Argument/preuve n° 1
Genèse 22:18:
- Et par le moyen de ta descendance, toutes les nations de la terre se procureront une bénédiction, parce que tu as écouté ma voix.” »
Ce texte est à la base à la fois du Judaisme mais aussi du Christianisme.
Au premier siècle, lorsque les juifs affirmaient avec fierté être des enfants d'Abraham, (Jean 8:53), les chrétiens leur répondaient qu'ils étaient, eux, les vrais descendants d'Abraham.
Galates 3
- 16 Or les promesses ont été dites à l’adresse d’Abraham et de sa descendance. Il n’est pas dit « et à tes descendants », dans le sens de beaucoup, mais « et à ta descendance », dans le sens d’un seul descendant, qui est Christ (...) vous êtes tous un en union avec Christ Jésus. 29 De plus, puisque vous appartenez à Christ, vous êtes vraiment la descendance d’Abraham, héritiers par rapport à une promesse
Il apparaît donc que la postérité d'Abraham qui permettrait la bénédiction de toutes les nations est constituée de Jésus, comme élément principal, mais aussi, par leur union parfaite avec lui, constituant un seul élément, des chrétiens qui appartiennent à Christ.
Nous avons ainsi les 4 éléments de la promesse.
- 1) Jéhovah qui fait le serment.
2) Abraham dont la foi a permis la promesse d'une postérité ayant un pouvoir de bénédiction.
3) Jésus et tous les chrétiens en union avec lui.
4) les nations qui, finalement, seront bénies par la postérité composée de Jésus et de ceux qui sont en union avec lui.
Rappelons la promesse : Jéhovah (1) promet à Abraham (2) que par sa postérité (3) toutes les nations (4) seront bénies.
Nous remarquons donc que la postérité (Jésus + ceux qui sont en union avec lui) et les nations sont bien distincts. Les nations ne sont pas la postérité, elles ne bénissent pas non plus cette postérité. Il y aurait une postérité même s'il n'y avait pas de nations, et inversement. Les nations sont donc bien distinctes de la postérité.
Nous savons donc qui est la postérité, Jésus + ceux qui sont unis à lui. Qu'arrivera t'il aux nations . Une bénédiction. Elles ont donc tout à espérer. Notez que le texte est affirmatif, il n'est pas dit qu'on proposera une bénédiction aux nations, mais qu'elles obtiendront une bénédiction. Il n'est pas dit non plus qu'elles intégreront la postérité d'Abraham, elles sont et restent "les nations" dans cette promesse.
Ainsi, même si des membres des nations deviennent chrétiens oints, unis à Jésus, ils ne sont plus "les nations", mais la postérité. Ils deviennent des enfants d'Abraham, spirituellement. Mais les nations restent les nations.
Nous verrons par la suite comment la bible en parle.
L'idée est que Jésus va rassembler autour de lui, pour constituer une postérité unie par une naissance commune, et une adoption de la part de Dieu, des individus issus de toutes les nations qui vont constituer l'Israël de Dieu et qu'une fois qu'il sera constitué, que tous les membres auront été choisis et oints d'esprit saint, cet Israël, la descendance d'Abraham, participera à la bénédiction des nations, pendant le royaume de Dieu, durant les 1000 ans.
Les nations bénies ne sont donc pas la postérité, cette postérité a donc une autre espérance et une autre mission que les nations qu'elles permettront de bénir.
Argument/preuve n°2
Nous retrouvons cette preuve en Rév14.
- Puis j’ai vu, et regardez ! l’Agneau debout sur le mont Sion, et avec lui 144 000 ayant son nom et le nom de son Père écrits sur leurs fronts. 2 J’ai entendu un bruit venant du ciel, comme le bruit d’un torrent et comme le bruit d’un fort tonnerre ; et le bruit que j’ai entendu était comme celui de chanteurs qui s’accompagnent à la harpe. 3 Et ils chantent ce qui semble être un chant nouveau devant le trône et devant les quatre créatures vivantes et les anciens ; et personne n’était capable d’apprendre ce chant à fond, à part les 144 000, qui ont été achetés de la terre. 4 Ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes ; ils sont vierges. Ce sont ceux qui continuent à suivre l’Agneau où qu’il aille. Ils ont été achetés parmi les humains comme premiers fruits pour Dieu et pour l’Agneau, 5 et il ne s’est pas trouvé de tromperie dans leur bouche ; ils sont sans tache
Déjà, nous savons où se trouvent ces 144000 élus. Le texte le dit.
