les premiers chrétiens ne baptisaient pas les petits enfants. lis bien la fin de scanne.Béréen a écrit :Voilà un argument un peu plus logique Mais la conclusion de tout cela est comme le rédacteur l'écrit: Rien n'indique qu'il faut et rien n'indique que c'est condamnable donc... vous discutez pour rien et pour quelque chose qui ne feras pas la différence lorsque vous serez jugé. Comme des petits gosses, naaaan c'est moi qui ait raison, naaan c'est moi et je sais de quoi je parle la j'en ai 4
Les Sociniens — Pourquoi n’acceptaient-ils pas la Trinité?
- medico
- Christianisme [Témoins_de_Jéhovah]
- Christianisme [Témoins_de_Jéhovah]
- Messages : 68612
- Enregistré le : 27 juin05, 06:23
- Localisation : FRANCE
-
Contact :
Re: Les Sociniens — Pourquoi n’acceptaient-ils pas la Trinit
Ecrit le 10 avr.13, 07:12(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah
- medico
- Christianisme [Témoins_de_Jéhovah]
- Christianisme [Témoins_de_Jéhovah]
- Messages : 68612
- Enregistré le : 27 juin05, 06:23
- Localisation : FRANCE
-
Contact :
Re: Les Sociniens — Pourquoi n’acceptaient-ils pas la Trinit
Ecrit le 10 avr.13, 20:21ça te dit quelque chose ce livre.Andrès a écrit :Medico m'ayant indiqué cette discussion, j'y reviens pour répondre à quelques questions sans réponses.
Par rapport à la doctrine TdeJ, les sociniens ne croient pas en une préexistence de Jésus avant sa conception en Marie.
Pour ce qui est de la mort de l'âme avec le corps physique des défunts, il semble que cela ne soit pas aussi clair que cela.
Certains survivent Sociniens de Transylvanie se sont fondu dans l'église unitarienne du lieu.Eglise qui existe toujours et est ultra libérale.
Pour le baptême des enfants, je donne ma position, pas celle exactement socinienne.
de mon expérience missionnaire, nous étions défavorable au baptème des enfants, mais acceptions la demande des parents, si les 2 sont chrétiens et 'engagent à élever leurs enfants dans la foi.
C'est vrai que nous avons, dans la Bible, au moins 2 exemples de baptèmes de familles ou maisonnées, donc, il n'est pas spécifié qu'il y ai eux des enfants, mais non plus qu'ils fussent exclus du baptème.
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah
- Béréen
- [ Aucun rang ]
- [ Aucun rang ]
- Messages : 390
- Enregistré le : 19 nov.06, 01:01
- Localisation : Belgique
Re: Les Sociniens — Pourquoi n’acceptaient-ils pas la Trinit
Ecrit le 10 avr.13, 21:28Medico,
A quelle siècle remonte les premiers documents que nous avons pour compiler les saintes écritures? Avant cette date il n'y avait donc aucun écrit selon ton raisonnement?
Dans quel écrit égytien retrouve t'on que Moise a été prince d'égypte? Pourtant...L'as t-il été ou pas?
La conclusion est que ce n'est pas parce qu'on n'en trouve pas une trace que cela n'existait pas ou encore pire, soit interdit.
J'ai bien lu le scan et je lis: "jusqu'au 3è siècle on ne découvre aucune trace du baptème des petits enfants" ainsi que " ce n'est qu'au 4è siècle que le bapt des enfants apparait comme un usage normal "les premiers chrétiens ne baptisaient pas les petits enfants. lis bien la fin de scanne.
A quelle siècle remonte les premiers documents que nous avons pour compiler les saintes écritures? Avant cette date il n'y avait donc aucun écrit selon ton raisonnement?
Dans quel écrit égytien retrouve t'on que Moise a été prince d'égypte? Pourtant...L'as t-il été ou pas?
La conclusion est que ce n'est pas parce qu'on n'en trouve pas une trace que cela n'existait pas ou encore pire, soit interdit.
