Pie XII a écrit :
La "honte du siècle"... Je ne sais pas si vous mesurez vos propos et si vous vous relisez, de temps en temps. Mais, soyons fou, imaginons un instant que l'Église catholique ait été la complice du régime nazi (ce que ni vous ni personne n'a jamais réussi à démontrer, soit dit en passant). Vous pensez que ce serait cela, la "honte du siècle" ? Ne serait-ce pas plutôt ce qu'a fait le régime nazi et, dès lors, le régime nazi lui-même ?
Je mesure mes propos au contraire. La honte, ce n'est pas que la barbarie existe, mais qu'elle apparaisse dans une Europe ou l'Eglise Catholique faisait encore la pluie et le beau temps. Car l'Allemagne était catho à 30%, l'Autriche encore plus sans oublier l'Italie et l'Espagne..
Si en 33, Hitler avait été excommunié pour ses idées, jamais il n'aurait été élu.. jamais car il est passé tout juste..et aucun Catho n'aurait voté pour un homme désigné comme dangereux par leur Pape.
Pie XII a écrit :
Mensonge. Vous mentez, agecanonix, car vous tentez de faire croire que ce pardon concernait la période nazie. Or, pas du tout. Cela concernait essentiellement la période du Moyen Âge et l'antisémitisme latent depuis l'exclusion de la Synagogue au premier siècle de notre ère. Je vous mets au défi de trouver un document de l'Église catholique par lequel celle-ci demande pardon aux juifs pour une quelconque implication ou complicité avec le régime nazi dans les atrocités commises à l'encontre des juifs. Moi, je peux retrouver le document par lequel le pape a demandé pardon aux juifs en particulier et aux hommes en général. Il n'est pas question du nazisme.
Extrait de la presse:
Il ( Benoit XVI) a aussi repris à son compte en les citant les paroles de son prédécesseur Jean Paul II qui avait demandé "pardon" aux Juifs pour la Shoah en 2000.
http://www.lemag.ma/Le-pape-demande-par ... 17983.html
Nombre de juifs attendaient quand même davantage. Le pape n'a formulé aucune parole de blâme à l'encontre de la hiérarchie catholique, pas plus qu'il n'a mentionné Pie XII, le pape de l'époque de la guerre, accusé par bien des juifs d'être demeuré silencieux tandis que leurs frères étaient massacrés.
http://www.mfa.gov.il/MFAFR/MFAArchive/ ... pecial.htm
Pie XII a écrit :
Faux : des juifs, à l'instigation du régime soviétique, sont allés un peu vite en besogne en reprochant à l'Église un silence. Mais s'il y a eu "silence" de la part de l'Église, il n'y a donc pas eu les encycliques Mit Brennender Sorge et Summi Pontificatus ? Ces deux encycliques n'existent pas ?
C'est cela, c'est donc encore les juifs qui ont tort.. Evidemment !! Toujours les mêmes victimes désignées et qui maintenant ne seraient pas assez intelligentes pour savoir ce qu'un silence coupable veut dire..
Chez vous, mon cher Pie XII, le bien nommé, les ignorants sont toujours et encore ceux qui étaient dans les camps, TJ ou juifs..
Entre dire à un enfant qui a battu à mort son frère :
c'est pas beau mon chéri, ce que tu as fait.. et lui dire :
tu quittes la maison tout de suite, il y a le souffle d'un silence !!!
Vos encycliques ne sont lues que par des prélats bedonnants et des gens du sérail.
Par contre le peuple, lui, voyait Pacelli et Hitler bien copains.. Un Allemand Catho, qui plus est en Allemagne, ne se doutait pas le moins du monde que votre Pape assurait ses arrières par des encycliques aussi efficaces pour arrêter le massacre, qu'un tapotement sur la joue du brave Adolphe !!!
Il aurait du
hurler votre Pape quitte à se retrouver aussi dans un camp. Mais il me semble que c'est ce qu'on pouvait attendre d'un prétendu successeur de Pierre, représentant de Jésus sur terre, non ??? Vous imaginez Jésus se taire dans une telle circonstance ???
Car les juifs qui voyaient leurs femmes et leurs enfants partir en fumée, ils attendaient autre chose que vos misérables encycliques tout juste bonnes à endormir la conscience d'un Pape qui se souciait plus de sauver le Vatican et ses acquis que de pauvres juifs que son Eglise avait méprisés pendant des siècles.
