Bonjour à toutes et à tous,
Yacine a écrit : ↑21 août24, 07:49
Les premiers chrétiens ne croyaient pas à la divinité de Jésus, l'Arianisme était le courant dominant dans tout les bassin méditerranéen
Je ne crois pas.
Si tel était le cas, les sermons d'Arius à Alexandrie n'auraient soulevé aucune contestation.
Les débats sur l'éventualité d'une nature non-humaine de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ apparaissent dès l'Incarnation.
Et on sait que les Judéo-chrétiens du premier siècle s'opposent déjà sur cette question. Ostracisés par le judaïsme rabbinique, les Ébionites vont lentement disparaître tandis que les Nazaréens (qui ne croient pas que notre Seigneur et Libérateur Jésus-Christ soit seulement un homme élu) s'assimileront aux Églises naissantes.
Il est difficile de trouver des théologiens chrétiens de premier plan entre 100 et 300 qui mettent en cause la filiation divine, même si la nature divine est difficile à conceptualiser pour un monothéiste.
Si on fait abstraction des témoignages écrits, comment distinguer un
courant dominant ?
Or, ce qui domine est le pouvoir politique :
Les croyances des peuples, dont on ignore tout de la foi, sont identifiées à celle de leur gouvernants.
On dira que tel peuple adopte telle religion quand son roi se convertit...
En réalité, les peuples s'adaptent sans rien changer à leur foi... et il faut des siècles pour noter de vraies ruptures sociologiques.
Au quatrième siècle, Constantin 1er et particulièrement ses deux fils ainsi que les rois et autres potentats en Occident vont opter pour un arianisme light, tout public.
Mais bientôt le pouvoir politique délaissera l'Arianisme qui ne subsistera, un temps, que dans les royaumes wisigoths...
Depuis, même si leur sotérologie est fragile et leur base néotestamentaire discutable, les thèses ariennes ressurgissent périodiquement car au fond elles sont très simples.
Très cordialement
votre soeur
pauline