ahasverus a écrit :Les eglises se sont videes quand les fideles se sont appercu que l'Eglise les avaient trahi en empietant sur leur univers propre sans rien donner en echange que des raisonement theologiques et metaphysique qu'elle est la seule a comprendre.
L'eglise a fait des erreurs dans le passe qui lui ont coute tres cher.
Ceux qui ont voulu se séparer de l'Église à cause de la corruption du clergé l'ont fait bien avant Kant et s'appellent les protestants. L'Église a amplement payé pour cela en le plus grand schisme de la chrétienté.
Ce qui se passe aujourd'hui est nettement différent. Chacun s'est converti aux thèses philosophiques de Kant ou de Hegel: la foi est devenu quelque chose de purement subjectif, on ne peut pas démontrer l'existence de Dieu: c'est le fondement de l'athéisme et en même temps du pluralisme religieux: chaque croyance se vaut puisque chacune ne vaut rien au plan de la vérité objective, celle-ci étant par définition inaccessible.
Or le Christianisme est incompatible avec ces thèses philosophiques. Le Christianisme a une philosophie de l'être, du réel et de la vérité, non une philosophie du devenir, du sujet et des idées arbitraires.
La conséquence peut-être la plus profonde de ces erreurs est que la vérité est perçue non comme quelque chose qui libère mais qui emprisonne: ces paroles du Christ "La vérité vous rendra libres" ne trouvent plus écho dans la philosophie moderne. "Dogmatique" a acquis un caractère péjoratif. L'homme ne peut plus accepter l'exigence de la vérité car il ne croit plus en être capable. Il n'y voit qu'une vaine prétention. Toutes les religions ne sont plus que différentes conceptions humaines d'une divinité et d'une mission atemporelle qui, ultimement, nous restent cachées. La Révélation elle-même n'a plus de sens. La foi apparaît éminemment inférieure à la raison puisqu'elle se fonde sur un donné subjectif: d'où elle doit se subordonner à la raison, et la théologie à la science. Or cela tue la foi, qui n'est plus une lumière pour la raison, mais un obstacle, un obscurentisme, une relique des temps passés.
Il est facile de s'apercevoir que toutes les erreurs philosophiques des temps modernes constituent actuellement la pensée de tout un chacun. On veut faire du Christianisme une chose démocratique, individualiste, de la morale chrétienne une morale purement relative, du message du Christ un message parmi tant d'autres, etc. Mais le Christianisme ne peut pas s'en accommoder. D'autres religions s'en accomodent, mais ce sont justement d'autres religions. On ne peut pas faire du Christianisme un bouddhisme occidental.
Si l'on ne peut plus vous parler de vérité objective, puisque vous n'y croyez plus, invoquons tout de même le respect de chaque religion et de chaque culte. Si vous refuser consciemment la moitié des articles du CEC et n'êtes pas prêt à vouloir les comprendre et vous convertir, à quoi sert-il de revendiquer d'être catholique? Vous ne voulez pas l'être!
"Je suis catholique et je crois que Jésus est une tondeuse à gazon!" C'est une blague? Non. Les erreurs du relativisme sont non moins flagrantes que celle-ci.
J'ai pris le temps de penser, à trois reprises, sur le dernier message de Pasteur Patrick. La première fois, je me suis dit qu'il avait tort, que je m'étais bien exprimé sur le plan doctrinal, ce que je disais était vrai et conforme non seulement à un "Catholiscisme traditionnel" mais tout simplement à ma religion, au Catholiscisme. Le Christ dit "venez à moi", certes. Mais il ne suffit pas de dire qu'on vient à lui pour être chrétien. Encore faut-il le faire. Et dans l'Église Catholique cela passe par l'adhésion à la Tradition et à l'Écriture.
La deuxième fois, je me suis dit qu'effectivement, j'avais pu manquer de charité. Soit. Mais cela ne change rien, objectivement.
La troisième fois, je me suis dit que c'était une remarque un peu injuste. Je me fais dire, moi, que je suis un idéologue dangereux, que c'est à cause de penseurs comme moi qu'il y a la pandémie du SIDA, que c'est à cause de penseurs comme moi que les église se vident. Je rétorque à mon interlocuteur qu'il est en-dehors de la pensée de l'Église et en fait très loin. Et là c'est "pauvre ahasverus".
Je trouve que mes ruades institutionnelles sont cent fois plus douces et mesurées que les ruades modernistes d'ahasverus.
ahasverus a écrit :L'Eglise est au service de la societe et non le contraire.
Elle reste l'Église. Le Christianisme reste le Christianisme. Si la société ne veut rien savoir du Christianisme (ce qui a été le cas, presque toujours), ce n'est pas au Christianisme de s'adapter. C'est le Christ qui transforme la société par l'Église, et non le contraire.
ahasverus a écrit :Le peche originel est base sur la faute d'Adam et Eve. Sans ce mythe, il s'ecroule.
Non, je ne crois pas à ça. C'est une interprétation hâtive et très scientiste du problème.
ahasverus a écrit :Il a pardonne sans prealable, sans conditions, relis ta bible
Je me trompais de passage, en effet. Jésus a pardonné, mais le pardon implique faute. La femme adultère en était forcément bien consciente. Elle a dû accueillir ce pardon qui vient du Christ, dans la foi. Autrement elle s'est dit: qui est-il pour me pardonner? Je ne suis pas pardonnée, voyons. Ou bien "Je n'ai pas réellement péché. À quoi bon me pardonner?" Pour accueillir le pardon qui vient du Christ il faut croire en sa toute-puissance: un quelconque quidam ne peut pas remettre les fautes. Le pardon implique la foi et le repentir. C'est toute la théologie chrétienne! Mais pardon ne veut pas dire indifférence. L'Église pardonne à tous ceux qui propagent l'erreur du relativisme et du pluralisme religieux. Elle ne peut toutefois pas se faire complice de ces erreurs. Jésus n'a pas commis l'adultère pour
s'adapter à la femme adultère. Au contraire il lui dit: va, et
désormais ne pèche plus.
ahasverus a écrit :Comme "religion deficiente" ils auraient une connaissance "hors de l'Eglise".
Je ne suis pas spécialiste de la question, mais nos frères séparés nous sont pas mal unis dans la foi. Nous partageons le même Credo, après tout. Ils ne sont pas dans la pleine communion de l'Église, voilà tout.
ahasverus a écrit :Autrement dit, tu reconnais qu'un non chretien est capable de parler au nom du christ.
Thomas d'Aquin l'a dit bien avant toi. L'être humain est capable, avec ses forces naturelles (qui lui viennent de Dieu), de faire le bien dans une certaine mesure (mais jamais parfaitement). Toutefois il a besoin des dons surnaturels de la foi, de l'espérance et de la charité pour accéder à la vie surnaturelle qui est offerte en Christ. Ces dons passent par l'Église.