LUTHER en Allemagne (1483-1546)
PHILIPPE MELANCHTHON (1497-1560)(Hans Kung - Le Christianisme...1999)
page-709 «Martin Luther inaugure au XVIe siècle une ère nouvelle: un changement de paradigme pour l'Église, pour la théologie et pour le christianisme en général, un passage du paradigme catholique romain du Moyen Age, au paradigme protestant de la Réforme»
page-726 «Contre toutes les traditions, lois et autorités qui sont venues s'ajouter au fil des siècles, Luther pose le primat de l'Écriture: "l'Écriture seule » (sola scriptura)."
«Contre les milliers de saints et les innombrables intermédiaires ministériels entre Dieu et l'homme, Luther pose le primat du Christ: "le seul Christ" (solus Christus) ! Il est celui qui doit orienter toute explication de l'Écriture» «Contre les pieuses performances religieuses et les efforts de l'homme («oeuvres») prescrits par l'Église pour obtenir le salut...Luther pose le primat de la grâce et de la foi: «la seule grâce» (sola gratia) du Dieu...»
page-727 «Luther, nous apparaît comme un chrétien qui, appelé en 1521 à comparaître devant la Diète de Worms, a le courage d'en appeler à l'Écriture, à la raison et à sa conscience, et de persister dans sa foi.»
page- 735 « Luther ne voulait être qu'un "réformateur" de l'Eglise, qui pensait «revenir» à la «forme» originelle du christianisme. Ce faisant, il déclencha de fait une «révolution», parce que la société «chrétienne» d'alors s'était trop éloignée de l'Évangile. C'est donc seulement à contre coeur qu'il était devenu un rebelle politique qui s'était insurgé; parce que sa conscience lui enjoignait d'obéir à la Parole de Dieu...»
(Théo - l'Encyclopédie catholique pour tous -1992)
p-390-391 «La collecte de fonds assortie d'indulgences prescrite par le pape Léon X pour financer l'achèvement de la basilique Saint-Pierre à Rome, donne à Luther l'occasion de s'élever contre l'usage qui est fait des indulgences et contre l'autorité du pape: En 1517, il publie ses 95 thèses, point de départ historique de la Réforme protestante.» «A sa mort, Luther laissera un mouvement vigoureux, doté de bases théologiques élaborées, appelé à bouleverser profondément l'Église catholique et la société européenne.»
ULRICH ZWINGLI ET LA REFORME ZURICHOISE (1484-1531) :(Théo - l'Encyclopédie catholique pour tous -1992)
p-395 «Principal disciple de Luther, esprit pacifique et tolérant, il joue un rôle de premier plan dans la défense et la diffusion de la pensée de celui-ci (Apologie pour Luther 1519, Lieux communs de théologie 1521). Il est en particulier le rédacteur de la Confession d'Augsbourg (1530), synthèse de la doctrine luthérienne présentée lors de la Diète réunie dans cette ville par Charles Quint pour essayer de concilier les positions catholiques et protestantes; Cette Confession, complétée par l'apologie de la Confession d'Augsbourg, restera le texte majeur de référence des Eglises luthériennes. Après la mort de Luther (1546), il assura sa succession à la tête de l'Église luthérienne; Moins intransigeant, il chercha à y aplanir les luttes théologiques entre les diverses tendances»
MARTIN BUCER REFORMATEUR DE STRASBOURG (1491-1551)(Théo - l'Encyclopédie catholique pour tous, 1992)
page-394 «Prêtre suisse, contemporain de Luther sans en avoir l'envergure, Zwingli n'en est pas moins un des pionniers de la Réforme. D'abord marqué par la pensée humaniste d'Erasme, il se rallie bientôt à là doctrine de Luther, sauf en ce qui concerne les sacrements. Appelé comme prédicateur à la cathédrale de Zurich en 1518 et soutenu par le conseil de la Cité, il fait de la ville une citadelle de la Réforme.» «En (1523) Zwingli présente les 67 thèses définissant sa doctrine. Malgré l'opposition du clergé, le Conseil de la cité impose cette doctrine à la population, organise un nouveau culte, interdit le culte catholique, instaure une sévère discipline religieuse et morale.»
(Hans Kung-Le Christianisme... 1999)
page-767-768 «En homme de la raison claire et distincte, soucieux de résultats pratiques, d'une grande intrépidité, il travaille à éliminer non seulement - comme Luther - ce qui n'est manifestement pas chrétien, mais aussi tous les éléments qui sont sans fondement biblique. Zwingli est tué durant la guerre, en 1531. Des catholiques découpent son corps en quatre morceaux et les brûlent. Mais l'oeuvre de Zwingli subsiste.»
