Jusmon a dit :
Grâce et Miséricorde a écrit:
Oui, il faut se réjouir que le pécheur revienne...
Seulement, la destinée de chacun de nous se détermine uniquement sur la base des choix que nous aurons faits pendant la vie mortelle. Parce que, dès lors que le pécheur sait qu'il peut bénéficier d'une autre chance dans un quelconque "purgatoire", cela fera qu'il ne se repentira pas et qu'il mourra dans ses péchés. En plus, cet esprit d'iniquité qui l'accompagnera à sa mort, se lèvera avec lui dans l'esprit et l'empêchera d'aller plus loin dans l'attente de la résurrection.
D'un autre côté, nous saurons quand même tous bien obligés, à cause de la connaissance que nous aurons, de reconnaître et de regretter tout ce que l'on aura fait de mal et d'en souffrir (l'absence des appétis physiques le facilitera!); seulement, le préjudice personnel et éternel sera impossible à combler du fait de l'absence du corps physique. Il sera alors impossible de parfaire notre maîtrise de nous-mêmes pour hériter de la plénitude d'un corps ressuscité semblable à celui du Christ ressuscité; ce qui fera que nous hériterons d'un corps et d'un environnement affublés d'un certain nombre d'impossibilités et restrictions que ne connaîtront pas les élus du paradis à la résurrection.
De plus, il serait ni juste ni possible d'obliger les gens à aller au delà de ce qu'ils se sont limités de respecter dans la chair puisque la mort n'intervient que lorsque le point de non retour du seuil de justice personnelle et définitif est atteint.
Tu reconnais que le dernier ouvrier c'est bien le pécheur qui revient de son péché et se convertit. Dans le texte, il est bien précisé qu'il recevra la même récompense que le juste, mais tu tiens absolument à ce qu'ils n'aient pas la même récompense. Tu ne peux pas prendre une seule partie du texte et nier la suite. Ce n'est pas "raisonnable" logiquement.
Pour ce qui est d'une autre chance, cela dépend de la chance dont tu parles, de ce que tu vis en purgatoire. Le catholique croit que le purgatoire c'est pas un lieu où t'as une autre chance, c'est un lieu où tu paies tes fautes que tu n'as pas réparé sur terre ou pour lesquelles tu n'as pas fait de pénitence ou si peu. Je t'assures qu'on n'a vraiment pas envie d'y attérir à cause de la tièdeur de notre foi. Ceux qui pensent que c'est une deuxième chance ne croient pas au purgatoire catholique.
extrait du livre "un mois avec les âmes du purgatoire" Abbé Berlioux
P.5 :"La foi nous apprend que le purgatoire, comme l'éthymologie de ce mot l'indique, est un lieu de douleur et d'expiation, où la Justice Divine achève de purifier les âmes pas assez pures pour être admises au Ciel.
Ce n'est pas le Paradis où rien de souillé ne peut pénétrer ; ce n'est pas l'enfer où il n'y a plus de Rédemption ; c'est un lieu intermédiaire entre le séjour des joies infinies et le séjour des infinies douleurs.
Il tient de l'enfer par la rigeur de ses supplices, il tient du Ciel par la sainteté de ceux qui y gémissent.
C'est un feu dévorant mais qui purifie ; c'est un séjour de larmes, mais ce n'est pas le lieu des 'pleurs éternels' dont parle l'Evangile. Le travail de purification terminé, Dieu appellera près de Lui ces âmes affranchies par la souffrance, pour les associer à son propre bonheur. Le purgatoire est donc une peine temporaire, et il n'existera plus après le jugement dernier. "
Jusmon a dit :
D'un autre côté, nous saurons quand même tous bien obligés, à cause de la connaissance que nous aurons, de reconnaître et de regretter tout ce que l'on aura fait de mal et d'en souffrir (l'absence des appétis physiques le facilitera!); seulement, le préjudice personnel et éternel sera impossible à combler du fait de l'absence du corps physique.