Pie XII a écrit :Enfin, il existe des juifs qui ne partagent pas cette interprétation de l'Histoire. Et non des moindres : le chasseur de nazis Serge Klarsfeld, par exemple. Voici ce qu'il a répondu quand on lui a signalé qu'on reproche à Pie XII d'avoir été silencieux sur la question :
Tout cela est très difficile à apprécier. N’occultons pas que Pie XII a eu des gestes discrets et efficaces pour aider les juifs. Citons par exemple ce qui s’est passé à Rome. Un millier de juifs ont été arrêtés lors d’une rafle-surprise. Pie XII n’a pas protesté à voix haute, mais il a demandé aux établissements religieux d’ouvrir leurs portes. Résultat : des milliers de juifs ont pu être sauvés. Alors que si Pie XII avait élevé la voix, quelles auraient été les conséquences ? Est-ce que cela aurait changé les choses pour les juifs ? Probablement pas. Déjà, ses déclarations pour défendre les catholiques n’ont pas été entendues puisqu’en Pologne deux millions de catholiques ont été tués.
C'est clair et limpide comme de l'eau de roche.
Tout à fait. je reprends ces propos.
Tout cela est très difficile à apprécier. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'il laisse le doute !!!
Pie XII a eu des gestes discrets.. Effectivement, très discrets les gestes de Pie XII. Bravo pour ces quelques milliers de juifs sauvés à Rome, mais les 6 millions qui n'ont pas eu la moindre manifestation "vocale" de votre Pape indécis..
Vous imaginez vous ?? Aujourd'hui, un simple opposant politique est mis en prison n'importe où dans le monde, et c'est la terre entière qui le sait et qui s'indigne. Et là, 6 millions de morts et deux malheureuses encycliques, pas même un message clair, précis et audible de tous.
Lisez ce document :
http://www.noemiegrynberg.com/pages/his ... entee.html
XXe sicle
En 1937, Pie XI critique les nazis pour leur politique de l’éducation catholique. Il dénonce le totalitarisme et le racisme nazi, mais rappelle dans un même souffle que les Juifs sont « coupables de déicide ».
Son successeur, Pie XII, reste étrangement silencieux de 1939 à la fin de la Shoah sur le sort des Juifs en Europe. En 1941, Pétain lui demande la bénédiction sur les mesures anti-juives prises par Vichy. Le Pape la lui accorde en citant Thomas d’Aquin : « les Juifs sont condamnés à l’esclavage perpétuel ». Ce faisant, les mesures antijuives sont justifiées. En 1944, Pie XII, aidé du roi de Suède et de la Croix Rouge fait pressions pour tenter de cesser la déportation des Juifs de Hongrie. C’est là son seul geste en faveur de la communauté.
Même après la Shoah, le Vatican ne révise pas immédiatement sa position vis-à-vis des Juifs. En 1948, la papauté ne reconnaît pas le nouvel Etat hébreu.
Pie XII a écrit :
Voici les termes dans lesquels Serge Klarsfeld s'est prononcé lorsqu'on lui a demandé ce qu'il pensait de la canonisation de Pie XII :
http://www.lepoint.fr/actualites-societ ... 0/0/407982
Je le cite textuellement :
Il n’y a aucune raison pour que Pie XII ne devienne pas saint !
Ben voyons !!
Lisez donc cet excellent article du Nouvel Observateur.
http://www.rue89.com/2010/01/01/les-mau ... xii-131913
Un engagement de Pie XII contre le nazisme.
Klarsfeld déclare que « Pie XII a joué un rôle déterminant contre Hitler », sans apporter aucun début de preuve dans ce sens. Si c’était vrai, cela constituerait pourtant une révélation historique bouleversante.
Au contraire, tous les historiens estiment que Pie XII, attaché à l’Allemagne et à la lutte contre le « bolchévisme », ne s’est absolument pas engagé contre le nazisme et à même cherché à préserver l’Allemagne nazie de la défaite qui s’annonçait à partir de la fin de 1942 et de la capitulation de l’armée allemande à Stalingrad le 31 janvier 1943.
Dès 1964, Saul Friedlander publie le livre « Pie XII et le IIIe Reich, Documents » (éditions du Seuil) qui démontre amplement ce que fut l’attitude réelle de ce pape.
Notons ainsi que lors de son accession à la papauté en mars 1939, le premier ambassadeur qu’il reçoit de sa propre initiative est celui de l’Allemagne nazie ; puis il expédie immédiatement un courrier à Hitler lui-même en faisant assaut d’amabilités et de références à son attachement renouvelé à son séjour allemand, prolongé en tant que nonce et négociateur du Concordat de 1933.
Une affaire sortant de son champ de compétence
Klarsfeld développe une autre idée selon laquelle Pie XII n’avait, au fond, pas à se préoccuper des Juifs, mais uniquement de l’avenir du catholicisme.
Ainsi le chef d’une l’Eglise qui se proclame universelle, qui commande à des millions de catholiques, de prêtres, d’évêques n’aurait aucun devoir de sauvegarde à l’égard d’êtres humains ne faisant pas partie de sa chapelle. Cette position est d’autant plus monstrueuse que pendant des centaines d’années, l’Eglise et les papes ont diffusé la haine et le mépris des Juifs.
