pauline.px a écrit :
Cette question mériterait beaucoup de détails, je fais court pour l'aborder.
1. il faut en finir avec les images d'Épinal. Le mot hébreu Adam est un nom commun que l'on rencontre dans tous les livres pour désigner l'humain en général. Il n'y a donc pas nécessairement un Monsieur Adam.
Ok, ton interprétation est donc symbolique.
pauline.px a écrit :
2. Dans le premier chapitre, le D-ieu créateur, béni soit-Il, amène tout à l'être et au terme d'une liste plus logique que chronologique il crée l'humain, mâle et femelle de mêm qu'il a créé la flore et la faune.
Etant donné que au début il y a les mots " au commencement", puis un découpage en jours et une
numérotation des lignes, si tout ça signifie qu'il n'y a
pas de chronologie, alors c'est illogique.
Donc
logique et chronologique : oui
logique et pas chronologique : non
pas logique et pas chronologique : oui
Etant donné que la chronologie est incompatible avec les connaissances actuelles, on est forcément dans le cas 3
pauline.px a écrit :
3. Dans le second chapitre, le récit se focalise sur une femme anonyme qui se laisse berner par un serpent. Elle ne reçoit son nom d'Ève qu'au moment où ce couple est fichu à la porte du Jardin d'Eden. À la porte de l'Eden, on a donc une femme identifiée et un humain que nous appelons Adam.
Peut être, mais si A & E n'étaient que des quidams parmi d'autres, nous n'avons pas forcément tous hérité du péché originel.
Et alors le christianisme n'a plus aucune base.
pauline.px a écrit :
4. Le récit évoque donc d'une part une création générique. Il n'y avait pas d'homo sapiens, il y en a désormais grâce à une mutation inattendue.
Et d'autrepart, il raconte une terrible mésaventure d'un couple particulier, Monsieur Adam et Madame Ève,
Mais qui n'existent pas nécéssairement, ( enfin , le mari ) voir plus haut
pauline.px a écrit :qui nous représente tous, chacun de nous, dans notre impuissance vis à vis de la tentation. Cet épisode inaugural traverse le temps puisque nous en sommes les acteurs. Nous sommes à la fois héritiers de la désobéissance et auteurs de la désobéissance.
(
Je résiste à tout sauf à la tentation )
C'est curieux, ce glissement de tentation vers désobéissance. Mais à qui A&E ont ils désobéi , à des symboles ?
pauline.px a écrit :
5. Personnellement je vois que le premier chapitre présente le projet divin dans tout son ensemble. Et dès le second chapitre je lis la réalisation de ce projet entravée par l'électron libre qu'est l'humain.
Force de l'humain !
pauline.px a écrit :
6. Rien dans ces lignes n'évoque un quelconque fixisme, c'est même étranger à l'esprit de la Genèse qui ne cesse de donner l'image du mouvement, de l'exécution étape par étape d'un processus complexe, fait le plus souvent de séparation entre des pôles opposés, un processus d'organisation, d'information au sens étymologique. Même l'humanité plutôt indifférenciée en dépit de la différence sexuelle, se sépare en deux genres opposés...
7. Aucun souci avec la théorie de l'évolution, il y a sans doute eu une mutation qui a ouvert la porte à la naissance d'une conscience réflexive et qui a accordé un privilège adaptatif très significatif à l'homo sapiens par rapport à tous ses concurrents.
On est dans le concordisme là, avec cette histoire de mutation.
D'accord, aucun souci, si on considère que la bible veut parler effectivement de mutations, mais ce mot n'est pas employé ( en tout cas pas dans le sens biologique )
Mais cette interprétation soulève des questions:
Si on veut arriver à la conclusion que dieu existe réellement , en se basant sur les saintes écritures, il faut bien cesser l'interprétation symbolique à un moment ou autre , sinon dieu restera un symbole.
A quel moment faut il cesser l'interprétation ? ( À quel moment le fais tu,, toi , puisque , par exemple, tu sais qu'il existe un dieu, mais non seulement aussi des séraphins, des anges, etc ?)
Est ce précisé dans l'ouvrage?
Cette interprétation suppose aussi qu'à l'époque de la rédaction du livre, notre science actuelle était déja connue, ( mutations génétiques ) mais que les rédacteurs du livre ont fait exprès d'y glisser des bizarreries et des erreurs, pour qu'on puisse, à postériori, se livrer à l'exégèse ( ! )
En effet , si ça n'était pas le cas, la Bible contiendrait vraiment des erreurs, et donc ne pourrait pas avoir été dictée par un Dieu omniscient ( Ou alors omniscient et farceur, mais là, j'arrête tout et je vais à la pêche ! )... Ou alors , la bible serait actuellement écrite autrement ( sans contradictions avec la science actuelle - Et future !)
Donc, nécéssairement, toutes ces erreurs sont là intentionnellement ...
La question est : Pourquoi glisser exprès des erreurs dans un texte qui devrait être la référence de l'humanité, et donc compréhensible par tous !?