«Qui pourrait dire le vrai nom de l'antéchrist ?» Nietzsche, dans une postface intitulée : Essai d'une critique de soi-même, dit être l'ennemi du christianisme, mais lequel ?
- Celui de Saul, qui deviendra le ministre de l'église, canonisé en saint Paul ! C'est l'être le plus laid, l'être innomable.
Si l'on se réfère à la Bible, on lit, au sujet de faux-prophètes ou d'antéchrists, l'avertissement de Jésus à ses disciples: «Prenez garde de vous laisser abuser : plusieurs viendront en mon nom et ils diront : C'est moi, le temps est proche; Ne les suivez pas.» (Luc XXI, 8) « Ils en séduiront beaucoup.» (Matt 24 v.5)
L'Apocalypse fait état d'un Faux Apôtre, mais dans les épîtres de Jean, ils sont dénommés Antéchrist : «Les Antéchrist sont dès à présent dans le monde. Ils sont sortis de chez nous, mais ils n'étaient pas des nôtres», (Premier épître de Jean ch. 2, v.19). Dans la seconde épître de Pierre, de même : « Il sont là, égarant les disciples, créant leur secte pernicieuse.(...) Par cupidité, ils vous exploitent avec des paroles pleines de ruse. Plusieurs les suivront et seront cause que la voie de la vérité soit calomniée. » ( Chap. 2, v. 1-4).
Le livre des Actes nous renseigne sur les fondateurs de l'Église Chrétienne : Paul et Barnabé. A l'époque où les apôtres avaient déjà évangélisé la Judée et la Galilée avec un certain succès, Paul - aussi nommé Saül - se mit à prêcher son évangile aux Juifs, mais, avec Barnabé, là où ils allèrent, ils furent rejetés à plusieurs reprises. Finalement, ils décidèrent de se tourner vers les Païens et allèrent chapeauter la petite communauté naissante à Antioche pour fonder l'église d'Antioche, capitale païenne voisine.
Rien ne permet d'affirmer raisonnablement que l'apôtre Simon Pierre fut le premier chef de l'Église. Selon cette tradition, l'apôtre Jacques occupait, lui, ce rôle éminent au sein de la communauté - ou église - de Jérusalem, laquelle rassemblait essentiellement des Juifs. La fameuse phrase prêtée à Jésus : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église.» (Matthieu XVI 18) est «incertaine», c'est une interpolation. L'absence d'allusions plus solides et plus nombreuses dans les Évangiles est telle que l'on débat toujours pour savoir si Jésus a vraiment souhaité fonder une Église. Il est pourtant clair que ce Messie Juif était venu pour rétablir la vraie religion, pour montrer le chemin aux Juifs, lesquels étaient alors divisés en de nombreuses sectes et dominés par les plus corrompus, des hypocrites et des collaborateurs. Les premiers disciples étaient Juifs et fréquentaient le temple (Actes II 46). Il est question aussi de Galiléens, la Galilée étant la province du Nord de la Judée, refuge de rebelles.
Saül de Tarse, ce pharisien fanatique qui persécutait les disciples de Jésus (ce qu'il ne craint pas d'avouer dans ses épîtres), s'introduisit, grâce à Barnabé, dans la communauté juive de Jérusalem, l’église des disciples. Peu avant, Saül approuvait la lapidation à mort d'Étienne. Il raconte son incroyable conversion à Damas après une étrange vision aveuglante où Jésus l'aurait interpellé. Ce témoignage, non confirmé par les apôtres, est rapporté par Luc qui est le fidèle compagnon de Paul dans ses voyages et qui lui sert de scribe (secrétaire). Il est difficile d'admettre que Jésus, après sa mort sur la croix, soit apparu à Saül, non seulement pour le faire changer d'avis mais aussi pour en faire son principal apôtre en nation païenne alors qu'à ses douze apôtres Jésus avait interdit d'aller chez les païens, ni même en Samarie (Matthieu X 6). Jésus lui-même était venu seulement « pour les brebis perdues de la maison d'Israël » (selon Matthieu), il avait mis près de trois ans à instruire ses disciples, tous Juifs de Judée. Or, dans ses épîtres, Paul semble être opposé aux disciples, il les traite de "faux-frères". Craint-il donc tant les apôtres pour les traiter de "faux frères" ( II Cor. XI 27 ) ? De quels Juifs est-il l'adversaire lorsqu'il écrit : «Gare à ces chiens, à ces mutilés (circoncis)», ou encore : « Les Juifs sont les ennemis de tous les hommes.» ? D'ailleurs, les vrais apôtres ne figurent même pas parmi «les seuls Juifs qui travaillent avec lui pour le royaume de Dieu» (Colossiens IV 10-11). Paul ne mentionne même pas Pierre ou Jean. Il se nomme le ministre de l'Église et en fait même le «mystère chrétien», se prétendant élu par Dieu pour cette mission «avant le commencement du monde» (Ephésiens I, 4).
« Cette génération ne passera pas que tout cela n'arrive.» (Marc XIII 24-32).