C'est vraiment marrant de t'entendre nier le purgatoire et en donner une définition tour à tour.
op. cit. P.12 : "Les tourments dont nous venons de parler ne sont pas les seuls qui torturent les âmes retenues dans le lieu d'expiation. Elles éprouvent encore la tristesse, la désolation, les regrets amers, les reproches cuisants de la conscience coupable, mille fois plus insupportables pour elles que les plus fortes douleurs du feu matériel qui les fait souffrir sans les consumer. "En enfer, dit l'Evangile, le ver qui ronge les réprouvés ne meurt jamais." Dans cette cité du purgatoire, il mourra certainement un jour ; mais tant qu'il est vivant, il mord cruellement et déchire d'une manière affreuse les victimes infortunées dont il est le bourreau. Ah ! Elle est terrible la lutte d'une âme aux prises avec le remords ! Du fond de son lieu de souffrance, cette âme captive jette un regard douloureux sur toute son existence ici-bas, et à la lueur des flammes qui l'enveloppent, elle voit distinctement tout le mal qu'elle a commis et qu'elle pouvait facilement éviter avec la grâce de Dieu et dont elle ne s'est jamais confessée. Elle découvre des milliers de fautes inaperçues jusqu'alors, ou qu'elle jugeait sans gravité du fait du manque de de confession et d'examen de conscience." ...
"Ce qui augmente encore la peine de cette âme exilée, c'est la vue de tout le bien qu'elle pouvait pratiquer et qu'elle a souvent omis ; de tous les bienfaits qu'elle a reçus de la bonté de Dieu et dont elle n'a pas fait toujours un saint usage. "
Tu dis la même chose avec tes mots.
Jusmon a dit : Il sera alors impossible de parfaire notre maîtrise de nous-mêmes pour hériter de la plénitude d'un corps ressuscité semblable à celui du Christ ressuscité; ce qui fera que nous hériterons d'un corps et d'un environnement affublés d'un certain nombre d'impossibilités et restrictions que ne connaîtront pas les élus du paradis à la résurrection.
De plus, il serait ni juste ni possible d'obliger les gens à aller au delà de ce qu'ils se sont limités de respecter dans la chair puisque la mort n'intervient que lorsque le point de non retour du seuil de justice personnelle et définitif est atteint.
Encore une fois tu dis qu'on se sauve soi-même par nos mérites. Or, dans ce cas on n'aurait pas besoin que Jésus nous sauve ! Dés que tu peux toi-même t'élever vers le Ciel, ou accéder à la Résurrection par tes propres mérites, tu nies l'utilité de la passion de Jésus qui est le seul à pouvoir nous ressusciter.
Médico a dit : florence_yvonne a écrit:
plutot soif car il parait qu'il fait chaud drunk
Les réflexions sur le feu sont plus marrantes que le feu du purgatoire. On appelle ça la peine du feu.
op. cit. p.9 : " La grande traditoin de l'Eglise nous dit que les âmes ne sont admises dans le séjour de la gloire qu'après avoir été purifiées par le feu. Evidemment, ce n'est pas celui de l'enfer, qui ne s'éteindra jamais ; c'est donc celui qui fera ressentir ses rigueurs en purgatoire. Telle est l'affirmation unanime de tous les grands docteurs de l'Eglise. Saint Thomas d'Aquin et Saint Augustin appelaient cela : le supplice du feu ! Ce seul mot fait frémir. Etre tout entier dans le feu, dans le feu actif, pénétrant qui atteint l'infime même de l'être, quel cruel supplice ! Le feu matériel n'agit que sur le corps, et combien ses effets sont horribles ! Qui pourrait soutenir un charbon ardent sur la main, une seule minute ! Mais le feu du purgatoire agit sur l'âme elle-même ; il atteint l'intelligence, la mémoire, la sensibilité ; toutes les facultés en sont saisies et pénétrées."