cher homere.
Je possède autant de versions que tu viens de citer qui mettent "A Babylone" J'avais déjà proposé cette liste il y a deux ou trois mois pour un sujet similaire. Ce qui veut dire que tous ces traducteurs qui ont renduent ce passage comme la TMN selon toi: "refusent de lire les textes pour ce qu'ils disent"? Tu devrais écrire à tous ces comités de traductions pour leur faire savoir ton approche
Philippes,
Je n'ai aucune doctrine à défendre et par consequent je traite le question dans sa globalité.
1) Effectivement, la TMN n’est pas la seule à rendre la préposition hébraïque le par “ à ” en Jérémie 29.10. D’autres traductions emploient cette préposition dans ce texte. En français, on peut citer celles de Lemaistre de Sacy (1696), de David Martin
(1707), d’Édouard Dhorme (1959), ainsi que la Bible de Jérusalem (éd. de 1973 et de 1998). La plupart de ses traductions ont retenu la leçon de la King James Version (KJV), qui est restée pendant plus de trois siècles la “ Version Autorisée ” ou
Authorized Version (AV) pour l’Église anglicane et beaucoup d’autres Églises protestantes. Même la New King James Version (NKJV), publiée en 1982, conserver le plus possible le texte de l’ancienne et vénérable KJV. Les progrès effectués au cours des deux derniers siècles, particulièrement grâce à la découverte de très nombreux anciens manuscrits bibliques, se reflètent au mieux
dans les notes en bas de page, mais pas dans le texte lui-même. d’autres révisions de la KJV, moins enchaînées à la tradition (par exemple la Revised Version, l’American Standard Version et la Revised Standard Version), ont remplacé at (“ à ”) par for (“ pour ”) en Jérémie 29.10.
La plupart des
traductions modernes rejettent la leçon “ à Babylone ” en Jérémie 29.10 en faveur de l’expression “ pour Babylone ” ou d’une formule exprimant la même idée.
http://djep.hd.free.fr/LaReferenceBibli ... 29&Vers=10
2) Les
hébraïsants modernes sont généralement d’accord pour dire que la leçon “ à Babylone ” est érronnée en
Jérémie 29.10 et se prononcent en faveur de l’expression “ pour Babylone ” :
“ On doit certainement insister sur le fait que les soixante-dix ans se rapportent fondamentalement au temps de la
domination mondiale babylonienne, et
non au temps de l’exil, comme on le suppose souvent imprudemment. Comme estimation de la domination de Babylone sur le Proche Orient antique, il s’agit d’un chiffre remarquablement exact, car il y a soixante-six ans entre la bataille de Carchémisch (605) et la chute de Babylone devant Cyrus (539). ” — Professeur Norman K. Gottwald, All the Kingdom of the Earth (New York, Evanston, Londres ; Harper & Row, Publishers, 1964), p. 265, 266.
“ On aurait pu rendre ainsi l’original hébreu : ‘ Après que soixante-dix ans de (règne de) Babylone seront accomplis, etc. ’ Les soixante-dix ans comptés ici se rapportent évidemment à Babylone, et non pas aux Judéens ou à leur captivité. Ils signifient soixante-dix ans de domination babylonienne, dont la fin verra la rédemption des exilés. ” — Dr Avigdor Orr, “ The seventy years of Babylon ”, Vetus Testamentum, vol. VI (1956), p. 305.
3)
Jérémie 25.12 confirme la leçon "pour Babylone" en Jér 29,10, puisque Jer 25,12 relie la fin des 70 ans avec la DOMINATION de Babylone : "
ces nations seront soumises au roi de Babylone pendant soixante-dix ans."
Philippes, j'ai developpé 3 points, auriez-vous 'amabilité de répondre à chacun de ces points. MERCI.