Les temps de détresse prédits par Jésus dans le livre de l'apocalypse seront vécus par ses disciples. L'église de Judée, rassemblée à Jérusalem autour de Jacques le Juste, subit des persécutions et disparut complètement lors du soulèvement des Juifs contre les Romains. La guerre des Juifs se solda en l'an 70 par un terrible massacre, la destruction de Jérusalem, de son temple: la prophétie aurait été écrite par Jean pour avertir les disciples et leur enjoindre de quitter la place. La famille et les disciples de Jésus échappèrent ainsi à l'apocalypse et allèrent se réfugier à Pella en Arabie (de l'autre côté du Jourdain). Ensuite, sur l'emplacement de la Cité Sainte, les Romains construisirent une nouvelle ville qui fut nommée Aelia, et, dès la fondation d'Aelia, c'est l'église de Saül (Paul en grec) qui remplaça la première église, celle des apôtres. Elle est appelée par les historiens «l'église des nations» (païennes) ou Grande Église. La petite église, celle de Judée, a disparu...
Ainsi, après l'intervention de Titus en l'an 70, tout avait changé de face en Judée et en Galilée. Paul prêchait la soumission aux autorités et son église ne fut pas persécutée. Sa doctrine du salut par la foi seule («nos mérites n'y sont pour rien et la Loi est disqualifiée», disait-il) ne demandait pas trop d'efforts et les promesses du ciel s'octroyaient contre une obole à la collecte qui était organisée à chaque assemblée. Dans l'esprit de vérité qui me caractérise, je suis à même de révéler le fait, plus ou moins caché, presque inconnu, et pourtant primordial, concernant l'origine de la religion chrétienne. L'église fondée par les douze apôtres à Jérusalem disparût en l'an 69 ou 70 et elle fut remplacée par l'église des nations païennes fondée par Paul et Barnabé à Antioche quelques années auparavant.
Le récit de Luc appelé «Actes des Apôtres» nous donne une version qui semble effacer la polémique qui opposait Paul aux Apôtres. Ce n'est pas étonnant puisqu'il suivit Paul; il prit le parti de Paul, de même que Marc (Jean-Marc) lequel suivit Barnabé, compagnon de Paul dès le début. De graves querelles déchiraient les communautés chrétiennes, comme l'attestent les épîtres : celle de Jacques (ch.4), la seconde épître de Pierre (ch.2) et les deux épîtres de Jean où il est question des Antéchrist, des faux docteurs, des faux prophètes. «Les Antéchrist sont là présents et il y en a beaucoup», écrit Jean «ils sont sortis de chez nous, mais ils n'étaient pas des nôtres» ( I Jean ch.II v.18-19 ) précise-t-il. Apparemment, Paul s'en plaint aussi dans ses épîtres. Mais il s'arroge la mission d'évangéliser les païens et s'élève au rang d'apôtre, ce qu'il revendique haut et fort.
Pourtant, en réalité, c'est lui l'adversaire des apôtres, l'antéchrist qui prêche un autre évangile, celui du salut par la foi et non par la Loi. La Loi renfermait avant tout le Décalogue, les Commandements de Dieu. Or, Jésus n'était pas venu abolir la Loi, mais la parfaire, et l'accomplir ! Paul, lui, prêche contre la Loi : c'est ce qui l'oppose aux Juifs. C'est pourquoi il est accusé d'apostasie. Dans la seconde épître aux Thessaloniciens (Ch. II, 3-12), il tente de se défendre en renvoyant l'accusation d'Adversaire et d'apostat sur un autre, mais son propos reste obscur et on ne voit pas de qui il veut parler. De là vient l'erreur d'avoir vu en Néron le fameux Antéchrist alors qu'il s'agit en réalité de Paul, le doctrinaire fâché contre les Juifs, ces "rebelles", comme il les appelle, parce qu'ils sont en révolte contre l'occupant romain. Accusé de mentir, Paul répond: «Et si mon mensonge ne servait qu'à mieux faire éclater la véracité de Dieu pour sa gloire, pourquoi serais-je encore condamné comme pêcheur? Pourquoi ne ferions-nous pas le mal afin qu'il en sorte du bien ? » (Romains III 8 ). Pieux mensonge ? Que non !
