[Catholique] JESUS chrétien ou catholique?

L'Église catholique est à la fois une communion de communautés et d'Églises ainsi qu'une institution et un clergé organisés de façon hiérarchique.
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persephone

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Ecrit le 29 mars05, 09:13

Message par persephone »

Jésus est juif, né juif, mort juif, il a vécu en juif et n'a jamais fondé aucune religion.

C'est dans le zèle de Paul de Tarse et de ses disciples que l'on voit ce rameau du judaïsme devenir d'abord le judéo-christiannisme, puis se détacher intégralement et devenir une nouvelle religion.

On peut penser que c'est une "manipulation" du message originel de Jésus qui a conduit à l'avènement du Christiannisme, comme tu le crois, Mohamed.

D'autres pensent au contraire que c'est la fidélité au Messie d'Israël non-reconnu par les siens qui a conduit les disciples du Ier siècle à fonder l'Eglise Chrétienne.

C'est affaire de point de vue ...

Je ne comprends pas pourquoi tu cherches, Mohamed, la façon la plus habile et la plus convaincante de démolir la foi des chrétiens.

L'Islam n'est pas ma religion, mais je n'irai jamais chercher dans le Coran des versets inacceptables ou dénigrer la foi des musulmans.

Bien au contraire, je vois dans l'Islam un monothéisme d'une très grande pureté, que je respecte.

Eliaqim

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Ecrit le 29 mars05, 09:39

Message par Eliaqim »

Je propose que ce topique soit déplacé dans le forum à cet effet ((Bible face au Coran))
1 Piere 3:15 Sanctifiez le Christ comme Seigneur dans vos coeurs, toujours prêts à présenter une défense devant tout homme qui vous demande la raison de l'espérance qui est en vous, mais faites-le avec douceur et profond respect.

Franck

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Ecrit le 29 mars05, 10:22

Message par Franck »

lugh a écrit : hé si.
En tout cas, le jésus des évangiles l'a bien fait, libre à toi d'y croire mais ce n'est pas plus ou moins clair :-)
Faux lugh, il ne suffit pas de connaitre les évangiles mais l'histoire pour comprendre ce que j'ai écrit et tout les théologiens et historiens disent ce que j'ai dit. Si tu es plus fort qu'eu montre ta théologie.

Amitié Franck

persephone

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Ecrit le 29 mars05, 17:46

Message par persephone »

Non, Franck, le Jésus des Evangiles n'a absolument pas mis en place une institution. Il n'a fait que délivrer un enseignement, dans un cadre juif, à des disciples juifs.

Il n'a mis en place aucune organisation à visée universelle qui dépasserait le cadre du judaïsme.

Pas besoin d'être exégète pour s'en rendre compte, il suffit de lire les Evangiles.

On voit naître l'Eglise chrétienne dans le livre des Actes des Apôtres, donc bien après la resurrection et l'Ascension du Christ.

Jésus n'a fondé aucune religion. L'organisation de l'Eglise naissante est l'oeuvre de Paul (qui n'a jamais rencontré Jésus) et de ses disciples.

Franck

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Ecrit le 29 mars05, 22:50

Message par Franck »

Tu te drogue persephone, parce que tu me dit non et puis ensuite tu dit la même chose ce que je dit. Change de marque d'allucinogène, elle est pas bonne celle que tu emploi. :D


Je répète pour persephone

Oui mohamed, ce n'est pas Jésus qui à créer le christianisme mais bien l'homme. Je crois qu'il faut bien être clair, Jésus n'a pas fonder l'église, Jésus n'as jamais mis en place un dispositif qui institutionnellement serai la base de ce qu'est devenu l'église. Jésus à vécu à l'interrieur de Israël, il a penser sa théologie, c'est à dire son image de Dieu à l'interrieur d'israël et pour Israël. Jésus n'est pas le fondateur d'un chisme mais dans ce judaïsme palestinien extraordinairement diversifié d'avant 70. Jésus est représentatif à la manière de jean le baptiste d'une forme particulière de croyance mais tout à fait à l'interrieur du judaïsme. Jésus est un fils d'Israël, il est Juif, Jésus propose de relire la tradition d'Israël et une image de Dieu de pardon et en même tant avec quelque signe d'ouverture en direction des paëns figurer de son temps par les publicains et les pécheurs. Si jésus aurait fonder l'église il aurait fait un anacronisme ce qu'il ne voulais pas, jésus n'a pas voulut fonder une église, il a voulut le renouveau d'Israël.

