Re: Évolution: mécanisme et théorie
Posté : 03 mai10, 13:20
Bon je reviens longuement et en détail sur le long post que Tan 'avait précédemment adressé et qui cherche notamment à justifier le finalisme fallacieux de Jean Staune via notamment la récupération honteusement fallacieuses des écrits de Stephen Jay Gould dont la richesse de la réflexion est tout simplement détourné de façon malhonnête via des omission importantes concernant son approche plus structuralistes de l'évolution (et je passe ce qui ressemble être des références à des gaillards comme Jean-François Moreel), cela mérite quelques mises au point correction détaillés même si pour cela je me suis donc permis de pondre un message tellement long que je suis obligé de le posté en deux fois, le nombre de caractères autorisés par message étant hélas limité.
Désolé pour vous infliger ainsi de pareils pavés.
Tient une question est-ce que Simon Conway-Morris mentionne également la convergence entre le colibri et le sphinx?
Adaptations similaires mais selon des structures non-homologues chez des animaux qui demeurent extrêmement différents. Cet exemple illustrant que l’existence de «solutions adaptatives» similaires ne signifie pas encore que nous avons une direction à l’évolution. Ces deux lignées ont beau avoir une adaptation similaires, elles n’en demeurent pas moins très différentes, avec mêmes des contraintes structurales très différentes qui se sont établie indépendamment dans chacune des lignées depuis la divergence de leur dernier ancêtre commun.
Dans d’autres l’existence d’un fond structurale commun peut certes favoriser des adaptations similaires (voir l’exemple que je mentionne plus bas dans mon post avec les différents type d’ailes développé indépendamment chez les tétrapodes) mais celles-ci ne veut pas dire que les modifications structurelles ayant mené à ces adaptations similaires sont les mêmes. Ni mêmes que ces modifications structurelles devaient obligatoirement se produire en raison des contraintes intiales et que la contingence du milieu ne joue aucun rôle dans les dites modifications.
Par exemple l’apparition des oiseaux était-elle prévisible et obligé à partir du moment que les premier tétrapodes sont apparus?
Si oui j’attends des justifications autres que les sophismes de Simon Conway Morris.
En ce qui concerne les yeux apparus indépendamment dans différentes lignées on peut clairement dire n’ont pas les mêmes structures. Déjà je ne sais pas si tu as déjà remarqué l’œil d’une libellule est très différent que celui de n’importe quel vertébré. Pour le reste les mollusques n’ont non-plus pas des yeux des vertébrés, mieux encore les yeux des mollusques n’ont pas une contraintes [ATTENTION Censuré dsl] dont les yeux des vertébrés se passeraient volontiers. Aussi dis-nous exactement de quels phylums à yeux de vertébrés mais donc les ancêtres pourvus d’yeux différents, tu parles exactement, ça m’intéresse.
Pour le reste je vais maintenant te demander de nous donner une démonstration et/ou hypothèse scientifique claire, quel serait ce « quelque chose » dans la nature qui inciterait un «œil de vertébré».
Oui parce que je sais que tu ne serais pas assez idiot pour dire que c’est un mystérieux «intelligent designer» qui l’a fait (tout du moins je l’espère), mais donc concrètement ce serait quoi ce «quelque chose». Les contraintes structural notamment celles imposées par les gènes Pax voir d’autres hérité d’ancêtres communs et dont les fonctions initiales ne sont pas parfaitement connu?
Hormis le fait que les yeux divergent de manière importantes entre phylas, l’existence d’une homologie profonde ayant favorisé l’émergence de yeux dans différents phylas, ne réfute pas la contingence qui préside dans l’évolution et la diversification des phylas en question, ni même la contingence dans l’établissement de la contraintes structurale initiale hérité de l’ancêtre commun des différents phylas, ben oui!
Par ailleurs le tout omet également deux points importants.
1. L’approche structuraliste et sur laquelle Stephen Jay Gould avait énormément insisté car très important, à savoir que le structuralisme ne rime pas qu’avec contrainte négative imposant des limites mais également avec l’ouverture d’une vaste gamme de possibilité en matière d’évolution. Par exemple l’apparition de nouveautés comme les membres des Sarcoptérygiens puis des Tétrapodes ouvre la voie à de multiples solutions possibles en matière d’adaptations et qui dit plus de solution dit plus d’imprédictibilités donc plus de contingence.
2. L’approche structuraliste doit tenir compte d’un autre point important en matière d’évolution et dont l’importance ne serait être minimisée l’Évolution Neutre. Les mutations neutres au niveau sélectif et se produisant de manière aléatoire ne sont pas forcément sans effet, elles peuvent établir des contraintes structurales positives ou négatives et donc rendre certains «retours en arrière» impossibles. La simple dérive génétique aléatoire peut donc être source de contrainte ce qui est un point très important en matière de contingence.
Voir à ce titre l’étude de Joseph W. Thornton.
Joseph W. Thornton An epistatic ratchet constrains the direction of glucocorticoid receptor evolution, Nature 2009
Déjà un il n’y a pas eu de résultat identiques, tu peux toujours affirmer que la taupe européenne et la taupe marsupial se ressemblent car aillant développé les même adaptations il n’en demeure pas moins qu’elles ne sont pas identiques (l’une n’en demeure pas moins toujours un marsupial et l’autre un placentaire) et que leurs descendants ne le seront jamais non-plus. Idem pour le loup véritable et le loup de Tasmanie.
Idem pour la viviparité qui est apparu plusieurs fois au cours de l’évolution.
De plus ramener la viviparité et l’endothermie comme caractères mammaliens est inexacte voir même faux, les monotrème n’étant pas vivipares et l’endothermie n’étant qu’une caractéristique parmi bien d’autre qui n’est ni unique au seuls mammifère ni même ne suffit à définir ces derniers.
En fait ce que tu fais là (et ce que Simon Conway Morris et d’autres semblent faire également) c’est déduire qu’il existe un sens (entendre par là une direction) privilégier à l’évolution qui ne serait donc pas contingente, simplement parce que plusieurs adaptations similaires peuvent se produire au cours de l’histoire de la vie, ce qui n’est ni plus ni moins qu’une très grossière erreur.
Tout d’abord le fait que des formes corporelles et/ou structures similaires apparaissent plusieurs fois ne signifie ni l’absence de contingence ni même une prédictibilité dans l’évolution des formes, prenons un exemple concret si tu veux bien!
Dans les trois cas nous avons modification des membres antérieurs en ailes mais pourtant dans les trois cas nous avons des lignées très différentes aux particularités anatomiques et métaboliques elles aussi très différentes!
Mais selon toi l’apparition des oiseaux était-elle prévisible dés l’apparition des dinosaures, des tétrapodes, des vertébrés, des chordés, des bilatériens, des animaux ou de la vie ?
En fait prétendre que l’existence d’adaptations similaires sur un fond structural commun (ici les membres antérieurs des tétrapodes) signifie que l’évolution n’est pas contingence et que la contingence n’a pas d’importance dans la détermination des nouvelles formes c’est littéralement se fouttre de notre fiole et encore je pèse mes mots.
Mais surtout un taxon se définit par tout un ensemble de trait et donc par toutes une série de modifications particulières. L’endothermie a certes évolué plusieurs fois dans différentes lignées mais ce n’est pas pour autant que l’évolution de ces lignées et des multiples caractéristiques et/ou innovation qui les définissent sont prévisibles. L’argumentation de Simon Conway-Morris est donc du registre du sophisme.
Tient prenons un animal assez étroitement apparenté à la taupe européenne à savoir le desman des Pyrénées qui possède à la fois des caractéristiques similaires à la taupe européenne, à la musaraigne de l’espèce Sorex araneus et au rat surmulot.
Cet animal particulier se caractérise par des adaptations similaires à celles d’autres espèces mais il n’en demeure pas moins une singularité et cela non seulement par un agencement particulier de différentes adaptations.