On voit bien que l'épître de Jacques a été écrite pour faire objection à cette doctrine et pour dénoncer «la langue qui siège dans nos membres, qui infecte le corps tout entier et enflamme le cours de notre vie, enflammée elle-même par l'enfer.» (Jacques III 6 ) L'épître de Jacques est aussi un vibrant témoignage des querelles et des polémiques qui divisèrent les membres des premières communautés. C'est par la langue que vient le mal : quelqu'un prêche le salut par la foi et la Loi est discréditée. Cette doctrine néglige les œuvres, l'observance des commandements de Dieu dictés à Moïse est rejetée. Cette langue perfide, c'est bien évidemment Paul ! Il suffit d'avoir lu ses épîtres pour constater que l'opposition entre Paul et les Apôtres est telle que, malgré les modifications qui seront faites pour atténuer ce désaccord, avec cette crise terrible qui divisa le christianisme dès le premier siècle, nous avons là le début de la déviation que prit ce mouvement. Paul parle d'évangiles différents du sien; c'est bien la preuve que c'est lui qui annonça un autre évangile, lui qui, somme toute, n'a vraisemblablement jamais connu le Christ. Jean, l'apôtre préféré de Jésus, était certainement plus qualifié que lui pour perpétuer son enseignement. Pierre, Jacques et Jean étaient les "colonnes", mais Paul les dénigre et se fait le ministre de l'Église: telle est la vérité qui ressort de la lecture des épîtres aux Philippiens, aux Colossiens, aux Corinthiens, aux Galates, aux Thessaloniciens et aux Ephésiens.
Le christianisme d'origine juive, essénienne, n'avait pas le même langage que celui qui lui a succédé dans le monde païen, c'est-à-dire dans l'empire romain parcouru par Paul et ses collaborateurs. C'est Paul qui a complètement renversé les choses, en faisant l'apologie du Messie et c'est lui ce doctrinaire qui fit même de ce Fils de Dieu "l'égal de Dieu", écrivant, par ailleurs, "Dieu, notre Sauveur", semant ainsi la confusion et la polémique. Jésus n'avait pas cette prétention, puisqu’il disait: "Dieu le Père est plus grand que moi" et : "je fais la volonté de mon Père Céleste". En fait, Paul et ses condisciples, (Barnabé, Luc, Marc, Timothée, Sylvain... etc.), sont les fondateurs d'une nouvelle église dite chrétienne laquelle deviendra la grande Église des Nations païennes. Et celle-ci remplaça l'église de Judée, primitivement celle des Juifs évangélisés par les Apôtres, et qui disparut en l'an 7O, lors de la chute de Jérusalem.
La doctrine de l'Église catholique accusait les Juifs - cela vient de changer - de peuple déicide pour n'avoir pas reconnu le messie en Jésus et de l'avoir fait crucifier. Or, c'est seulement Caïphe et les autorités juives de l'époque qui en furent responsables : «Caïphe prophétisa cette année-là que Jésus allait mourir pour la nation»( Jean XI 51 ). Jésus avait fait un grand nombre d'émules et s'était fait l'adversaire de ces autorités religieuses, les traitant de menteurs, de "fils du diable", (Jean VIII 44 ). C'est peu probable que la foule ait crié d'une seule voix : «Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants.» (bien que pour manipuler une foule, on sait le faire !)
Alors, est-il vrai qu'il soit mort pour sauver le monde entier ? Ce n'est pas ce que laisse entendre le quatrième évangile. Les pontifes Juifs du Grand Conseil se sentaient visés par ces imprécations et leur pouvoir était menacé. Ils s'étaient réunis pour délibérer. C'est Caïphe qui avait donné ce conseil : "Il est opportun qu'un seul homme meure à la place du peuple" : Jésus périra pour sauver la nation (Jean XIII 14 ). Mais "l'agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde", n'est-ce pas l'holocauste perpétué par les Hébreux depuis que Moïse ou les prêtres l’avaient institué ? ( Nombres VI 16 ). Le prêtre Nazaréen offrait un agneau en sacrifice pour le péché de la tribu. Et voilà que Jésus, le Nazaréen, fut sacrifié comme un agneau pour sauver la nation. Notons qu'il n'est pas écrit Nazarethien, car Nazareth n'existait pas encore. Qu'on voit encore aujourd'hui le prêtre, crâne rasé, exécuter les mêmes rites du pain azyme et du vin consacré qu'au temps anciens: c'est toujours le même office des nazaréens de l'ancien peuple nomade qui croyait chasser le mal et avoir les faveurs de son Dieu en sacrifiant un animal, en général un agneau d'un an (ou deux agneaux) sur l'autel (Exode XXIX 38), rien ne surprend plus. En pharisien bien endoctriné, Saül reprendra cette idée du sacrifice de Jésus pour sauver la nation et ressusciter la religion juive pervertie, cette "synagogue de Satan" (Apocalypse II 9). Lui et Barnabé, le lévite, sont les premiers doctrinaires de la religion chrétienne affranchie de la Loi mosaïque et de la circoncision, et les fondateurs de l'Église chrétienne !