Amitié Franck

persephone

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Ecrit le 29 mars05, 23:29

Message par persephone »

Je te présente mes excuses, Franck !!
(non, je ne me drogue pas, je t'assure ...)
J'ai seulement du mal à me repèrer oarmi les citations et double-citations comme il y en avait dans ton post, c'est pas toujours très clair.

Cela dit, inutile d'être agressif !!

Oui, je suis d'accord avec toi, nous avons effectivement le même point de vue ..

Et il faut, je crois, avoir cette démarche historico-critique vis à vis de la Bible. Raisonnable, et qui ne nuit en rien à la foi.

Bonne journée, Franck !!

Franck

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Ecrit le 29 mars05, 23:41

Message par Franck »

Je ne suis pas agressif persephone, loin de là. J'ai marquer en gros pour que si tu passé par là sur ce forum nous dire un petit coucou que tu puisse voir que ce message était pour toi et que tu ne puisse pas le zappé. C'est vrai que parfois écrire gros donne l'impression de crier, mais ce n'était pas le cas. Pour la fumette c'était une plaisanterie, j'espère que tu l'aura compris ainsi.

Amitié Franck

persephone

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Ecrit le 30 mars05, 00:55

Message par persephone »

Oui, Franck ... c'est vrai que les grandes lettres majuscules, ça fait CRI !!
Et j'ai eu peur, sur le coup .. :oops:

Mais on a fini par se comprendre, c'est le principal ...

Passe une belle après-midi, amitiés à toi, et à bientôt !

LumendeLumine

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Ecrit le 30 mars05, 02:39

Message par LumendeLumine »

Étant donné la nature propre de ce forum, c'est-à-dire l'enseignement catholique, je me permets ici, en guise de réponse, un long copier-collé du Catéchisme de l'Église Catholique, résumé efficace et indispensable à la compréhension de ce qu'est, entre autres, l'Église. Je suis en effet de ceux qui croient qu'une solide compréhension du mystère de l'Église résoudrait bien des querelles et des questions au sujet de cette même Église, telles ce débat. Le texte inclut d'innombrables références tant aux textes bibliques qu'aux écrits des Pères de l'Église et des Conciles, pour quiconque désirerait approfondir sa recherche.

____________________________________________________


II. Origine, fondation et mission de l’Église

758 Pour scruter le mystère de l’Église, il convient de méditer d’abord son origine dans le dessein de la Très Sainte Trinité et sa réalisation progressive dans l’histoire.

Un dessein né dans le cœur du Père

759 " Le Père éternel par la disposition absolument libre et mystérieuse de sa sagesse et de sa bonté a créé l’univers ; il a décidé d’élever les hommes à la communion de sa vie divine ", à laquelle il appelle tous les hommes dans son Fils : " Tous ceux qui croient au Christ, le Père a voulu les appeler à former la sainte Église ". Cette " famille de Dieu " se constitue et se réalise graduellement au long des étapes de l’histoire humaine, selon les dispositions du Père : en effet, l’Église a été " préfigurée dès l’origine du monde ; elle a été merveilleusement préparée dans l’histoire du peuple d’Israël et dans l’Ancienne Alliance ; elle a été instituée enfin en ces temps qui sont les derniers ; elle est manifestée grâce à l’effusion de l’Esprit Saint et, au terme des siècles, elle sera consommée dans la gloire " (LG 2).

L’Église – préfigurée dès l’origine du monde

760 " Le monde fut créé en vue de l’Église ", disaient les chrétiens des premiers temps (Hermas, vis. 2, 4, 1 ; cf. Aristide, apol. 16, 6 ; Justin, apol. 2, 7). Dieu a créé le monde en vue de la communion à sa vie divine, communion qui se réalise par la " convocation " des hommes dans le Christ, et cette " convocation ", c’est l’Église. L’Église est la fin de toutes choses (cf. S. Epiphane, hær. 1, 1, 5 : PG 41, 181C), et les vicissitudes douloureuses elles-mêmes, comme la chute des Anges et le péché de l’homme, ne furent permises par Dieu que comme occasion et moyen pour déployer toute la force de son bras, toute la mesure d’amour qu’il voulait donner au monde :

De même que la volonté de Dieu est un acte et qu’elle s’appelle le monde, ainsi son intention est le salut des hommes, et elle s’appelle l’Église (Clément d’Alexandrie, pæd. 1, 6).

L’Église – préparée dans l’Ancienne Alliance

761 Le rassemblement du Peuple de Dieu commence à l’instant où le péché détruit la communion des hommes avec Dieu et celle des hommes entre eux. Le rassemblement de l’Église est pour ainsi dire la réaction de Dieu au chaos provoqué par le péché. Cette réunification se réalise secrètement au sein de tous les peuples : " En toute nation, Dieu tient pour agréable quiconque le craint et pratique la justice " (Ac 10, 35 ; cf. LG 9 ; 13 ; 16).

