spin a écrit :Ali Sina : "
Des musulmans ne peuvent haïr personne aussi intensément que les apostats. Je sais que cela rend les juifs envieux. Mais, désolé, même les juifs ne peuvent atteindre ce niveau". Références :
http://daruc.pagesperso-orange.fr/divers/islamex.htm
En pays d'islam, les apostats sont tués
Je me souviens que le 8 juin 1992 l’écrivain
Farag Foda, quarante-sept ans, a été criblé de balles, qui ont atteint également son fils Ahmad, quinze ans, et Wahid Rafaat Zaki, un ami de ce dernier. Une déclaration d’Al-Djamaa al-Islamiya a revendiqué l’assassinat de Foda, accusé d’être un apostat, de préconiser la séparation de la religion et de l’État et de préférer le système légal en vigueur à l’application de la charia. En décembre 1992, sur ordre d’Al-Azhar et « au nom de l’islam, religion de l’État », les œuvres de Foda, rééditées en hommage, sont interdites et saisies.
Je me souviens que le 3 septembre 1992, sur la grande place de la ville de Qatif, en Arabie Saoudite, le poète
Sadiq Melallah a été décapité au sabre par les autorités de ce pays, pour crime de blasphème et d’abjuration.
Je me souviens qu’à partir de 1993 s’ouvre en Algérie l’hécatombe des intellectuels et artistes : assassinats de
Djilali Liabès, sociologue,
Tahar Djaout, écrivain, du psychiatre
Mohammed Boucebci, président du comité de vérité sur la mort du premier,
M’hammed Boukhobza, sociologue,
Merzag Baghtache, journaliste et écrivain,
Saad Bakhtaoui, journaliste,
Abderrahmane Chergou, écrivain et journaliste,
Youssef Sebti, poète et écrivain,
Abdelkader Alloula, dramaturge et metteur en scène, Bakhti Benaouda, écrivain,
Ferhat Cherkit, Youssef Fathallah,
Lamine Lagoui, Ziane Farrah, etc.
La liste est encore longue.
Je me souviens que le 24 septembre 1994 un groupe d’islamistes du Bangladesh prononce une fatwa contre Taslima Nasreen, la condamnant pour blasphème et mettant sa tête à prix, et que, sous la pression des manifestations islamistes, les autorités lancent un mandat d’arrêt contre elle, en juin 1994.
Je me souviens que le 14 octobre 1994 Naguib Mahfouz, quatre-vingt-trois ans, Prix Nobel de littérature, est poignardé à la gorge, au Caire, par un jeune intégriste.
Je me souviens que le 21 juin 1995 a été lancée l’accusation d’apostat contre Nasr Hamed Abu Zeid, professeur d’Université - ce qui signifie la mort - et qu’une cour d’appel du Caire avait conclu le 14 juin 1995 que cet homme avait insulté l’islam dans ses écrits, qu’il devait se séparer de son épouse car celle-ci, musulmane, ne pouvait rester mariée à un « apostat ». La cour de cassation du Caire a confirmé cet arrêt en août 1996. Un mois plus tard, le tribunal des référés de Guizeh a ordonné un « sursis à exécution », mais un avocat islamiste a interjeté appel de cette décision, qui a été confirmée en décembre 1996 par un autre tribunal.
Je me souviens qu’en avril 2000 l’écrivain Haydar Haydar a été déclaré apostat et qu’il fut condamné à mort pour son roman Festin pour les algues marines, publié sept ans plutôt à Chypre, parce que l’un des personnages de son roman disait : « Les lois des divinités bédouines, l’enseignement du Coran, c’est de la merde. » Après la condamnation pour une fiction de blasphème, à quand le meurtre pour blasphème inconscient ?
Fethi ben Slama