Or, Jésus n'était pas venu abolir la Loi mais pour l'accomplir ! Donc, non pour fonder une religion mais pour rétablir l'ancienne, la vraie, apportée aux Hébreux par Moïse. Selon Matthieu, inspiré de l'évangile aux Hébreux, "Jésus était venu pour les brebis perdues de la maison d'Israël" et envoya ses disciples évangéliser les Juifs de Judée. Ce qu'ils firent avec un certain succès, puisque les Actes des Apôtres parlent de plus de trois mille adeptes, peu après le discours de Pierre (Actes II v.41). Mais en Judée, le vent de la révolte va tout emporter. Les persécutions contre les adeptes reprennent. L'apôtre Jacques est exécuté et Simon-Pierre est emprisonné. Jean écrit l'apocalypse pour prévenir tous les adeptes du grand péril qui s'annonce : l’insurrection se prépare et il faut fuir avant le désastre, quitter Jérusalem, Babylone la Grande Cité, (qui sera incendiée en 70, comme la prophétie de l'apocalypse l'annonçait). La famille de Jésus se serait enfuie et réfugiée à Pella en Arabie, selon la tradition. Cette «guerre des Juifs» aurait fait 1.100.000 morts et 50.000 prisonniers parmi les Juifs, selon Flavius Josèphe. Ce fut une catastrophe, «la fin du monde» pour les Juifs. Tout semblait perdu !
C'est curieux que Luc n'en parle même pas dans les Actes ! Auto-censure ? Il paraît que ce livre est inachevé, mais on ne sait pas pourquoi ! Luc avait quitté la Judée pour suivre Paul en d’autres contrées... Avec Paul, le message d'amour fraternel de Jésus est remplacé par un autre discours qui fait l'apologie du Christ, un discours de théologien, de docteur pharisien, de rabin. Serait-il le séducteur, un des "faux-prophètes" ou "faux-docteurs" annoncés par Jésus et dénoncés par Jean dans ses épîtres ? « Ils sont sortis de chez nous mais ils n'étaient pas des nôtres.» (I Jean Ch. I v 19). « Cet Antéchrist est dès à présent dans le monde.» (Ch. IV v.3). Pour Paul, le royaume de Dieu est son affaire, son église, qu'il construit et étend grâce à la collecte de fonds et à ses dons d'organisateur et de doctrinaire. Au contraire, Jésus n'a élaboré aucune doctrine, et il disait à ses disciples: « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement.»
Accusé d'agir par cupidité et d'exploiter les gens trop crédules par des paroles pleines de ruse ( II Pierre II 3 ), Paul écrit qu'il "travaille jour et nuit pour n'être à charge de personne", ce que dément le reste de ses écrits puisque on lui a ouvert "un compte de droit et avoir", qu'il remercie ses bienfaiteurs pour leurs largesses et qu'il ne réclame que la nourriture et le vêtement, ou le salaire de prêtre. Plus grave, Paul avoue avoir "dépouillé d'autres églises" à son propre bénéfice ( II Cor. XI 8 ); il infflige des châtiments aux chrétiens infidèles "comme Dieu châtie à mort les Juifs infidèles" ( Cor. IV 2 ); alors que Jésus a dit: "Ne condamnez pas afin de ne pas être condamné", lui, Paul, condamne à mort quelqu'un qui vit avec la femme de son père... "pour sauver son âme"( I Cor. V 5 )!
Quoi ! Le premier inquisiteur et père de l'inquisition serait-il notre cher saint Paul ? C'est un peu cela. C'est pourquoi nous sommes en droit de douter de l'authenticité de sa prétendue "conversion sur le chemin de Damas", de ses prétendues «visions» ou «apparitions» si opportunes pour justifier sa conduite ou sa prétendue mission auprès des païens, alors que Luc écrit que c'est seulement au vu de ses échecs répétés auprès des Juifs qu'il se dit: "Puisque c'est ainsi, tournons-nous vers les Païens" (Actes XIII v.46 et XVIII v.6).
Seuls les Juifs avaient été évangélisés alors par Jésus et ses apôtres, et avec succès. En fait deux courants s’affrontent parmi les disciples et l’Église de Judée, celle des apôtres, va quasiment disparaître au profit de celle fondée par Saul et Barnabé: l’Église des Païens ou Église des Gentils (mot dérivant de Gentes: Nations), laquelle deviendra la Grande Église qui prendra son essor dans tout l’Empire romain.
Nous pouvons donc affirmer, après avoir relu tout le Nouveau Testament que tout s'éclaire sous ce nouveau jour et que les fameux manuscrits de la Mer Morte devraient être publiés en totalité pour révéler la vérité historique du catholicisme romain issu de la secte de Saul dit «saint Paul»: une religion incapable de produire un règne de justice, de paix et de fraternité sur Terre, mais plutôt des croisades, des guerres de religion et des bûchers.
« Ecrasez l'infâme !», écrivait Voltaire après s'être penché longuement sur la question...
(Dictionnaire Philosophique, coll. Folio classique, Gallimard).
« Si l'on veut bien y faire attention, la religion catholique apostolique et romaine est, dans toutes ses cérémonies et tous ses dogmes, l'opposé de la religion de Jésus.» (Voltaire)
« J’acquis la conviction que la doctrine de l'Église, quoiqu'elle ait prit le nom de «chrétienne», ressemble singulièrement à ces ténèbres contre lesquelles luttait Jésus et contre lesquelles il recommande à ses disciples de lutter.» (Léon Tolstoï)
Et Friedrich Nietzsche de renchérir: « L'Église appartient au triomphe de l’Antéchrist.»