762 La préparation lointaine du rassemblement du Peuple de Dieu commence avec la vocation d’Abraham, à qui Dieu promet qu’il deviendra le père d’un grand peuple (cf. Gn 12, 2 ; 15, 5-6). La préparation immédiate commence avec l’élection d’Israël comme Peuple de Dieu (cf. Ex 19, 5-6 ; Dt 7, 6). Par son élection, Israël doit être le signe du rassemblement futur de toutes les nations (cf. Is 2, 2-5 ; Mi 4, 1-4). Mais déjà les prophètes accusent Israël d’avoir rompu l’alliance et de s’être comporté comme une prostituée (cf. Os 1 ; Is 1, 2-4 ; Jr 2 ; etc.). Ils annoncent une alliance nouvelle et éternelle (cf. Jr 31, 31-34 ; Is 55, 3). " Cette Alliance Nouvelle, le Christ l’a instituée " (LG 9).

L’Église – instituée par le Christ Jésus

763 Il appartient au Fils de réaliser, dans la plénitude des temps, le plan de salut de son Père ; c’est là le motif de sa " mission " (cf. LG 3 ; AG 3). " Le Seigneur Jésus posa le commencement de son Église en prêchant l’heureuse nouvelle, l’avènement du Règne de Dieu promis dans les Écritures depuis des siècles " (LG 5). Pour accomplir la volonté du Père, le Christ inaugura le Royaume des cieux sur la terre. L’Église " est le Règne du Christ déjà mystérieusement présent " (LG 3).

764 " Ce Royaume brille aux yeux des hommes dans la parole, les œuvres et la présence du Christ " (LG 5). Accueillir la parole de Jésus, c’est " accueillir le Royaume lui-même " (ibid.). Le germe et le commencement du Royaume sont le " petit troupeau " (Lc 12, 32) de ceux que Jésus est venu convoquer autour de lui et dont il est lui-même le pasteur (cf. Mt 10, 16 ; 26, 31 ; Jn 10, 1-21). Ils constituent la vraie famille de Jésus (cf. Mt 12, 49). A ceux qu’il a ainsi rassemblés autour de lui, il a enseigné une " manière d’agir " nouvelle, mais aussi une prière propre (cf. Mt 5-6).

765 Le Seigneur Jésus a doté sa communauté d’une structure qui demeurera jusqu’au plein achèvement du Royaume. Il y a avant tout le choix des Douze avec Pierre comme leur chef (cf. Mc 3, 14-15). Représentant les douze tribus d’Israël (cf. Mt 19, 28 ; Lc 22, 30) ils sont les pierres d’assise de la nouvelle Jérusalem (cf. Ap 21, 12-14). Les Douze (cf. Mc 6, 7) et les autres disciples (cf. Lc 10, 1-2) participent à la mission du Christ, à son pouvoir, mais aussi à son sort (cf. Mt 10, 25 ; Jn 15, 20). Par tous ces actes, le Christ prépare et bâtit son Église.

766 Mais l’Église est née principalement du don total du Christ pour notre salut, anticipé dans l’institution de l’Eucharistie et réalisé sur la Croix. " Le commencement et la croissance de l’Église sont signifiés par le sang et l’eau sortant du côté ouvert de Jésus crucifié " (LG 3). " Car c’est du côté du Christ endormi sur la Croix qu’est né l’admirable sacrement de l’Église toute entière " (SC 5). De même qu’Eve a été formée du côté d’Adam endormi, ainsi l’Église est née du cœur transpercé du Christ mort sur la Croix (cf. S. Ambroise, Luc. 2, 85-89 : PL 15, 1583-1586).

L’Église – manifestée par l’Esprit Saint

767 " Une fois achevée l’œuvre que le Père avait chargé son Fils d’accomplir sur la terre, le jour de Pentecôte, l’Esprit Saint fut envoyé pour sanctifier l’Église en permanence " (LG 4). C’est alors que " l’Église se manifesta publiquement devant la multitude et que commença la diffusion de l’Évangile avec la prédication " (AG 4). Parce qu’elle est " convocation " de tous les hommes au salut, l’Église est, par sa nature même, missionnaire envoyée par le Christ à toutes les nations pour en faire des disciples (cf. Mt 28, 19-20 ; AG 2 ; 5-6).

