Re: Le Nom de Dieu YHWH dans le N.T.
Posté : 30 janv.20, 22:54
Si Jésus n’avait prononcé qu’une fois le nom divin et qu’aucun évangéliste ne l’aurait mentionné, on pourrait dire en effet que « l'absence de preuves n'est pas la preuve de l'absence ». Mais notre cas de figure est différent.Gérard C. Endrifel a écrit : ↑30 janv.20, 07:16 Ce n'est pas un problème, c'est un faux problème.
Pour commencer, l'absence de preuves n'est pas la preuve de l'absence. Les Évangiles ne sont pas un compte-rendu détaillé, minute par minute, de la vie de Jésus. Si cet élément est bien pris en compte dans vos réflexions, cela serait bien de penser à le faire figurer dans votre argument que vous et homere répétez inlassablement parce qu'honnêtement, à sa lecture, c'est pas l'impression que cela donne. Surtout au bout de mille fois. Autrement dit, ce n'est pas parce que dans les événements relatés par Matthieu, Marc, Luc et Jean on n'y voit pas Jésus prononcer le nom divin en-dehors des citations qu'il fait des Écritures Hébraïques qu'il s'agirait là de la preuve qu'il ne l'aurait jamais prononcé. Combien de fois est-il rapporté que Jésus allait au petit coin ? Zéro. Selon la logique que homere et vous suivez, ce serait alors la preuve qu'il n'y a allait jamais.
Ensuite, à la lueur de ce que nous apprennent les récits bibliques, pour les chefs religieux juifs tout comme pour Pierre, ce flou artistique que vous invoquez n'existait tout simplement pas. Les premiers ont demandé à Jésus de leur confirmer qu'il était bien le Fils de Dieu, non s'il pensait être celui d'un autre et dans la mesure où ils ne l'ont pas accusé de faire la promotion d'un autre Dieu que celui d'Israël, alors il va de soi que lorsque Jésus parlait de son Dieu et Père, pour eux il était limpide qu'il faisait allusion à Jéhovah et pas au dieu des voisins ou à un tout nouveau dieu sortit de nul part.
Quant au second, Pierre. Il a qualifié Jésus de serviteur du Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. Là aussi, pour lui, le lien existant entre le Christ et le Dieu d'Israël, Jéhovah, était on ne peut plus clair et net.
Enfin, durant son ministère, Jésus n'a cessé d'apporter des preuves évidentes et indiscutables qu'il était le Messie promis par le Dieu des Écritures Hébraïques - et pas celui promis par un autre. Cela n'a pas empêché les chefs religieux juifs de les rejeter comme telles et de continuer à lui en demander. Encore et encore. Comprenne qui pourra.
Ainsi, parmi toutes les fois où Jésus a prononcé le tétragramme, celui-ci ne concernait que des passages de l’AT. On peut dire de façon certaine que le hasard ne peut produire ce genre d’évènement (statistiquement parlant) qu’avec une probabilité extrêmement faible.
Donc puisque Jésus n'a prononcé le nom divin que dans ces cas là, ou quasi-exclusivement dans ces cas là, c’est qu’il devait avoir une bonne raison de le faire.
D’autre part, en effet, lorsque Jésus parlait de Dieu le Père, nul ne doute que ses auditeurs devaient l’associer à Yhwh, puisque c’était leur Dieu et celui de leurs ancêtres. C'est un argument à double tranchant. Car cela questionne d’autant plus le lecteur des évangiles, sur la raison pour laquelle Jésus n’emploie pas le nom Yhwh en dehors des citations.