En effet, Jean dit entendre une bruit venant du
ciel, plus il dit que ce bruit est un chant que seuls les 144000 connaissent.
Vous avez la preuve que les 144000 sont bien au ciel.
Mais ce qui nous intéresse, c'est cette phrase :
Ils ont été achetés parmi les humains comme premiers fruits pour Dieu et pour l’Agneau
Les premiers fruits d'une récolte ne sont pas toute la récolte. Il existe donc d'autres fruits, d'autres humains, qui ne sont pas dans cette vision que Jean a reçue. Ces autres humains ne sont donc pas sur le mont Sion, au côté de Jésus.
Paul a développé une explication qui ressemble parfaitement à celle de Jean , Hébreux 12
- Mais vous vous êtes approchés du mont Sion et de la ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, et de myriades d’anges23 tous réunis, et de l’assemblée des premiers-nés qui ont été inscrits dans le ciel
C'est la même idée que Jean, les premiers fruits de Jean sont les premiers-nés de Paul, le mont Sion est lui aussi céleste dans une Jérusalem céleste, elle aussi.
La question en rapport avec notre sujet est celle-ci. Seuls 144000 individus sont déclarés être achetés parmi les humains comme cadeau fait à Dieu, ou comme premiers fruits.
Qu'en est il des millions d'autres humains qui seront sauvés sans être là, présents parmi les 144000. Personne n'imagine qu'il n'y a eu que 144000 chrétiens depuis la venue de Jésus.
Cela signifie que l'on peut être authentiquement disciple de Jésus sans faire partie des 144000 et dans ce cas nous sommes aussi des fruits, mais pas les premiers comme le sont les 144000 de ce texte.
Un fruit est un fruit, le premier fruit d'un arbre fruitier est de même nature et de même qualité que le dernier fruit qu'il produira. Si je choisis de cueillir les 144000 premiers fruits d'un verger pour les offrir à son propriétaire, tous les autres fruits auront une destinée différente, tout en restant des fruits.
Or Révélation ne parle nulle part d'autres chrétiens que les 144000 pour aller au ciel, par contre elle nous apprend que Dieu a prévu de bénir les nations en leur donnant à manger les feuilles des arbres de vie.
Si des gens des nations réussissent à obtenir la vie éternelle à la fin des fins du projet de Dieu, alors il s'agit de chrétiens, bien que faisant partie des nations.
Pourquoi ? Actes 4:12 établit une règle absolue:
- De plus, il n’y a de salut en personne d’autre, car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes par lequel nous devons être sauvés
Quoi que vous puissiez trouver comme raisonnement, vous aurez toujours l'équation suivante : seuls 144000 sont au côté de Jésus sur le mont Sion, et ce nombre n'est pas un symbole indiquant qu'ils seraient plus nombreux, puisque le commentaire reçu par Jean explique la raison de ce nombre si petit, ils sont les premiers fruits.
Le texte est donc parfaitement conscient que 144000 c'est peu, et il s'en explique. C'est donc normal
Seulement le reste de la récolte existe forcément sinon on ne parlerait pas de premiers fruits, évidemment.
Il y a donc d'autres humains, chrétiens eux aussi, qui sont le reste de la récolte et qui ne seront pas avec Jésus et les 144000 sur le mont Sion céleste.
Il n'y a qu'une seule solution pour connaître leur identité : les seuls autres humains qui sont sauvés, en Révélation, sont les nations. eh oui.
Or souvenez vous de l'argument n°1 :
par la postérité d'Abraham ( Jésus + les chrétiens unis à Jésus), toutes les nations seront bénies.
Se pourrait il que les 144000 soit ceux qui sont unis à Jésus ?
Le texte nous aide, parlant des 144000 :
Ce sont ceux qui continuent à suivre l’Agneau où qu’il aille.