768 Pour réaliser sa mission, l’Esprit Saint " équipe et dirige l’Église grâce à la diversité des dons hiérarchiques et charismatiques " (LG 4). " Aussi l’Église, pourvue des dons de son fondateur, et fidèlement appliquée à garder ses préceptes de charité, d’humilité et d’abnégation, reçoit mission d’annoncer le Royaume du Christ et de Dieu et de l’instaurer dans toutes les nations ; elle constitue de ce royaume le germe et le commencement sur terre " (LG 5).

L’Église – consommée dans la gloire

769 " L’Église (...) n’aura sa consommation que dans la gloire céleste " (LG 48), lors du retour glorieux du Christ. Jusqu’à ce jour, " l’Église avance dans son pèlerinage à travers les persécutions du monde et les consolations de Dieu " (S. Augustin, civ. 18, 51 ; cf. LG 8). Ici-bas, elle se sait en exil, loin du Seigneur (cf. 2 Co 5, 6 ; LG 6), et elle aspire à l’avènement plénier du Royaume, " l’heure où elle sera, dans la gloire, réunie à son Roi " (LG 5). La consommation de l’Église, et à travers elle, celle du monde, dans la gloire ne se fera pas sans de grandes épreuves. Alors seulement, " tous les justes depuis Adam, depuis Abel le juste jusqu’au dernier élu se trouveront rassemblés dans l’Église universelle auprès du Père " (LG 2).

***

Paragraphe 2. L’ÉGLISE – PEUPLE DE DIEU, CORPS DU CHRIST, TEMPLE DE L’ESPRIT SAINT

I. L’Église – Peuple de Dieu

781 " A toute époque, à la vérité, et en toute nation, Dieu a tenu pour agréable quiconque le craint et pratique la justice. Cependant, il a plu à Dieu que les hommes ne reçoivent pas la sanctification et le salut séparément, hors de tout lien mutuel ; il a voulu au contraire en faire un Peuple qui le connaîtrait selon la vérité et le servirait dans la sainteté. C’est pourquoi il s’est choisi le Peuple d’Israël pour être son Peuple avec qui il a fait alliance et qu’il a progressivement instruit (...). Tout cela cependant n’était que pour préparer et figurer l’Alliance Nouvelle et parfaite qui serait conclue dans le Christ (...). C’est la Nouvelle Alliance dans son sang, appelant un Peuple, venu des Juifs et des païens, à se rassembler dans l’unité, non pas selon la chair, mais dans l’Esprit " (LG 9).

Les caractéristiques du Peuple de Dieu

782 Le Peuple de Dieu a des caractéristiques qui le distinguent nettement de tous les groupements religieux, ethniques, politiques ou culturels de l’histoire :

– Il est le Peuple de Dieu : Dieu n’appartient en propre à aucun peuple. Mais Il s’est acquis un peuple de ceux qui autrefois n’étaient pas un peuple : " une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte " (1 P 2, 9).

– On devient membre de ce Peuple non par la naissance physique, mais par la " naissance d’en haut ", " de l’eau et de l’Esprit " (Jn 3, 3-5), c’est-à-dire par la foi au Christ et le Baptême.

– Ce Peuple a pour Chef [Tête] Jésus le Christ [Oint, Messie] : parce que la même Onction, l’Esprit Saint, découle de la Tête dans le Corps, il est " le Peuple messianique ".

– " La condition de ce Peuple, c’est la dignité de la liberté des fils de Dieu : dans leurs cœurs, comme dans un temple, réside l’Esprit Saint ".

– " Sa loi, c’est le commandement nouveau d’aimer comme le Christ lui-même nous a aimés (cf. Jn 13, 34) ". C’est la loi " nouvelle " de l’Esprit Saint (Rm 8, 2 ; Ga 5, 25).

– Sa mission, c’est d’être le sel de la terre et la lumière du monde (cf. Mt 5, 13-16). " Il constitue pour tout le genre humain le germe le plus fort d’unité, d’espérance et de salut ".

– Sa destinée, enfin, c’est le Royaume de Dieu, commencé sur la terre par Dieu lui-même, Royaume qui doit se dilater de plus en plus, jusqu’à ce que, à la fin des temps, il soit achevé par Dieu lui-même " (LG 9).

Un Peuple sacerdotal, prophétique et royal

783 Jésus-Christ est celui que le Père a oint de l’Esprit Saint et qu’il a constitué " Prêtre, Prophète et Roi ". Le Peuple de Dieu tout entier participe à ces trois fonctions du Christ et il porte les responsabilités de mission et de service qui en découlent (cf. RH 18-21).