- medico
- Christianisme [Témoins_de_Jéhovah]
- Christianisme [Témoins_de_Jéhovah]
- Messages : 68612
- Enregistré le : 27 juin05, 06:23
- Localisation : FRANCE
-
Contact :
Re: Les Sociniens — Pourquoi n’acceptaient-ils pas la Trinit
Ecrit le 10 avr.13, 22:27ont va pas tourner en rond indéfiniment .il bien question que les premiers chrétiens ne baptisaient pas les nouveaux née.donc cette pratique est venu bien plus tard.Béréen a écrit :Medico,
J'ai bien lu le scan et je lis: "jusqu'au 3è siècle on ne découvre aucune trace du baptème des petits enfants" ainsi que " ce n'est qu'au 4è siècle que le bapt des enfants apparait comme un usage normal "
A quelle siècle remonte les premiers documents que nous avons pour compiler les saintes écritures? Avant cette date il n'y avait donc aucun écrit selon ton raisonnement?
Dans quel écrit égytien retrouve t'on que Moise a été prince d'égypte? Pourtant...L'as t-il été ou pas?
La conclusion est que ce n'est pas parce qu'on n'en trouve pas une trace que cela n'existait pas ou encore pire, soit interdit.
La Bible enseigne bel et bien que les chrétiens doivent être baptisés. Jésus a donné l’instruction que voici : “ Faites des disciples de gens d’entre toutes les nations, les baptisant au nom du Père et du Fils et de l’esprit saint, leur enseignant à observer tout ce que je vous ai commandé. ” (Matthieu 28:19, 20). On notera toutefois que les personnes qui sont baptisées doivent être des disciples de Jésus, c’est-à-dire qu’elles ont reçu l’enseignement concernant Jésus et qu’elles ont fait le choix d’aller à sa suite, décision qu’un tout petit enfant n’est naturellement pas en mesure de prendre.
Certains ne jugent cependant pas cet argument suffisant et soutiennent que le commandement de Jésus concerne également les petits enfants. “ Tous doivent être baptisés, prétend Richard Bucher, pasteur d’une église luthérienne, y compris les bébés. Leur refuser le baptême revient à leur refuser le pardon et à les exposer à la damnation. ” En réalité, de telles déclarations vont à l’encontre de l’enseignement de Jésus sur au moins trois points.
Premièrement, Jésus n’a pas demandé que les bébés soient baptisés. Ce n’est pas un point de détail. On le sait, Jésus a transmis avec beaucoup de sérieux les exigences divines à ses disciples. Il lui arrivait de revenir plusieurs fois sur les enseignements fondamentaux. Pourquoi cela ? Parce qu’il voulait être sûr que ses disciples avaient bien compris l’idée (Matthieu 24:42 ; 25:13 ; Marc 9:34-37 ; 10:35-45). Pourtant, pas une seule fois il n’a évoqué le baptême des nourrissons. L’aurait-il oublié ? C’est impensable ! S’il convenait de baptiser les bébés, Jésus l’aurait très certainement signalé.
Deuxièmement, Jésus n’a jamais enseigné que qui que ce soit souffre après la mort. Jésus adhérait strictement à ce que dit l’Écriture : “ Les vivants savent qu’ils mourront ; mais les morts, eux, ne savent rien. ” (Ecclésiaste 9:5). Jésus savait que les morts ne sont pas destinés à se morfondre au purgatoire, dans les limbes, en enfer ou en quelque autre lieu. Il a enseigné expressément qu’ils sont inconscients, un peu comme s’ils dormaient. — Jean 11:1-14.
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah
- Andrès
- [ Christianisme ]
- [ Christianisme ]
- Messages : 576
- Enregistré le : 14 déc.06, 03:01
- Localisation : Suisse
Re: Les Sociniens — Pourquoi n’acceptaient-ils pas la Trinit
Ecrit le 11 avr.13, 00:39Pour ce livre :
DE FALSA, je ne connais pas, et cette couverture m'éffraie !
Il me semble juste que nous sommes loin de la question du début de la discussion !
