janus2008 a écrit :..........
- Apres avoir demontré que la Bible, les declarations de l'apotre PAul, de Jesus, de Marie, les plus grands exegetes catholiques, mais aussi le Docteur des docteurs de l'Eglise(c'est ainsi que l'appelle le Vatican) Thomas d'Aquin s'opposent à l'immaculée conception, ...
- Sachant que le dogme de l'immaculé conception a été prononcé par le pape avec l'opposition du concile,
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Eowin nous explique que de toute façon, c'est une décision de l'Eglise qui tranche et que quelque soient les arguments elle suivra.
Si tu avais commencé par çà, on aurait compris tout de suite que tu avais renoncé à réfléchir sur le bien fondé du dogme. Ca aurait evité de longs echanges stériles, puisque par principe tu gobes sans le moindre dicernement TOUT ce que peu raconter l'Eglise catholique.
Mais tu te trompes royalement Janus... L'opposition de saint Thomas d'Aquin ne venait pas de lui mais des dominicains en général et même que ce "désaccord" ne fut jamais réellement formel et définitif dans leurs énoncés qui ne demeuraient que des hypothèses pour eux dont ils aimaient à débattre...
Tant chez les catholiques que chez les orientaux la perception de l'Immaculée conception a toujours existé...... Ce fut surtout les protestants qui cherchèrent à grossir l'importance du "désaccod" pour la transformer en quelque chose de majeur...
Ce sont des écoles de pensée que nous voyons en plein débats sur la sainteté parfaite de Marie, non seulement au temps de Thomas d'Aquin, mais bien avant et bien après... Pour la question à débattre: Marie était-elle parfaite dès sa conception au point que nous la dirions "immaculée"? Question de pure formalité que les corps de pensée aimaient se soumettre... C'était la
question du péché originel qui était débattue entre différentes écoles de pensées théologiques...
Il n'était pas rare de voir une opposition de débat entre les écoles franciscaines et celles des dominicain au début du
XIIIè siècle(siècle de Thomas d'Aquin):
"Au commencement du XIIIe siècle, les franciscains ayant embrassé cette doctrine (celle de l'Immaculée conception) avec ardeur, les dominicains,
par rivalité de corps, adoptèrent et soutinrent l'opinion opposée, et cette lutte empêcha les papes et les conciles de définir rigoureusement la doctrine de l'Église à ce sujet." [P.H. Gouy]
Cela empêcha momentanément de rendre le dogme universellement admis par les papes... car les écoles de pensées avaient de l'influences...
Il est tout à fait normal comme pour tout dogme que chacun ait son cheminement... Celui de l'Immaculée conception aura le sien car il est d'envergure... Et il sera proclamé en son temps... Aujourd'hui les dominicains l'ont accepté depuis longtemps...
Voici un bel éclaircissment de pensée de Garrigou-Lagrange (1877-1964),
dominicain, sur les étapes de pensée de tout théologien, car il ne faut pas oublier que ce sont des penseurs qui passent par des étapes de compréhension tout à fait normale et raisonnable sans porter nécessairement des conclusions: ils exposent bien souvent leur pensée comme quelqu'un qui réfléchit à haute voix sans pour autant rendre leur pensée définitive: "
...assez souvent le théologien, dans une première période de sa vie, y est incliné par un sentiment de piété et d’admiration; dans une seconde période, se rendant compte de certaines difficultés et des doutes de quelques auteurs, il est moins affirmatif. Dans une troisième période, s’il a le loisir d’approfondir ces thèses au double point de vue positif et spéculatif, il revient à sa première affirmation, non plus seulement par un sentiment de piété et d’admiration, mais en connaissance de cause, en se rendant compte, par les témoignages de la Tradition et l’élévation des raisons théologiques généralement alléguées, que les choses divines et particulièrement les grâces de Marie sont plus riches qu’on ne le pense; alors, le théologien affirme non plus seulement parce que c’est beau et assez généralement admis, mais parce que c’est vrai ".
[Garrigou-Lagrange, La Mère du Sauveur et notre vie intérieure, 1948]
Aujourd'hui le dogme de l'Immaculée conception est unanimement proclamé...
Mais quelles furent donc ces étapes de pensée de certains théologiens qui hésitaient au cours des siècles à attribuer l'exemption du péché originel à Marie? Et qu'est-ce que cela pouvait bien vouloir dire? En tout cas certainement pas que Marie était pécheresse...
Voici une prière composée par Thomas d'Aquin à la Vierge Marie, qui démontre sa grande dévotion mariale:
"à Marie , pour recevoir l'Esprit Saint" :
"O Marie, Mère du Bel Amour, de la Crainte, de la Connaissance et de la sainte Espérance, vous, dont la sainte intercession a donné à beaucoup de vos fils de faire d'admirables progrès dans la science et dans la sainteté, bien que, par eux-mêmes, ils aient été peu doués pour les choses de l'esprit, je vous choisis comme guide et comme patronne de mes études.
Puisque vous avez été honorée plus que tous les saints du resplendissement de la lumière céleste, je vous en prie humblement par les entrailles de votre bonté maternelle, et surtout par la Sagesse qui a pris chair en vous, accordez-moi, par votre intercession, la grâce du Saint Esprit, pour que mon esprit puisse comprendre, ma mémoire retenir, mes paroles exprimer, tout ce qui pourra être utile à moi et aux autres, pour l'honneur de la Sainte Eglise, et celui du nom de votre Fils, pour la gloire de Dieu et pour mon salut.
Amen."