« Au fond, il n'y a jamais eu qu'un chrétien et il est mort sur la croix. L'évangile est mort sur la croix... Seule est chrétienne la pratique chrétienne, une vie telle que celle vécue par celui qui mourut sur la croix", selon Nietzsche qui a plagié Léon Tolstoï dans ses notes ou écrits posthumes » (Volonté de Puissance).
Voilà la vérité sous-jacente, le véritable nœud gordien qui n'a pas été retenu et qui résout bien des énigmes sur l'histoire et la destinée du christianisme...
Si l'on se réfère à la Bible, entièrement révisée au IVe siècle, les documents originaux ayant brûlé, on en vient vite à se poser des questions pas très catholiques, comme le fit Voltaire dans son Dictionnaire Philosophique (rubriques: Paul, Résurrection) coll. Folio classique, Gallimard.
Au sujet de faux-prophètes ou d'antéchrists, rappelons l'avertissement de Jésus à ses disciples: «Prenez garde de vous laisser abuser : plusieurs viendront en mon nom et ils diront : C'est moi, le temps est proche; Ne les suivez pas.»(Luc XXI, 8) «Ils en séduiront beaucoup.» (Matt 24 v.5)
Dans le livre de l'Apocalypse, Il est surtout question de faux apôtres. Mais dans les épîtres de Jean, ce sont aussi des antéchrist : «Les antéchrist sont dès à présent dans le monde. Ils sont sortis de chez nous, mais ils n'étaient pas des nôtres», (Premier épître de Jean ch. 2, v.19) et dans la seconde épître de Pierre, il sont là, égarant les disciples, créant leur secte pernicieuse. « Par cupidité, ils vous exploitent avec des paroles pleines de ruse. Plusieurs les suivront et seront cause que la voie de la vérité soit calomniée.» (Chap. 2, v. 1-4).
Dans cette atmosphère de "fin des temps" et de nouvelles ferveurs religieuses, les messagers de L'Évangile semblent confrontés à de dangereux faux-apôtres, à des imposteurs. Ne lisons-nous pas dans l'épître de Jacques que de graves "querelles" divisent les "membres" de la communauté ? C'est une vraie "guerre" entre eux (Épître de Jacques IV, 1). C'est clair, et une lecture attentive permet de savoir de qui il est question : ne serait-ce pas Paul qui prétend que le salut ne dépend que de la foi, que "la loi est disqualifiée" et que "nos mérites n'y sont pour rien" ? Jacques répond que «la foi sans les œuvres est stérile.»
Il ne faut pas minimiser cette controverse entre Jacques et Paul ; les mots employés dans les épîtres sont excessivement forts, injurieux. Ils montrent que la controverse a été très vive dès le début. Tout expert de la bible le sait bien : en comparant l'épître de Jacques et celles de Paul, les différences de doctrine apparaissent clairement. Pour Paul, «vous êtes ressuscités par votre foi. »(Col II, 12)... «Car vous étiez morts par vos péchés commis en suivant l'esprit qui opère actuellement dans les rebelles», et «C'est par la grâce que vous êtes sauvés. Vos mérites n'y sont pour rien : c'est un don de Dieu. Ce n'est pas par les œuvres.» (Ephésiens II,1-9) Ce qui ne correspond pas à ce qui est écrit par ailleurs : Jésus n'était pas venu abolir la loi ancienne et il n'était pas question de changer une seule iota de la Loi, et par ailleurs, il jugeait chacun selon ses œuvres (ses fruits) d'après l'évangile selon Matthieu.
Commençons par le Livre des Actes Ch.VIII 1-3 : «Saul ravageait la communauté, pénétrant dans les maisons, il en arrachait les hommes et les femmes pour les jeter en prison.» Est-ce qu'un criminel qui commande une milice armée, qui va demander au Grand Prêtre des ordonnances de condamnation pour aller à Damas (en Syrie) chercher d'autres adeptes et les faire mettre en prison (ch. IX 1-2), qui est "citoyen romain", qui est traité avec tous les égards par les Romains alors qu'il est honni par les Juifs, qui a droit à une escorte de 485 hommes pour son transfert à Césarée, qui converse familièrement avec Hérode Agrippa, qui est finalement gracié par César-Néron, qui prêche un autre évangile, sa doctrine pour son église après avoir raconté son chemin de Damas à sa façon, cela n'est pas un peu trouble comme histoire ? N'y a-t-il pas la liste de ces faux prophètes et faux docteurs (des fils d'Hérode ) dans Actes XIII, 1 ?
Comment pouvez-vous croire que Jésus, après sa mort, soit apparu à son pire ennemi, en l'aveuglant pour qu'il se convertisse, pour en faire son apôtre afin de christianiser les peuples païens ? Il se serait contredit, car il n'était venu que "pour les brebis perdues de la religion d'Israël". Savez-vous qu'il y a plusieurs passages de l'historien Flavius Joseph qui décrit Saul comme un factionnaire de sang royal, violent et toujours prêt à opprimer les plus faibles ? (Antiquités Judaïques XX, 8) et dans les Guerres de Judée, il raconte comment il a été avec Costobare du coté des Romains pour écraser la sédition (ch. II, 31) ? Jean n'aurait même pas prié pour lui : «Il y a des péchés mortels» ( Première Épître de Jean V 16).