Si ça, ce n'est pas être unis, que vous faut-il ? En fait, la construction de la phrase est intéressante car elle indique que les 144000 sont les seuls (fruits) qui suivent Jésus où qu'il aille, il n'y en a pas d'autres.
C'est le sens de l'expression :
ce sont ceux...
Nous avons donc démontré 2 espérances..
Argument/preuve n°3
Hébreux 1 et 2
- Mais à propos duquel des anges a-t-il jamais dit : « Assieds-toi à ma droite jusqu’à ce que je place tes ennemis comme un escabeau sous tes pieds » ? (...) Car ce n’est pas à des anges qu’il a soumis la terre habitée à venir, dont nous parlons
Etudions l'expression "terre habitée à venir", elle correspond à cette phrase, en grec :
οἰκουμένην τὴν μέλλουσαν
Littéralement, le mot
οἰκουμένην signifie à proprement dit :
la terre qui est habitée, la terre dans un état d'habitation.
100% des textes du NT qui utilisent ce mot font référence à la terre dans son état d'habitation. Il ne s'agit pas d'un synonyme du mot terre, comme planète ou astre, mais d'une référence à la façon dont les hommes occupent la terre.
Ainsi, à chaque fois que ce mot apparaît, il faut intégrer l'idée maîtresse qu'il s'agit d'une référence à la présence des humains sur la terre.
Quand il y a une
οἰκουμένην, il y a toujours "la terre", et "des habitants", c'est obligatoire.
Que signifie donc la phrase de Hébreux 2:5 associée au psaume 110 dont il s'inspire ? Que Jésus se verra soumettre les habitants de la terre dans un avenir non défini dans le texte, mais qui correspondra à la fin de l'attente que le Psaume 110 explique comme un ordre reçu par Jésus de la part de Dieu.
Cela explique qu'un peu plus loin, en Hébreux, Paul constate cette attente en indiquant qu'à son époque Jésus n'était pas le maître de la terre habitée de son époque .
Or, actuellement, nous ne voyons pas encore que toutes choses lui sont soumises.
Cette phrase confirme notre analyse. Si Paul n'imaginait pas que notre terre et ses habitants seront un jour soumis au Christ; il ne dirait pas que cela ne se voyait pas
encore à son époque. En effet, le mot "encore" est l'indication que cela se fera un jour, mais pas encore.
La leçon: pour qu'un jour, au terme d'une attente imposée par Dieu, Jésus se voit remettre une terre soumise, il faudra bien qu'il s'y trouve des humains qui auront accepté cette soumission.
Attention, la soumission peut être volontaire et heureuse, la preuve, le texte de 1 Cor 15 où nous apprenons qu'à la fin de son règne Jésus va se soumettre à son Dieu et Père. Il ne faut donc pas penser que la soumission est forcément acquise après des actes de contrainte.
Nous avons donc, en Hébreux 2:5, une référence directe
à la terre habitée qui sera un jour remplie d'humains soumis au Christ.
Paul; commentant le même Psaume 110 qui fait partie de ce 3ème argument, nous a produit un commentaire lourd d'enseignement en 1 Cor 15.
- Mais chacun selon cet ordre : comme prémices, Christ, ensuite ceux qui appartiennent au Christ durant sa présence. 24 Puis, à la fin, il remettra le Royaume à son Dieu et Père après avoir réduit à rien tout gouvernement et tout pouvoir et puissance. 25 Il faut en effet qu’il règne jusqu’à ce que Dieu ait mis tout ennemi sous ses pieds. 26 Et le dernier ennemi, la mort, sera réduit à rien. 27 Car Dieu « a soumis toutes choses sous ses pieds ». Mais lorsqu’il est dit que toutes choses ont été soumises, il est évident que cela n’inclut pas celui qui lui a soumis toutes choses. 28 Et lorsque toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils lui-même se soumettra aussi à celui qui lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout pour tous
Vous reconnaissez sans doute, en surgras dans ce texte, le fameux Psaume 110:
Dieu a soumis toutes choses sous ses pieds.
Or, que fait donc Jésus de cette soumission des humains ? Le texte le dit :
le dernier ennemi, la mort, sera réduit à rien
Nous avons donc la terre habitée à venir qui sera soumise à Jésus et au final, au terme de cette soumission, la mort disparaîtra.
