spin a écrit :C'est vrai, mais alors comment peut-on prétendre qu'un texte, quel qu'il soit, est éternel et inchangé, a fortiori incréé ?
à+
Le langage change certes et les mots acquièrent plusieurs définitions.
Mais il restera toujours la définition originelle.
Même en français le verbe prier a acquéri une plus large définition.
Mais originellement prier c'est proche de demander ou faire une demande.
Mais avec le temps rien n'empêche les gens de définir prier comme se mettre à genou.
Et c'est parce qu'une langue est vivante et qu'à l'usage on gonfle les définitions d'un même mot qu'est née la poésie et la littérature.
Si je dis : le cardiologue est au coeur d'une mauvaise histoire.
Cela peut faire sourire vu que le mot coeur a acquéri à l'usage la signification du centre, du milieu.
Mais originellement le coeur est un organe du corps humain.
Se trouvant au milieu et au centre de la poitrine il est convenu aux gens d'utiliser ce mot pour signifier le centre, le milieu.
Si je dis : le cardiologue est au centre d'une mauvaise histoire.
C'est moins poétique.
Beaucoup d'arabes ne connaissent pas la langue arabe.
Je ne suis pas un connaissant de tout.
Mais quand on étudie on s'aperçoit des contradictions linguistiques.
Exemple : beaucoup d'arabe pensent à tort que jeûner en arabe se dit sama.
Quand on ouvre le dictionnaire on trouve en effet que sama PEUT vouloir dire jeûner.
Mais c'est un abus de langage.
Jeûner en arabe se dit kafala.
Sama c'est ce que les musulmans doivent faire pendant le mois de Ramadan.
Or comme pendant le Ramadan l'acte le plus significatif est de jeûner.
A l'usage les arabes ont réduit sama à l'action de jeûner oubliant par la même occasion le verbe kafala.
Le dictionnaire n'est que l'avis d'un seul individu sur les mots qui composent une langue.
Deux personnes différentes écriront deux dictionnaires différents même si tous deux sont deux grands spécialistes linguistiques chacun impreigné et influencé par son propre environnement.