(Théo - l'Encyclopédie catholique pour tous -1992)
P-395 «Né à Sélestat (Bas-Rhin), dominicain, il est marqué car la pensée humaniste d'Erasme et par son esprit d'ouverture et de conciliation. En 1518 acquis aux idées luthériennes dans lesquelles il voit la confirmation de la pensée d'Erasme, il quitte son ordre et épouse une ancienne religieuse; En 1529, il gagne Strasbourg où il sera le grand artisan de la Réforme. Il se fait le champion de l'unité entre disciples du Christ, tentant une conciliation entre Luther et Zwingli, entre baptistes et Église hiérarchique, entre protestants et catholiques.
En 1537, il accueille à Strasbourg Calvin, chassé un moment de Genève, qui recevra beaucoup de lui. Opposé à l'Intérim d'Augsbourg (compromis religieux provisoire imposé en 1528 par Charles Quint), il doit s'exiler à Cambridge. Il conseille Cranmer, notamment dans la réforme du Prayer Book; Son influence ouvrira la voie au puritanisme au sein de l'Eglise d'Angleterre.»
JEAN CALVIN (1509-1564):
THOMAS CRANMER (1489-1556)(Hans Kung - Le Christianisme...1999)
page-769 «pour Calvin aussi, il en va essentiellement d'un retour à l'Evangile, d'une obéissance sans compromis à la Parole de Dieu. C'est aussi pour l'amour du Christ que Calvin a tourné le dos à l'Église papiste, qui n'est plus pour lui l'Église du Christ: "Nous avons dû nous détourner d'eux pour nous tourner vers le Christ"»
(Théo - l'Encyclopédie catholique pour tous -1992)
page-397- «Une grande place est attribuée à l'enseignement religieux. Calvin rédige un catéchisme par questions et réponses, manuel fondamental pour tous; il fonde une académie de théologie où viendront se former de nombreux cadres des Églises calvinistes étrangères. Genève devient l'un des foyers les plus actifs de la Réforme d'où, sous sa forme calviniste, elle gagnera divers pays (Suisse, France, Pays-Bas, Angleterre, Ecosse, Hongrie)»
JOHN WESLEY (1703-1791):(Hans Kung - Le Christianisme...1999)
page-795-796 «Cranmer... avait acquis très tôt la conviction que la primauté papale était contraire à l'Écriture: En référence à Rom 13, il voulait la remplacer par la primauté du roi.» «Cranmer est aussi l'auteur principal des "42 articles" (1552), une confession de foi qui reprend la doctrine protestante de la justification et la doctrine calviniste de l'Eucharistie. Ces deux écrits sont restés jusqu'à nos jours la base de la foi anglicane, avec seulement de légères modifications. » «L'archevêque Cranmer finit lui aussi sur le bûcher: c'est pourquoi l'Eglise anglicane le vénère comme un martyr»
Tous ces hommes et ces mouvements à contre-courant sont encouragés: «Ce que vous avez, retenez-le jusqu'à ce que je vienne.» (Ap. 2.25.)(Hans Kung - Le Christianisme...1999)
page-849 "The world is my parish" ("Le monde est ma paroisse"), pouvait précisément dire John Wesley, qui avait fondé au XVIIIe siècle en Angleterre, un premier grand mouvement de réveil, le méthodisme. Celui-ci connaîtrait par la suite une puissante expansion en Amérique.»
LE GROUPE DONT L'HISTOIRE N'A PAS RETENU LES NOMS, ET QUI SONT RESTES FIDELES (V24-25)
Ce sont les anonymes qui dans l'Église, ont souffert en secret des erreurs qu'ils ont constaté sans savoir comment réagir ou qui sont morts pour leur foi, sans que l'histoire en retienne les noms. Jésus s'est adressé à eux et leur a dit: "A vous, à tous les autres qui ne reçoivent pas cette doctrine, qui n'ont pas connu les profondeurs de Satan, je ne mets pas sur vous d'autres fardeaux..."(Ap. 2:24-25)
CONCLUSION SUR LES EGLISES DE LA DEFORMATION ET DU COMPROMIS: (de 313 à 1798)
C'est la plus longue période de l'histoire de l'église, là où le peuple de Dieu s'est compromis avec l'état et le paganisme et dont beaucoup de traditions subsistent encore de nos jours dans le christianisme. Ce ne sont pas les hommes et les femmes de Pergame et de Thyatire en tant que personnes qui sont visés dans ces lettres. c'est l'Eglise au pouvoir, l'Eglise en tant qu'institution qui s'est compromise avec le paganisme. A l'intérieur de l'église, il y a des hommes et des femmes qui sont demeurés fidèles. Ils n'ont pas «connu les profondeurs de Satan» (Ap. 2:24).
Comme au temps de Jézabel, il en est qui n'ont «point fléchi les genoux» (1 Rois 19:18- et qui sont restés fidèles à Dieu, en donnant leur vie plutôt que de déshonorer Dieu. C'est à eux que Christ adresse ces promesses:
Apoc. 2:17,26 «A celui qui vaincra je donnerai de la manne cachée, et je lui donnerai un caillou blanc...» «A celui qui vaincra, et qui gardera jusqu'à la fin mes oeuvres, je donnerai autorité sur les nations...»