Maintenant revenons sur une des amusantes spéculations gratuites de Dale Russell à laquelle Simon Conway Morris a lui-même si tu veux bien, à savoir le dinosauroïde!
A ce titre je cite Simon Conway Morris lui-même:
L'être humain est extrêmement bien conçu. L'ensemble du dispositif fait qu’il est conçu pour un mode de vie particulier, qui, comme vous pouvez le constater en regardant autour de nous, est un incroyable succès ... Si c'est une bonne solution pour nous, est-il si difficile d'imaginer que cela ne pourrait pas être une bonne solution pour un dinosaure, donc un «dinosauroïdes»?
Cette adhésion a deux choses très amusantes à son actif. La première est qu’elle est intrinsèquement adaptative donc darwinienne. La deuxième est qu’elle est purement vague et spéculative.
En fait cette hypothèse est quasiment obligée pour sauver la face au vue de la manière évidente dont la contingence s’est manifesté avec l’extinction de la plupart des dinosaures et du tournant que cela a permis en matière d’évolution des mammifères (d’ailleurs c’est un point fort en faveur de la contingence que ne manque pas de soulever Stephen Jay Gould). Car alors Homo sapiens ne serait de toute évidence pas apparu. Pour sauver l’idée que l’évolution doit forcément mener à un être conscient et mieux encore à un être conscient à forme humaine il faut trouver d’autres candidats à savoir ici un dinosaure théropode.
L’adhésion à cette thèse spéculative étant purement ad hoc et aussi ridicule voir d’avantage que les explications ad hoc des ultra-adaptationnistes qu’avait critiqué Stephen Jay Gould.
Ensuite reste encore à greffer cette joyeuses spéculation à Jean Staune qui veut donner à l’évolution une direction qui serait si on en croit ce que tu as écrit plus bas, la conscience voir même un être humanoïde. Mais la même question revient toujours pourquoi privilégier la conscience 8et une forme humaine qui plus est) comme direction de l’évolution au lieu de celles qui ont mené aux chênes ? A cela je n’ai entendu aucune justification de ta part et encore moins de la part de ce bouffon de Jean Staune.
Laquelle?
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Mais soit restreignons un peu la chose, depuis la dernier ancêtre commun des arthropodes et des vertébrés, Simon Conway-Morris peut-il nous dire vers résultat nous avons convergé ? Non parce que j’ai la naïveté d’y voir une divergence dont les résultats sont multiples et variés, certaines voies n’ont même pu être exploré jusqu’à aujourd’hui car s’étant éteinte bien trop tôt. Nous constatons également la naissance de contraintes différentes dans les différentes lignées, mais aussi de nouvelles innovations différentes là encore avec au final une diversité très importantes et des innovations incessantes au fil du temps.
A ce titre j’imagine que la formule de Simon Conway-Morris intègre aussi bien les variation aléatoires du milieu, que les multiples types de mutations ainsi que les transferts horizontaux de gènes et la dérive génétique dont nous savons aujourd’hui qu’elle-même est source de contraintes susceptibles d’influer l’évolution future. Le tout éliminent la contingence et rendant l’évolution prédictible, Simon Conway-Morris affirmant alors que des formes humaines aurait du forcément apparaître. En dit-il de même pour les ornithorynques?
Mais tient j’ai une question amusante pour Simon Conway-Morris mais aussi pour toi Tan et je tient absolument que tu y répondes de manière claire aussi je l’a met en caractère gras histoire que tu ne la rate pas.
Si les chordés n’avaient pas survécut et avaient disparu durant le cambrien peux-tu me dire si oui ou non une forme humanoïde aurait forcément évolué? Si oui à partir de quel lignée et sur quel démonstration cette certitude repose-t-elle?
Oui je parle de certitude puisqu’il est question d’une évolution ultra-déterministes devant concergé au même résultat sur le long terme indépendamment des contingence du milieu qui donc serait presque quelque chose de négligeable sur le long terme. Je rappelle à ce titre le titre du livre de Simon Conway-Morris à savoir Life's Solution: Inevitable Humans in a Lonely Universe, en soulignant bien le mot «inévitable» qui veut tout dire de la croyance de Simon Conway-Morris.
Cette croyance de Simon Conway-Morris étant d’autant plus surprenante que les contraintes structurales qui survivent durant l’évolution peuvent le sont également au gré des contingence du milieu et qu’il n’y a pas de raison de penser que les contraintes ne s’établissent pas elles mêmes au moins en partie de façon contingente (surtout pas au vue de la précédente étude mentionné plus haut et plus généralement de l’importance de plus en plus grande qui a été accordé à l’évolution neutre ces derniers temps).
Bon déjà là selon Simon Conway-Morris cela veut dire que toute la série de contraintes structurales acquises durant l’évolution auraient été elles-mêmes prédéterminées!! Il reste aussi des problèmes que Simon Conway-Morris devrait également expliquer comment une contingence aussi grande que celle provoqué par les grandes extinctions entre en jeu dans ses affirmations à ce titre ma question sur les chordés qui aurait pu disparaitre tient toujours.
Là Simon Conway-Morris débites des choses de façon purement gratuite en ignorant toute la faiblesse de ces affirmations.
Parce que les facteurs de transcription peuvent contrôler l'expression de tout gène cible à condition qu'il contienne des éléments du gène régulateur appropriés, la conservation du contrôle génétique du développement de l'oeil par le gène Pax6 chez tous les animaux bilatériens n'est pas due à des contraintes fonctionnelles, mais est une conséquence de son histoire évolutive.
Les yeux prototypiques postulée par Darwin et composé de deux cellules seulement, une cellule photoréceptrice et une cellule pigmentée, se sont retrouvé être
accidentellement contrôlée par Pax6 et l'évolution ultérieure des divers types d’yeux est survenu en s'appuyant sur ce programme génétique d’origine.
Voilà qui remet les choses à leur place, ou comment la contingence historique et l’héritage commun du même «programme génétique» au sein de lignée qui ont par la suite fortement divergé expliquent l’évolution des yeux dans les lignées en question.
Il est intéressant par ailleurs de constaté que l’œil n’a pas bien sûr pas évolué ni chez les plantes, ni même chez les éponges et d’autres organismes ne possédant justement pas cet héritage historique commun.
Walter J. Gehring, New Perspectives on Eye Development and the Evolution of Eyes and Photoreceptors, The American Genetic Association 2005
Nous avons donc là non pas l’existence de contraintes impose par les lois de la physique et rendant inevitable l’évolution de l’œil mais simplement l’exemple même d’une homologie profonde partagé par l’ensemble des lignée ayant développé ces yeux.
Mais en fait ta question contient lui-même le germe de la réponse à savoir «d’où vient le reste de l’information nécessaire?» car comme me l’avais rappelé sur un autre forum une personne qui s’y connaît énormément en matière d’évolution, ce qu’on appelle «information» est en fait une idéation, et la quantité d’information que l’on attribue ici à tel ou tel organisme correspond au multiples réactions chimiques et à la complexité qui en découle chez les organismes en question. Les réactions chimiques faisant notamment entrer en jeu les multiples enzymes dans l’élaboration des divers phénotypes est grossomodo ce que nous appellerions ici la quantité d’«information» mais il va de soit que les multiples réactions ne peut se déduire de part le simple nombre de gènes qui donc à lui seul ne définit pas ce qu’on appelle ici «quantité d’information». Car il reste à savoir ce que les différents gènes codent, comment la protéine qui code un gène peut influer l’activité des autres gènes et toutes les réactions de cascades qui peuvent en découler.
Mais je me demande en quoi cela soutien ton point de vue d’une évolution qui aurait donc un sens, je sens ici de ta part l’envi d’extrapoler et d’interpréter la complexité de l’élaboration des phénotypes de manière à soutenir que celle-ci impose des contraintes telle que les résultats sont déjà déterminer à l’avance.
