Roque a écrit :Tymophil, tu n'as pas compris que dans ma comparaison, Françoise c''est Dieu ! Elle est tout à fait innocente et c'est Marco (moi) qui déraille complètement.
Cela me semblait clair.
Mais j'ai très bien compris. Vous vous êtes exprimé avec une limpidité de cristal.
En revanche, votre image est fausse... Françoise n'existant pas, il était plus astucieux de lui substituer un personnage imaginaire. Les croyants ne supportent pas que l'on se moque de leur agent surnaturel, sans parvenir à comprendre qu'il n'est pour le reste du monde qu'un personnage de fiction, tout comme Batman ou Blanche-Neige. Si je me moque de Blanche-Neige, personne ne monte sur ses grands chevaux, mais si je me contente même de relever dans les textes dits sacrés toute la barbarie d'un certain agent surnaturel, j'encoure l'ire des croyants. Votre agent surnaturel (personnage de fiction) commande (en tout cas c'est ce que dit la bible) le massacre d'une population, nourrissons compris, je suis un abject personnage qui ne parvient pas à comprendre le point de vue du croyant... Je suis le Marco de votre histoire qui insulte l'épouse, bien réelle, de mon interlocuteur. C'est absurde : votre métaphore ne tient pas la route. Je ne crois pas que votre agent surnaturel soit autre chose qu'un personnage de fiction et je me contente de commenter les actions que votre livre sacré lui attribue. Celui qui commande le massacre de la population de Jericho est aussi imaginaire que Sauron envahissant la Terre du Milieu, il a droit au même discours de ma part...
Roque a écrit :Mais tu n'arrives pas même une seconde à te "décadrer" pour envisager le point de vue de ton interlocuteur ... ce qui fait que tu ne perçois pas du tout la "rationalité" de l'autre.
Vous avez sans doute raison. Mais, au contraire de vous, j'adorerais comprendre ce que croit réellement le croyant. Quand on le demande à un croyant, on constate deux attitudes : soit il croit tout, littéralement, soit il louvoie entre les croyances. Le premier type de croyant est sidérant, mais logique avec lui-même. Il n'en reste pas moins dangereux. Ce qui me fascine, c'est le deuxième type de croyant. Celui-là ne croit pas à ce qu'il lit dans ses textes sacrés, pourtant il croit... Mais à quoi donc ?
Roque a écrit :J'ai l'impression que tu en as "gros sur la patate". Pourquoi ? Tu dois avoir de bonnes raisons (là je ne plaisante pas).
Être entouré de personnes qui guident leur vie, et veulent guider celles des autres, sur des fictions ridicules cela ne vous gêne pas ?
Roque a écrit :Intérieurement quand il s'agit de religion, tu bouillonnes, tu convulses (je connais ça dans ma propre famille). Trop d'émotion, pas assez de raison.Tu as gros problème d'unilatéralité, sans ce "regard croisé", sans un minimum de perception de ce qui est juste chez l'autre aucun dialogue n'est possible.
Qui vous dit que je n'essaie pas de comprendre les croyants ? Qui vous permet d'affirmer que les croyants dialoguent alors que les athées ne le font pas ? Si je vous demande à quoi vous croyez, c'est que sincèrement, le sujet m'intéresse. En revanche, je n'ai jamais vu un croyant construire un dialogue cohérent sur ses croyances, et cela ne concerne pas uniquement les croyances dites religieuses, cela englobe les notions du surnaturel au sens large.
Roque a écrit :Moi qui ai vécu toute ma vie avec des athées, je sais ce qu'ils peuvent produire de sage et de bon, mais dans ce domaine de la croyance il est nécessaire de recpecter une sorte d'hygiène mentale : quand ça patine, comme c'est la cas actuellement, il vaut mieux se calmer, boire une bière et chacun chez soi ! Calme-toi, oublie ça ne te fais pas du mal pour rien.
Je ne bois pas de bière et il me semble être calme. Si nous discutions d'un autre sujet que vos croyances, mon discours vous semblerait à peine animé. Il y a quelque chose de particulier dans les croyances religieuses qui fait que les croyants pensent qu'on doit les respecter du seul fait qu'ils affirment qu'elles sont religieuses. Or, ces croyances sont un tissu d'oxymores, l'illogisme, d'absurdité, quand on n'y recourt pas au mensonge. Dans tout autre domaine, cette attitude n'est pas admise.
Il n'est pas admis de mentir dans la vie courante, c'est admis pour la religion. Ainsi, si j'affirme que je possède un organe de plus que vous, en métal, qui me permet de pénétrer dans vos rêves et de les contrôler, vous savez que je mens... Sauf si cela fait partie de votre religion. Ceci ne faisant pas partie de votre religion, vous ne trouvez pas corrosif que j'utilise cet exemple. Mais si, maintenant, j'affirme que je peux guérir votre cécité en priant pour vous un certain saint, cela ne vous amuse plus. C'est pourtant un mensonge du même ordre et
vous le savez.
Et cela peut aller plus loin. Car au niveau de la morale, on invoque souvent les religions. Or les textes sacrés de toutes les religions contiennent des commandements d'une grande immoralité, des épisodes monstrueux. Et il suffit de connaître un peu d'histoire pour constater que les religions sont à la base d'un nombre fabuleux de crimes. La guerre de trente ans, conflit religieux s'il en fut, a fait disparaître 40% de la population de l'Allemagne... Certes la religion n'est pas toujours le seul facteur déclencheur, mais il est presque toujours utilisé pour amplifier le massacre.
Alors, oui, je trouve que la religion est une insulte à l'intelligence et est incompatible avec la morale.