Le Livre des Actes est révélateur et plein de détails sur Saul, mais il ne faut pas croire que c'est le seul document historique. Il fut rédigé longtemps après, d'après certains détails : le vouvoiement de Paul, par exemple; dans ce temps-là, le vouvoiement n'existait pas. «On tutoyait même César et il ne souffrait pas qu'on l'appelât Monseigneur (Dominus). Ce ne fut que très longtemps après que les chrétiens s'avisèrent de se faire appeler vous au lieu de tu, comme s'ils étaient doubles (duplicité ) et d'usurper les titres impertinents de "Sainteté", "Éminence", "Votre Grandeur", "Très Saint Père"» (Voltaire, Lettres Anglaises). Jésus lui-même n'avait-il pas interdit à ses disciples de se faire appeler "Père" (selon L'Évangile) ? La volonté de vérité qui nous pousse ne doit pas être entravée par des idées-reçues, des préjugés et des fariboles...
Donc, l'imposteur qui vint peu avant "la fin du monde" (pour la nation juive), pour instituer une religion opposée à celle du Christ, serait-il Saul de Tarse, devenu Paul ? Ne dit-il pas lui-même qu'ils passent, lui et son acolyte Barnabé, pour des imposteurs ?(II Cor VI, 9) Toutes les épîtres de Paul sont sur un ton polémique et il dénigre les Apôtres qui diffusent un autre évangile : «Or, j'estime ne l'avoir en rien cédé à ces éminents apôtres.» (II Corinthiens XI, 5) Ses adversaires sont des disciples du Messie, il les traite de "faux apôtres" et "d'ouvriers malhonnêtes qui se déguisent en apôtres"(v 13). Pourtant, «ils sont Israélites et ce sont les ministres du Christ.» (II Cor XI, 22-23). Mais lui, Paul, ose se dire "plus qu'eux" et les traite de "faux frères" (idem, v 26).
Toujours dans ses épîtres, il se plaint d'être la cible de diffamateurs, de leurs calomnies, et ne cesse de jurer qu'il dit la vérité et de se justifier. Il sent le besoin de se mettre en valeur et de faire sa propre apologie ! Pourquoi ce besoin de se mettre en avant et d'où vient son autorité ? Ne va-t-il pas jusqu'à dire qu'il a reçu sa mission de Jésus et directement de Dieu ? Au début de ce chapitre XI, Paul prétend "avoir annoncé gratuitement l'évangile" alors que, par ailleurs, il réclame son "salaire de prêtre", et même "double rémunération". On lui a ouvert "un compte de droit et avoir"... Et, il reconnaît même avoir "dépouillé d'autres églises en recevant d'elles son entretien"! (v 8) Dans ses épîtres, il insiste pour que les fidèles soient généreux pour la collecte. Il n'est donc pas vrai qu'il "se soit gardé d'être à charge en quoi que ce soit" (v 9). Les contradictions dans ses épîtres sont d'ailleurs nombreuses. Au vu de tout cela, on est en droit de se demander si les fonds collectés sont bien parvenus aux "pauvres" de Jérusalem comme annoncé. Peut-être était-ce pur prétexte ?
L'épître de Jacques semble bien écrite en réaction contre la fausse doctrine que répandent ces séducteurs à "la langue venimeuse" (Jacques III v.8 ). De graves querelles divisent les membres de la communauté. Quelle est cet "homme vain" qui prêche une autre doctrine, celle du salut par la foi seule au détriment des œuvres ? «Veux-tu comprendre, homme vain, que la foi sans les œuvres est stérile ?» (Jacques chap. 2, v.20 ). Qui, dans ses épîtres, sinon Paul, prêche la doctrine du salut par la foi seule ? Et c'est Paul qui abolit la Loi et qui écrit : «la Loi est disqualifiée». La fidélité au Christ dispense-t-elle d'observer la Loi de Moïse ? Paul le prétend : « Et si l'esprit vous mène, vous êtes indépendants de la Loi. » (Galates III 25).
Pour les Juifs, la Loi de Dieu, ce sont avant tout les dix commandements et Jésus était très rigoureux là-dessus. Or, Paul prêche contre la Loi : c'est donc un apostat. Revenu à Jérusalem, il va tenter d'abolir la rumeur sur son compte en sacrifiant au temple pendant sept jours. C'est alors qu'il sera mené devant le tribunal juif. Tout cela est raconté dans le livre des Actes des Apôtres. On y apprend aussi que Saul et Barnabé, n'ayant pas beaucoup de succès auprès des Juifs dans leurs missions d'évangélisation, décidèrent alors de se tourner vers les Païens (Actes XIII 46 et XVIII 6 ). Pourquoi prétend-il avoir reçu cette mission de Jésus dès le début devant Hérode Agrippa et Bérénice ?(Actes XXVI 17). Un mensonge de plus !!! Comment Saul va-t-il renverser la situation ?
