Pour revenir sur la morale Fyne, la morale est un ensemble de règles visant à optimiser les choses sur la base de dogmes définissant subjectivement le "bien" et le "mal".
Ainsi, pour certains, la contraception, c'est mal. Pourtant, la contraception n'est pas nuisible au plus grand nombre, bien au contraire !!!
Pour certains, la vaccination, la transfusion sanguine, c'est mal.
Pour d'autres, épouser une gamine de 9 ans, c'est pas mal.
Tout cela est totalement relatif, et n'a strictement rien à voir avec les notions de bien et de mal objectifs !
La pensée des forts que défini Nietzsches n'est pas aussi caricaturale que ce que tu décris, et n'est pas nécessairement égoïste. Elle est assujettie à un but idéologique dépassant l'homme. But dont Nietzsche nous dit qu'il peut être bon, comme mauvais ! Ce qui signifie que cette morale là aussi n'est qu'une convention !
Il n'est peut être pas un luxe d'en revenir aux bases :
MORALE, subst. fém.
I. A. [Une morale]
1. Tout ensemble de règles concernant les actions permises et défendues dans une société, qu'elles soient ou non confirmées par le droit.
2. Ensemble des règles que chacun adopte dans sa conduite, d'après l'idée qu'il se fait de ses droits et de ses devoirs.
B. [La morale] Ensemble des règles de conduite reconnues comme absolument et universellement valables.
II. PHILOS. Étude théorique de la (ou des) morale(s).
A. Science qui a pour objet les règles de la conduite et les fins de l'action humaine. (éthique)
B. [Avec adj. déterminatif ou compl. prép. de] Doctrine ou théorie particulière qui fonde ces principes.
Il y a donc les morales, subjectives, imparfaites, et LA morale, idéal qui découle des notions de bien et de mal objectives, et qu'on recherche (au travers des morales comme on le fait généralement en éthique, ou en les rejettant comme le fait Nietzsche).
Nietzsche nous parle des premières, mais c'est la seconde qu'il cherche ; il cherche ce qui est REELLEMENT bon pour l'homme, et commence pour cela par montrer que ce que l'homme admet comme bon ou mal ne l'est pas nécessairement, et que les morales humaines ne poursuivent souvent pas LA morale, mais sont réactionnaires.
LA morale, on l'approche en se demandant quelles conséquences ont réellement les actes, et quel est leur bilan bénéfice/effet néfaste, si elles sont constructives ou non etc...