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Posté : 05 févr.08, 01:18
par petit scarabé
Alors comment fait-on ?
Qu'a dit le maitre, qu'a-t'il fait, y est-il passé ?
Le maître dit comment faut faire ( je ne suis pas maître), mais il ne peut pas faire à notre place, y’a aussi l’expression « ne pas confondre le doigt d’avec la lune lorsque le maître montre la lune . . . ».
Le maître a fait comme l’élève qui est enseigné par le maître, donc il y est « passé » aussi; sinon, il ne pourrait pas enseigner . . .
Pour ce qui est de la « vacuité », j’aime aussi cette expression;
« Le Bouddha qui parle, parle sans parler et ne dévie jamais de la voie du Bouddha qui ne parle pas . . . ».
Si tu veux savoir comment on fait, il faut aller voir un maître . . .Et si cela importe peu pour toi et que tu veux simplement « faire » sans savoir, alors tu fais ce que dit le maître qui t’a dit comment faire . . . :wink:

Evidemment si tu es anarchiste ( ni dieu , ni maître), c’est plus complexe . . . :D

Posté : 05 févr.08, 02:47
par vuth
Je voudrais juste savoir ce que le maitre t'a dit de faire, et comment faire.

Disons pour comprendre, et voir si ça correspond à ma perception bouddhiste.

Posté : 05 févr.08, 05:56
par petit scarabé
Je voudrais juste savoir ce que le maitre t'a dit de faire, et comment faire.

Disons pour comprendre, et voir si ça correspond à ma perception bouddhiste.
Cela ne te servirait à rien que je te dise ce que le maître m’a dit de faire, pour la bonne raison que nous avons des karmas différents et que donc en interview privé avec un maître ce que te dit le maître ne s’applique pas à quelqu’un d’autre . . .
Nous sommes unique dans ce sens , mais lorsque nous réalisons la « bouddhéité » ( très rare) nous réalisons avoir le même esprit, avec un corps et un continuum de conscience différent qui nous a amené à cet esprit unique.
Sur le « comment faire » d’un point de vue général, il y a des règles et des pratiques qui sont communes et différentes variant d’un maître à l’autre , de même qu’il y a aussi des courants bouddhistes différents .
Théravada, Mahayana, Lamaïsme thibétain, Zen etc . . .
Ta question est donc imprécise, si c’est dans le sens d’avoir une vue générale sur ce que signifie comment être bouddhiste où avoir une vue ou perception générale de ce qu’est être bouddhiste ( si c’est cela, le site que j’ai cité y répond) où ce que font les bouddhistes avec tel ou tel maître particulier ou courant bouddhiste , où comment s’y prendre si l’on est attiré par le bouddhisme mais qu’on ne sait pas « comment faire » . . .
Ta question est trop vague pour que je puisse y répondre . . .

Posté : 05 févr.08, 10:36
par ranzen
Sans vouloir en rajouter, le forum Nangpa peut repondre à toutes tes questions.
J'ai visité de nombreux forum bouddhistes, et c'est ,selon moi, un des rares digne d'intéret pour les enseignements et renseignements rendu.
Cours y vite.

Nangpa signifie Bouddhiste en Tibétain, mot pour mot ça signifie ceux de l'intérieur, contrairement aux "non bouddhistes", ci wa, ceux de l'extérieur.
Intérieur de l'esprit bien evidemment, cette seule dénomination permet de comprendre que le "travail" d'un pratiquant est à faire sur lui même, sur son esprit, à l'intérieur, là où il est le seul a y avoir accès (et certaines personnes dotées de clairvoyance).

Posté : 06 févr.08, 00:24
par vuth
Bonjour,

Ranzen, salutation, je ne vais pas faire semblant.
Visiter des sites bouddhistes, j'ai déjà fait, pas tous. Lire des livres aussi. Pratiquer ?
Disons oui et non, suivant qu'on va dire "moi, j'ai la bonne pratique, ou pas", "l'autre est plus personnalisé",
"celui-ci est grand véhicule", "celui-là est plus traditionnel",...

J'ai en l'esprit les principes de l'enseignement bouddhiste, les grandes lignes des écrits, certains dits du bouddha... disons que j'ai ma "pensée bouddhiste".

Ce qui m'intéresse vraiment, ce n'est pas ce qui est général, y compris quand on dit que l'enseignement est la vérité, le dharma est la réalité...

