Re: Physicalistes et spiritualistes.
Posté : 05 nov.18, 11:32
Ok. Je serai le support physique de ton spirituel-rationnel.
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Je t'arrête déjà à ce second paragraphe. B. d'Espagnat a passé une bonne partie de sa vie à peaufiner une pensée de prime abord réaliste, d'une honnêteté sans faille, par la discussion avec des collègues physiciens et philosophes. Le résultat, en bout de course, est subtil et ne se résume pas à ce que tu en dis. Si l'idée de l'existence d'un fond de réalité dont nous n'aurions qu'en partie accès, du moins que nos théories et modèles nous en offriraient les reliefs de structure, il a bien fallu se rendre compte que si le travail critique de sa position devait être mené à terme, il devenait, à nouveau, impossible de séparer avec certitude ce qui relève de l'objet, du sujet. Du moins si l'on se refuse aux dogmes métaphysiques réaliste ou idéaliste. L'idée très intéressante, très neo-kantienne, voire spinoziste quelque part, d'une cogénération de l'objet et du sujet au sein d'un substrat indéfinissable fut, je pense, la conclusion finale de ces échanges.Inti a écrit : La réalité universelle et physique ne seraient qu'un floue peu substantiel, sans propriétés physiques singulières, qui ne prend forme qu'au travers les interprétations et théorisation ( lire intersubjectivité), l'idéel devenant plus vraie que le réel en soi, la forme ou absolu du constat devenant le seul vrai facteur déterminant du réel. Encore une fois ça rappelle incontestablement le monde subjectif ( spirituel) de Platon et ses " formes ou réalités intelligibles" comme seul fondement du réel face à la réalité mouvante. Le dualisme physique et métaphysique ce n'est que le rapport entre monde subjectif ( spirituel) et monde objectif ( naturel)
Tu te mélanges, la position de Bernard d'Espagnat n'est pas celle de l'idéalisme.Inti a écrit :@ crosswind
Notre échange ne m'aura pas été inutile. Dans ce débat qui oppose positivisme, anti réalisme, quasi réalisme à un prétendu " réalisme naïf" ( d'Einstein) sur l'incognoscibilité du réel fondamental et une réalité qui ne serait que ce que l'esprit pensant en sait, je dispose maintenant d'une notion qui résume assez la position de l'idéalisme quantique soit " la réalité à objectivité faible". ( cf. Bernard d'Espagnat)
Et bien tu peux bien rester sur cette compréhension de la métaphysique. Mais pas surprenant que tu nous ramènes du néo kantien et spinoziste par la porte arrière. La physique quantique est elle kantienne?Crosswind a écrit :Du moins si l'on se refuse aux dogmes métaphysiques réaliste ou idéaliste. L'idée très intéressante, très neo-kantienne, voire spinoziste quelque part, d'une cogénération de l'objet et du sujet au sein d'un substrat indéfinissable fut, je pense, la conclusion finale de ces échanges
Certains y voient un rapprochement intéressant. Je reconnais moi-même l'approche kantienne, adaptée, comme très séduisante. Du moins un nouveau souffle est donné à ce cher Kant.Inti a écrit : La physique quantique est elle kantienne?
Justement, on ne sait pas grand-chose, sauf qu'il faut être très prudent lorsque l'on parle de réalité, d'ontologie. Et que ta phrase est révélateur de bien des gens, angoissés qu'ils sont de ne pas savoir. Plutôt que d'admettre l'aporie épistémologique et de la prendre à bras le corps comme certains grands savants, chercheurs, philosophes et épistémologues, beaucoup se refusent à voir l'aporie et la cachent sous le tapis. C'est toiInti a écrit :Et c'est quoi ton approche ni réaliste ni idéaliste non Métaphysique? A part ta réalité à objectivité faible on ne sait pas grand chose. Tu ne fais que reprendre le dogme du positivisme sur le sujet connaissant ( savant ou fourmi) et l'objet et leur inséparabilité sans être capable de dire où commence l'un et ou finit l'autre. L' interdépendance.
Pourtant bien expliqué que la relation observateur/fait de nature est fondamentale pour l'édification de la connaissance pas pour le fondement du réel fondamental. Tu sais faire la différence entre un phénomène et épiphénomène? Je l'ai pourtant bien décortiqué ta myopie face à ta réalité qui serait plus idéelle que matérielle et en ligne directe avec la théorie des formes de Platon.
Je ne fais pas de métaphysique car je ne crois pas à l'esprit pensant. Et si même il existait, je ne croirais pas plus à ce qu'il soit le fondement de la "réalité".Tu en fais de la métaphysique en croyant que l'esprit pensant est le fondement de la réalité et essentiel à la réalité au travers de ta " cogénération sujet et objet".
Tu vis bien sur cette aporie parce qu'elle entretient et nourrit le grand concept de la transcendance kantienne. Et la relation indéfectible entre le sujet et objet érigé en dogme par l'idéalisme quantique conforte ton solipsisme avancé sur une réalité universelle qui ne peut devenir objectif que par l'esprit pensant.Crosswind a écrit :Ma position, c'est donc de considérer d'une égale manière les deux extrêmes métaphysiques, dans cette opposition constante entre objet et sujet, sans prendre parti pour l'autre, et tenter alors de définir une ontologie différente (par exemple, fondée sur la philosophie de l'esprit, mal nommée au sens où son objet d'étude est le "phénomène" conscient et non pas une quelconque entité métaphysique nommée "esprit").
Soit tu es un troll, soit un idiot, soit un naïf. Ou les trois rassemblés.Inti a écrit : Tu vis bien sur cette aporie parce qu'elle entretient et nourrit le grand concept de la transcendance kantienne.
A part avoir exprimé un certaine forme d'attachement au traditionnalisme philosophico-religieux et pensée antique plus qu'une critique pointue de ma démarche j'écris que si tu viens sur un forum pour être conforté et non confronté dans tes certitudes ontologiques je dis que tu vas trouver l'atmosphère dudit forum très toxique.Crosswind a écrit :J'échangerai désormais avec quelqu'un d'autre, sur ce fil, car tu es toxique
Crosswind a écrit :J'échangerai désormais avec quelqu'un d'autre, sur ce fil, car tu es toxique
Maintenant tu peux comprendre ( et autres sommités) la différence entre le réalisme philosophique (d'Einstein?) qui admet et reconnaît une possible et évidente distance entre le réel fondamental et les interrogations-interprétations ( théorisation) et le positivisme ( anti réalisme et surréalisme) qui institue une contradiction insurmontable entre la sempiternelle incognoscibilité du monde physique et objectif et l'éternelle myopie de l'observateur que tu nommes " aporie épistémologique" .Soit tu es un troll, soit un idiot, soit un naïf. Ou les trois rassemblés.