LECHEMAINDROIT a écrit :Pourquoi vous voulez toujours parlé que dans ce domaine.
Tout dépend de ce que l'on attend du discours que l'on tient. S'il est porté vers l'élaboration de certitudes, ça n'est pas du tout la même chose que de participer à un fantasme collectif (par exemple une religion).
Je lis un discours de la part de croyants. Ils affirment des choses. Pourquoi le font-ils ?
- Parce que pour eux ce sont des choses certaines ? => Dans ce cas, il faut les analyser avec les outils qui permettent d'examiner ce qui se donne pour certain (donc la science, la logique, l'épistémologie).
- Parce que pour eux ça leur fait du bien de le dire ? => Dans ce cas, il s'agit surtout d'une écoute attentive, permettant un partage.
- Parce qu'il désirent que leurs illusions soient partagées par d'autres (sans doute parce qu'elles seront ainsi encore plus forte) ? => Dans ce cas, tout est possible, pas besoin de logique ni de science.
Donc ma question est légitime.
Le problème, c'est que les croyants confondent souvent ces attitudes. Par exemple les créationnistes tiennent un discours qu'ils croient scientifique pour en fait rallier d'autres personnes dans leur fantasme collectif. Mais ils oublient que si la population mondiale entière partageait par exemple la croyance que la terre est plate, ça ne changerait rien au fait qu'elle est sphérique.
LECHEMAINDROIT a écrit :Si vous parlé scientifiquement expliquer donc a nous ce problématique :
Comment minimiser le maximum des crimes dans le monde, quelle la solution extrême?, qui sont actuellement peut être plus de 1000 crimes /jours.
Comment éduqué ces criminels ?
Donné nous des propositions on utilisant votre domaine ( celui de la science ou de l'épistémologie, par exemple)
je pense c'est ce que vous voulez
Bon courage.
Ça m'étonnerait vraiment que tu veuilles débattre de la question de la régulation de la criminalité sans y introduire de la religion. Et en lisant tes différentes remarques, je vois bien que tu défends l'idée que je me permets de reformuler ici (tu me diras si je me trompe) :
C1. Les punitions suggérées par le coran en matière de justice sont effrayantes (punition sur terre par différents châtiments exécutés au nom de dieu, mais également punition dans l'au-delà).
C2. Elles sont tellement effrayantes que si on les appliquait, il y aurait beaucoup moins, voire plus du tout de criminalité.
C3. En conclusion, le monde serait meilleur si tout le monde appliquait les commandements du coran.
Je réfute tous ces points :
R1. Plusieurs études (1) montrent que les peines infligées n'ont de sens que si elles respectent trois critères :
- Une gradation des peines à l'échelle symbolique des valeurs d'une société,
- Une prise en compte de la situation socioéconomique des prévenus,
- L'absence de toute trace de sadisme et d'agressivité dans l'application de la peine.
Les pays scandinaves avaient déjà appliqué ces principes dès les années 1920 et leur gestion de la criminalité passe pour exemplaire.
A contrario, toutes les études montrent que la peine capitale aux États-Unis n'a presque aucune influence sur la criminalité.
R2.
La religion n'est pas une solution pour diminuer la criminalité. Au contraire, de nombreuses études
scientifiques montrent ceci :
- Dans les populations considérées les plus nuisibles à la société (notamment les populations carcérales), la proportion de croyants est supérieure à la moyenne nationale.(2)
- Dans les populations considérées comme les plus utiles à la société (par exemple les lauréats de Prix Nobel), les croyants sous particulièrement sous-représentés.(3)
Il semblerait donc bien qu'il existe une corrélation entre la religion et la criminalité.
Si l'on devait considérer
uniquement le problème de la religion
sous l'angle de la criminalité, une mesure rationnelle serait d'interdire la religion.(4)
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(1) Voir par exemple les écrits de Pierrette Poncela sur le sens de la peine.
(2) Voir par exemple les statistiques menées au Québec dans une enquête menée entre 1970 et 1977 par l'INRS (source sec.).
(3) Voir par exemple une étude menée par Benjamin Beit-Hallahmi en 1997.
(4) Je m'empresse de préciser que je serais contre une telle mesure, préférant privilégier dans ce cas une éducation laïque étendue.