Pendant une semaine de vacances , j'ai eu le loisir d'examiner encore le sujet.je livre qq reflexions à la sagacité des personnes interessées par le sujet.
En parlant de "fornication" (Mat 5/32;19/9) Jésus n'évoquait pas une "union illégitime" ( interprétation officielle du Magistère catholique )
parceque "ce qui a été dit"(5/31) a été dit au sujet d'une femme légitime
et non pas au sujet d'une femme illégitime.
Dans le contexte biblique , la fornication et l'adultère d'une femme mariée ne sont pas 2 désordres différents ; ils sont liés comme le sont un acte licencieux et sa conséquence judiciaire , soumise à la volonté du mari de surprendre légalement son épouse en flagrant délit d'infidélité.
Selon la Loi de Moïse , l'adultère était puni par la mort des 2 coupables (cf.Lev 20/10).La condamnation d'une femme adultère n'était donc pas sa répudiation.
En admettant la répudiation pour cause de fornication , Jésus ménageait le mari convaincu que sa femme le trompait , pour éviter une procédure qui se solderait par la mort de la coupable , s'il s'avérait publiquement qu'elle l'était.Mieux valait un divorce , même injuste , qu'une lapidation
éventuelle.
La répudiation permise par Moïse était perçue par les pharisiens comme un privilège de leur qualité de maris , alors que cette permission visait le bénéfice de l'épouse rejetée par un mari abusif qui lui remettait une attestation de rupture.
Une épouse injustement traitée pouvait ainsi convoler légalement avec un autre homme moins sectaire (cf.Deut 24/2)
Dans la religion catholique , la reprise de la vie conjugale après une séparation des époux est considérée comme un bien , dans l'intérêt des enfants issus du mariage , même si l'épouse s'est remariée civilement entre temps.
Ce point de vue est explicitement abominable d'après la Loi de Moïse (et ce qui est abominable dans l'ancienne alliance ne peut pas devenir un bien dans la nouvelle ) :
"...son 1er mari , qui l'avait renvoyée , ne pourra pas la reprendre pour femme après qu'elle a été souillée" Deut 24/4.
celony.
Adultère
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Le mariage a également généralement des effets patrimoniaux et crée des liens variables entre les familles respectives des époux, ce qui en a aussi fait une manière d'établir des alliances entre tribus ou familles, de sceller une alliance ou la paix, de réclamer une position de pouvoir ou d'obtenir un capital (dot).
Le mariage a également généralement des effets patrimoniaux et crée des liens variables entre les familles respectives des époux, ce qui en a aussi fait une manière d'établir des alliances entre tribus ou familles, de sceller une alliance ou la paix, de réclamer une position de pouvoir ou d'obtenir un capital (dot).
Adultère.
Ecrit le 09 sept.07, 19:22Certains des actes licencieux répertoriés en Levitique 18 étaient punis de mort d'après Lévitique 20 :
Non seulement l'adultère
mais aussi :
- l'inceste avec un beau-père (ou une belle-mère)
-l'inceste avec un beau-fils (ou une belle fille)
-l'homosexualité.
-la zoophilie.
"porneia"(Mat 5/32 ; 19/9)ne désignait pas exclusivement l'adultère , mais tous ces actes licencieux , dont l'adultère faisait partie.
L'enseignement du Christ à l'Eglise NE PEUT PAS contredire son enseignement à Israël !
Ainsi , puisque le Christ a enseigné à Israël de ne pas répudier SAUF en cas de "fornication" ("porneia"), il a admis dans la morale d'Israël un cas de répudiation avec ses conséquences conformes à la Loi de Moïse : le divorce et le remariage après divorce.
L'Eglise catholique ne devrait donc pas considérer que sa morale est supérieure à la morale d'Israël et enseigner que le Christ a interdit absolument le divorce et le remariage , pour quelque motif que ce soit.
celony.
Non seulement l'adultère
mais aussi :
- l'inceste avec un beau-père (ou une belle-mère)
-l'inceste avec un beau-fils (ou une belle fille)
-l'homosexualité.
-la zoophilie.
"porneia"(Mat 5/32 ; 19/9)ne désignait pas exclusivement l'adultère , mais tous ces actes licencieux , dont l'adultère faisait partie.
L'enseignement du Christ à l'Eglise NE PEUT PAS contredire son enseignement à Israël !
Ainsi , puisque le Christ a enseigné à Israël de ne pas répudier SAUF en cas de "fornication" ("porneia"), il a admis dans la morale d'Israël un cas de répudiation avec ses conséquences conformes à la Loi de Moïse : le divorce et le remariage après divorce.
L'Eglise catholique ne devrait donc pas considérer que sa morale est supérieure à la morale d'Israël et enseigner que le Christ a interdit absolument le divorce et le remariage , pour quelque motif que ce soit.
celony.
Ecrit le 10 sept.07, 19:21
"Que l'homme ne sépare pas ce que Dieu a uni" Mc 10/9jc91 a écrit :Ce qui du reste est faux : Jésus n'a jamais interdit le divorce. Il justifie même les actes de répudiations que Moise a cree.
est considéré par l'Eglise catholique comme une interdiction du divorce.
L'argument est sérieux , mais étant donné que L'Ecriture ne se contredit pas , il faut tenir compte aussi de Mat 5/32 et 19/9 et en particulier de l'incise qui dérange : "excepté pour cause de fornication".
La difficulté réside dans la démonstration que Mc 10/9 n'est pas incompatible avec Mat 5/32 et 19/9.
celony.
- jc91
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Ecrit le 11 sept.07, 10:02
Le commandement "que l'Homme ne sépare pas ce que Dieu a uni" est un commandement. Mais comme tous les autres commandements, l'Homme s'empresse souvent de ne pas le suivre.