Le règne de Jésus sera donc bienveillant à l'égard de la majorité des humains qui lui seront soumis sur la terre habitée qui bénéficiera de ces conditions positives.
Des humains qui ne meurent plus à la fin du règne de Jésus ne peuvent pas être ceux qui appartiennent au Christ et qui, avant même le début du règne de Jésus , obtiennent une vie sans fin. Pour eux, la mort n'est plus une ennemie, ils sont immortels.
Nous avons donc
deux espérances différentes, celle de élus, et celle des humains qui seront soumis à Jésus durant son règne et qui n'obtiendront la vie éternelle qu'à la fin de ce règne quand la mort disparaîtra enfin.
Argument/preuve n° 4
Cet argument se base sur le mot qui a été choisi par Dieu, au premier siècle, pour définir les humains qu'il choisirait pour les unir étroitement à Jésus, son fils. La bible les nomme "frères du Christ".
La logique de ce choix se trouve en Hébreux 2
- Car, pour amener beaucoup de fils à la gloire, il convenait que celui pour qui et par qui toutes choses existent rende parfait au travers de souffrances l’Agent principal de leur salut. 11 Car celui qui sanctifie et ceux qui sont en train d’être sanctifiés sont tous issus d’un seul ; c’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler « frères »(...) Car ce n’est assurément pas à des anges qu’il vient en aide, mais il vient en aide à la descendance d’Abraham. 17 Par conséquent, il a dû devenir semblable à ses « frères » sous tous rapports (...) Par conséquent, frères saints, participants de l’appel céleste (...)
Nous avons dans ce texte plusieurs marqueurs importants : la notion de frères, la référence à la postérité d'Abraham et celle à l'appel céleste.
Nous en concluons que ceux qui reçoivent l'appel céleste sont appelés "frères du Christ" parce qu'ils intègrent une fratrie qui est nécessaire dans la logique de la postérité ou descendance d'Abraham. En effet, cette descendance impose un lien "fraternel" entre ses membres pour que tous ceux là puissent être reconnus comme descendant d'Abraham et héritier de la promesse.
Leur père est évidemment Jéhovah. Romains 8:15 nous renseigne amplement.
- Car vous n’avez pas reçu un esprit d’esclavage qui inspirerait de nouveau la crainte, mais vous avez reçu un esprit d’adoption comme fils, par lequel nous crions : « Abba, Père ! »16 L’esprit lui-même témoigne avec notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.17 Si donc nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers (oui, héritiers de Dieu, mais cohéritiers de Christ), pourvu que nous souffrions avec Christ pour être aussi glorifiés avec lui.
Un chrétien devient donc un "frère" du Christ lorsque Jéhovah l'adopte comme fils et donc comme frère de son premier fils, Jésus.
C'est cette fratrie qui, unie à Jésus, constitue la postérité d'Abraham par laquelle Dieu a promis que toutes les nations seraient bénies.
Retenons cette vérité essentielle :
dans le NT, un frère est un chrétien élu.
Examinons maintenant Mat 25.
- « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s’assiéra sur son trône glorieux. 32 Toutes les nations seront rassemblées devant lui, et il séparera les gens les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des chèvres. 33 Il mettra les brebis à sa droite, et les chèvres à sa gauche.