Mais bien sûr ce n’est pas le cas ne serait-ce parce que la complexité avec laquelle se développent ces phénotypes est également source de plasticité ou ici ce que Stephen Jay Gould appelait source de potentielles expansions structurales avec à la clef la possibilité de diverses innovations évolutives.
Mais nous allons encore revenir là-dessus plus bas.
Par exemple la structure qui caractérise les chordés n’a pas été déterminé lors du Bing Bang mais bel et bien durant l’évolution des métazoaires, métazoaires dont certaines lignées ont survécut et d’autres se sont éteintes au grés des fluctuations de l’environnement et dont les caractéristiques, y compris les contraintes structurales, se sont définit au fil des adaptations et de la dérive génétique aléatoires elles-mêmes tributaire de l’environnement. Chaque nouvelles contrainte structural acquise influant vient évidemment l’évolution future des lignées en restreignant certaines possibilités mais aussi en ouvrant de nouvelles voies en matière d’évolution, l’approche structurel soulignant la nécessité d’une approche pleinement historique de l’évolution (comme l’avait très fermement souhaiter Stephen Jay Gould qui reprochait à certains de négliger cet aspect important de l’évolution ou tout du moins de le mettre en second plan). Le structuralisme n’est donc pas nié simplement sélection, dérive et structuralisme se fondent l’un dans l’autre, s’influent mutuellement et permettent à eux trois de comprendre l’évolution.
Et d’ailleurs nous allons maintenant pouvoir revenir plus en détail sur ce point en abordant justement les écrits de Stephen Jay Gould à savoir notamment son fameux livre La structure de la théorie de l’évolution.
[F]aire ressortir l’importance théorique des expansions structurales et de l’exaptation dans cette révision de la théorie de l’évolution qui redonne un poids égal à l’influence des contraintes à et à celle de l’adaptation.
Ce point là est capital car vois-tu ce que Stephen Jay Gould souligne de manière brillante (mais parfois de façon trop compliquée pour être accessible au grand public) c’est que l’approche structuraliste s’inscrit dans un paradigme historique et que le structuralisme n’est pas que source de contraintes négative mais souligne également le fait que certaines innovations augmentent le nombre de chemins possibles en matière d’évolution rendant celle-ci d’autant moins prédictible.
Tout d’abord à la page 363 que tu mentionnes là Stephen Jay Gould rappelle qu’il est faux de croire que les homologies profondes s’opposent à l’adaptation (voir l’exemple de l’homologie profonde dans le développement des yeux dans différentes lignées de bilatériens), puis il plaide pour une plus grande intégration du paradigme structuraliste dans la compréhension de l’évolution en s’adonnant dans les pages suivantes à quelques rappels historiques sur la question.
Mais c’est dans les chapitres dix et onze que S.J. Gould développe pleinement son argumentation, à ce titre je propose de commencer par un exemple illustre que lui-même emploie pour illustrer son argumentation.
En effet comme exemple démonstratif S.J. Gould revient notamment sur les études de E.N Arnold (1994) sur des lézards, Arnold démontrant notamment que les structures du crânes de certains lézard (tel que l'apparition de grandes cavité interptérygoïdes) sont initialement apparus pour des fonctions autres que celles qui sont les leur aujourd'hui, mais que donc aujourd'hui elle permettent aux yeux du lézard de littéralement "rentrer" dans le crâne, permettant ainsi une évolution particulièrement aplati du crâne permettant ainsi au lézard de se faufiler dans de très petites fissures!
Hormis la capacité de se faufiles certains lézards ayant se servent également de leur crânes aplatis de façon aérodynamique pour sauter d’arbre en arbre leur structure aplatie permettant presque de planer et donc d’amortir l’atterrissage. Une analogie intéressante peut être fait avec les os de la mâchoire de nos ancêtres pélycosauriens, ces os qui de part leur position on pu être coopté pour l’audition et donc être eux même soumis à une toute nouvelles pression sélective menant à l’évolution d’une nouvelle structure.
En effet ce que souligne S.J. Gould c’est que certaines structures hérité pour accomplir des fonctions particulières s’avèrent souvent permettre un éventail plus large de possibilité que celles pour lesquelles elles furent initialement conçue. Cet éventail large de possibilité signifie également donc de nouvelles utilité et donc fonctions potentielles. Si ces fonctions s’avèrent utile alors la structure sera modifiée dans une voie totalement inédite qui était totalement imprévisible car ne constituant qu’une modification possible parmi d’autres et n’ayant été nullement prédéterminée à l’avance. En revanche cette spécialisation de la structure pour une nouvelle fonction va bien sûr elle aussi être source de nouvelles contraintes, qui peuvent s’avérer soit négative (limitant les possibilité en matière d’évolution) soit positives c’est-à-dire aboutissant là encore à des structures s’avérant pouvoir accomplir des fonctions inédites susceptibles elles aussi d’êtres soumises à des modifications inédites par spécialisation pour les dites fonctions inédites.
C’est d’ailleurs également dans cette perspective que s’inscrit sa réflexion de la page 1714 à laquelle tu te réfères là sans réellement la comprendre à savoir justement le caractère forcément imprévisible des divers cooptations de structures pour des fonctions nouvelles, cooptation qui influeras forcément la trajectoire future de l’évolution, cooptations qui ne peut forcément pas être prédit à l’avance car faisant nécessairement intervenir la contingence du milieu.
Pour ce faire Stephen Jay Gould illustre cela par l’exemple de la cooptation des ailes des hérons africains pour faire de l’ombre au dessus de l’eau et parvenir à repérer leur nourriture dans la dite eau et donc se nourrir. Stephen Jay Gould soulignant justement qu’à cela un St-George Mivart répondrait qu’à partir d’une lignée des dinosaures bipèdes munie de proto-ailes on pourrait alors prédire que certains d’entre eux finirait par développer des ailes véritables, puis que ces dinosaures volant alors nommé oiseaux aurait un jour colonisé l’Afrique et qu’une lignée au moins aurait développé ces ailes pour faire de l’ombre au-dessus de l’eau pour repérer leur nourriture. Ou comment dire que tout était prévisible après coup, mais à cela bien sûr on peut répondre Fort bien dites nous alors quelles créatures la lignée du rat surmulot engendrera dans 100 millions d’années si celle-ci survit, la seule réponses sérieuse étant bien sûr qu’on ne sait pas car cela dépendra de multiples événements contingents, à savoir les fluctuation contingentes du milieu dépendant de multiples facteurs indépendants les uns des autres ainsi que de la dérive génétique.
Comme l’a dit Stephen Jay Gould l’évolution des divers structures est complètement explicable après-coup dans une perspective historique prenant donc bien sûr en compte les héritages structuraux (l’approche structurale étant elle-même historique et donc lié à la contingence) en revanche elle n’est pas prédictible car bien évidemment tributaire de multiples facteurs et celle-ci est donc contingente.
L’approche structurale est donc historique et de plus elle ne signifie pas que «contraintes limitant l’évolution» mais également «source de multiples nouvelles possibilités en matière d’évolution» possibilités qui seront également prises en fonctions des aléas du milieu. L’ironie de la situation étant également au final que les ultra-adaptationnistes que critiquent férocement Stephen Jay Gould ont un point commun avec les structuralistes, à savoir le fait de tendre à limiter l’importance de la contingence dans l’évolution, puisque la sélection devrait selon certains des ultra-adaptationnistes mener à un progrès avec notamment en bout de course un être doter d’une conscience, la référence au progrès ressemblant furieusement à l’évolution qui devrait tendre vers la point Omega selon Pierre Teilhard de Chardin.