On peut me le redire pour me faire comprendre le fil de sa pensée, je le fais aussi, mais ce n'est pas ça.
Je discute avec des bouddhistes dits, ou plus ou moins, j'en attend d'eux qu'ils me disent ce qu'ils ont compris de la "vérité".
Nous savons tous ce que je veux dire.

Et s'il faut être encore plus clair, le bouddha illuminé est en état de vérité, l'éveil.
Dans son enseignement, il a tout dit de ses expériences, et exprimé, enseigné, montré,
fait pratiqué de son mieux pour permettre à tout le monde d'être aussi illuminé.

Du bouddha je comprends "un peu près" ce qu'il entend par éveil, en méditant ... ... "un peu près" veut dire que suivant son expérience bien à lui,
je ne suis pas lui, donc je ne peux avoir exactement le même expérience.
Des bouddhistes, donc des maitres et disciples, je voudrais qu'ils me disent, comme fait le bouddha, la description de leurs expériences.
Comme je n'ai pas envi, ni ne peux voyager partout, je pose la question aux bouddhistes des forums.

Les maitres, ils sont dans leur quartier, mais rien n'empêche aux disciples qui interviennent dans les forums de me dire un maximum
de ce qui leur est enseigné.
Ca s'appelle entraide. N'allons pas cherché autre chose.

Petit scarabé semble vouloir faire passer un message bouddhiste.
Tous ceux qui croient quelque chose sont intéressants.
Je voulais, et veux encore, savoir ce que lui et son ordre ont à apprendre aux autres. Son maitre ayant fait l'expérience de la vérité,
je voudrais savoir si ça correspond à ce que je sais.

Je dis "je sais" car moi-même exprime un certain nombre de choses, ici et ailleurs. La "vérité" ? Libre à chacun de le prendre comme il veut.

A toi, Ranzen, qui vient ici, et qui est bouddhiste, qu'est-ce que t'en dit de la vérité, qu'as-tu saisi de l'éveil ?

... ...

Je vais même plus loin : est-ce qu'un non-bouddhiste, chrétien par exp, voir même non croyant, sans jamais avoir étudié ou pratiqué le bouddhisme,
sans rien connaître du bouddha, peut atteindre l'éveil, être en vérité ?
Au passage, le chrétien dit aussi "être en vérité". Est-ce d'après vous la même chose ?

Posté : 06 févr.08, 08:05
par ranzen
Pour se qui est de ce que j'ai saisi de l'éveil, je répondrai, rien. Parce que tant que l'on n'a pas atteint l'éveil on ne peut savoir si ce qu'on croit comprendre est correct.

Pour le parallèle avec les autres philosophies, c'est un sujet très intéressant. Pour moi, le "but" est le même pour tous. Nos expériences, nos cultures, nos connaissances et notre compréhension étant diverses, certaines nous touchent plus que d'autres. Les philosophies sont des portes différentes menant, par des chemins divers à la même vérité.
Les saints, de quelques religions que ce soit restent des grands hommes.