DE FALSA, je ne connais pas, et cette couverture m'éffraie !
Il me semble juste que nous sommes loin de la question du début de la discussion !
- medico
- Christianisme [Témoins_de_Jéhovah]
- Christianisme [Témoins_de_Jéhovah]
- Messages : 68612
- Enregistré le : 27 juin05, 06:23
- Localisation : FRANCE
-
Contact :
Re: Les Sociniens — Pourquoi n’acceptaient-ils pas la Trinit
Ecrit le 11 avr.13, 02:44tu as raison mais il des gens qui aiment bien les dérives.Andrès a écrit :Pour ce livre :
DE FALSA, je ne connais pas, et cette couverture m'éffraie !
Il me semble juste que nous sommes loin de la question du début de la discussion !
la question portait sur la trinité pas sur le baptême.
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah
- medico
- Christianisme [Témoins_de_Jéhovah]
- Christianisme [Témoins_de_Jéhovah]
- Messages : 68612
- Enregistré le : 27 juin05, 06:23
- Localisation : FRANCE
-
Contact :
Re: Les Sociniens — Pourquoi n’acceptaient-ils pas la Trinit
Ecrit le 15 avr.13, 00:12Les Sociniens
Ils n'ont pas accepté la Trinité
Alors que les Eglises de la chrétienté enseignent depuis plus de seize siècles la doctrine de la Trinité, considérée comme la "doctrine fondamentale de la religion chrétienne", des hommes et des femmes courageux ont, souvent au péril de leur vie, osé prétendre que la Bible apporte un tout autre enseignement.
MICHEL SERVET fut de ceux-là. Il fut considéré comme un hérétique par les catholiques et les protestants parce qu'il avait écrit des ouvrages prouvant que l'enseignement des Eglises sur la Trinité n'est pas biblique. En autre, il déclara ceci : "La Trinité, le baptême des enfants et les autres sacrements chers à la papauté sont des enseignements de démons." On comprend que cette déclaration ait suscité les foudres de l'Eglise !
Cette défense des vérités bibliques lui valu de vivre en fugitif. Il tenta de fuir vers un groupe de partisans situés dans le nord de l'Italie, mais en passant par Genève, il fut reconnu malgré son déguisement. Devant les autorités de la ville, Calvin le chargea et usa de son influence pour qu'il soit exécuté. C'est ainsi que le 27 octobre 1553 il fut brûlé vif, un de ses livres attaché à la cuisse. Il mourut en priant pour ses ennemis. Certaines personnes qui assistèrent à son exécution furent saisies par sa fermeté et cessèrent de croire en la Trinité.
Une des personnes qui fut influencée par les écrits de Michel Servet se nommait Lélius Socin, un Italien. Cette cruelle exécution l'incita à examiner la doctrine de la Trinité. Le Réveillez-vous! du 22 novembre 1988, page 19, rapporte ceci : "Ayant conclu lui aussi à son caractère non biblique, il fit part de ses convictions à son neveu, Fauste, auquel il confia même tous ses papiers et écrits. Véritablement impressionné par ce qu'il découvrait, Fauste se décida peu à peu à abandonner sa vie confortable de courtisan pour faire connaître à autrui ce qu'il apprenait dans la Bible.
"Pourchassé par l'Inquisition, Socin partit en direction du nord. En Pologne, il rencontra un petit groupe d'anabaptistes qui se faisaient appeler "Les frères (...) qui ont rejeté la Trinité". Cette religion apparut clairement à Socin comme étant la plus proche de la vérité biblique. Il s'installa donc à Cracovie et commença à écrire pour défendre la cause de ces hommes." Ainsi naquirent les Sociniens.
Leurs croyances
Les Sociniens désiraient restaurer le christianisme pur qu'enseigne la Bible. Ils considéraient que la Réforme n'avait fait disparaître qu'une partie de la corruption et du formalisme de l'Eglise catholique, mais que le fond mauvais, à savoir les enseignements non bibliques, était resté.
