*** w10 1/7 p. 7-8 Pourquoi est-il difficile de connaître Dieu par son nom ? ***
beaucoup d’Églises qui financent des traductions de la Bible font pression sur les biblistes pour qu’ils suppriment le nom de Dieu. Dans une lettre aux présidents des conférences épiscopales catholiques datée du 29 juin 2008, le Vatican a déclaré : ‘ Ces dernières années, une pratique nouvelle a été introduite, la prononciation du nom propre du Dieu d’Israël. ’ La lettre contenait cette directive explicite : “ Le nom de Dieu ne doit être ni employé ni prononcé. ” Et d’ajouter : “ Pour la traduction du texte biblique en langues modernes [...], le tétragramme divin doit être rendu par les équivalents des termes Adonai/Kyrios : ‘ Seigneur ’. ” Le but de cette directive du Vatican est clair : éliminer l’utilisation du nom divin.
Les protestants n’ont pas montré plus de respect pour le nom de Jéhovah. Un porte-parole de la New International Version, traduction protestante publiée en anglais en 1978, a écrit : “ Jéhovah est bien le nom distinctif de Dieu et idéalement nous aurions dû l’employer, mais nous avons consacré plus de deux millions de dollars à cette traduction, et le meilleur moyen de gâcher l’argent aurait été de traduire par exemple le Psaume 23 en disant : ‘ Yahweh est mon berger. ’ Du coup, nos traducteurs auraient travaillé en vain. Personne ne se serait servi de cette traduction. ”
Les Églises ont aussi empêché les Latino-Américains de connaître Dieu par son nom. Steven Voth, consultant en traduction pour l’Alliance biblique universelle (ABU), écrit : “ Un des débats en cours dans les cercles protestants latino-américains tourne autour de l’emploi du nom Jehová. [...] Chose intéressante, une grande Église néopentecôtiste en pleine expansion [...] a fait savoir qu’elle voulait une édition Reina-Valera de 1960, mais sans le nom Jehová. Elle voulait plutôt le terme Señor [Seigneur]. ” Selon Steven Voth, l’ABU a d’abord rejeté la demande, mais elle y a plus tard accédé et a publié une édition de la Bible de Reina-Valera “ sans le mot Jehová ”.
Supprimer le nom de Dieu de sa Parole écrite et le remplacer par “ Seigneur ” empêche les lecteurs de savoir exactement qui il est. Une telle substitution crée la confusion. Par exemple, un lecteur aura peut-être du mal à discerner si le terme “ Seigneur ” renvoie à Jéhovah ou à son Fils, Jésus. C’est ainsi que dans le verset où l’apôtre Pierre cite ces paroles de David : “ Jéhovah a dit à mon Seigneur [Jésus ressuscité] : ‘ Assieds-toi à ma droite ’ ”, nombre de traductions mettent : “ Le Seigneur a dit à mon Seigneur. ” (Actes 2:34, Bible à la Colombe). En outre, David Clines, dans son essai “ Yahvé et le Dieu de la théologie chrétienne ”, fait remarquer : “ L’absence du terme Yahvé dans la conscience chrétienne a eu pour première conséquence la propension à tout rapporter à la personne du Christ. ” Pour cette raison, peu de pratiquants savent que le vrai Dieu à qui Jésus adressait ses prières est une Personne qui a un nom, Jéhovah.