jusmon de M. & K. a écrit :Les flammes de l'enfer chrétien correspondent aux regrets éternels d'être séparé de la présence de Dieu et de ne pas pouvoir jouir de son mode de vie (vie éternelle)
En partie d'accord, et en même temps, pas vraiment.
Pas d'accord en ce qu'à mon sens il y a réellement brasier : le brasier de l'Amour de Dieu. Il peut être vécu comme un émerveillement :
"Notre coeur ne brûlait-il pas en nous tandis qu'il nous parlait en chemin et nous ouvrait les Ecritures ?" (Lc XXIV, 32). Mais il peu aussi terrifier :
"J'ai entendu ta voix dans le jardin, j'ai pris peur car j'étais nu, et je me suis caché" (Gn III, 10).
"En effet, quiconque fait le mal hait la lumière et ne vient pas à la lumière, de crainte que ses oeuvres ne soient démasquées" (1 Jn III, 20), choisissant
"les ténèbres du dehors" (Mt XXV, 30). Alors que
"celui qui fait la vérité vient à la lumière pour que ses oeuvres soient manifestées, elles qui ont été accomplies en Dieu" (1 Jn III, 20).
"Dieu est amour : qui demeure dans l'amour demeure en Dieu et Dieu demeure en lui" (1 Jn IV, 16)
Maintenant, je disais également que j'étais d'accord. Et, de fait, si l'enfer est désigné comme
"feu qui ne s’éteint pas" (cf. Mt V, 22.29 ; XIII, 42.50 ; Mc IX, 43-48), il est aussi question de ces
"ténèbres du dehors" que j'évoquais plus haut. Lisons la suite :
"Là seront les pleurs et les grincements de dents" (Mt XXV, 30). Quels grincements de dents ? Ceux nés de l'envie, qui torture ceux qui ont cru que l'amour relevait de
l'avoir, alors qu'il fallait se donner afin d'accéder à
l'Etre.
Rashîd a écrit :Pour le reste, je ne voit pas en quoi des gens qui on nié toute leur vie l'existence de Dieu, souffriront de ne pas être en sa présence
Si je résume tout ce que je viens d'écrire : ils seront confrontés à cette Présence en la vivant comme une menace, et en enviant les bienheureux qui à leurs yeux
auront ce qu'il n'
ont pas. Torturante incompréhension, puisqu'il n'était pas question d'avoir, mais d'être.