Comme le reste de la chrétienté, les Sociniens se trompaient sur de nombreux points. Cependant, de toutes les religions engendrées par la Réforme, ce mouvement était l'un de ceux qui adhéraient le plus étroitement à la Bible. Comme les Anabaptistes, les Sociniens enseignaient que le baptême des nouveau-nés est contraire aux Ecritures, puisque la Bible ne relate que des baptêmes d'adultes. Ils étaient fermement attachés au commandement de Dieu enjoignant d'aimer son prochain et de se détourner de la guerre. Alors que les catholiques et les protestants se massacraient mutuellement en Europe, les Sociniens ne prenaient part à la guerre sous aucun prétexte. Beaucoup ont même payé de leur vie cette attitude courageuse. De plus, pour éviter toute responsabilité dans les conflits armés, ils refusaient les fonctions officielles.
Le nationalisme qui régnait à l'époque n'avait pas prise sur eux. Ils estimaient en effet que, dans quelque pays du monde que ce soit, les véritables chrétiens sont des étrangers (Jean 17:16 ; 18:36). Connus pour leur haute moralité, ils excommuniaient tous ceux de leurs membres qui n'acceptaient pas les explications du socinianisme relatives à la Parole de Dieu. - 2 Jean 10 ; 1 Corinthiens 5:11.
Les Sociniens utilisaient le nom personnel de Dieu, Jéhovah. Ils accordaient une valeur particulière aux paroles contenues en Jean 17:3, selon lesquelles apprendre à le connaître, lui et son Fils, signifie la vie éternelle. Récusant catégoriquement le dogme de l'immortalité de l'âme, ils enseignaient, comme le fait la Bible, que l'âme meurt, et qu'il subsiste un espoir de vie grâce à une résurrection à venir. - Ezékiel 18:4 ; Jean 5:28, 29.
Les Sociniens rejetaient également la doctrine de l'enfer. Socin l'avait compris, il est absurde de prétendre que Dieu torture éternellement les humains dans le feu pour les punir des péchés qu'ils ont commis pendant les 70 ou 80 années de leur courte vie. Au début, certains chefs du socinianisme enseignaient même la venue du Règne millénaire de Christ sur la terre. - Ecclésiaste 9:5 ; Révélation 20:4.
Comme avant eux Michel Servet, les Sociniens n'acceptaient pas les enseignements des Eglises sur la Trinité. Tout d'abord, ils avaient perçu que ce dogme n'est pas biblique. Encore aujourd'hui, des spécialistes reconnaissent volontiers que la Bible ne fait mention d'aucune Trinité, que cette doctrine résulte d'une 'théologie créatrice' du IVe siècle dans le moule de la philosophie grecque.
En outre, ils estimaient que les arguments bibliques en faveur de la Trinité manquaient de force. On savait déjà à l'époque que le passage préféré des trinitaires, 1 Jean 5:7, était corrompu, car il résultait d'une addition tardive. Un autre texte, Jean 1:1, ne signifie pas que le Christ est le Dieu Tout-Puissant, mais qu'il est un être "divin", un "dieu".
Outre les arguments bibliques, la raison pure n'était pas étrangère à leur position. Selon un historien de la Réforme, "Socin estimait que (...) bien que [la Bible] contienne des pensées supérieures à la raison (...), elle ne renferme rien de contraire à la raison". La Trinité, sous-tendue par l'idée contradictoire d'un dieu qui est en même temps trois personnes, renferme quant à elle des pensées qui sont contraires à la raison. Voici ce qu'écrit un historien sur les sentiments de Michel Servet à propos de cette doctrine : "Elle embrouillait son esprit, sans réchauffer son coeur ni stimuler sa volonté."
Evidemment, toutes les vérités bibliques n'étaient pas rétablies. Ainsi, les Sociniens niaient le principe de la rançon du Christ, alors qu'il s'agit là d'une doctrine fondamentale du christianisme (Matthieu 20:28 ; 1 Timothée 2:5, 6). Socin se trompait sur d'autres points encore, comme l'existence pré humaine de Christ, pourtant clairement enseignée par la Bible. - Jean 8:58.