Tout le monde s'accorde pour voir en eux les fondateurs de la religion chrétienne. C'est à Antioche, précisément, que tout commence; là où une petite communauté de disciples avait déjà commencé à évangéliser des Païens. Lorsque Barnabé va chercher Saul à Tarse, où il s'était réfugié par crainte des Hellénistes, (Actes IX 29-30), pour s'en aller à Antioche instruire les nouveaux adeptes pendant toute une année, avaient-ils un mandat pour le faire ? Ceux-ci n'avaient-ils pas déjà été instruits ? «Méfiez-vous de ceux qui vous leurrent, vous n'avez pas besoin que personne vous instruise» lit-on dans la première épître de Jean ( II, 26-27).
Pendant l'absence de Paul, «l'Église était en paix dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie, croissant en nombre et s'édifiant avec l'assistance de l'Esprit Saint» (Actes IX 31). C'est donc Saul qui apportera le trouble et la division. Son intrusion dans la communauté des disciples de Jérusalem est curieuse car il n'est pas présenté par un disciple de Damas. Et puis, ses pérégrinations et ses prêches ont-elles été bien acceptées des Apôtres ? Aucun texte n'atteste que ceux-ci aient admis parmi eux cet étranger, ni pour l'envoyer en mission d'évangélisation... jusqu'à la charge aussi importante que celle de “ministre de l'église”, excepté à la fin de la 2ème épître de Pierre... mais n'est-ce pas là une extrapolation (rajout) ? Paul s'octroie lui-même ce titre de ministre (Épître aux Ephésiens).
Pierre revendique aussi d'avoir été choisi depuis longtemps déjà pour faire entendre aux païens la Bonne Nouvelle et les amener à la foi (Actes XV, 7). Or Jésus ne lui avait-il pas prescrit de ne pas aller chez les païens, ni même en Samarie ? ( Matthieu X, 5) Ce que les apôtres s'empressèrent de faire ! (Actes VIII 25) Ce n'est pas bien de désobéir ainsi à son Maître ! Mais tout cela suppose que nous disposons de textes fiables, ce qui est douteux. Le différent entre Simon-Pierre et Paul à Antioche donne une faible idée des querelles qui divisent les membres de la communauté et comment Paul l'emporte par son arrogance.
Quel événement provoqua la rupture définitive entre l'église primitive, celle des Juifs convertis, et l'église chrétienne, aussi appelée "Église des Nations" païennes, inaugurée par Paul et Barnabé à Antioche ? Quand cela se produisit-il ? Est-ce en l'an 64 ? On reste perplexe devant l'ignorance de tous sur le problème !
Il faut savoir distinguer ce qui vient de saint Paul dans le Nouveau Testament, et ce qui vient de Jésus et de ses apôtres, des Galiléens ! Je suis le premier à avoir découvert la vérité et à l'avoir révélée. Et voilà, suivez-moi bien.
En réalité, il y avait deux Églises (celle fondée par les Apôtres à Jérusalem et celle fondée par Paul à Antioche) et, ce qui n'est pas souligné par les historiens, c'est que ces deux Églises s'opposèrent et se combattirent. Or, comme l'Église de Judée disparut lors de la révolte juive contre les Romains en l'an 70, il ne resta plus que l'Église des nations païennes, c'est-à-dire l'Église "chrétienne", celle de Paul qui se désolidarisa des Juifs, des “chiens”, ces "mutilés" comme il appelle ces “rebelles” (Philippiens ch. III 2).
L'antisémitisme chrétien remonte donc à saint Paul !!! (cf. Quid 1997)
C'est donc Paul qui prit la responsabilité de rompre avec l'Église primitive des Juifs évangélisés, dont Jacques le Mineur (le frère cadet de Jésus) fut le premier évêque à Jérusalem, lequel resta attaché à la loi de Moïse. Et si Jésus annonçait la fin du monde ou plutôt la fin des temps pour les Juifs de Judée, Paul annonça ensuite les temps nouveaux de l'ère chrétienne, avec un Christ mystique: «Le monde ancien fait place à un monde nouveau. Désormais, nous ne comprenons plus le Christ humainement, mais comme un signe, ou un principe, qui fait de nous un être nouveau.» (II Cor V, 17) Ce n'est plus le Jésus historique, son Christ, c'est un archétype !
Qui prend Jésus pour un bouc émissaire ? Les Hébreux avaient l'habitude de sacrifier un bouc (ou un agneau) pour le rachat de leurs fautes,(Livre des Nombres VI, VII). Alors, selon Paul : «C'est pour cela qu'il [le Christ] est médiateur du nouveau testament et ainsi, sa mort étant intervenue pour le rachat des fautes commises sous l'ancien, les élus reçoivent l'héritage éternel qui leur a été promis.» (Épître aux Hébreux IX 13). Que cet épître non signée soit de lui ou d'un de ses émules, cela ne change rien.