Il ne s’agit pas ici d’un gourou local ou du chef d’un petite secte spirituelle mais d’un homme qui détient un pouvoir immense. Les nazis sont sensibles à ce pouvoir.
Quand l’Eglise d’Allemagne s’engage contre l’euthanasie des malades, elle obtient rapidement gain de cause. L’évêque de Munster Mgr Von Galen explique en détail, dans un sermon prononcé à l’église Saint-Lambert de Münster le 3 août 1941, comment on tue les malades innocents et comment on trompe les familles par des avis de décès falsifiés.
Des copies du sermon sont distribuées dans toutes l’Allemagne et sur le front, parmi les soldats. Peu après le sermon du 3 août, Hitler donne l’ordre d’arrêter le programme d’euthanasie. L’évêque ne subit pas de répression.
Dans son ouvrage plus récent « L’Allemagne nazie et les Juifs » (Editions du Seuil), Saul Friedlander examine une nouvelle fois l’attitude de Pie XII face au IIIe Reich. Se demandant pourquoi Hitler n’a pas reculé dans ses plans d’extermination du peuple juif, comme il l’avait fait pour l’élimination des « aliénés », Friedlander trouve « une seule réponse vraisemblable : Hitler et ses acolytes devaient être convaincus que le pape ne protesterait pas ».
Ainsi, comme le proclame le panneau du musée Yad Vashem à Jérusalem accompagnant le portrait de Pie XII :
« ... son silence et l’absence de directives mit les gens d’Église de toute l’Europe dans l’obligation de réagir de leur propre initiative... » (Lire ici le texte intégral)
Les impératifs du combat contre le communisme
La vraie et terrible explication de la position de Klarsfeld réside peut être dans le troisième thème qu’il évoque et qui magnifie le combat de Pie XII contre le « communisme » en Europe. Klarsfeld paraît reprendre à son compte la principale motivation de Pie XII qui choisit de ne pas condamner la barbarie nazie afin de ne pas affaiblir l’Allemagne, seul rempart contre le « bolchevisme ».
Est-il nécessaire de rappeler que de très nombreux nazis ont pu s’échapper puis se recycler au nom de cette « lutte contre le communisme » ?
Pie XII a écrit : Et puis, si l’on parle beaucoup de Pie XII, pourquoi ne regarde-t-on pas aussi le général de Gaulle ? Il est considéré comme un saint en France ! Eh bien, lors de l’été 1942, après la rafle du Vel’ d’hiv, le général de Gaulle n’a pas élevé la voix. (Ce qui
confirme ce qu'a écrit Albert Einstein dans les colonnes du Times en 1943.)
Pie XII a joué un rôle déterminant contre Hitler, mais aussi dans la lutte contre le communisme en Europe de l’Est.
Le rôle de Pie XII a aussi été diplomatique et idéologique : il a été le rédacteur de l’encyclique de 1937 condamnant le nazisme et publiée par son prédécesseur.
etc, etc..tout cela, notre ami l'oublie facilement..
je n'oublie pas ceci.
Notons ainsi que lors de son accession à la papauté en mars 1939, le premier ambassadeur qu’il reçoit de sa propre initiative est celui de l’Allemagne nazie ; puis il expédie immédiatement un courrier à Hitler lui-même en faisant assaut d’amabilités et de références à son attachement renouvelé à son séjour allemand, prolongé en tant que nonce et négociateur du Concordat de 1933.
Laissons donc à Pie XI ce qui appartient à Pie XI.. Et laissons Pie XII devant ses responsabilités.. Donc celui qui signe l'Encyclique c'est Pie XI car comme pour chaque encyclique, ce qui est écrit est décidé par la Pape en fonction.
Pie XII a écrit :
En revanche, les responsables de votre religion ont clairement pris position pour le nazisme en 1933 et manifesté le ralliement avec le régime nazi sur l'idéologie. Cela fait frémir... Comment peut-on appartenir à une telle religion ? J'ai cité la lettre en entier et commenté des passages troublants, voire scandaleux. Et vous n'avez pas la moindre pensée pour ces juifs et ces catholiques que vos maîtres ont désigné du doigt à Hitler en sous-entendant : "Opprimez, tuez ceux-là plutôt que les Témoins de Jéhovah, cher chancelier du Reich ! Dégoûtant...
Je retiens ceci..
lors de son accession à la papauté en mars 1939 ,(...) Pie XII expédie immédiatement un courrier à Hitler lui-même en faisant assaut d’amabilités et de références à son attachement renouvelé à son séjour allemand, prolongé en tant que nonce et négociateur du Concordat de 1933.
Alors au lieu de nier l'évidence et de vous ridiculiser, balayer devant votre porte .. Ca sent mauvais !!