Stephen Jay Gould rappelant que l’évolution n’est pas une marche inéluctable vers le progrès dont la direction serait toute tracé soit par la sélection soit par des lois définies des le Bing Bang, mais qu’au contraire celle-ci est intrinsèquement historique et donc intrinsèquement contingente, que ce soit l’établissement des structures contraignant les voie à suivre par adaptation ou au contraire ouvrant de nouvelles ou que se soit la sélection naturelle elle-même tout cela s’inscrit dans une perspective historique faisant entrer de multiples facteurs et donc cela signifie que l’évolution est forcément contingente car dépendant justement d’un environnement fluctuant dépendant de multiples facteurs.
Référence: Arnold, E.N., Investigating the origins of performance advantage: adaptation, exaptation and lineage effects. In: Eggleston P, Vane-Wright R. , editors. Phylogenetics and ecology. Linnean society of London and Academic Press; London, UK: 1994. pp. 123–168.
En fait ton erreur est ici claire et nette tu associe «degré d’évolution» avec complexité en prenant qui plus une norme spécifique la complexité du cerveau humain, tu créé toi-même de toute pièce ta direction de l’évolution en soutenant 8peut être inconsciemment) que «degré d’évolution» = «accroissement de la complexité» et mieux encore via un exemple sensé témoigné d’un fort «degré d’évolution» à savoir le cerveau. Ce qui est bien sûr totalement fallacieux de ta part tout comme d’ailleurs les délires d’attardés de Jean Staune.
Désolé pour vous infliger ainsi de pareils pavés.
Simon Conway-Morris s’adonne à bon nombre de confusions, des confusions pour le moins énormes.Tan a écrit :Ce qui est en débat ici, c’est la convergence évolutive. Tu peux t’arrêter sur l’exemple de l’œil, il y en a des centaines d’autres qui ont été regroupés par Simon Conway-Morris dans son livre « Life’s Solution ».
Concernant l’œil, ce qui pose problème au darwinisme n’est pas son apparition, mais la multiplication des apparitions d’un œil perfectionné ayant LA MEME STRUCTURE que la nôtre, dans des lignées bien trop primitives pour avoir besoin de quelque chose d’aussi perfectionné. C’est comme si « quelque chose » dans la nature incitait la structure « œil de vertébré » à se manifester, même là où elle ne semble pas nécessaire, dans des phylums où il existe des ancêtres pourvus d’yeux différents donnant toute satisfaction.
Tient une question est-ce que Simon Conway-Morris mentionne également la convergence entre le colibri et le sphinx?
Adaptations similaires mais selon des structures non-homologues chez des animaux qui demeurent extrêmement différents. Cet exemple illustrant que l’existence de «solutions adaptatives» similaires ne signifie pas encore que nous avons une direction à l’évolution. Ces deux lignées ont beau avoir une adaptation similaires, elles n’en demeurent pas moins très différentes, avec mêmes des contraintes structurales très différentes qui se sont établie indépendamment dans chacune des lignées depuis la divergence de leur dernier ancêtre commun.
Dans d’autres l’existence d’un fond structurale commun peut certes favoriser des adaptations similaires (voir l’exemple que je mentionne plus bas dans mon post avec les différents type d’ailes développé indépendamment chez les tétrapodes) mais celles-ci ne veut pas dire que les modifications structurelles ayant mené à ces adaptations similaires sont les mêmes. Ni mêmes que ces modifications structurelles devaient obligatoirement se produire en raison des contraintes intiales et que la contingence du milieu ne joue aucun rôle dans les dites modifications.
Par exemple l’apparition des oiseaux était-elle prévisible et obligé à partir du moment que les premier tétrapodes sont apparus?
Si oui j’attends des justifications autres que les sophismes de Simon Conway Morris.
En ce qui concerne les yeux apparus indépendamment dans différentes lignées on peut clairement dire n’ont pas les mêmes structures. Déjà je ne sais pas si tu as déjà remarqué l’œil d’une libellule est très différent que celui de n’importe quel vertébré. Pour le reste les mollusques n’ont non-plus pas des yeux des vertébrés, mieux encore les yeux des mollusques n’ont pas une contraintes [ATTENTION Censuré dsl] dont les yeux des vertébrés se passeraient volontiers. Aussi dis-nous exactement de quels phylums à yeux de vertébrés mais donc les ancêtres pourvus d’yeux différents, tu parles exactement, ça m’intéresse.
Pour le reste je vais maintenant te demander de nous donner une démonstration et/ou hypothèse scientifique claire, quel serait ce « quelque chose » dans la nature qui inciterait un «œil de vertébré».
Oui parce que je sais que tu ne serais pas assez idiot pour dire que c’est un mystérieux «intelligent designer» qui l’a fait (tout du moins je l’espère), mais donc concrètement ce serait quoi ce «quelque chose». Les contraintes structural notamment celles imposées par les gènes Pax voir d’autres hérité d’ancêtres communs et dont les fonctions initiales ne sont pas parfaitement connu?
Hormis le fait que les yeux divergent de manière importantes entre phylas, l’existence d’une homologie profonde ayant favorisé l’émergence de yeux dans différents phylas, ne réfute pas la contingence qui préside dans l’évolution et la diversification des phylas en question, ni même la contingence dans l’établissement de la contraintes structurale initiale hérité de l’ancêtre commun des différents phylas, ben oui!
Par ailleurs le tout omet également deux points importants.
1. L’approche structuraliste et sur laquelle Stephen Jay Gould avait énormément insisté car très important, à savoir que le structuralisme ne rime pas qu’avec contrainte négative imposant des limites mais également avec l’ouverture d’une vaste gamme de possibilité en matière d’évolution. Par exemple l’apparition de nouveautés comme les membres des Sarcoptérygiens puis des Tétrapodes ouvre la voie à de multiples solutions possibles en matière d’adaptations et qui dit plus de solution dit plus d’imprédictibilités donc plus de contingence.
2. L’approche structuraliste doit tenir compte d’un autre point important en matière d’évolution et dont l’importance ne serait être minimisée l’Évolution Neutre. Les mutations neutres au niveau sélectif et se produisant de manière aléatoire ne sont pas forcément sans effet, elles peuvent établir des contraintes structurales positives ou négatives et donc rendre certains «retours en arrière» impossibles. La simple dérive génétique aléatoire peut donc être source de contrainte ce qui est un point très important en matière de contingence.
Voir à ce titre l’étude de Joseph W. Thornton.
Joseph W. Thornton An epistatic ratchet constrains the direction of glucocorticoid receptor evolution, Nature 2009
Parce que c’est bien le cas!Tan a écrit :Mais prenons d’autres exemples : selon certaines estimations (Simon Conway-Morris, « Life’s Solution »), la viviparité est apparue indépendamment des centaines de fois, et peut-être bien plus encore (l’inventaire de la biodiversité est encore très incomplet, en particulier dans les groupes ovipares où la viviparité se manifeste sporadiquement), chez différentes espèces de poissons, de serpents, d’amphibiens, de scorpions, de coléoptères et de pucerons.
L’endothermie existe également chez les oiseaux ainsi que chez certains poissons, y compris les requins, et même chez des insectes. Il ne s’agit donc pas seulement des yeux à cristallins et rétines. Certains caractères mammaliens tendent eux aussi à se réaliser dans la nature.
Autres exemples : les taupes et les rats taupes ont convergé vers les mêmes formes et les mêmes adaptations sur tous les continents. 150 genres différents ont convergés vers des solutions identiques à travers le monde. C’est d’autant plus intéressant que parmi ces 150 genres se trouvent des taupes marsupiales dont l’ancêtre commun avec les taupes européennes ou américaines remonte à plus de 70 millions d’années et n’était, bien-sûr, pas une taupe…
Alors tu vas peut-être me répondre que c’est simplement l’adaptation qui a provoqué, dans des conditions identiques, des résultats identiques. Mais alors dans ce cas, « les routes de l’évolution sont nombreuses mais les destinations sont limitées » comme le dit Conway-Morris. Si dans des conditions identiques, les mêmes solutions apparaissent partout et toujours, comment peux-tu continuer à prétendre que l’évolution est imprédictible et qu’elle est dominée par la contingence?