784 En entrant dans le Peuple de Dieu par la foi et le Baptême, on reçoit part à la vocation unique de ce Peuple : à sa vocation sacerdotale : " Le Christ Seigneur, grand prêtre pris d’entre les hommes a fait du Peuple nouveau ‘un royaume, des prêtres pour son Dieu et Père’. Les baptisés, en effet, par la régénération et l’onction du Saint-Esprit, sont consacrés pour être une demeure spirituelle et un sacerdoce saint " (LG 10).

785 " Le Peuple saint de Dieu participe aussi à la fonction prophétique du Christ ". Il l’est surtout :par le sens surnaturel de la foi qui est celui du Peuple tout entier, laïcs et hiérarchie, lorsqu’il " s’attache indéfectiblement à la foi transmise aux saints une fois pour toutes " (LG 12) et en approfondit l’intelligence et devient témoin du Christ au milieu de ce monde

786 Le Peuple de Dieu participe enfin à la fonction royale du Christ. Le Christ exerce sa royauté en attirant à soi tous les hommes par sa mort et sa Résurrection (cf. Jn 12, 32). Le Christ, Roi et Seigneur de l’univers, s’est fait le serviteur de tous, n’étant " pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour la multitude " (Mt 20, 28). Pour le chrétien, " régner, c’est le servir " (LG 36), particulièrement " dans les pauvres et les souffrants, dans lesquels l’Église reconnaît l’image de son Fondateur pauvre et souffrant " (LG 8). Le Peuple de Dieu réalise sa " dignité royale " en vivant conformément à cette vocation de servir avec le Christ.

De tous les régénérés dans le Christ le signe de la Croix fait des rois, l’onction du Saint-Esprit les consacre comme prêtres, afin que, mis à part le service particulier de notre ministère, tous les chrétiens spirituels et usant de leur raison se reconnaissent membres de cette race royale et participants de la fonction sacerdotale. Qu’y a-t-il, en effet, d’aussi royal pour une âme que de gouverner son corps dans la soumission à Dieu ? Et qu’y a-t-il d’aussi sacerdotal que de vouer au Seigneur une conscience pure et d’offrir sur l’autel de son cœur les victimes sans taches de la piété ? (S. Léon le Grand, serm. 4, 1 : PL 54, 149).

II. L’Église – Corps du Christ

L’Église est communion avec Jésus

787 Dès le début, Jésus a associés ses disciples à sa vie (cf. Mc 1, 16-20 ; 3, 13-19) ; il leur a révélé le mystère du Royaume (cf. Mt 13, 10-17) ; il leur a donné part à sa mission, à sa joie (cf. Lc 10, 17-20) et à ses souffrances (cf. Lc 22, 28-30). Jésus parle d’une communion encore plus intime entre Lui et ceux qui le suivraient : " Demeurez en moi, comme moi en vous (...). Je suis le cep, vous êtes les sarments " (Jn 15, 4-5). Et Il annonce une communion mystérieuse et réelle entre son propre corps et le nôtre : " Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui " (Jn 6, 56).

788 Lorsque sa présence visible leur a été enlevée, Jésus n’a pas laissé orphelins ses disciples (cf. Jn 14, 18). Il leur a promis de rester avec eux jusqu’à la fin des temps (cf. Mt 28, 20), il leur a envoyé son Esprit (cf. Jn 20, 22 ; Ac 2, 33). La communion avec Jésus en est devenue, d’une certaine façon, plus intense : " En communiquant son Esprit à ses frères, qu’il rassemble de toutes les nations, Il les a constitués mystiquement comme son corps " (LG 7).

789 La comparaison de l’Église avec le corps jette une lumière sur le lien intime entre l’Église et le Christ. Elle n’est pas seulement rassemblée autour de lui ; elle est unifiée en lui, dans son Corps. Trois aspects de l’Église – Corps du Christ sont plus spécifiquement à relever : l’unité de tous les membres entre eux par leur union au Christ ; le Christ Tête du Corps ; l’Église, Épouse du Christ.

" Un seul corps "

790 Les croyants qui répondent à la Parole de Dieu et deviennent membres du Corps du Christ, deviennent étroitement unis au Christ : " Dans ce corps la vie du Christ se répand à travers les croyants que les sacrements, d’une manière mystérieuse et réelle, unissent au Christ souffrant et glorifié " (LG 7). Ceci est particulièrement vrai du Baptême par lequel nous sommes unis à la mort et à la Résurrection du Christ (cf. Rm 6, 4-5 ; 1 Co 12, 13), et de l’Eucharistie, par laquelle, " participant réellement au corps du Christ ", " nous sommes élevés à la communion avec Lui et entre nous " (LG 7).