Posté : 06 févr.08, 08:37
par petit scarabé
Je vais même plus loin : est-ce qu'un non-bouddhiste, chrétien par exp, voir même non croyant, sans jamais avoir étudié ou pratiqué le bouddhisme,
sans rien connaître du bouddha, peut atteindre l'éveil, être en vérité ?
Au passage, le chrétien dit aussi "être en vérité". Est-ce d'après vous la même chose ?
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89veil_spirituel
Personnellement, je pense qu’il y a une forte sous estimation du problème psychologique de chacun avant de parler d’éveil spirituel ou de l’illumination pour un bouddhiste ou de « vérités » ou de la « Vérité » . . .
Bien que rien ne peut être séparé . . .
Il y a notre vie intérieure, notre vécu intérieure qui a sa part de secret et dont il est même sain de garder cet aspect intime de nous mêmes.
Lorsque nous prêtons attention à cet aspect de nous mêmes c’est ce qui concerne l’ésotérisme dans une pratique spirituelle d’où ce coté incompréhensible pour celui qui n’expérimente pas ou ne partage pas la même pratique ou la même expérience.
C’est du même ordre que la difficulté à transmettre à quelqu’un d’autre l’expérience que nous avons eu en dégustant un morceau de chocolat . . .Transmettre l’expérience que nous avons eu avec le goût du chocolat est impossible . . .
Même si l’autre mange le même chocolat, nous ne pouvons savoir ce qu’il ressent et quel est la nature de ce goût de chocolat pour lui . . .
L’éveil a un goût particulier et pourtant l’éveil de Bouddha est ce que nous pouvons atteindre en suivant la pratique, les règles et les enseignements de Bouddha . . .
L’illumination a ce paradoxe je pense, de pouvoir partager , de faire disparaître cette séparation d’avec l’autre qui a sa propre langue et cellules sensorielles spécialisées dans la gustation . . .
Sur le plan mental , le fait que nous avons un vécu différent, un karma différent, et les opinions différentes qui en résultent fait que nous sommes séparé apparemment de l’autre, il ne pense pas la même chose etc. . .
L’éveil anéantis cette séparation , il n’y a plus d’obstacle entre ce que je suis fondamentalement et moi-même, de même avec l’autre et avec le monde extérieur . . .
N’importe qui peut atteindre l’éveil effectivement puisque nous avons tous cette nature de Bouddha , mais une pratique bouddhiste vise cela particulièrement sans en avoir l’obsession ou même le désir, c’est la pratique en général qui s’oriente dans cette direction avec la voie médiane qui est la voie bouddhiste.
Il est tout à fait évident que hors du bouddhisme, on peut trouver des personnes qui sont plus avancés que des bouddhistes pratiquants concernant l’éveil ou la clarté d’esprit .
Cela, c’est l’aspect ésotérique , le domaine « exotérique » comme dirait ( calice) sur le forum concerne les concepts , l’aspect extérieure, apparent avec notre mode de communication linguistique, notre apparence et dans un échange comme ici sur un forum, c’est à mon avis surtout cet aspect exotérique qui est vu et bien sûr particulièrement en discutant de religion ou d’écoles de pensées , c’est les concepts , les dogmes , les opinions, les représentations qui sont les plus voyantes .
Aussi, dire « le chrétien dit aussi "être en vérité". Est-ce d'après vous la même chose ? » ne veut pas dire grand chose , tout dépend par rapport à quoi?
Le chrétien pratiquant peut être plus « clair » ou éveillé qu’un bouddhiste ou l’inverse, il peut être plus chrétien en tant que parfaitement en accord avec l’éthique ou le credo catholique chrétien par exemple et moins éveillé qu’un bouddhiste ou l’inverse, ce n’est plus le même registre de jugement que dans le registre ésotérique.
Et pourtant l’ésotérisme et l’exotérisme ne sont pas non plus séparé . . . Nous pouvons discerner ces deux aspects . . .
Dans ce sens, je pense la « Vérité » ( ne pas confondre avec « les vérités ») est au delà de la religion.
La Vérité est au delà de tout concept religieux ou non , de toute opinion ou point de vue.
Et bien sûr, n’importe qui peut « atteindre » cela dans n’importe quelle religion ou sans religion particulière.
Cette Vérité peut être atteinte avec comme définition « exotérique » en étant en union mystique avec « Dieu » ou en réalisant « l’Eveil complet insurpassable » , l’illumination bouddhiste . . .
Mais je n’en sais rien vu que je n’ai pas réalisé ou vécu cela et ces deux définitions sont aussi sujets à polémique vu qu’il n’y a pas de « Dieu créateur » dans la conception exotérique de la doctrine bouddhiste, tout comme « L’éveil complet insurpassable de Bouddha » peut ne pas être vu comme la « Vérité » en tant « qu’Absolu » puisque dans le christianisme , il n’y a que « Dieu » qui peut être « Absolu/Vérité » et non un homme même s’il s’agit de Sakiamouni Bouddha . . . :wink:

Posté : 06 févr.08, 08:55
par ranzen
On est d'accord. Et c'est pour ça que je préfère utiliser le mot philosophie plutôt que religion. Philosophie dans le sens "mode de vie", "conceptions personnelles". Nous sommes tous philosophes parce que nous vivons, nous faisons de la philosophie à chaque instant, toutes nos expériences sont philosophiques.
Par ailleurs, tout est lié, on ne peut séparer la philosophie d'une certaine pratique, d'une certaine morale (personnelle bien sur). Ce n'est pas une connaissance livresque bien que celle ci permette de trouver ce que l'on cherche.
Le savoir doit servir pour sa propre expérience, son propre "éveil", afin de pouvoir aider d'autant mieux tous les êtres sans exception.

Posté : 09 févr.08, 21:59
par vuth
Bonjour,

Je vais commencer par le non-bouddhisme parce que c'est cela qui me semble le plus approprié, pour moi,
quand on parle de bouddhisme.
Exactement comme la réalisation de soi, qu'il faut faire, n'est qu'en rapport avec le non-soi, le tout "faisant" le dharma.