Déjà un il n’y a pas eu de résultat identiques, tu peux toujours affirmer que la taupe européenne et la taupe marsupial se ressemblent car aillant développé les même adaptations il n’en demeure pas moins qu’elles ne sont pas identiques (l’une n’en demeure pas moins toujours un marsupial et l’autre un placentaire) et que leurs descendants ne le seront jamais non-plus. Idem pour le loup véritable et le loup de Tasmanie.
Idem pour la viviparité qui est apparu plusieurs fois au cours de l’évolution.
De plus ramener la viviparité et l’endothermie comme caractères mammaliens est inexacte voir même faux, les monotrème n’étant pas vivipares et l’endothermie n’étant qu’une caractéristique parmi bien d’autre qui n’est ni unique au seuls mammifère ni même ne suffit à définir ces derniers.
En fait ce que tu fais là (et ce que Simon Conway Morris et d’autres semblent faire également) c’est déduire qu’il existe un sens (entendre par là une direction) privilégier à l’évolution qui ne serait donc pas contingente, simplement parce que plusieurs adaptations similaires peuvent se produire au cours de l’histoire de la vie, ce qui n’est ni plus ni moins qu’une très grossière erreur.
Tout d’abord le fait que des formes corporelles et/ou structures similaires apparaissent plusieurs fois ne signifie ni l’absence de contingence ni même une prédictibilité dans l’évolution des formes, prenons un exemple concret si tu veux bien!
Dans les trois cas nous avons modification des membres antérieurs en ailes mais pourtant dans les trois cas nous avons des lignées très différentes aux particularités anatomiques et métaboliques elles aussi très différentes!
Mais selon toi l’apparition des oiseaux était-elle prévisible dés l’apparition des dinosaures, des tétrapodes, des vertébrés, des chordés, des bilatériens, des animaux ou de la vie ?
En fait prétendre que l’existence d’adaptations similaires sur un fond structural commun (ici les membres antérieurs des tétrapodes) signifie que l’évolution n’est pas contingence et que la contingence n’a pas d’importance dans la détermination des nouvelles formes c’est littéralement se fouttre de notre fiole et encore je pèse mes mots.
Mais surtout un taxon se définit par tout un ensemble de trait et donc par toutes une série de modifications particulières. L’endothermie a certes évolué plusieurs fois dans différentes lignées mais ce n’est pas pour autant que l’évolution de ces lignées et des multiples caractéristiques et/ou innovation qui les définissent sont prévisibles. L’argumentation de Simon Conway-Morris est donc du registre du sophisme.
Tient prenons un animal assez étroitement apparenté à la taupe européenne à savoir le desman des Pyrénées qui possède à la fois des caractéristiques similaires à la taupe européenne, à la musaraigne de l’espèce Sorex araneus et au rat surmulot.
Cet animal particulier se caractérise par des adaptations similaires à celles d’autres espèces mais il n’en demeure pas moins une singularité et cela non seulement par un agencement particulier de différentes adaptations.
Maintenant revenons sur une des amusantes spéculations gratuites de Dale Russell à laquelle Simon Conway Morris a lui-même si tu veux bien, à savoir le dinosauroïde!
A ce titre je cite Simon Conway Morris lui-même:
L'être humain est extrêmement bien conçu. L'ensemble du dispositif fait qu’il est conçu pour un mode de vie particulier, qui, comme vous pouvez le constater en regardant autour de nous, est un incroyable succès ... Si c'est une bonne solution pour nous, est-il si difficile d'imaginer que cela ne pourrait pas être une bonne solution pour un dinosaure, donc un «dinosauroïdes»?
Cette adhésion a deux choses très amusantes à son actif. La première est qu’elle est intrinsèquement adaptative donc darwinienne. La deuxième est qu’elle est purement vague et spéculative.
En fait cette hypothèse est quasiment obligée pour sauver la face au vue de la manière évidente dont la contingence s’est manifesté avec l’extinction de la plupart des dinosaures et du tournant que cela a permis en matière d’évolution des mammifères (d’ailleurs c’est un point fort en faveur de la contingence que ne manque pas de soulever Stephen Jay Gould). Car alors Homo sapiens ne serait de toute évidence pas apparu. Pour sauver l’idée que l’évolution doit forcément mener à un être conscient et mieux encore à un être conscient à forme humaine il faut trouver d’autres candidats à savoir ici un dinosaure théropode.
L’adhésion à cette thèse spéculative étant purement ad hoc et aussi ridicule voir d’avantage que les explications ad hoc des ultra-adaptationnistes qu’avait critiqué Stephen Jay Gould.
Ensuite reste encore à greffer cette joyeuses spéculation à Jean Staune qui veut donner à l’évolution une direction qui serait si on en croit ce que tu as écrit plus bas, la conscience voir même un être humanoïde. Mais la même question revient toujours pourquoi privilégier la conscience 8et une forme humaine qui plus est) comme direction de l’évolution au lieu de celles qui ont mené aux chênes ? A cela je n’ai entendu aucune justification de ta part et encore moins de la part de ce bouffon de Jean Staune.
Vers une structure particulière, vraiment ?!Tan a écrit :Je préfèrerai que l’on se penche sur ce que Conway-Morris appelle l’«attracteur étrange». On prend une formule mathématique permettant de faire évoluer un système en le faisant passer d’un point à un autre. A court ou à moyen terme, l’évolution de ce système est totalement désordonnée, et toute prédiction est impossible. Mais dans le très long terme, son évolution converge vers une structure particulière.
Si l’on dessine la succession des points produite par la formule mathématique, on obtient de très jolis dessins, comme des ailes de papillon ou des cristaux de neige. Et encore mieux, le même résultat final peut être atteint en partant de toute une série de points différents.
Laquelle?
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Mais soit restreignons un peu la chose, depuis la dernier ancêtre commun des arthropodes et des vertébrés, Simon Conway-Morris peut-il nous dire vers résultat nous avons convergé ? Non parce que j’ai la naïveté d’y voir une divergence dont les résultats sont multiples et variés, certaines voies n’ont même pu être exploré jusqu’à aujourd’hui car s’étant éteinte bien trop tôt. Nous constatons également la naissance de contraintes différentes dans les différentes lignées, mais aussi de nouvelles innovations différentes là encore avec au final une diversité très importantes et des innovations incessantes au fil du temps.
A ce titre j’imagine que la formule de Simon Conway-Morris intègre aussi bien les variation aléatoires du milieu, que les multiples types de mutations ainsi que les transferts horizontaux de gènes et la dérive génétique dont nous savons aujourd’hui qu’elle-même est source de contraintes susceptibles d’influer l’évolution future. Le tout éliminent la contingence et rendant l’évolution prédictible, Simon Conway-Morris affirmant alors que des formes humaines aurait du forcément apparaître. En dit-il de même pour les ornithorynques?
Mais tient j’ai une question amusante pour Simon Conway-Morris mais aussi pour toi Tan et je tient absolument que tu y répondes de manière claire aussi je l’a met en caractère gras histoire que tu ne la rate pas.
Si les chordés n’avaient pas survécut et avaient disparu durant le cambrien peux-tu me dire si oui ou non une forme humanoïde aurait forcément évolué? Si oui à partir de quel lignée et sur quel démonstration cette certitude repose-t-elle?
Oui je parle de certitude puisqu’il est question d’une évolution ultra-déterministes devant concergé au même résultat sur le long terme indépendamment des contingence du milieu qui donc serait presque quelque chose de négligeable sur le long terme. Je rappelle à ce titre le titre du livre de Simon Conway-Morris à savoir Life's Solution: Inevitable Humans in a Lonely Universe, en soulignant bien le mot «inévitable» qui veut tout dire de la croyance de Simon Conway-Morris.
