Noonalepsyne a écrit :Si tu as des sources pour l'évolution parallèles des os de l'oreille interne de lignées séparées de thériodontes, je les veux bien.
Non désolé, je ne sais plus où j'ai lu ça. J'ai refait une petite recherche sur le net, pas moyen de remettre la main dessus.
Noonalepsyne a écrit :Par contre je ne vois pas en quoi ces exemples seraient une manifestation d'« une certaine "capacité à évoluer" en fonction des modifications du milieu ».
L'idée c'est que dans le cas des thériodonthes par exemple, s'il est bien vrai qu'au moins deux lignées séparées ont suivi le même chemin au niveau le l'évolution des os de leurs mandibules inférieures en ceux de l'oreille interne dont nous avons hérité, c'est que des "mécanismes" similaires sont entrés en jeu, une "capacité à évoluer" de la même manière.
Noonalepsyne a écrit :Concrètement & biologiquement, à quoi rattaches-tu cette "capacité à évoluer" ? Parce que les génomes présentent déjà des mécanismes de variabilité, sauf qu'ils sont aléatoires...
Je rattache cette "capacité à évoluer" à au moins à deux principes différents:
- 1) Les gènes s'exprimant en des éléments structuraux dont les fonctions sont non-essentielles pour la survie des individus (exemple: certains os de la mandibule inférieure des pré-mammaliens), pourraient bien être "re-mobilisés" pour d'autres fonctions, la sélection naturelle ayant une plus grande prise sur ces gènes là. Dans ce cas, la "capacité à évoluer" d'une espèce donnée serait liée à des éléments non-fonctionnels de sa structure anatomique.
- 2) Présence possible de certains "points de faiblesse" bien situés dans le génome, qui faciliteraient grandement les choses: certaines portions du génome pouvant être plus sensibles aux mutations (car par exemple délimitées par des séquences "fragiles" (moins stables))... La "capacité à évoluer" des espèces pourrait dans ce cas aussi être fonction de la situation plus ou moins optimale de ces "points de faiblesse", laquelle pourrait avoir été l'objet d'une sélection naturelle.
----- Voilà en gros pour les facteurs génétiques et morpho-génétiques. Mais on peut certainement en imaginer beaucoup d'autres et pas forcément impliquant directement les gènes
(il faudrait voir aussi du côté de phénomènes métaboliques et enzymatiques, qui pourraient avoir une action délétère sur certaines parties de l'ADN en certaines situations stress prolongé... (je n'y crois pas trop à celle-là)).
Noonalepsyne a écrit :... Les considérer comme induits dans une certaines proportion par le milieu n'est pas forcément du finalisme, mais n'est pas prouvé. Les considérer comme induits par le milieu ET dirigés serait par contre du finalisme.
Je ne pense pas qu'ils soient induits par le milieu, en tout cas pas plus que pour tout autre cas ordinaire, NI dirigés par on ne sait quoi... Mes propos ne s'accordent donc pas avec un finalisme quel qu'il soit. Les hypothèses que je défends ici restent strictement darwiniennes.