Comparons les 2 résurrections de Rév 20 et tirons en des enseignements logiques et facile à comprendre.
Pour la première résurrection voici le texte :
- Et j’ai vu des trônes, et ceux qui se sont assis dessus ont reçu le pouvoir de juger. Oui, j’ai vu les âmes de ceux qui ont été exécutés pour avoir rendu témoignage au sujet de Jésus et pour avoir parlé de Dieu, ainsi que ceux qui n’avaient adoré ni la bête sauvage ni son image et qui n’avaient pas reçu la marque sur le front ou sur la main. Et ils ont pris vie et ont régné avec le Christ pendant 1 000 ans. 5 (Les autres morts n’ont pas pris vie avant la fin des 1 000 ans.) C’est là la première résurrection. 6 Heureux et saints tous ceux qui ont part à la première résurrection ; sur eux, la deuxième mort n’a pas de pouvoir, mais ils seront prêtres de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui pendant les 1 000 ans
Nous apprenons ici qu'il n'y aura, au final, que 2 résurrections.
En effet en disant que les saints sont d'abord ressuscités et qu'ensuite, le reste des morts aura une autre résurrection, Jean nous indique qu'après le reste de morts, il n'y aura plus de morts sinon, évidemment, il y aurait un reste au reste des morts.
Par ailleurs le verset 14 nous apprend :
14 Et la mort et la Tombe ont été jetées dans le lac de feu.
Si la mort et la tombe disparaissent, c'est qu'elles sont vides.
Ensuite nous apprenons que la première résurrection, celle des saints, leur offre immédiatement la vie immortelle puisque Jean spécifie que pour eux, la mort à son degré le plus fort, la seconde mort, ne peut plus les toucher.
Dieu a donc forcément jugé ces saints, mais avant leur résurrection, et c'est ce jugement favorable qui a décidé de leur résurrection.
Voyons la seconde résurrection. Nous retrouvons le reste des morts au verset 11.
- Et j’ai vu un grand trône blanc et celui qui était assis dessus. La terre et le ciel se sont enfuis devant lui, et il n’y a plus eu de place pour eux. 12 Et j’ai vu les morts, les grands et les petits, qui se tenaient debout devant le trône, et on a ouvert des rouleaux. Puis on a ouvert un autre rouleau ; c’est le rouleau de vie. Les morts ont été jugés d’après les choses qui étaient écrites dans les rouleaux, selon leurs actions. 13 Et la mer a rendu les morts qui se trouvaient en elle, et la mort et la Tombe ont rendu les morts qui se trouvaient en elles, et ils ont été jugés, chacun selon ses actions. 14 Et la mort et la Tombe ont été jetées dans le lac de feu. Le lac de feu représente la deuxième mort. 15 Et tous ceux dont le nom n’était pas écrit dans le livre de vie ont été jetés dans le lac de feu
Ce qui nous intéresse est la façon dont ces morts vont être jugés.
Toujours considérés comme morts, puisque le texte les nomme toujours ainsi, le reste des morts se trouve devant un trône pour être tous jugés, justes et injustes. On ouvre des rouleaux, on juge les morts sur ce qui est écrit dans ces rouleaux et au final la procédure est simple: si vous êtes considérés comme juste, on va inscrire votre nom dans le livre de vie.
Notez qu'à aucun moment il n'est parlé de résurrection, ni immédiatement avant, ni pendant, ni après le jugement.
Ces versets ne tranchent donc pas pour savoir quand à lieu leur résurrection.
Et pourtant il doit y avoir une résurrection car Jésus l'a bien spécifié :
pour les justes et pour les injustes, il a même parlé de résurrection de
jugement pour les injustes. Ils seront donc vivants et ressuscités pour être jugés avec les justes.
Essayez de bien comprendre ces vérités. Le jugement dont il est question ici concerne les justes et les injustes et le reste des écritures nous apprennent que ces derniers seront tout d'abord ressuscités pour ensuite passer en jugement. Vous avez bien saisi cet élément ?
Alors, pour quelle raison le texte les appelle t'il "les morts" alors qu'ils seront vivants. Il y a visiblement une vraie différence entre l'état physique de ces ressuscités et le nom que Dieu leur donne encore malgré cela : les morts.
Cela nous fait penser à cette remarque de Jean :
Les autres morts n’ont pas pris vie avant la fin des 1 000 ans.
Mais ma réflexion ne concerne pas aujourd'hui cette remarque.
Je constate simplement que, pour le reste des morts, le ou les juges ont besoin d'examiner des rouleaux pour ensuite décider de la vie ou de la mort des justes et des injustes, alors que pour les saints, la décision est prise avant leur résurrection.
Ainsi, il s'avère, que Dieu sait parfaitement avant ce jugement des justes et des injustes, tout ce qu'ils ont fait, et pour la même raison, il sait si leurs noms sont inscrits dans le livre de vie. Le jugement est donc inutile, les rouleaux ne servent à rien...si l'on considère que le jugement est portée sur les actions commises par ces morts avant leur mort, actions dont aucune n'a échappé à Dieu.
Je rappelle au passage que le livre de vie est renseigné en permanence par Dieu tout au long de notre vie et non pas après notre mort, la preuve, les saints ne sont pas jugés après leur mort.
Quelle est la seule solution à cette contradiction importante : que les actions jugées par ce tribunal ne soient pas celles commises avant la mort mais après la résurrection.
Cela aurait un réel sens en rapport avec le pardon des péchés que la mort de Jésus a permis pour les morts aussi.
Prenons le cas d'Abraham. C'est évidemment un juste et tout aussi évidemment, son nom est inscrit depuis des milliers d'années dans le livre de vie de Dieu.
Selon ce que vous croyez, Abraham va être ressuscité, puis il va être jugé sur ses actions passées. Comme il était juste, le juge va vouloir inscrire son nom dans le livre pour se dire :
tiens, il y était déjà !
Ca ne ressemble à rien de juger des gens que l'on sait être justes sur leurs actions qui en ont fait des justes.
Le jugement des justes est donc dans ce cas totalement inutile.
C'est pas mieux pour un injuste si le pardon des péchés ne s'applique pas à lui. Dieu sait qu'il a été injuste et à moins d'avoir perdu le livre de vie, il sait si un injuste s'y trouve.
En fait, cette croyance du jugement dernier trouve son origine dans la doctrine de l'enfer de feu qui nécessitait des gens bien vivants pour bien les faire souffrir. Mais à preuve du contraire, personne n'y croit, ici, à cet enfer de feu !