Cette croyance de Simon Conway-Morris étant d’autant plus surprenante que les contraintes structurales qui survivent durant l’évolution peuvent le sont également au gré des contingence du milieu et qu’il n’y a pas de raison de penser que les contraintes ne s’établissent pas elles mêmes au moins en partie de façon contingente (surtout pas au vue de la précédente étude mentionné plus haut et plus généralement de l’importance de plus en plus grande qui a été accordé à l’évolution neutre ces derniers temps).
Attends soyons clairs sur ce point, selon Simon Conway-Morris l’apparition de l’homme (ou d’une forme humanoïde) serait prédéterminé depuis le Big Bang, ou plutôt que les lois physique de notre univers fait que l’émergence de la vie doit forcément mener à une forme humaine, c’est bien cela?!Tan a écrit :La réalisation de structures très complexes comme l’œil dans des lignées différentes, et plus encore chez des organismes qui semblent ne pas en avoir besoin, fait dire à Conway-Morris qu’une nouvelle biologie est nécessaire et qu’elle à un niveau plus profond que l’actuelle pour comprendre comment l’évolution peut naviguer vers ces fameuses formes stables qui pourraient être prédéterminées depuis le Big Bang.
Bon déjà là selon Simon Conway-Morris cela veut dire que toute la série de contraintes structurales acquises durant l’évolution auraient été elles-mêmes prédéterminées!! Il reste aussi des problèmes que Simon Conway-Morris devrait également expliquer comment une contingence aussi grande que celle provoqué par les grandes extinctions entre en jeu dans ses affirmations à ce titre ma question sur les chordés qui aurait pu disparaitre tient toujours.
Là Simon Conway-Morris débites des choses de façon purement gratuite en ignorant toute la faiblesse de ces affirmations.
Comme déjà dit les convergences que Simon Conway-Morris mentionne, ne soutiennent pas ses thèses et n’efface en rien le caractère profondément contingent de l’évolution. L’existence d’adaptation similaires, y compris sur un font structurel commun, ne signifie pas que nous avons des organismes réellement similaires qui ne divergent pas sur de nombreux point avec innovations inédites et différentes. De plus cela omet le fait que les fonds structuraux communs dans lesquels s’inscrivent de nombreuses divergences peuvent également avoir été acquises aléatoirement.Tan a écrit :Tu devrais lire son dernier livre (« Life’s Solution ») ; Conway-Morris y rapporte des centaines d’exemples de convergence de ce type. A la fin le livre comprend non seulement un index général, mais aussi un index des convergences qui contient plus de 400 entrées, et qui est loin d’épuiser le sujet.
Oui c’est d’ailleurs les gènes Pax6 sont des héritages communs qui expliquent en grande partie l’évolution des yeux de façon indépendantes dans différentes lignées, yeux pas identiques mais yeux quand même. Mais attention cependant il ne s’agit pas là d’une contrainte d’ordre physique qui aurait été définit durant le Bing Bang par l’établissement des lois physiques que nous connaissons et qui devraient donc forcément mener à l’évolution des yeux à ce titre je cite Walter J. Gerhing lui-même.Tan a écrit :Je me suis renseigné. Le gène pax-6, qui est responsable de la formation de l’œil, contrôle le fonctionnement d’environ 2500 gènes qui contribuent à la formation de l’œil. Walter Gehring (le découvreur de pax-6) a pu obtenir une mouche avec 18 yeux supplémentaires situés sur les pattes, les ailes, et même au bout des antennes, en dupliquant ce gène et en l’insérant à divers endroits du génome de la mouche.
Et encore plus extraordinaire, en prenant le gène pax-6 de la souris et en le mettant à l’endroit adéquat dans le génome de la mouche, il est, lui aussi, capable d’entraîner la formation d’un œil de mouche (et non d’un œil de souris)!
Parce que les facteurs de transcription peuvent contrôler l'expression de tout gène cible à condition qu'il contienne des éléments du gène régulateur appropriés, la conservation du contrôle génétique du développement de l'oeil par le gène Pax6 chez tous les animaux bilatériens n'est pas due à des contraintes fonctionnelles, mais est une conséquence de son histoire évolutive.
Les yeux prototypiques postulée par Darwin et composé de deux cellules seulement, une cellule photoréceptrice et une cellule pigmentée, se sont retrouvé être
accidentellement contrôlée par Pax6 et l'évolution ultérieure des divers types d’yeux est survenu en s'appuyant sur ce programme génétique d’origine.
Voilà qui remet les choses à leur place, ou comment la contingence historique et l’héritage commun du même «programme génétique» au sein de lignée qui ont par la suite fortement divergé expliquent l’évolution des yeux dans les lignées en question.
Il est intéressant par ailleurs de constaté que l’œil n’a pas bien sûr pas évolué ni chez les plantes, ni même chez les éponges et d’autres organismes ne possédant justement pas cet héritage historique commun.
Walter J. Gehring, New Perspectives on Eye Development and the Evolution of Eyes and Photoreceptors, The American Genetic Association 2005
Nous avons donc là non pas l’existence de contraintes impose par les lois de la physique et rendant inevitable l’évolution de l’œil mais simplement l’exemple même d’une homologie profonde partagé par l’ensemble des lignée ayant développé ces yeux.
En fait le riz possède d’avantage de gène que l’être humain à savoir environ 50'000 gène si ma mémoire est bonne mais donc j’ignore ce que tu cherche à démontrer là en rappelant ces faits notamment le fait que la complexité d’un organisme n’est de loin pas forcément proportionnel au nombre de gènes que possèdent l’organisme en question.Tan a écrit :Bon, si j’ajoute à cela le fait qu’un humain compte à peine 30 000 gènes (autant qu’un grain de riz), il est clair qu’il n’y a pas assez d’informations dans notre génome pour contenir la « recette » de construction d’un être humain. En plus, la grande majorité de notre génome est constitué d’ADN neutres qui ne semblent pas (a priori) participer à la construction de l’organisme.
Du coup, la situation est beaucoup plus complexe que prévu. Il n’y a pas un gène pour un organe ou pour une caractéristique de l’organisme. Un gène peut contribuer à la formation de plusieurs organes différents, et les instructions pour la réalisation d’un organe peuvent être éparpillées dans de nombreux gènes.
La quantité d’information contenue dans 30 000 gènes est toutefois loin d’être suffisante pour produire un humain. La question est : d’où vient le reste de l’information nécessaire ?
Mais en fait ta question contient lui-même le germe de la réponse à savoir «d’où vient le reste de l’information nécessaire?» car comme me l’avais rappelé sur un autre forum une personne qui s’y connaît énormément en matière d’évolution, ce qu’on appelle «information» est en fait une idéation, et la quantité d’information que l’on attribue ici à tel ou tel organisme correspond au multiples réactions chimiques et à la complexité qui en découle chez les organismes en question. Les réactions chimiques faisant notamment entrer en jeu les multiples enzymes dans l’élaboration des divers phénotypes est grossomodo ce que nous appellerions ici la quantité d’«information» mais il va de soit que les multiples réactions ne peut se déduire de part le simple nombre de gènes qui donc à lui seul ne définit pas ce qu’on appelle ici «quantité d’information». Car il reste à savoir ce que les différents gènes codent, comment la protéine qui code un gène peut influer l’activité des autres gènes et toutes les réactions de cascades qui peuvent en découler.
Mais je me demande en quoi cela soutien ton point de vue d’une évolution qui aurait donc un sens, je sens ici de ta part l’envi d’extrapoler et d’interpréter la complexité de l’élaboration des phénotypes de manière à soutenir que celle-ci impose des contraintes telle que les résultats sont déjà déterminer à l’avance.