La conception religieuse, et la pratique, sont une chose, la réalité et vérité à atteindre EST autre,
même si quand on prend le tout confondu, tout tend vers la même vérité.
Le pourquoi est que derrière la particularité de chaque religion, il y a un seul fondement.
Cet unique fondement comprenant le fond et la forme, dans le bouddhisme vacuité
et son expression, le phénoménal c'est-à-dire notre monde.
Ce qui est intéressant, c'est de constater que les religions même si "déformées" par leurs adeptes, "ou pas",
expriment bel et bien une vraie réalité en son fond.
Exp :
- le christianisme dit Esprit Un.
- les musulmans disent aussi Un, la révélation que notre monde n'existe qu'en matrice créée pour permettre la vie,
c'est-à-dire que le fond est non phénoménal également.
... ...
- et bien sûr le bouddhisme dit vacuité (qui ne veut absolument rien dire et tout à la fois tout dire),
mais on comprend bien que notre monde n'est pas la réalité, c'est-à-dire le matériel non vrai, "relatif",
et "donc" que derrière est le spirituel.

Donc, même si chacun tire la couverture à soi (?), la réalité fondamentale "semble" être la même pour tous,
moi personnellement je dis c'est la même vérité, comme vous aussi. Le reste n'est que prosélytisme croyante ou pas.
Et si le fond, la vérité, est identique partout mais pas les hommes, communautés et croyances,
on y a donc accés forcément "de partout".

Alors qu'est-ce qui importe, la religion avec ses enseignements et pratiques, ou l'être pensant ?
Je dirais les deux mais avec une préférence pour l'être, parce que c'est lui qui est finalement
derrière toutes les croyances et pas, dans le sens de premier concerné.
Le rôle des religions, ou "philosophies" disons autres, n'est pas négligeable dans le sens où elles conditionnent l'Etat humain.

Par Etat, je pense exactement aux différents états spirituels qui permettent d'évoluer vers la vérité.
Et là on comprend bien que c'est l'homme qui conditionne son propre devenir, son karma.

A travers tout ça, on comprend mieux pourquoi chacun a sa vérité mais que la vérité est la même pour tous.
L'avantage du pluralisme religieux et non, c'est d'offrir la diversité spirituelle
correspondant aux diverses sensibilités de l'humanité.
Et à cela, les différents Elus de toutes les religions et humanisme, enseignent la liberté, de pensées et d'actions,
et pas l'uniformisme mais l'unité.

A partir de là, je suggère que tout homme et femme interviennent de partout et partout pour faire éclater leurs vérités,
au moins les leurs à défaut de la Vérité.
Les vérités tendant vers la Vérité, on agira ainsi tous ensembles vers le meilleur. Et contre le pire, le mal.

... ...

Posté : 10 févr.08, 06:19
par Guilhem
Alisdair a écrit :Le non-prosélytisme et le reufs des dogmes non vérifiés personnellement, chose si belle dans le bouddhisme et non présente chez les autres religions.
Face au frères intolérants de ma religion, je suis en souffrance.
Sans critiquer le bouddhisme qui contient bien des choses de qualité, je ne peux laisser dire qu'il s'agisse de la seule religion non-prosélyte et non dogmatique.
Mais c'est à mes yeux une des religions la plus proche des fondamentaux de l'humanité.

Posté : 10 févr.08, 06:42
par ranzen
En effet, ne connaissant pas toutes les philosophies, religions, croyances de ce monde, on ne peux pas dire ça.
Le non-prosélytisme et le reufs des dogmes non vérifiés personnellement, chose si belle dans le bouddhisme et non présente chez les autres religions.
Je ne sais même pas si ce n'est pas présents dans les trois grandes religions monothéistes. Après tout, on ne voit que l'apparence actuelle de ces religions. Les mots et les pensées sont probablement transformés.
Par exemple, la réincarnation n'était pas refusée par les chrétiens jusqu'au concile de constantinople. Quelles raisons les a poussé à considérer comme hérétiques tous ceux qui comprenaient cette notion? Les "vrais" chrétiens étaient peut être bien ceux là (Nestorien et Manichéens)!!! Les Nestoriens et Manichéens sont ils prosélytes? La même question pourrai se poser pour le Judaisme, les Talmudistes sont ils prosélytes? Et dans l'Islam, les Derviches et les Soufis sont ils prosélytes?
Je pense qu'on peut peut être se dire que la plupart des courants non prosélytes ont périclité à cause d'autres courants plus puissants et moins respectueux. Le respect serait-il un concept culturel que les civilisations de la Méditerranée ont toujours eut du mal à comprendre? Les civilisations de l'orient serait elles plus respectueuses? Je suis pas sur, mais ce type de questions nécessite de grandes connaissances.