34 « Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : “Venez, vous qui avez été bénis par mon Père, et héritez du royaume qui a été préparé pour vous depuis la fondation du monde. 35 Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger. J’ai eu soif et vous m’avez donné à boire. J’étais un étranger et vous m’avez accueilli avec hospitalité. 36 J’étais nu et vous m’avez habillé. Je suis tombé malade et vous avez pris soin de moi. J’étais en prison et vous êtes venus me voir.” 37 Alors les justes lui répondront : “Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim et t’avons-nous donné à manger, ou avoir soif et t’avons-nous donné à boire ? 38 Quand t’avons-nous vu étranger et t’avons-nous accueilli avec hospitalité, ou nu et t’avons-nous habillé ? 39 Quand t’avons-nous vu malade ou en prison et sommes-nous allés te voir ?” 40 Le Roi leur répondra : “Vraiment je vous le dis, dans la mesure où vous l’avez fait à l’un des plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait
« Puis il dira à ceux qui seront à sa gauche : “Éloignez-vous de moi, vous qui avez été maudits, et allez dans le feu éternel préparé pour le Diable et ses anges. 42 Car j’ai eu faim, mais vous ne m’avez pas donné à manger. J’ai eu soif, mais vous ne m’avez pas donné à boire. 43 J’étais un étranger, mais vous ne m’avez pas accueilli avec hospitalité. J’étais nu, mais vous ne m’avez pas habillé. J’étais malade et en prison, mais vous n’avez pas pris soin de moi.” 44 Alors eux aussi répondront : “Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim ou soif, ou étranger, ou nu, ou malade, ou en prison, et ne t’avons-nous pas aidé ?” 45 Il leur répondra : “Vraiment je vous le dis, dans la mesure où vous ne l’avez pas fait à l’un des plus petits de mes frères, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.” 46 Et ils subiront la mort éternelle, mais les justes recevront la vie éternelle. »
Examinons le contexte.
Jésus vient de prononcer une prophétie suite à une question de ses apôtres.
Quel sera le signe de ta présence et de la fin de ce monde. Jésus répond aux chapitre 24 et 25 de Matthieu, ce qui situe le texte ci-dessus dans le cadre chronologique de la fin du monde.
Le début du texte est assez évident, ce qui va se passer aura lieu lorsque Jésus arrivera dans sa gloire et s'assiéra sur son trône.
Il n'y a donc aucune ambiguïté, le contexte est bien le moment où Jésus reçoit autorité sur le royaume de Dieu.
Et que fait-il ? Il va juger la totalité de l'humanité, le texte disant "toutes les nations". Notez le bien, ce sont toutes les nations et non pas tous les chrétiens qui sont jugés ici, et toutes les nations, c'est bien "toutes les nations".
Sur quelle base va t'il juger toutes les nations ? Tout simplement sur le bien qu'elles auront fait, ou non, à d'autres humains que Jésus appelle "ses frères", il est même précis, il indique qu'il s'agit du plus petit de ses frères.
Il existe donc bien, dans l'esprit de Jésus, une catégorie d'humains qu'il appelle ses frères et il entend bien juger les nations sur leur comportement vis à vis de ses frères.
Le texte est écrit dans un langage direct, les rôles sont bien définis, il y a bien d'un côté les nations et de l'autre les frères du Christ.
Que nous apprend donc ce texte : qu'au temps de la fin il y aura toujours des frères du Christ choisis par Dieu et que Jésus décidera du sort de tous les humains par rapport à leur comportement à l'égard de ces frères.
- Une hypothèse a été avancée pour expliquer autrement ce texte: les nations seraient tous les chrétiens et le jugement concernerait leurs relations entre eux.
Seulement, si Jésus avait voulu parler de ses disciples seulement, pourquoi parler de toutes les nations.
Pour répondre à cette question, la solution se trouve dans le contexte : quel sens Jésus donne t'il au mot "nations" dans les minutes qui ont précédé mat 25.
Voici quelques textes du chapitre 24:
- Car nation se dressera contre nation et royaume contre royaume
et toutes les nations vous haïront à cause de mon nom
Et cette bonne nouvelle du Royaume sera prêchée sur toute la terre, en témoignage pour toutes les nations, et alors viendra la fin
Le moins que l'on puisse dire, c'est que le contexte immédiat de Mat 25 ne plaide absolument pas pour que le mot "nations" soit une façon de désigner les chrétiens du temps de la fin. La phrase et toutes les nations vous haïront à cause de mon nom nous indique plutôt que cette expression concerne des non élus.
Nous revenons donc à l'hypothèse de départ.
Jésus rassemble bien tous les humains , toutes les nations, et il les juge sur leurs actions menées en rapport avec ses frères, les élus.
Selon quel principe ? Celui de Mat 10:42.
- Vraiment je vous le dis, si quelqu’un donne à boire un simple verre d’eau fraîche à l’un de ces petits parce que c’est un disciple, il ne perdra pas sa récompense
Vous remarquez le terme "quelqu'un", volontairement imprécis qui signifie "quiconque", sans apporter la moindre condition.