Il y a d'autres arguments à l'appui de cette thèse (cf. Saul), une comparaison s'impose entre les paroles de Jésus et les écrits attribués à Paul (ou dans ce qui est relaté dans les Actes).
- Jésus : «Ne jugez pas selon l'apparence. Ne condamnez pas afin de ne pas être condamnés.» Paul condamne des gens pour inceste, châtie et envoie ses ennemis à Satan. Est-ce pour assurer la domination de l'Église que les tribunaux ecclésiastiques furent institués ?
- Jésus : «Le Royaume des cieux est déjà au-dedans de vous». Pour Paul : “ le Royaume à venir ”, c'est l'Église qu'il institue.
- Jésus : «Vous avez reçu gratis, donnez gratis.» Paul institue la collecte lors des assemblées et réclame un salaire pour lui et son clergé.
- Jésus recommandait de mettre en pratique ses préceptes, il pardonnait facilement : “Je veux la miséricorde non le sacrifice”. Paul culpabilise et n'hésite pas à châtier ses ennemis. Il propose aux chrétiens de se sacrifier.
- Jésus a dit : «Je ne suis pas venu pour abolir la loi, mais l'accomplir.» Paul, comme nous l'avons vu, abolit la loi pour s'adresser aux non-Juifs et leur présente une doctrine de salut par la foi seule, non par les œuvres (“nos mérites n'y sont pour rien”).
- Jésus a dit : «Qui cherchera à sauver sa vie la perdra.» Il se laisse condamner et torturer. Il se sacrifie pour ses amis. A l'inverse, Paul invoque sa citoyenneté romaine et en appelle à César pour sauver sa vie; il sera délivré à Rome sous Néron.
- Ne voulant pas de hiérarchie parmi ses disciples, Jésus a dit lorsque ceux-ci discutaient de leur rang : «les premiers seront les derniers.»; Paul, lui, se met en avant et se consacre lui-même "le ministre de l'Église" (épitre aux Ephésiens).
Reprenant l'idée de Caïphe qui prophétisait que Jésus devait mourir pour sauver la nation (Jean XI, 50-53), Paul écrit : «Un seul est mort pour tous» (Cor. V, 14.) et prétend que "sans effusion de sang, il n'y a pas de pardon" (Hébreux IX, v.22). En fait, il va tout faire pour obtenir l’ordre par l’obéissance, la paix par la soumission, le nombre par la crédulité des fidèles.
Paul écrit que la loi de l’État est la “loi de Dieu” et va jusqu’à présenter les collecteurs d’impôt comme des fonctionnaires de Dieu (Romains XIII, 6). N'avait-il pas des amis de la maison de César ? (épître aux Philippiens IV 22) Des conseillers de Néron, Burrhus, Sénèque et son frère Gallius, ne le protégeaient-ils pas ? Il est un familier du roi d'Arménie Aristobule III (Romains XVI, 10) et "parent d'Hérodion"(Actes XIII), fils d'Hérode (Rom. XVI 10-12)
Selon Flavius Josèphe, Saül était un allié secret des Hérodiens et des Pharisiens au moment de la révolte des Juifs contre Rome et ils invitèrent les Romains à venir écraser cette révolte à Jérusalem, la Cité Sainte, rendant par là inévitable sa chute et le massacre de milliers de Juifs. Saul était un prince Hérodien, élevé avec Menahem, (Actes XIII, v.1), son frère était Costobare, et ils avaient des milices armées et usaient de violence. Ce qui explique pourquoi, lors de son procès, il est envoyé devant Hérode Antipas, térarque de Galilée !
Le principal reproche fait par les témoignages d'époque aux Chrétiens est leur crédulité (Celse, Lucien, Cresceus...). Lucien, qui était né à Athènes en 125 ap. J.-C., écrivit «La vie de Peregrinus». Ce personnage, un charlatan venu en Palestine, se convertit au Christianisme. Entré dans la communauté après une vie de parricide, il obtient comme il le veut les premières charges ; il est prophète, chef d'Assemblée, il interprète les Écritures et il en compose. Arrêté pour « sa foi » opposée à la stricte observation de la Loi, jeté en prison, il reçoit la visite de ses disciples qui le comblent de présents. Il se constitue ainsi un magot. Mais, sorti de prison, il se fait exclure de la communauté des disciples, qui, eux, sont des Juifs. Alors, Pérégrinus continue ses pérégrinations. Et Lucien montre que les Chrétiens ne sont pas des Juifs mais des Païens naïfs que le premier imposteur dupe.
Ne pourrait-on pas conclure que Saul, alias Paul, est cet imposteur qui fonda une religion opposée à celle du Christ ? N'est-ce pas la définition-même de l'antéchrist ? L'antisémitisme chrétien ne dérive-t-il pas de lui ? Bien d'autres indices peuvent accréditer cette thèse, et ils sont dans le Nouveau Testament, BIBLE DE MAREDSOUS, version complète de 1952 d'après les textes originaux des moines de l'abbaye de Mardsous
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