Karlo a écrit :Sens toi libre de définir ce qu'est alors cette folie objective, qui ne dépend pas du groupe qui la juge... Personnellement je n'y arrive pas du tout : celui qui est fou dans tel groupe ne le sera pas dans tel autre...
Bien allons y, je vais te donner ma définition de "folie" de façon à ce que ce mot désigne dans nos échanges à l'avenir quelque chose d'objectif se rapprochant le plus possible de la notion :
- Folie : tendance à persister dans ses croyances face à des arguments rationnels et ou purement objectifs. (La folie se traduit en paroles et en actes, mais ne peut être diagnostiquée que par une analyse soigneuse et critique du discours tenu par la personne suspectée).
J'm'interroge a écrit :Tu ne démontres rien en disant cela.
Karlo a écrit :Normal : ce n'est pas une démonstration.
C'est super que tu le reconnaisses. Avec toi il est donc possible d'avancer.
J'm'interroge a écrit :- Ressentir de l’attirance sexuelle pour le même sexe quand on est homo ce n'est pas fou, la folie n'intervenant objectivement parlant, selon moi, que dans un jugement de vérité rendu sur ce qui n'est pas certain compte tenu de la logique et de l'expérience.
Karlo a écrit :Les religieux sont donc tous fous ?
Ca fait du monde...
Bien non, tu ne peux pas l'affirmer, puisque les religieux ne condamnent pas tous l'homosexualité, même qu'il y en a qui la "subissent dans leurs tentations" quand ils ne la pratiquent pas eux-mêmes, sans forcément toujours la condamner en eux-mêmes...
(Je distingue toujours les religieux de leur religion aussi...)
J'm'interroge a écrit :- Quand je dis "folie", je ne juge pas en disant que toute folie serait mauvaise. Je ne mêle en effet pas forcément morale et folie, ce qui serait évidemment une erreur.
Karlo a écrit :Je suis d'accord. Sauf que la folie telle qu'elle est définie par une société dépendra fatalement fortement de sa morale...
Non, pas dans une société de savants, faites majoritairement d'hommes et de femmes de science, ou dans laquelle ils gouverneraient. Ni dans une société de purs dialecticiens....
Karlo a écrit :Il n'existe à ce jour aucune définition de la folie connue qui ne fasse pas appel à la morale.
Bien il existe désormais la mienne :
- Folie : tendance à persister dans ses croyances face à des arguments rationnels et ou purement objectifs.
[Précisant toute fois que ce n'est là encore qu'une ébauche... Car cette définition pourrait aussi correspondre à celle de la stupidité......]
Karlo a écrit :Quant à ton conseil : je peux te le retourner aisément.
Mais je me l'applique constamment l'ami !
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pourquoipas a écrit :Il me semble qu'avant que les sciences ne viennent apporter des explications et/ou trouver des nuances entre les choses, le mot folie était utilisé non pas pour définir quelque chose de précis mais plutôt pour regrouper tout ce qui paraissait hors normes (voilà pourquoi je faisais un rapprochement entre folie et anormalité dans mes précédents messages, tel qu'il existait à une époque me semble-t-il, donc) dans le comportement humain : les homomesexuels étaient des fous , les épileptiques- à défaut de ne comprendre ce qui leur arrivaient - étaient sucpectés, accusés d'être possédés, bref, tout ce qu'on ne comprenait pas, tout ce qui dépassait l'entendement - parce que minoritaire (d'ou le hors-normes->anormalité) ET Bzaroïde ET semble-t-il dangereux, était "nommé", regroupé sous le terme: folie
En tout les cas, c'est ce que j'en ai compris.
Oui, bien c'est exact je pense.
Il n'y a encore pas si longtemps, les autistes étaient vus comme des fous par exemple.
pourquoipas a écrit :Donc folie ne voulait rien dire et à la fois, ca désignait ""quelque chose" (ou plutôt toutes les choses) qu'on ne comprenait pas dans le comportement humain et qui semblait pas nécéssairement amorale(es) mais plutôt dangereux(ses).
Aussi.
pourquoipas a écrit :Aujourd'hui, l'utilisation du mot se perd (parce qu'on a compris,différencié et nommé les choses) mais les fois où je l'entends, ou même que je le prononce, c'est encore ce qu'il "désigne" à mon sens (d'ailleurs, le signe de la main qui va avec vient souligner qu'on ne sait pas en dire plus, juste signifier que ca ne tourne pas rond, "la-haut", dans la tête. On ne sait généralement pas qu'ellle étiquette (puisque presque tout est étiquetté aujourd'hui') attribué à un comportement ou une attitude qui ne rentre semble-t-il dans aucune case, donc on utilise le mot "folie", comme avant...).
Bien je propose que cela cesse au moins dans nos discours.