Posté : 10 févr.08, 11:16
par Guilhem
Effectivement, il existe dans le christianisme des courants non prosélytes et non dogmatiques. Simplement, l'histoire ne leur a pas donné la suprématie sur les autres car, ils ne recherchaient pas le pouvoir.

Posté : 11 févr.08, 02:03
par vuth
Bonjour,

Le proselytisme n'est pas en la vérité religieuse et humaine, mais bien dans la pensée particulière,
qui pousse à croire que la "faute" incombe à l'institution toute entière, alors que c'est souvent du à la mauvaise compréhension de certains,
même au plus haut niveau.

Le principal n'est pas l'élimination du dogmatique qui parfois est tout aussi vérité, et utile. Ce sont les dogmes néfastes qu'il faut comprendre
et éliminer, néfaste à l'humanité. Le dogme non néfaste, qui peut être un "petit peu faux" parfois, ne gêne finalement personne,
et même parfois peut aider.

Le sujet sur la résurrection et réincarnation est très important dans la compréhension du religieux, y croire ou pas.
Nous savons la réincarnation bouddhiste, et sa foi dessus.
Pour le christianisme, la résurrection du corps est apporté par Jésus, et la "possibilité" de réincarnation par son expérience de mort.
Jésus dit bien que ce que pensent les hommes, ceux qui l'entouraient, sur la résurrection est totalement faux (Jean),
et pousse l'explication du royaume dans le spirituel.

Ce qu'il faut comprendre et expliquer, ce sont les deux phénomènes.
Dans le cas de résurrection, l'esprit peut revenir dans le corps d'origine parce que ce corps est "encore en état de vie",
quoiqu'on le croit ou le dit totalement mort. Il n'est pas nécessaire d'en rajouter.
Dans le cas de réincarnation, l'esprit se libère et "revient" dans un autre corps.
Dans les deux cas, l'esprit va ailleurs, dans le "Royaume/Esprit", ou en la Conscience.
Dans la résurrection, l'esprit est encore lié au corps d'origine, pour pouvoir le réintégrer.
Dans la réincarnation, il n'y a plus de corps d'origine.

Il est aussi troublant de constater que Jésus parle de renouveau, comme aussi l'exprime le bouddhisme.
On saisit à travers cela que malgré des différences, les vérités (?) enseignées par les Elus ont des points communs.

En allant plus loin, on se rend compte du rôle primordial du spirituel, de l'esprit, qui permet au phénomène de "revivre",
sous d'autres formes, parce que l'entité spirituelle n'est pas détruite avec la mort corporelle.
En allant encore plus, on aborde le royaume du Christ, et la Conscience bouddhiste.
En vérité, c'est la même chose : l'Esprit où vont nos esprits.

Ca, on le comprend facilement. Ce qui est moins clair, c'est son état.
Le premier est de dire que c'est un état pensant. Car s'il ne l'était pas, il n'y aurait pas également le pensant nôtre y accédant.
Le deuxième est de connaître sa nature, spirituel (?).
Le troisième est de savoir comment on y accède : apparemment c'est par la "mort".
Apparemment seulement puisque certains en sont revenus en l'état, y compris le Christ (?), le Bouddha (?)... les autres (?).
L'intéressant est le retour, mais surtout ce qui conditionne le savoir, la "connaissance du Père", l'"illumination bouddiste", l'"omniscience",
la "science"... la connaissance (connaissance ou globalité ?)...
Le "plusieurs demeures" du Christ, les différents étapes du karma, les différents niveaux des cieux,... montrent bien que la connaissance vient
quand on arrive "tout à la fin" de la chaîne, pourquoi ? Est-ce là la Source, la Conscience, l'Esprit, Dieu, Allah, Jehova ... probablement, certainement ?

En fait, quand on prend le temps, on s'apperçoit qu'il n'est vraiment pas besoin de se combattre entre croyances, entre humains,
mais bien d'"être en vérité".
"Etre en vérité" semble tout-à-fait normal d'en parler si facilement, comme d'une recherche de la vérité.
Mais ce qu'en dit le Christ, comment l'utilise Jésus, ce qu'en dit le Bouddha de l'Eveil, ce qui conditionne le monde ...
paraît tout à la fois si simplement humain, et disproportionné à notre réalité : le pouvoir de l'"Esprit".