Mais bien sûr ce n’est pas le cas ne serait-ce parce que la complexité avec laquelle se développent ces phénotypes est également source de plasticité ou ici ce que Stephen Jay Gould appelait source de potentielles expansions structurales avec à la clef la possibilité de diverses innovations évolutives.
Mais nous allons encore revenir là-dessus plus bas.
Encore une fois ce seul passage prouve que tu te plantes complètement, regarde la diversité du monde du vivant et ose que dire que l’Évolution n’est qu’un algorithme ne contient qu’un petit nombre de solutions. C’est d’autant plus faux que, comme nous venons de le voir plus haut avec les travaux de Joseph W. Thornton et Walter J. Gehring l’évolution des différents caractères s’inscrit dans un paradigme historique et donc contingent car les contraintes structurales se produisent elles-mêmes de manières contingentes.Tan a écrit :L’évolution est un algorithme, et il ne serait pas choquant qu’un algorithme n’ait qu’une seule solution, ou seulement un petit nombre de solutions. Mais le darwinisme ne peut accepter l’idée que les formes fonctionnelles stables que peuvent prendre les êtres vivants, voire certaines des sous-structures qui les composent, soient déterminées par le Big Bang. C’est pourtant ce que la convergence nous montre.
Par exemple la structure qui caractérise les chordés n’a pas été déterminé lors du Bing Bang mais bel et bien durant l’évolution des métazoaires, métazoaires dont certaines lignées ont survécut et d’autres se sont éteintes au grés des fluctuations de l’environnement et dont les caractéristiques, y compris les contraintes structurales, se sont définit au fil des adaptations et de la dérive génétique aléatoires elles-mêmes tributaire de l’environnement. Chaque nouvelles contrainte structural acquise influant vient évidemment l’évolution future des lignées en restreignant certaines possibilités mais aussi en ouvrant de nouvelles voies en matière d’évolution, l’approche structurel soulignant la nécessité d’une approche pleinement historique de l’évolution (comme l’avait très fermement souhaiter Stephen Jay Gould qui reprochait à certains de négliger cet aspect important de l’évolution ou tout du moins de le mettre en second plan). Le structuralisme n’est donc pas nié simplement sélection, dérive et structuralisme se fondent l’un dans l’autre, s’influent mutuellement et permettent à eux trois de comprendre l’évolution.
Et d’ailleurs nous allons maintenant pouvoir revenir plus en détail sur ce point en abordant justement les écrits de Stephen Jay Gould à savoir notamment son fameux livre La structure de la théorie de l’évolution.
Je constate que tu prend limite Stephen Jay Gould pour un idot voir même pour un malhonnête en l’accusant d’avoir une conclusion motivé par l’idéologie venant d’un défenseur d’un clown comme Jean Staune (qui lui débite réellement un paquet pour le moins impressionnant de conneries) cela est même plus que risible, le plus risible restant cependant cette incapacité à comprendre l’argumentation et les démonstrations de Stephen Jay Gould en tenant tout pris à faire de l’approche structuraliste et plus généralement historique de ce dernier une réfutation en règle de la contingence de l’évolution ce qui est bien sûr totalement faux. La preuve la manière dont tu zappes un point capital de l’argumentation de Stephen Jay Gould en ce qui concerne l’approche structuraliste à savoir la notion d’expansion structurale et qui figure pourtant à la page 78 que tu mentionnes, à ce titre je me permet donc de citer Stephen Jay Gould lui-même lorsqu’il exprime les but de son ouvrage à la page 78 de celui-ci.Tan a écrit :C’est fou ça, les adaptationnistes sont extraordinairement adaptables ! J’ai pourtant vu comment le darwinisme a été amené à faire des prédictions fausses sur l’existence de gènes homologues chez des espèces séparées, à cause de la priorité donnée à la sélection par rapport à la structure et aux archétypes.
Gould a quand même modifié les trois grands piliers du darwinisme tout en continuant à se définir comme darwinien. Il a réhabilité le structuralisme par rapport à la contingence, il envisage l’évolution comme un processus irrégulier pouvant être rapide et discontinu, et il considère que la sélection s’effectue au niveau de l’espèce et non de l’individu.
Mais bon, quand je vois son dernier livre (« La structure de la théorie de l’évolution »), même si Gould met une limite à la réhabilitation du structuralisme en déclarant un « match nul » entre structuralisme et fonctionnalisme et en affirmant qu’on ne reviendra pas à l’époque où le structuralisme était dominant, il n’en critique pas moins fortement Darwin pour avoir passé sous silence tout un vaste pan de la biologie (« La structure de la théorie de l’évolution », p.363). Gould dit qu’il veut aider ses collègues à comprendre l’intérêt qu’il y a pour la théorie de l’évolution à mieux prendre en compte l’influence des contraintes structurelles et des lois de la physique (« La structure de la théorie de l’évolution », p.78).
Voilà donc un ouvrage où pendant plus de 1000 pages sur 2000, Gould va réhabiliter, au moins en partie, tous les tenants du structuralisme, tous ces grands oubliés de l’histoire de l’évolution, en insistant sur les notions de lois et de contraintes, et ce pour annoncer triomphalement, page 1714, qu’il n’y a justement pas de lois et que la contingence (c’est-à-dire l’absence d’une quelconque logique) est le mot-clé pour comprendre l’évolution ! Comment fait-il pour se contredire à ce point ?
Eh bien l’explication me paraît assez simple, et elle se résume en un mot : idéologie.
Gould est conscient du paradoxe de sa démarche, et il a posé un choix fondamental à la suite de ses débats avec Conway-Morris : soit les plans d’organisation existent en nombre limité, représentant des structures optimales qui doivent apparaître quelle que soit l’action de la sélection ; soit ils représentent seulement une solution possible parmi de nombreuses formes différentes.
Conway-Morris choisit bien-sûr la première solution, et Gould la seconde. Eh bien on peut dire qu’il s’est tiré une belle balle dans le pied ! Il essaie de dire que les lois de la nature permettent un grand nombre de formes ou de structures fondamentales ayant chacune des logiques différentes, et qu’au tout début de l’évolution, une sorte de tirage aléatoire a eu lieu, une loterie qui a déterminé les structures et les formes gagnantes qui allaient se développer, figeant ainsi l’évolution dans une voie particulière.
On peut bien-sûr postuler cela, mais alors on se retrouve de facto dans le camp antistructuraliste, celui où l’ensemble des êtres vivants et des formes possibles est extrêmement grand à défaut d’être illimité et où, donc, les lois de la nature, les structures et les contraintes ne jouent qu’un rôle secondaire.
Comme Gould comprend bien que ce n’est pas suffisant, il va insister sur le concept de « changement imprévu de fonction ». L’évolution serait globalement imprédictible parce que la plupart des organes changent plusieurs fois de fonction au cours de celle-ci. Mais, en poursuivant cet argument et en l’appliquant aux débats que Darwin a eu avec St-George Mivart, il note que cela l’amène à rejeter… le structuralisme de Mivart.
Il n’y a pas meilleure démonstration que, si bien évidemment il existe de nombreux cas de transfert de fonction pouvant jouer occasionnellement un rôle important dans l’évolution, en faire un principe majeur de celle-ci conduit de nouveau à nier au structuralisme un rôle de premier plan, c’est-à-dire à détruire tous ses efforts des 1700 pages précédentes…
[F]aire ressortir l’importance théorique des expansions structurales et de l’exaptation dans cette révision de la théorie de l’évolution qui redonne un poids égal à l’influence des contraintes à et à celle de l’adaptation.
Ce point là est capital car vois-tu ce que Stephen Jay Gould souligne de manière brillante (mais parfois de façon trop compliquée pour être accessible au grand public) c’est que l’approche structuraliste s’inscrit dans un paradigme historique et que le structuralisme n’est pas que source de contraintes négative mais souligne également le fait que certaines innovations augmentent le nombre de chemins possibles en matière d’évolution rendant celle-ci d’autant moins prédictible.
