessifs, l'usure de l'âge mena le Maréchal Pétain à des défaillances condamnables, la gloire que vingt-cinq ans plus tôt il avait acquise à Verdun en conduisant les armées françaises à la victoire ne saurait être contestée ni méconnue par la patrie».
Aujourd'hui, la mémoire de la Grande Guerre fait écho à l'identité malheureuse de la France.
L'esprit de contestation qui fleurit autour de 1968 altèra radicalement la mémoire des évènements. Les Sentiers de la Gloire de Kubrick ou la détestation des grandeurs d'établissement, surtout lorsqu'elles portent l'épaulette, réduisent la Grande Guerre aux boucheries des offensives inutiles - incontestables telle celle de Nivelle au Chemin des Dames en 1917-, aux fusillés pour l'exemple, aux mutineries de 17. On laisse croire que la France n'a tenu quatre ans durant qu'en raison de la contrainte et de la peur des gendarmes postés sur les arrières. C'est tout juste si La Chanson de Craonne n'aurait pas remplacé la Marseillaise dans le cœur du poilu. La réhabilitation des mutins de 17 par Lionel Jospin le 11 novembre 1998 marque l'apothéose de ce courant.
Si cette historiographie compte encore quelques fervents adeptes, la donne change. Réunie notamment autour du remarquable centre de recherche de l'Historial de Pérone de Jean-Jacques et Annette Becker et de Stéphane Audoin-Rouzeau, une école historique apaisée, tirant ses conclusions de l'étude approfondie des correspondances entre le front et l'arrière, démontre que c'est le «consentement patriotique» qui faisait combattre et mourir la plupart des combattants de 14. Il est le fruit de la tradition, de l'école de la III éme République et de ses hussards noirs qui la faisait aimer.
Aujourd'hui, la mémoire de la Grande Guerre fait écho à l'identité malheureuse de la France. Elle délivre le message d'un patriotisme libéré de la folie nationaliste et d'une unité nationale qui résiste à tous les communautarismes.
Quant à l'ennemi, il n'est jamais ridiculisé, ni haï. C'est un frère de misère. C'est tout.
Ce qui frappe en lisant les lettres des poilus mais aussi les ouvrages des écrivains combattants, c'est l'absence de tout nationalisme ombrageux. Si, comme vient encore de le démontrer magistralement Eugen Clarke dans les Somnambules, le déclenchement de la guerre de 1914 résulte de la conjonction accidentelle des rhétoriques nationalistes, des aveuglements technocratiques et des logiquesd'alliance, les horreurs de la guerre ont vite fait litière des «rossignols du carnage» de temps de paix. Dans les Croix de Bois, Roland Dorgelès met en scène un jeune sous-lieutenant, frais émoulu de ses classes, qui avant une offensive, se lance dans un discours ampoulé. Insensible, la section s'écrie «Ferme ta g... bleusaille et commande». Tout est dit. Aux hommes du front, on ne la fait pas. Chez Genevoix, chez Dorgelès, c'est la guerre sans haine. On est là, parce que c'est son devoir, par ce que c'est comme çà, parce que «wrong or right, it's my country»… Quant à l'ennemi, il n'est jamais ridiculisé, ni haï. C'est un frère de misère. C'est tout.
Ce patriotisme mesuré parle aux hommes de notre temps. Il est l'incarnation, sans doute partiellement fantasmée, d'une France sereine, encore majoritairement rurale, d'une France des villages, blottie à l'ombre de l'église, de la mairie et du château, consciente davantage de ses obligations que de ses droits. Il est surtout un point d'équilibre entre la tentation du repli nationaliste et le vertige d'une mondialisation incontrôlée.
Comme l'espérait Péguy, « La République » est devenue « notre royaume de France », un royaume étendu aux dimensions du monde, qui ne connaît ni races, ni religions.
Mais le leg du poilu aux Français de 2014, c'est surtout que «L'union sacrée», n'est pas un vain mot. Coude à coude dans les tranchées, ceux qui croyaient aux lys et ceux qui croyaient à Marianne, l'instituteur casqué et le curé sac au dos, le paysan rouge du Limousin et le hobereau de Vendée se sont reconnus fils d'une même mère, la France. Les stigmates de la guerre des deux France se sont effacés au creuset du sacrifice. Comme l'espérait Péguy, «La République» est devenue «notre royaume de France», un royaume étendu aux dimensions du monde, qui ne connaît ni races, ni religions. Les contingents de «la plus grande France», venus du Sénégal, d'Algérie ou du Maroc démontrent que la France n'a pas de couleur. Quiconque à Verdun, a vu le pinceau lumineux de l'ossuaire balayer les tombes chrétiennes marquées de la croix, les tombes juives frappées de l'étoile de David, les tombes musulmanes ornées du croissant, celui-là sait que la France a partie liée avec l'universel. Si les spahis, les tabors, les goumiers ont été nos frères d'armes, si nous avons su mourir côte à côte, alors il doit bien être possible de vivre ensemble aujourd'hui avec leurs descendants.
Le cas de Maurice Barrès est emblématique de cette unité retrouvée. L'écrivain qui s'était fourvoyé dans un antidreyfusime nauséabond a fait amende honorable au spectacle des souffrances communes. Dans Les Diverses Familles spirituelles de la France, il narre l'histoire vraie de l'aumônier militaire juif Bloch présentant le crucifix à l'aumônier militaire catholique Jamin frappé à mort à Taintrux, dans les Vosges. Il s'écrie: «Ici la fraternité trouve spontanément son geste parfait: le vieux rabbin présentant au soldat qui meurt le signe immortel du Christ sur la croix, c'est une image qui ne périra pas».
C'est cela le message contemporain de ceux de 14 à ceux de 2014. Retrouvez le sens de l'unité! Voyez ce qui vous rassemble plus que ce qui vous divise. Cultivez la fraternité par le haut, dans l'amour de la France et de ses valeurs!

http://www.lefigaro.fr/vox/histoire/201 ... poilus.php