Une fin rapide et tragique
La "petite Eglise polonaise", c'est le nom officiel donné aux Sociniens, a prospéré en Pologne pendant près d'un siècle. Au plus fort de son influence, elle regroupait 300 congrégations. Les Sociniens créèrent un centre à Raków, au nord-est de Cracovie, y installèrent une presse et fondèrent une université qui attira des professeurs et des élèves éminents venus de diverses contrées. Leur presse produisit quelque 500 pamphlets, livres et tracts en près de 20 langues. Dans toute l'Europe, des missionnaires et des étudiants diffusaient ces publications sous le manteau.
Toutefois, haïs par les catholiques autant que par les protestants, les Sociniens n'allaient pas connaître longtemps la tranquillité. En raison de ses croyances, Socin fut soumis à de violentes attaques, il fut pris à partie par des foules en furie, battu et presque noyé. Ensuite, la persécution s'intensifia. En 1611, un riche Socinien fut dépouillé de ses biens et condamné à avoir la langue et la tête tranchées, ainsi qu'une main et un pied, et à être brûlé. Bien sûr, il lui suffisait de changer de religion pour pouvoir continuer de vivre tranquillement. Il ne voulut pas céder aux menaces et demeura fermement attaché à ses convictions jusqu'à son exécution, qui eut lieu sur la grand-place de Varsovie.
En 1658, sur les instances des jésuites, le roi décréta que tous les membres de la petite Eglise polonaise devaient quitter le pays dans les trois ans sous peine d'être exécutés. Des centaines de Sociniens choisirent l'exil. C'est alors qu'une persécution brutale éclata. Subsistèrent quelques petites congrégations en Transylvanie, en Prusse et aux Pays-Bas, mais ces groupes isolés finirent par disparaître (voir La Tour de Garde du 1er janvier 2000, pages 21-23).
L'héritage socinien
Malgré cette persécution, les écrits sociniens continuèrent d'exercer une influence. Ainsi, en 1652, le Catéchisme de Raków, qui s'inspirait des ouvrages de Socin et qui avait été publié peu après sa mort, fut traduit en anglais par John Biddle. Les arguments contre la Trinité ne sont pas passés aux oubliettes. Isaac Newton, l'un des plus grands hommes de science de tous les temps, réfuta lui aussi la Trinité dans ses écrits. Il est d'ailleurs parfois considéré comme un Socinien, ainsi que Joseph Priestley, chimiste célèbre. John Milton, le grand poète, rejeta également la Trinité.
Ils n'ont pas accepté la Trinité
Alors que les Eglises de la chrétienté enseignent depuis plus de seize siècles la doctrine de la Trinité, considérée comme la "doctrine fondamentale de la religion chrétienne", des hommes et des femmes courageux ont, souvent au péril de leur vie, osé prétendre que la Bible apporte un tout autre enseignement.
MICHEL SERVET fut de ceux-là. Il fut considéré comme un hérétique par les catholiques et les protestants parce qu'il avait écrit des ouvrages prouvant que l'enseignement des Eglises sur la Trinité n'est pas biblique. En autre, il déclara ceci : "La Trinité, le baptême des enfants et les autres sacrements chers à la papauté sont des enseignements de démons." On comprend que cette déclaration ait suscité les foudres de l'Eglise !
Cette défense des vérités bibliques lui valu de vivre en fugitif. Il tenta de fuir vers un groupe de partisans situés dans le nord de l'Italie, mais en passant par Genève, il fut reconnu malgré son déguisement. Devant les autorités de la ville, Calvin le chargea et usa de son influence pour qu'il soit exécuté. C'est ainsi que le 27 octobre 1553 il fut brûlé vif, un de ses livres attaché à la cuisse. Il mourut en priant pour ses ennemis. Certaines personnes qui assistèrent à son exécution furent saisies par sa fermeté et cessèrent de croire en la Trinité.
