prisca a écrit : ↑15 févr.23, 03:36
Je ne sais pas, je présume que si en strong nous lisons Elohim et EL ceci est fidèle au texte Hébreu.
Mais lorsque Segond traduit Elohim par
Dieu au lieu de marquer
dieux, c'est une mauvaise traduction de l'Hébreu vers le français ça c'est sûr car la marque du pluriel est îm.
Psaume 82.1
ANALYSE DE L'HÉBREUX
Quant à la marque Îm du pluriel... Encore une fois, je ne suis pas spécialiste, mais j'ai trouvé...
''Q.: Le mot hébreu ‘Elohim’ révèle-t-il réellement la Trinité ?
R.: C’est une déduction basée sur un élément grammatical. Le mot Elohim en hébreu est au pluriel. Il y a trois nombres du nom en hébreu: le singulier, le duel et le pluriel. Le singulier se réfère à un élément ; le duel, deux ; et le pluriel, par définition grammaticale, se réfère à trois éléments ou plus. C’est ainsi que plusieurs commentateurs (et prédicateurs) concluent que le mot Elohim se réfère à ‘trois personnes,’ et serait donc en lui-même une révélation de la Trinité. Mais les spécialistes de la grammaire hébraïque avertissent de ne pas trop charger le pluriel avec de telles conclusions théologiques. Il a été démontré que des mots ‘pluriels’ en hébreu peuvent se référer à deux éléments seulement, tout comme le duel. Concernant l’aspect pluriel du mot Elohim, l’excellente grammaire hébraïque de Paul Joüon parle plutôt d’un « pluriel de majesté » ou « pluriel d’excellence » (voir Joüon, Paul, and T. Muraoka. A Grammar of Biblical Hebrew. Roma: Pontificio Istituto Biblico, 2006, p.469). Aussi, le pluriel Elohim peut parfois être utilisé dans la Bible dans un sens singulier: dans 1 Rois 11.33, Kemosch est le dieu (Elohé, forme plurielle à l’état construit) de Moab.
LIEN
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Deux autres traductions peut-être intéressantes...
Bible André Chouraqui - 1985 -
CHU Psaumes 82.1 Chant. D’Assaph. Elohîms se poste au conseil d’Él ; il juge au sein des Elohîms.
Bible Pirot-Clamer - 1949 -
BPC Psaumes 82.1 Psaume d’Asaph. Elohim se lève au milieu de l’assemblée divine, - il prononce son arrêt parmi les dieux de ce monde !
LIEN
Ajouté 44 minutes 21 secondes après :
gzabirji a écrit : ↑15 févr.23, 03:48
Coucou Ronron.
Je t'invite à taper "Annick de Souzenelle" sur YouTube. C'est une éveillée qui vient de célébrer ses 100 ans et qui explique que toute la bible se comprend d'une manière ontologique, c'est à dire que les récits tels que Sodome et Gomorrhe représentent le "chemin intérieur" qui permet à l'homme de retrouver son être véritable.
Oui, je connais cette dame... Bien ajustée, je trouve...
Par exemple, l'esclavage en Égypte symbolise l'état de l'homme qui s'identifie à son personnage et qui est donc esclave de son mental. L'ouverture de la Mer Rouge représente le "passage" de l'égo vers la "terre promise", c'est à dire l'homme accompli, éveillé. Etc.
Les deux filles de Lot tombèrent enceintes de leur père, si bien que Lot devint le père et en même temps le grand-père de Moab et de Ammon, qui deviendront deux nations maudites opposées à celle d'Israël.
Le fameux épisode de Nombres 31 où l'Eternel massacre des bébés et des enfants en bas-âge (entre autres) est étroitement lié à cette situation.
Ce qui me donne à penser que les interprétations vont dans bien des sens...
Je me rappelle un échange avec un rabbin où justement j'en étais venu à constater l'incroyable capacité et créativité de l'imaginaire. Le rabbin en était même venu à supposer qu'Adam avait été créé déjà circoncis, la création de Dieu ne pouvant être que parfaite...
Je n'ai pas de difficulté à voir quelque lumière dans les propos de cette dame, anodins à un certain niveau, tout à la fois alignés au sens de l'aventure... Je relie donc ses propos à ma compréhension de l'enfant prodigue ou au chemin vers notre Christ intérieur, ce que nous sommes déjà et que nous aurions à actualiser, etc.
Là où l'interprétation ou la compréhension ne me conviennent pas, c'est lorsqu'on voudrait en faire des événements historiques ayant véritablement eu lieu plutôt que d'en rester au plan symbolique ou autre... Je verrais plutôt dans ces mythes ou fables (?) des tentatives de compréhension du monde, des reflets d'un certain esprit, une intention de se construire une histoire, aspect important pour circonscrire l'identité, etc.
Je ne me suis pas encore penché personnellement sur la signification ontologique de tout cela, et je n'en ai d'ailleurs pas les compétences car il faut bien connaître l'hébreu pour tout comprendre, mais sans doute que quelqu'un comme Annick de Souzenelle aura déjà fait ce travail.
On l'aura vu avec l'échange sur le psaume 82.1, les compréhensions vont dans bien des sens... La connaissance de l'hébreu serait peut-être un atout, mais même là, rien ne nous assure de la bonne compréhension puisqu'il y va des divers sens attribuables à un mot, ceux-là pouvant pointer certaines réalités, objectifs, ou autres, en plus de l'aspect symbolique, etc. Si mes souvenirs sont bons, il me semble que le judaïsme voit plusieurs niveaux de sens (5 ou 7?)... Sans compter que l'interprétation demeure toujours ouverte...