791 L’unité du corps n’abolit pas la diversité des membres : " Dans l’édification du corps du Christ règne une diversité de membres et de fonctions. Unique est l’Esprit qui distribue des dons variés pour le bien de l’Église à la mesure de ses richesses et des exigences des services " . L’unité du Corps mystique produit et stimule entre les fidèles la charité : " Aussi un membre ne peut souffrir, que tous les membres ne souffrent, un membre ne peut être à l’honneur, que tous les membres ne se réjouissent avec lui " (LG 7). Enfin, l’unité du Corps mystique est victorieuse de toutes les divisions humaines : " Vous tous, en effet, baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ ; il n’y a ni Juif ni Grec, il n’y a ni esclave ni homme libre, il n’y a ni homme ni femme ; car tous vous ne faites qu’un dans le Christ Jésus " (Ga 3, 27-28).

" De ce Corps, le Christ est la Tête "

792 Le Christ " est la Tête du Corps qui est l’Église " (Col 1, 18). Il est le Principe de la création et de la rédemption. Élevé dans la gloire du Père, " Il a en tout la primauté " (Col 1, 18), principalement sur l’Église par laquelle il étend son règne sur toute chose :

793 Il nous unit à sa Pâque : Tous les membres doivent s’efforcer de lui ressembler " jusqu’à ce que le Christ soit formé en eux " (Ga 4, 19). " C’est dans ce but que nous sommes introduits dans les mystères de sa vie, (...) associés à ses souffrances comme le corps à la tête, unis à sa passion pour être unis à sa gloire " (LG 7).

794 Il pourvoit à notre croissance (cf. Col 2, 19) : Pour nous faire grandir vers lui, notre Tête (cf. Ep 4, 11-16), le Christ dispose dans son corps, l’Église, les dons et les services par lesquels nous nous aidons mutuellement sur le chemin du salut.

795 Le Christ et l’Église, c’est donc le " Christ total " (Christus totus). L’Église est une avec le Christ. Les saints ont une conscience très vive de cette unité :

Félicitons-nous donc et rendons grâces de ce que nous sommes devenus, non seulement des chrétiens, mais le Christ lui-même. Comprenez-vous, frères, la grâce que Dieu nous a faite en nous donnant le Christ comme Tête ? Soyez dans l’admiration et réjouissez-vous, nous sommes devenus le Christ. En effet, puisqu’il est la Tête et que nous sommes les membres, l’homme tout entier, c’est lui et nous (...). La plénitude du Christ, c’est donc la Tête et les membres ; qu’est-ce à dire : la Tête et les membres ? Le Christ et l’Église (S. Augustin, ev. Jo. 21, 8).

Notre Rédempteur s’est montré comme une seule et même personne que l’Église qu’il a assumée (S. Grégoire le Grand, mor. præf. 1, 6, 4 : PL 75, 525A).

Tête et membres, une seule et même personne mystique pour ainsi dire (S. Thomas d’A., s. th. 3, 48, 2, ad 1).

Un mot de Ste Jeanne d’Arc à ses juges résume la foi des saints Docteurs et exprime le bon sens du croyant : " De Jésus-Christ et de l’Église, il m’est avis que c’est tout un, et qu’il n’en faut pas faire difficulté " (Jeanne d’Arc, proc.).

L’Église est l’Épouse du Christ

796 L’unité du Christ et de l’Église, Tête et membres du Corps, implique aussi la distinction des deux dans une relation personnelle. Cet aspect est souvent exprimé par l’image de l’époux et de l’épouse. Le thème du Christ Époux de l’Église a été préparé par les prophètes et annoncé par Jean-Baptiste (cf. Jn 3, 29). Le Seigneur s’est lui-même désigné comme " l’Époux " (Mc 2, 19 ; cf. Mt 22, 1-14 ; 25, 1-13). L’apôtre présente l’Église et chaque fidèle, membre de son Corps, comme une Épouse " fiancée " au Christ Seigneur, pour n’être avec Lui qu’un seul Esprit (cf. 1 Co 6, 15-16 ; 2 Co 11, 2). Elle estl’Épouse immaculée de l’Agneau immaculé (cf. Ap 22, 17 ; Ep 1, 4 ; 5, 27) que le Christ a aimée, pour laquelle Il s’est livré " afin de la sanctifier " (Ep 5, 26), qu’Il s’est associée par une alliance éternelle, et dont Il ne cesse de prendre soin comme de son propre Corps (cf. Ep 5, 29) :

Voilà le Christ total, Tête et Corps, un seul formé de beaucoup. (...) Que ce soit la Tête qui parle, que ce soit les membres, c’est le Christ qui parle. Il parle en tenant le rôle de la Tête (ex persona capitis) ou bien en tenant le rôle du Corps (ex persona corporis). Selon ce qui est écrit : " Ils seront deux en une seule chair. C’est là un grand mystère, je veux dire en rapport avec le Christ et l’Église " (Ep 5, 31-32). Et le Seigneur lui-même dans l’Évangile : " Non plus deux, mais une seule chair " (Mt 19, 6). Comme vous l’avez vu, il y a bien en fait deux personnes différentes, et cependant, elles ne font qu’un dans l’étreinte conjugale. (...) En tant que Tête il se dit " Époux ", en tant que Corps il se dit " Épouse " (S. Augustin, Psal. 74, 4).