Une des personnes qui fut influencée par les écrits de Michel Servet se nommait Lélius Socin, un Italien. Cette cruelle exécution l'incita à examiner la doctrine de la Trinité. Le Réveillez-vous! du 22 novembre 1988, page 19, rapporte ceci : "Ayant conclu lui aussi à son caractère non biblique, il fit part de ses convictions à son neveu, Fauste, auquel il confia même tous ses papiers et écrits. Véritablement impressionné par ce qu'il découvrait, Fauste se décida peu à peu à abandonner sa vie confortable de courtisan pour faire connaître à autrui ce qu'il apprenait dans la Bible.
"Pourchassé par l'Inquisition, Socin partit en direction du nord. En Pologne, il rencontra un petit groupe d'anabaptistes qui se faisaient appeler "Les frères (...) qui ont rejeté la Trinité". Cette religion apparut clairement à Socin comme étant la plus proche de la vérité biblique. Il s'installa donc à Cracovie et commença à écrire pour défendre la cause de ces hommes." Ainsi naquirent les Sociniens.
Leurs croyances
Les Sociniens désiraient restaurer le christianisme pur qu'enseigne la Bible. Ils considéraient que la Réforme n'avait fait disparaître qu'une partie de la corruption et du formalisme de l'Eglise catholique, mais que le fond mauvais, à savoir les enseignements non bibliques, était resté.
Comme le reste de la chrétienté, les Sociniens se trompaient sur de nombreux points. Cependant, de toutes les religions engendrées par la Réforme, ce mouvement était l'un de ceux qui adhéraient le plus étroitement à la Bible. Comme les Anabaptistes, les Sociniens enseignaient que le baptême des nouveau-nés est contraire aux Ecritures, puisque la Bible ne relate que des baptêmes d'adultes. Ils étaient fermement attachés au commandement de Dieu enjoignant d'aimer son prochain et de se détourner de la guerre. Alors que les catholiques et les protestants se massacraient mutuellement en Europe, les Sociniens ne prenaient part à la guerre sous aucun prétexte. Beaucoup ont même payé de leur vie cette attitude courageuse. De plus, pour éviter toute responsabilité dans les conflits armés, ils refusaient les fonctions officielles.
Le nationalisme qui régnait à l'époque n'avait pas prise sur eux. Ils estimaient en effet que, dans quelque pays du monde que ce soit, les véritables chrétiens sont des étrangers (Jean 17:16 ; 18:36). Connus pour leur haute moralité, ils excommuniaient tous ceux de leurs membres qui n'acceptaient pas les explications du socinianisme relatives à la Parole de Dieu. - 2 Jean 10 ; 1 Corinthiens 5:11.
Les Sociniens utilisaient le nom personnel de Dieu, Jéhovah. Ils accordaient une valeur particulière aux paroles contenues en Jean 17:3, selon lesquelles apprendre à le connaître, lui et son Fils, signifie la vie éternelle. Récusant catégoriquement le dogme de l'immortalité de l'âme, ils enseignaient, comme le fait la Bible, que l'âme meurt, et qu'il subsiste un espoir de vie grâce à une résurrection à venir. - Ezékiel 18:4 ; Jean 5:28, 29.
Les Sociniens rejetaient également la doctrine de l'enfer. Socin l'avait compris, il est absurde de prétendre que Dieu torture éternellement les humains dans le feu pour les punir des péchés qu'ils ont commis pendant les 70 ou 80 années de leur courte vie. Au début, certains chefs du socinianisme enseignaient même la venue du Règne millénaire de Christ sur la terre. - Ecclésiaste 9:5 ; Révélation 20:4.
Comme avant eux Michel Servet, les Sociniens n'acceptaient pas les enseignements des Eglises sur la Trinité. Tout d'abord, ils avaient perçu que ce dogme n'est pas biblique. Encore aujourd'hui, des spécialistes reconnaissent volontiers que la Bible ne fait mention d'aucune Trinité, que cette doctrine résulte d'une 'théologie créatrice' du IVe siècle dans le moule de la philosophie grecque.
