J'm'interroge a écrit : ↑03 nov.22, 10:56Il est inexact de dire que ce qui par sa nature est porté a "apprendre et à comprendre", ne puisse pas parvenir à quelques connaissances ou qu'il ne puisse jamais rien savoir.
Le sage dit : "Je sais que ne sais rien". Comprends-tu cette déclaration ? La valides-tu ?
Ajouté 3 minutes 14 secondes après :
ronronladouceur a écrit : ↑03 nov.22, 10:28
Ça ne me semble pas juste compte tenu de ce que je comprends qu'avance gzabirji...
Pour moi, tous deux êtes dans une autre dimension de l'Être... Tous deux êtes des ''accomplis'' mais selon des termes différents...
Pourrais-tu stp préciser ce que tu entends par le terme "accompli"?
Ajouté 36 minutes 12 secondes après :
d6p7 a écrit : ↑03 nov.22, 02:49
Lui il veut une conscience du tout, il est un peu comme tout... il est Dieu dit-il, Moi je prends en compte toute l’expérience humaine sans rien oublier. Sa conscience à lui je la connais, et je sais que d'une certaine manière c'est vrai puisque c'est de Dieu que nous sommes, mais lui n'est pas encore un dieu.
Et toi, d6p7, l'es-tu ?
C'est comme l'expérience première de l'homme qui d'abord se croit comme faisant qu'un avec sa mère, il n'a pas encore acquis la conscience d'être un individu à part.
La question est : pourquoi devrait-il acquérir cette conscience mentale d'être un individu à part ? En quoi cela est-il bon ? Pourquoi l'enfant ne devrait-il pas conserver au contraire cette conviction intime de ne faire qu'un avec sa mère et avec le monde qui l'entoure ?
Pour ainsi dire, il n'existe pas vraiment ; il n'y a pas vraiment d'existence là parce que l'on ne peut exister qu'en vérité.
L'enfant existe, au contraire. Non seulement il existe, mais il "vit" pleinement son existence. Ce n'est que plus tard qu'il se mettra à vivre une existence qui n'est pas la sienne, mais celle d'un "personnage" construit artificiellement de toutes pièces. Sa mère va passer des mois à lui faire comprendre qu'il a un prénom, jusqu'à ce que l'enfant finisse par s'identifier à ce prénom qu'il n'a même pas choisi. L'enfant va alors commencer à parler de lui à la troisième personne, parce qu'il n'a pas encore intégré le "moi" égotique. Et après encore quelques semaines de bourrage de crâne, ça y est, l'enfant va fusionner le "moi", le "je", et son prénom. C'est la naissance du personnage mental illusoire qu'on se traîne ensuite pour le reste de notre vie, en constante construction, fait de bric et de broc, de plaisirs éphémères et de blessures profondes. Un personnage "rafistolé" au cours du temps et qui finira dans la tombe.
d6p7, en parlant de l'enfant, tu dis que "
pour ainsi dire il n'existe pas vraiment", mais c'est exactement l'inverse. Tant qu'il reste totalement uni à sa mère et au monde qui l'entoure, c'est là qu'il existe réellement.
"Qu'ils soient un comme nous sommes un", a prié Jésus.
La bonne nouvelle, dans tout ça, c'est qu'en réalité nous ne cessons jamais d'être ce que nous sommes réellement, et que nous avons toujours été. C'est seulement que ce "cœur d'artichaut" a été recouvert par tout un fatras d'expériences physiques, matérielles et intellectuelles qui nous font croire que nous sommes la personne qu'on voit dans le miroir.
"Dépouillez-vous, eu égard à votre vie passée, du vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses."- Épître aux Éphésiens.