III. L’Église – Temple de l’Esprit Saint

797 " Ce que notre esprit, je veux dire notre âme, est à nos membres, l’Esprit Saint l’est aux membres du Christ, au Corps du Christ, je veux dire l’Église " (S. Augustin, serm. 267, 4 : PL 38, 1231D). " C’est à l’Esprit du Christ comme à un principe caché qu’il faut attribuer que toutes les parties du Corps soient reliées, aussi bien entre elles qu’avec leur Tête suprême, puisqu’il réside tout entier dans la Tête, tout entier dans le Corps, tout entier dans chacun de ses membres " (Pie XII, Enc. " Mystici Corporis " : DS 3808). L’Esprit Saint fait de l’Église " le Temple du Dieu Vivant " (2 Co 6, 16 ; cf. 1 Co 3, 16-17 ; Ep 2, 21) :

C’est à l’Église elle-même, en effet, qu’a été confié le Don de Dieu. (...) C’est en elle qu’a été déposée la communion avec le Christ, c’est-à-dire l’Esprit Saint, arrhes de l’incorruptibilité, confirmation de notre foi et échelle de notre ascension vers Dieu (...) Car là où est l’Église, là est aussi l’Esprit de Dieu ; et là où est l’Esprit de Dieu, là est l’Église et toute grâce (S. Irénée, hær. 3, 24, 1).

798 L’Esprit Saint est " le Principe de toute action vitale et vraiment salutaire en chacune des diverses parties du Corps " (Pie XII, enc. " Mystici Corporis " : DS 3808). Il opère de multiples manières l’édification du Corps tout entier dans la charité (cf. Ep 4, 16) : par la Parole de Dieu, " qui a la puissance de construire l’édifice " (Ac 20, 32), par le Baptême par lequel il forme le Corps du Christ (cf. 1 Co 12, 13) ; par les sacrements qui donnent croissance et guérison aux membres du Christ ; par " la grâce accordée aux apôtres qui tient la première place parmi ses dons " (LG 7), par les vertus qui font agir selon le bien, enfin par les multiples grâces spéciales [appelés " charismes "] par lesquels il rend les fidèles " aptes et disponibles pour assumer les diverses charges et offices qui servent à renouveler et à édifier davantage l’Église " (LG 12 ; cf. AA 3).

Les charismes

799 Extraordinaires ou simples et humbles, les charismes sont des grâces de l’Esprit Saint qui ont, directement ou indirectement, une utilité ecclésiale, ordonnés qu’ils sont à l’édification de l’Église, au bien des hommes et aux besoins du monde.

800 Les charismes sont à accueillir avec reconnaissance par celui qui les reçoit, mais aussi par tous les membres de l’Église. Ils sont, en effet, une merveilleuse richesse de grâce pour la vitalité apostolique et pour la sainteté de tout le Corps du Christ ; pourvu cependant qu’il s’agisse de dons qui proviennent véritablement de l’Esprit Saint et qu’ils soient exercés de façon pleinement conforme aux impulsions authentiques de ce même Esprit, c’est-à-dire selon la charité, vraie mesure des charismes (cf. 1 Co 13).

801 C’est dans ce sens qu’apparaît toujours nécessaire le discernement des charismes. Aucun charisme ne dispense de la référence et de la soumission aux Pasteurs de l’Église. " C’est à eux qu’il convient spécialement, non pas d’éteindre l’Esprit, mais de tout éprouver pour retenir ce qui est bon " (LG 12), afin que tous les charismes coopèrent, dans leur diversité et leur complémentarité, au " bien commun " (1 Co 12, 7) (cf. LG 30 ; CL 24).

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Ecrit le 30 mars05, 03:16

Message par persephone »

Merci LumendeLumine.

Bien sûr, je n'étais pas sur un plan théologique : il est évident que Jésus est le fondement de l'Eglise. C'est le propos du Catéchisme.

Mais sur un plan historique : C'est dans les Actes des Apôtres qu'apparaît la première Eglise, qu'elle s'organise, qu'elle quitte le "giron" du judaïsme.

