Voici la citation d'empédocle d'allure très Parménidienne, qui ressemble beaucoup au texte et qui est attestée
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http://philosophieancienne.over-blog.co ... 41338.html
Fous - car ils n'ont pas de pensées étendues - qui s'imaginent que ce qui n'était pas auparavant vient à l'existence, ou que quelque chose peut périr et être entièrement détruit. Car il ne se peut pas que rien puisse naître de ce qui n'existe en aucune manière, et il est impossible et inouï que ce qui est doive périr ; car il sera toujours, en quelque lieu qu'on le place.
Empédocle, Fragment DK 31 B 11 et 12"
dk veut dire diels-kranz du nom du recueil des philologues qui ont rassemblé les textes présocratiques au 19e s. Je vais tenter de vérifier s'il ont pris la citation chez aristote.
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D'abord puisque le dieu d'aristote est un premier moteur immobile il implique évidemment une création du mouvement ce qui est un type de changement.
Ensuite le texte ne traite pas de la création par dieu mais du changement en général, nié par parménide, au nom de ce que dit le texte: passage inmpossible du néant à l'être.
Voici un résumé bien fait de la réfutation d'aristote
http://www.memoireonline.com/04/10/3437 ... nir11.html
Le changement est une évidence constatable, c'est partout dans l'oeuvre d'aristote. Pour que la théorie tienne compte de l'évidence il va distinguer plusieurs types dans la notion d'être, dont l'être en puissance, le changement se produisant entre être en puissance (intermédiaire entre être et néant) et être en acte. Il est donc faux selon lui que le changement se fasse entre être et non être absolus (il se fait avec non être mais seulement relatif).
Voici une partie des textes:
http://remacle.org/bloodwolf/philosophe ... /phys1.htm
Physiques I ch.9
"§ 2. Les premiers philosophes, malgré leur amour pour la vérité et leurs recherches sur la nature des choses, s'égarèrent, poussés en quelque sorte dans une autre voie par leur inexpérience, et il soutinrent que rien ne se produit et que rien ne périt, parce qu'il y a nécessité, suivant eux, que ce qui naît et se produit vienne de l'être ou du non-être, et qu'il y a pour l'un et pour l'autre cas égale impossibilité. Car, d'abord, disaient-ils, l'être ne devient pas puisqu'il est déjà ; et en second lieu, rien ne peut venir du néant, du non-être, puisqu'il faut toujours qu'il y ait quelque chose qui serve de support.
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§ 8. Mais comme on dit au sens propre, éminemment, que c'est le médecin qui fait quelque chose ou souffre quelque chose, ou devient quelque chose de médecin qu'il était, quand c'est en tant que médecin qu'il fait cette chose ou qu'il la souffre ou qu'il devient quelque chose, il est clair que, quand on dit qu'une chose vient du non-être, ou devient ce qu'elle n'était pas, c'est en tant que cette chose n'était pas ce qu'elle devient.
§ 9. C'est parce que les philosophes n'ont pas fait cette distinction qu'ils se sont tant égarés; et cette première erreur les a conduits jusqu'à soutenir cette absurdité que rien autre chose en dehors de l'être ne se produit ni n'existe, et jusqu'à nier toute génération des choses.
§ 10. Nous aussi, nous disons bien avec eux que rien ne peut, absolument parlant, venir du non-être ; mais nous admettons cependant que quelque chose peut venir du non-être, et, par exemple, indirectement et par accident. La chose vient alors de la privation, qui, en soi, est le non-être, et elle devient ce qu'elle n'était pas. Du reste, cette proposition est faite pour étonner, et il semble toujours impossible que quoi que ce soit puisse même ainsi venir du non-être.
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§ 14. Voilà donc une première manière de résoudre la question posée par les anciens philosophes.
§ 15. Il y en a encore une autre qui consiste en ce qu'on peut parler des mêmes choses, soit en tant que possibles soit en tant qu'actuelles ; mais nous avons exposé cette théorie de la puissance et de l'acte avec plus de précision dans d'autres ouvrages."