Le nom le plus important du judaïsme est le tétragramme hébreu:
יהוה
Ce nom apparait près de sept mille fois dans l’ensemble de la Bible hébraïque.
(י)=Y (ה)=A[1] (ו)=OU[2] (ה)=H
(l’hébreu se lit de droite à gauche)
יהוה=Yahouh
ה étant matres lectionnis (c'est-à-dire voyelle) ה se prononce "A."
ו étant aussi matres lectionnis, ו peut se prononcer avec le son "OU" ou le son "Ô," comme dans:
הושוע
( H - Ô - CH - OU - A )
ה=(H) ו=(Ô) ש=(CH) ו =(OU) ע=(A)
Pour reconnaître si ה ו י indiquent des consonnes ou des voyelles: Si ה ו י portent une voyelle, elles font fonction de consonne. Si ה ו י ne supportent pas de voyelle elles indiquent une voyelle longue. Et lorsque ה est placée en fin de mot, la lettre ה est muette, sauf si elle est ponctuée en son milieu par un daguèche (accent): הּ
Nous avons principalement deux sources pour tenter de reconstruire la prononciation antique du tétragramme: les papyrus juifs d'Éléphantine et de Qumrân. Il semble alors que la prononciation était "Yahouh." On peut aussi se baser sur le fait qu’Élie se prononce en hébreu Eliyahou (Mon Elohîm [c'est] Yahouh).
La forme écrite retrouvée dans les papyrus juifs à Éléphantine et datant du 5ième siècle avant notre ère, est "יהו" et on y parle du temple de "Yahou."
Le nom "Yahou" est mentionné 77 fois dans la Bible, dans les noms théophores hébraïques tels que: Adonias (Adonyahou), Amasias (Amasyahou), Élie (Eliyahou), Ézéchias (Hizqyahou), Godolias (Guedalyahou), Isaïe (Yesha'yahou), Josias (Ioshyahou), Jérémie (Irmeyahou), Ochozias (Ahazyahou), Ozias (Ouzyahou), Sédécias (Sidpyahou).
Giuseppe Riccioti (1890-1964) ecclésiastique catholique, érudit bibliste, archéologue, sémitiste et historien du christianisme, soutient dans son "Histoire d'Israël" le fait que le nom "Yahouh" était probablement la lecture la plus correcte du tétragramme: יהוה (Histoire d'Israël, Tome 2: De l'exil à l'an 135 ap. J.-C. Paris: Picard, 1948. Volume 2, page 174.)
SAINT CLÉMENT D'ALEXANDRIE né à Athènes vers 150 et mort en Asie Mineure vers 215 (Lettré grec chrétien et Père de l‘Église). Cette figure est une des plus brillantes de l’antiquité chrétienne. Les plus grands éloges lui ont été prodigués :
Eusèbe l’appelle admirable Clément. (Preparatio evangelica , I. II, c. II.)
Saint Cyrille voit en lui un homme des plus doctes et des plus érudits, qui possédait, mieux que personne peut-être, les écrits des Grecs. (Cyrille d'Alexandrie, Contra Julianum, I. VII, p. 231, édit. Paris., 1638. Cf. I. X, p. 342.)
D'après saint Jérôme, ses livres sont pleins d’érudition et éloquence; tout y respire une connaissance profonde des littératures sacrée et profane. (Catal., c. XXXVIII.)
Théodoret parle aussi de sa sainteté et de l’étendue de sa science , qui n’avait point d’égale. (Hæretic. fab., I. I, c. VI.)
Ailleurs, on lui donne le titre de très-saint prêtre de l’église d’Alexandrie. (Chronicon Paschale, p. 7.)
SAINT CLÉMENT D’ALEXANDRIE écrit dans Stromates V :
À l’entrée du Saint des Saints, dans le Temple de Jérusalem, quatre colonnes annoncent le tétragramme sacré de l’Ancien Testament. Ce tétragramme se lit Iahouh : Celui qui est et Celui qui sera.
Ferrière, Émile , Paganisme des Hébreux jusqu'à la captivité de Babylone. Paris: Félix Alcan, 1884. p.150.
Pour nommer la divinité d’Israël, j'utilise le nom d’origine et de culture hébreu : "Yahouh" (יהוה) ; plutôt que le nom d’origine et de culture grecque: θεὸς (Dieu). Et pour: ιησοῦς (traduit par Jésus) j'utilise plutôt une translittération basée sur sa forme hébreu d'origine:
יהושוע
(Yahouchoua')
י=(Y) ה=(A) ו =(OU) ש=(CH) ו =(OU) ע=(A)
יהושֻׁע
(Yahouchoua')
י=(Y) ה=(A) ו =(OU) שֻׁ=(CHOU) ע=(A)
La distinction entre la forme longue du nom Yahouchoua' (יהושוע et יהושע) et la forme courte Ychoua' (ישוע) n'existe pas en grec ; et la forme courte (hébreu tardive): Ychoua' (ישוע) s’est développée en hébreu mais pas en araméen. (David Talshir, "Rabbinic Hebrew as Reflected in Personal Names", Scripta Hierosylamitana vol. 37, Magnes Press, Hebrew University in Jerusalem, 1998.)