Tout d’abord à la page 363 que tu mentionnes là Stephen Jay Gould rappelle qu’il est faux de croire que les homologies profondes s’opposent à l’adaptation (voir l’exemple de l’homologie profonde dans le développement des yeux dans différentes lignées de bilatériens), puis il plaide pour une plus grande intégration du paradigme structuraliste dans la compréhension de l’évolution en s’adonnant dans les pages suivantes à quelques rappels historiques sur la question.
Mais c’est dans les chapitres dix et onze que S.J. Gould développe pleinement son argumentation, à ce titre je propose de commencer par un exemple illustre que lui-même emploie pour illustrer son argumentation.
En effet comme exemple démonstratif S.J. Gould revient notamment sur les études de E.N Arnold (1994) sur des lézards, Arnold démontrant notamment que les structures du crânes de certains lézard (tel que l'apparition de grandes cavité interptérygoïdes) sont initialement apparus pour des fonctions autres que celles qui sont les leur aujourd'hui, mais que donc aujourd'hui elle permettent aux yeux du lézard de littéralement "rentrer" dans le crâne, permettant ainsi une évolution particulièrement aplati du crâne permettant ainsi au lézard de se faufiler dans de très petites fissures!
Hormis la capacité de se faufiles certains lézards ayant se servent également de leur crânes aplatis de façon aérodynamique pour sauter d’arbre en arbre leur structure aplatie permettant presque de planer et donc d’amortir l’atterrissage. Une analogie intéressante peut être fait avec les os de la mâchoire de nos ancêtres pélycosauriens, ces os qui de part leur position on pu être coopté pour l’audition et donc être eux même soumis à une toute nouvelles pression sélective menant à l’évolution d’une nouvelle structure.
En effet ce que souligne S.J. Gould c’est que certaines structures hérité pour accomplir des fonctions particulières s’avèrent souvent permettre un éventail plus large de possibilité que celles pour lesquelles elles furent initialement conçue. Cet éventail large de possibilité signifie également donc de nouvelles utilité et donc fonctions potentielles. Si ces fonctions s’avèrent utile alors la structure sera modifiée dans une voie totalement inédite qui était totalement imprévisible car ne constituant qu’une modification possible parmi d’autres et n’ayant été nullement prédéterminée à l’avance. En revanche cette spécialisation de la structure pour une nouvelle fonction va bien sûr elle aussi être source de nouvelles contraintes, qui peuvent s’avérer soit négative (limitant les possibilité en matière d’évolution) soit positives c’est-à-dire aboutissant là encore à des structures s’avérant pouvoir accomplir des fonctions inédites susceptibles elles aussi d’êtres soumises à des modifications inédites par spécialisation pour les dites fonctions inédites.
C’est d’ailleurs également dans cette perspective que s’inscrit sa réflexion de la page 1714 à laquelle tu te réfères là sans réellement la comprendre à savoir justement le caractère forcément imprévisible des divers cooptations de structures pour des fonctions nouvelles, cooptation qui influeras forcément la trajectoire future de l’évolution, cooptations qui ne peut forcément pas être prédit à l’avance car faisant nécessairement intervenir la contingence du milieu.
Pour ce faire Stephen Jay Gould illustre cela par l’exemple de la cooptation des ailes des hérons africains pour faire de l’ombre au dessus de l’eau et parvenir à repérer leur nourriture dans la dite eau et donc se nourrir. Stephen Jay Gould soulignant justement qu’à cela un St-George Mivart répondrait qu’à partir d’une lignée des dinosaures bipèdes munie de proto-ailes on pourrait alors prédire que certains d’entre eux finirait par développer des ailes véritables, puis que ces dinosaures volant alors nommé oiseaux aurait un jour colonisé l’Afrique et qu’une lignée au moins aurait développé ces ailes pour faire de l’ombre au-dessus de l’eau pour repérer leur nourriture. Ou comment dire que tout était prévisible après coup, mais à cela bien sûr on peut répondre Fort bien dites nous alors quelles créatures la lignée du rat surmulot engendrera dans 100 millions d’années si celle-ci survit, la seule réponses sérieuse étant bien sûr qu’on ne sait pas car cela dépendra de multiples événements contingents, à savoir les fluctuation contingentes du milieu dépendant de multiples facteurs indépendants les uns des autres ainsi que de la dérive génétique.
Comme l’a dit Stephen Jay Gould l’évolution des divers structures est complètement explicable après-coup dans une perspective historique prenant donc bien sûr en compte les héritages structuraux (l’approche structurale étant elle-même historique et donc lié à la contingence) en revanche elle n’est pas prédictible car bien évidemment tributaire de multiples facteurs et celle-ci est donc contingente.
L’approche structurale est donc historique et de plus elle ne signifie pas que «contraintes limitant l’évolution» mais également «source de multiples nouvelles possibilités en matière d’évolution» possibilités qui seront également prises en fonctions des aléas du milieu. L’ironie de la situation étant également au final que les ultra-adaptationnistes que critiquent férocement Stephen Jay Gould ont un point commun avec les structuralistes, à savoir le fait de tendre à limiter l’importance de la contingence dans l’évolution, puisque la sélection devrait selon certains des ultra-adaptationnistes mener à un progrès avec notamment en bout de course un être doter d’une conscience, la référence au progrès ressemblant furieusement à l’évolution qui devrait tendre vers la point Omega selon Pierre Teilhard de Chardin.
Stephen Jay Gould rappelant que l’évolution n’est pas une marche inéluctable vers le progrès dont la direction serait toute tracé soit par la sélection soit par des lois définies des le Bing Bang, mais qu’au contraire celle-ci est intrinsèquement historique et donc intrinsèquement contingente, que ce soit l’établissement des structures contraignant les voie à suivre par adaptation ou au contraire ouvrant de nouvelles ou que se soit la sélection naturelle elle-même tout cela s’inscrit dans une perspective historique faisant entrer de multiples facteurs et donc cela signifie que l’évolution est forcément contingente car dépendant justement d’un environnement fluctuant dépendant de multiples facteurs.
Référence: Arnold, E.N., Investigating the origins of performance advantage: adaptation, exaptation and lineage effects. In: Eggleston P, Vane-Wright R. , editors. Phylogenetics and ecology. Linnean society of London and Academic Press; London, UK: 1994. pp. 123–168.
Tu confond évolution avec complexité cela en dit long sur tes confusions. À ton avis les bactéries ont cessé d’évoluer depuis leur dernier et très lointain ancêtres communs avec les êtres humains? Bien évidemment non elles ont continué d’évoluer et l’on constate chez les bactéries des adaptations remarquables, mieux certaines vivent même en totale symbiose avec les êtres humains et les autres créatures complexes que nous sommes, elles nous sont mêmes indispensables à nôtre survie cela témoignant par ailleurs également d’une co-évolution des bactéries et des organismes multicellulaires, le tout prouvant que les bactéries n’ont bien évidemment jamais cessé d’évoluer et sont donc aussi évolué que nous, simplement l’évolution ne mène de loin pas forcément à un accroissement à outrance de la complexité.Tan a écrit :Ah, les humains ne sont pas plus évolués que les bactéries ? Ne sont-ils pas pourtant dotés d’un cerveau comprenant des milliards de connexions qui lui permet de réfléchir à sa condition?
En fait ton erreur est ici claire et nette tu associe «degré d’évolution» avec complexité en prenant qui plus une norme spécifique la complexité du cerveau humain, tu créé toi-même de toute pièce ta direction de l’évolution en soutenant 8peut être inconsciemment) que «degré d’évolution» = «accroissement de la complexité» et mieux encore via un exemple sensé témoigné d’un fort «degré d’évolution» à savoir le cerveau. Ce qui est bien sûr totalement fallacieux de ta part tout comme d’ailleurs les délires d’attardés de Jean Staune.