Cette étape-là est postérieure à la mort et à la resurrection du Christ.

Je pense qu'aucun exégète catholique ne le conteste.

LumendeLumine

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Ecrit le 30 mars05, 04:16

Message par LumendeLumine »

persephone a écrit :Mais sur un plan historique : C'est dans les Actes des Apôtres qu'apparaît la première Eglise, qu'elle s'organise, qu'elle quitte le "giron" du judaïsme.
Je crois bien qu'on peut parler de Christianisme, çàd d'une religion qui a le Christ comme fin suprême, à partir du moment où le Christ prononce ces paroles à ces disciples: "Quiconque me voit voit le Père", et "Nul ne vient au Père si ce n'est par moi", et "Je suis la Voie, la Vérité et la Vie. Quiconque vit et croit en moi, ne mourra jamais."
Et à partir de ce moment là, de cette petite communauté des douze apôtres et des nombreux autres disciples rassemblés autour de leur chef Jésus, on peut déjà reconnaître l'Église dont Saint Paul donnera la définition: un corps mystique dont le Christ est la tête. Les Actes des Apôtres ne sont que la continuation, avec l'Esprit, de la mission d'évangélisation instituée par Jésus.
Les plans historiques et théologiques sont imbriqués l'un dans l'autre: la naissance de l'Église est un évènement proprement théologique, qui se produit à un certain moment dans l'Histoire.

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Ecrit le 30 mars05, 04:51

Message par persephone »

Je ne suis pas entièrement d'accord, mais je me répète, sur un plan strictement historique : les douze autour de Jésus, ce n'est pas l'Eglise.

On peut dire que c'est "l'Eglise" selon le plan de Dieu, évidemment, et c'est une vue théologique.

Je ne conteste pas le Corps mystique selon Saint Paul, je suis catholique et j'ai fait mes classes de théologie chez les jésuites.

Mais historiquement, l'Eglise chrétienne naît dans les Actes des Apôtres, pas dans les Evangiles. L'événement clef, selon moi, c'est la Pentecôte

N'oublie pas que dans les tout-premiers temps, il n'existe que des "judéo-chrétiens", une petite secte juive qui se réclame du Ressuscité.

Elle deviendra l'Eglise, après bien des débats et des péripéties dont Luc dans les Actes et Paul dans ses épitres, nous donnent le témoignage.

C'est important, et fascinant, parce que tu VOIS naître l'Eglise, et son ouverture aux païens, à l'universel ...
Après la Pentecôte, revêtus de la puissance de l'Esprit, toute crainte bannie, les disciples donnent naissance aux institutions.

Quand Jésus dit à ses disciples " Je suis la Voie, la Vérité et la Vie", les disciples reçoivent l'enseignement. Sans vraiment comprendre, d'ailleurs. Ce qui se passera au jour de la Passion de Jésus en est la preuve.

La Pentecôte et les premières communautés (qui ne vivaient que d'un seul coeur) sont la naissance effective de cette institution qu'est l'Eglise chrétienne.

Bien à toi, LumendeLumine !

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Ecrit le 30 mars05, 06:25

Message par persephone »

Juste une petite bibliographie pour approfondir :

"La Bible et les origines chrétiennes" Jean Laporte (ed. du Cerf)
trés documenté sur le Jésus historique et le messianisme, la vie chrétienne primitive, le Credo ...

"l'Eglise des premiers temps" et "Théologie du judéo-christiannisme"
de Jean Danielou

Et puis, il y en a récent, passionnant : " Les chrétiens d'origine juive dans l'antiquité" , Simon Claude Mimouni (Presence du Judaïsme, Albin Michel)

Je pense que la foi n'est pas incompatible avec l'étude de l'histoire du Christianisme ...

LumendeLumine

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Ecrit le 30 mars05, 09:02

Message par LumendeLumine »

Salut persephone,

pourrais-tu m'expliquer en quoi la naissance de l'Église correspond-elle à la Pentecôte? Eh oui, je suis catholique et pourtant j'ignorais une telle chose. Je profite donc de l'occasion de tomber sur plus érudit que moi dans le domaine pour approfondir mes propres connaissances. Merci d'avance de m'éclairer du mieux que tu pourras :D

Franck

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Ecrit le 30 mars05, 09:10

Message par Franck »

Déjà le mot Pentecôte n'est pas trop juste parce qu'une pente (puisqu'elle descend) ne peut être une côte (puisqu'elle monte) et une côte ne peut être une pente et les deux ensemble Pentecôte ne ferais qu'un plat.

Je rigole c'était pour détendre une peut avant que persephone l'explique.

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