"Quand l'intelligent apprend de nouvelles choses, de nouvelles interrogations apparaissent immédiatement dans son esprit, ce qui amplifie la prise de conscience de son ignorance dans ce Cosmos vertigineux et le motive à poursuivre la quête du savoir.
L'idiot fonctionne de la facon inverse : quand il apprend une nouvelle chose, il est immédiatement envahi par une sensation d'omniscience et s'en prend à quiconque remet en question ce qu'il vient d'apprendre. Ce dernier ne progresse donc pas dans la quête de la connaissance, il stagne inexorablement parce que le désir de connaître le vrai et le besoin de sens, lesquels sont les fondements de l'intelligence humaine, ne l'intéressent pas. Quand l'intelligent sait du plus profond de lui-même que "tout ce qu'il sait c'est qu'il ne sait rien", l'idiot se transforme vite en un "monsieur je sais tout", incapable un instant de mettre en doute ses opinions à la manière de Descartes : pour en chercher les eventuelles failles. Bref, donnez un savoir à un idiot et il se croira sage et sachant, donnez un savoir à un sage et il constatera toujours plus qu'il lui reste tant à découvrir dans cet univers infini et incompréhensible dont il ne connaît finalement pas grand chose." (Alexis Haupt)
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Petit cadeau : il s'agit de la "cascade de la mariée", une véritable cascade qui se trouve au Pérou, dans la province de Chancamayo :
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Ajouté 18 heures 56 minutes 26 secondes après :
"Étienne de La Boétie nous dit que l’habitude est une des raisons pour lesquelles des milliers de gens se laissent tyranniser par un individu, que c’est parce qu’ils naissent dans un système tyrannique qu’ils s’y font et ne se révoltent pas. Tu sais quoi, lecteur ? Étienne de La Boétie souligne un phénomène capital mais sous-estimé. Non pas sous-estimé parce que tout le monde le minimise mais parce que personne ne médite dessus. Il est capital de se pencher sur ce phénomène car l’être humain peut bel et bien s’habituer à toutes sortes d’horreurs ou de folies !"...
..."Les seuls qui, d’une certaine façon, ne s’habituent jamais, sont ceux qui « cogitent », ceux-là mêmes qui pensent en permanence : les philosophes malgré eux ! Pourquoi ? Parce que ces derniers se demandent en permanence, c’est-à-dire chaque jour, si ce qu’ils voient est juste ou non, moral ou non. Et quand ils constatent que cela ne l’est pas, ils le dénoncent. S’ils voient chaque jour la même injustice, ils la dénoncent chaque jour, s’ils la voient chaque heure, ils la dénoncent chaque heure ! Au lieu de faire ce qu’un cerveau typique fait : s’habituer aux mêmes injustices observées quotidiennement, ils les dénoncent chaque jour comme si c’était la première fois qu’ils les voyaient ! L’émotion négative qu’engendre une injustice sera chez eux autant vive après la dixième année qu’ils l’observent ou la subissent que lors de la première minute, contrairement à celui qui s’habitue à tout, ce cerveau typique dont la masse est pleine." (Alexis Haupt)
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Saint Glinglin a écrit : ↑14 juin23, 20:37
En absence de temps, il n'y a pas d'éternité.
C'est précisément l'inverse. C'est parce qu'il y a éternité qu'il y a absence de temps, tout comme le silence implique l'absence de tout ce qui s'entend.