Jésus nous dit que c'est la dureté du coeur de l'Homme qui a pousser à légaliser les actes de répudiation. Paul s'engage dans la même voie en nous disant de ne pas se refuser l'un à l'autre ( sauf pour prier et d'un commun accord ), car cela pousserait l'être repoussé à commettre l'adultère.
Jésus nous dit que c'est la dureté du coeur de l'Homme qui a pousser à légaliser les actes de répudiation. Paul s'engage dans la même voie en nous disant de ne pas se refuser l'un à l'autre ( sauf pour prier et d'un commun accord ), car cela pousserait l'être repoussé à commettre l'adultère.
Ecrit le 11 sept.07, 21:53
Bonjour "Alisdair".Alisdair a écrit :Est-ce que cet union que Dieu réalise pourrait s'entendre d'autre chose ?
Bâptème ? Union du baptisé à lui-même ?
Je vois ce que vous voulez dire : Le mariage étant un sacrement , il est indissoluble , au même titre que tout sacrement , que ce soit l'ordre ou le baptême.
Toutefois , j'ai appris que l'on pouvait renier son baptême . C'est le cas de certains baptisés qui informent l'évêque de cette décision de leur part pour se convertir à l'Islam. En vertu de la liberté de conscience accordée depuis Vatican II , l'évêque ne s'y oppose pas.
D'après l'épître aux Hébreux , il est impossible de rénover une seconde fois (cf.Heb 6/6) , ce qui laisse entendre que le baptême initial est susceptible de n'avoir plus d'effet.
Votre question s'inscrit dans le cadre du sacramentaire de l'Eglise catholique , qui a établi , par l'autorité de la "tradition" richement commentée , que le divorce est impossible.
Si vous partez de ce postulat , la contestation est impie aux yeux des catholiques. Mais si vous tenez compte de l'incise "excepté pour cause de fornication" (Mat 5/32) , la Parole de Dieu remet en cause le postulat.
Il convient de remarquer aussi que le mariage est une union bénie par Dieu entre 2 personnes de sexe différent avant d'être une union du couple avec Dieu , comme c'est le cas pour le baptême individuel.
Le mariage et le baptême ne sont donc pas strictement des sacrements
identiques.
Ecrit le 12 sept.07, 07:16
Bonsoir "jc91"jc91 a écrit :Le commandement "que l'Homme ne sépare pas ce que Dieu a uni" est un commandement. Mais comme tous les autres commandements, l'Homme s'empresse souvent de ne pas le suivre.
Le commandement du Christ n'est pas du même ordre que les commandements du décalogue ; c'est un principe résultant de l'argumentation qui précède dans son discours : Adam et Eve ont été unis par Dieu de manière indissoluble.Le divorce ne pouvait pas exister en Eden , et la figure du couple originel est l'idéal que l'homme ne doit pas altérer.Les époux doivent considérer qu'ils sont unis à la manière d'Adam et Eve AVANT LE PECHE ORIGINEL.
Adam et Eve étaient seuls ; ils étaient donc dans l'incapacité d'être infidèles l'un à l'autre .Il n'en est plus de même APRES LE PECHE ORIGINEL.
Dans la suite de son discours , Jésus est plus pragmatique et comprend la nécessité pour Moïse de permettre la répudiation , mais il confirme sa réprobation de la séparation des époux , à une exception près : la fornication.(cf.Mat 5/32;19/9).
L'enseignement du Christ relatif à la fornication était curative : le seul remède était la répudiation .Jésus nous dit que c'est la dureté du coeur de l'Homme qui a pousser à légaliser les actes de répudiation. Paul s'engage dans la même voie en nous disant de ne pas se refuser l'un à l'autre ( sauf pour prier et d'un commun accord ), car cela pousserait l'être repoussé à commettre l'adultère.
L'enseignement de S.Paul relatif à la fornication était préventif : la seule prévention était que les époux ne se séparent pas.
Adultère.
Ecrit le 21 sept.07, 21:10Une femme juive ne pouvait pas être répudiée par une personne incriminée en Lévitique 18 (pour qu'il y ait répudiation, il faut qu'il y ait eu mariage).
Le mari de Mat 5/32 n'était donc pas impliqué dans la "porneia" de son épouse , "porneia" que Jésus admettait comme la cause exceptionnelle d'une répudiation de la part d'un mari en Israël , répudiation qu'il réprouvait totalement par ailleurs , au point de dire qu'une épouse répudiée devenait adultère si elle se remariait , et son nouveau mari avec elle.
Une répudiation impliquait (d'après Mat 5/31 Jésus le savait) une lettre de divorce , à l'origine d'un éventuel remariage(cf.Deut 24/2).
L'enseignement du Christ à l'Eglise ne peut pas varier de son enseignement à Israël.Le divorce est donc toujours interdit , sauf si la répudiation de la part d'un mari est exceptionnellement légitime en cas de "porneia" de son épouse.
Le mari de Mat 5/32 n'était donc pas impliqué dans la "porneia" de son épouse , "porneia" que Jésus admettait comme la cause exceptionnelle d'une répudiation de la part d'un mari en Israël , répudiation qu'il réprouvait totalement par ailleurs , au point de dire qu'une épouse répudiée devenait adultère si elle se remariait , et son nouveau mari avec elle.
Une répudiation impliquait (d'après Mat 5/31 Jésus le savait) une lettre de divorce , à l'origine d'un éventuel remariage(cf.Deut 24/2).
L'enseignement du Christ à l'Eglise ne peut pas varier de son enseignement à Israël.Le divorce est donc toujours interdit , sauf si la répudiation de la part d'un mari est exceptionnellement légitime en cas de "porneia" de son épouse.
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