Donc un
non disciple pourrait recevoir une récompense pour avoir décidé d'aider un disciple, parce que c'est un disciple.
Il y a donc une voie de salut pour des non disciples, des non-frères du Christ, et cette voie de salut serait ouverte à ceux qui, constatant qu'ils ont en face d'eux un frère du Christ, décideront, pour cette raison, de l'aider.
Rév 25 nous décrit donc bien des humains, vivants, sur terre, au moment où Jésus devient roi, qui reçoivent la vie éternelle sur la base de l'aide qu'ils auront apportée aux frères du Christ.
Argument/preuve n°5
C'est la Révélation qui va nous aider.
Rév 5:9-10
- avec ton sang tu as acheté pour Dieu des gens de toute tribu, et langue, et peuple, et nation, 10 et tu as fait d’eux un royaume et des prêtres pour notre Dieu, et ils doivent être rois et gouverner la terre. »
Nous apprenons ici que Jésus a acheté des humains pour en faire des rois et des prêtres, non pas honorifiquement, mais, comme dit le texte, pour
gouverner la terre.
Qui sont ces humains qui reçoivent le Royaume avec Jésus.
Jean le savait : il écrit en Rév 1:9:
Moi, Jean, votre frère qui ai part avec vous (...) au royaume
Jean écrit "
avec vous", mais c'est qui "
vous" ? Rév 1:4 répond :
De la part de Jean, aux sept assemblées qui sont dans la province d’Asie
Voilà qui nous apprend que les chrétiens de ces 7 assemblées avaient eux aussi part au royaume avec une mission qui allait commencer par ceci.
Rév 2:
- "assemblée de Thyatire (...) Et au vainqueur, à celui qui se conforme à mes actions jusqu’à la fin, je donnerai pouvoir sur les nations, 27 et il les paîtra avec un bâton de fer,
Comme vous le remarquez, l'action des humains que Jésus a achetés de la terre n'est pas seulement honorifique, ces rois là seront bien à la tâche lorsqu'ils gouverneront la terre.
Nous les retrouvons en Rév 7 où nous apprenons qu'ils sont 144000.
- Et j’ai entendu le nombre de ceux qui ont été scellés : 144 000
Nous les retrouvons aussi en Rév 14.
- Puis j’ai vu, et regardez ! l’Agneau debout sur le mont Sion, et avec lui 144 000 ayant son nom et le nom de son Père écrits sur leurs fronts
Chacun sait que le mont Sion est un symbole de la royauté en Israël, c'est sur ce mont qu'était construit le palais des rois de la dynastie davidique. Voilà qui colle avec leurs fonctions de rois au côté de Jésus.
Que retenir. Que ces humains achetés de la terre seront bien des rois et gouverneront bien la terre. Et dès lors où la terre est gouvernée par des chrétiens qui assistent Jésus, on imagine que leur autorité sera bienveillante pour les justes et ferme pour ceux qui voudront s'en affranchir.
Et nous en concluons en toute logique qu'à partir du moment où nous apprenons que les 144000, dont fait partie Jean, vont gouverner la terre, alors nous avons prouvé l'existence d'une humanité qui restera sur terre, soumise au Christ comme en Hébreux 2:5.
D'autant que la Révélation commence son dernier chapitre par cette bonne nouvelle : Rév 22.
- Et l’ange m’a montré un fleuve, le fleuve d’eau de la vie, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l’Agneau 2 et coulait au milieu de la rue principale de la ville. Des deux côtés du fleuve, il y avait des arbres de vie qui produisaient 12 récoltes de fruits, donnant leurs fruits chaque mois. Et les feuilles des arbres étaient pour la guérison des nations
Nous apprenons donc que ces nations étaient malades, que Dieu agit pour les guérir définitivement .
Or, il est impossible d'imaginer que les 144000 puissent être aussi les nations. Ils sont immortels dès leur résurrection et gouvernent ensuite la terre et donc les nations.
Nous avons bien d'un côté 144000 humains achetés de la terre par Jésus et qui gouverneront la terre sérieusement.
Et nous avons de l'autre côté des nations qui seront gouvernées par Jésus, sur terre, et qui obtiendront la vie éternelle.
Il y a donc deux espérances pour les humains que Jésus a sauvé avec son sang.