En outre, ils estimaient que les arguments bibliques en faveur de la Trinité manquaient de force. On savait déjà à l'époque que le passage préféré des trinitaires, 1 Jean 5:7, était corrompu, car il résultait d'une addition tardive. Un autre texte, Jean 1:1, ne signifie pas que le Christ est le Dieu Tout-Puissant, mais qu'il est un être "divin", un "dieu".
Outre les arguments bibliques, la raison pure n'était pas étrangère à leur position. Selon un historien de la Réforme, "Socin estimait que (...) bien que [la Bible] contienne des pensées supérieures à la raison (...), elle ne renferme rien de contraire à la raison". La Trinité, sous-tendue par l'idée contradictoire d'un dieu qui est en même temps trois personnes, renferme quant à elle des pensées qui sont contraires à la raison. Voici ce qu'écrit un historien sur les sentiments de Michel Servet à propos de cette doctrine : "Elle embrouillait son esprit, sans réchauffer son coeur ni stimuler sa volonté."
Evidemment, toutes les vérités bibliques n'étaient pas rétablies. Ainsi, les Sociniens niaient le principe de la rançon du Christ, alors qu'il s'agit là d'une doctrine fondamentale du christianisme (Matthieu 20:28 ; 1 Timothée 2:5, 6). Socin se trompait sur d'autres points encore, comme l'existence pré humaine de Christ, pourtant clairement enseignée par la Bible. - Jean 8:58.
Une fin rapide et tragique
La "petite Eglise polonaise", c'est le nom officiel donné aux Sociniens, a prospéré en Pologne pendant près d'un siècle. Au plus fort de son influence, elle regroupait 300 congrégations. Les Sociniens créèrent un centre à Raków, au nord-est de Cracovie, y installèrent une presse et fondèrent une université qui attira des professeurs et des élèves éminents venus de diverses contrées. Leur presse produisit quelque 500 pamphlets, livres et tracts en près de 20 langues. Dans toute l'Europe, des missionnaires et des étudiants diffusaient ces publications sous le manteau.
Toutefois, haïs par les catholiques autant que par les protestants, les Sociniens n'allaient pas connaître longtemps la tranquillité. En raison de ses croyances, Socin fut soumis à de violentes attaques, il fut pris à partie par des foules en furie, battu et presque noyé. Ensuite, la persécution s'intensifia. En 1611, un riche Socinien fut dépouillé de ses biens et condamné à avoir la langue et la tête tranchées, ainsi qu'une main et un pied, et à être brûlé. Bien sûr, il lui suffisait de changer de religion pour pouvoir continuer de vivre tranquillement. Il ne voulut pas céder aux menaces et demeura fermement attaché à ses convictions jusqu'à son exécution, qui eut lieu sur la grand-place de Varsovie.
En 1658, sur les instances des jésuites, le roi décréta que tous les membres de la petite Eglise polonaise devaient quitter le pays dans les trois ans sous peine d'être exécutés. Des centaines de Sociniens choisirent l'exil. C'est alors qu'une persécution brutale éclata. Subsistèrent quelques petites congrégations en Transylvanie, en Prusse et aux Pays-Bas, mais ces groupes isolés finirent par disparaître (voir La Tour de Garde du 1er janvier 2000, pages 21-23).
L'héritage socinien
Malgré cette persécution, les écrits sociniens continuèrent d'exercer une influence. Ainsi, en 1652, le Catéchisme de Raków, qui s'inspirait des ouvrages de Socin et qui avait été publié peu après sa mort, fut traduit en anglais par John Biddle. Les arguments contre la Trinité ne sont pas passés aux oubliettes. Isaac Newton, l'un des plus grands hommes de science de tous les temps, réfuta lui aussi la Trinité dans ses écrits. Il est d'ailleurs parfois considéré comme un Socinien, ainsi que Joseph Priestley, chimiste célèbre. John Milton, le grand poète, rejeta également la Trinité.
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah
-
- Sujets similaires
- Réponses
- Vues
- Dernier message
-
- 48 Réponses
- 8501 Vues
-
Dernier message par Arzew
Qui est en ligne
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 10 invités