... ...

Posté : 11 févr.08, 12:32
par petit scarabé
Au final pour le bouddhisme, il n'y a pas un être qui serait à part de Dieu ("Restes tranquille et saches que je suis Dieu") ou de Brahman ("Sois ce que tu es") et pas plus il n'y a pas non plus de retour à l'Etre avec un grand E puisque nous l'avons vu tout le fondement du bouddhisme est sur le dépassement de l'être et du non-être (Madhyamika, vacuité, coproduction conditionnée).
http://www.buddhaline.net/annuairedubou ... c&start=10

Posté : 12 févr.08, 23:24
par vuth
Bonjour,

Le karma.

Jésus exprime le devenir du corporel au spirituel,
Bouddha exprime le devenir du non-vivant au pensant par le karma.

Le karma est une autre base du bouddhisme qu'on considère souvent au niveau humain, ce n'est pas vraiment important,
c'est savoir comment cela est possible qui l'est, et qui justifie le bouddhisme, en la matière.
Et qui justifie aussi le devenir de toute l'humanité vers Dieu ou l'Eveil.

D'une part nous avons la vacuité, d'autre part, notemment, l'interdépendance et les agrégats.
Phénomènes (formes) et éléments primordiaux, c'est ce qui composent le monde, comprendre le tout, l'éternité.
Les phénomènes et certains éléments premiers peuvent être clairement compris comme de l'infiniment grand à l'infiniment petit, voir quantique.
Un élément primordial est exprimé parmi les autres : les vibrations.

La vibration fait effectivement parti de notre monde, et même qu'elle est encore plus fondemmentale pluisqu'elle est le fondement de la matière même.
Nous arrivons ainsi à la vacuité.
La vacuité n'a pas de réalité intrinsèque, dans notre monde, cela peut vouloir dire que nous ne saisissons pas sa réalité fondemmentale,
mais cela veut aussi dire, appliquer à tous les phénomènes de notre monde, surtout à la matière même, le tout petit du plus petit, le quantique,
que la matière n'a pas de réalité intrinsèque.

Et cela nous fait basculer dans le spirituel qui est "sans consistance", "sans réalité" du moins comparée à la notre, l'au-delà où tout ne sont
que vibrations, ondes.

Nous avons ainsi le fond et la forme, le spirituel et le matériel : les "deux" faisant l'entité, dont le devenir final tend vers l'éveil.

Voir cela n'explique pas vraiment comment est le devenir, qu'est-ce qui fait évoluer le karma.
Dans les états de non-vivant, c'est la causalité... et l'interdépendance. En fait l'interdépendance n'est pas uniforme,
comme si nous sommes directement liés à notre prochain humain ou pas, au non-soi, et réagit en fonction de notre environnement directement.
Cela est vrai, mais l'interdépendance revêt aussi d'autres formes, le passé, le présent, interdépendances directes et indirectes...
l'évolution du non-soi, l'évolution du soi,... le tout conditionnant le devenir, dans un sens, éveil, ou dans l'autre, la "désincarnation".

On peut comprendre tout cela assez facilement.
Mais le plus "extraordinaire" est ce qui se passe en l'entité, ce qui fait la transformation.

Nous sommes des ondes, notre fondement est cela.
Son agrégation donne matière, l'agrégation des matières et énergies donne la forme et l'entité.
Le phénomène devient humain quand la complexité de l'évolution du fondement arrive à ce stade, permettant la pensée,
qui est tout proche du spirituel original.
Dans l'"autre sens", le phénomène vivant (ou pas), en fonction de l'environnement, et de son propre état,
sous la forme phénomale d'entité, vit, bouge, change...
Le changement corporel et phénoménal, de la forme, conditionne directement le changement de son fondemmental, de l'ensemble de son fondemmental.
C'est-à-dire que quand nous grandissons, ou perdons un bras, c'est l'ensemble de "notre agrégation d'ondes" qui change.
Cela est normal, puisque le fond et la forme ne sont qu'une seule et même chose.

Ce qui est de notre corps, nous pouvons aussi le dire de notre esprit (simple).
C'est cela qui fait que nous évoluons en notre karma, les états d'esprit, vers le "meilleur" ou vers le "rien".

... ...