LES JUIFS ANTISIONISTES
24 sept. 2012 Par fxavier Blog : Réflexions diverses sur nos "valeurs de civilisation"
A PROPOS DES JUIFS ANTISIONISTES
« La Promesse de la Terre, selon les rabbins, doit s’accomplir par le Messie, miraculeusement et surnaturellement, sans armes et sans guerre, avec l’accord de toutes les nations intéressées »
Emmanuel LEVYNE Revue TSEDEK nov. 68
1° LES ANTISIONISTES juifs religieux contre la création d’Israël
Il faut quand même souligner ici, que certains Juifs religieux, profondément antisionistes, condamnent au nom de leur foi en Dieu la création d’un Etat juif, aussi bien dans le passé que dans le présent, et ils s’érigent avec des accents mystiques d’une violence extrême contre les pratiques « génocidaires » de leurs coreligionnaires
Après la victoire « miraculeuse » de la guerre, nous avons pu faire la découverte des juifs résolument antisionistes à travers une revue le TSEDEK, nous nous contenterons de citer cet article, cette profession de foi que nous ferons suivre d’une des dernières prise de position des juifs anti-sioniste
« La Promesse de la Terre, selon les rabbins, doit s’accomplir par le Messie, miraculeusement et surnaturellement, sans armes et sans guerre, avec l’accord de toutes les nations intéressées. Je veux bien de la Promesse d’une Terre mais non d’une Terre arrosée du sang des pauvres et des innocents …. Je rejette l’Etat d’Israël – la souveraineté des hommes – parce que j’ai choisi la souveraineté de l’Eternel, qui seule est juste et peut être une source de bonheur et de paix pour l’humanité. Car comme l’a dit si bien Nicolas Berdiaeaeff, Dieu est humain, mais l’homme est inhumain ; et tout humanisme athée dégénère toujours et se métamorphose en antihumanisme. Comme nous le disons dans nos prières juives quotidiennes : « Nous n’avons pas d’autre souverain qui délivre et qui sauve que Toi l’Eternel ».L’Etat d’Israël, comme tout Etat, prétend le contraire, il contredit l’Eternel et le nie, c’est pourquoi je ne puis affirmer Dieu et ma foi juive sans lui dire : non… Les Etats Unis sont une nation agressive et exterminatrice de naissance, de nature. Comme Israël, dont les ancêtres ont déjà une première fois exterminé les peuples palestiniens – les cananéens – pour se constituer en nation et en Etat. Comme les Etats Unis nous n’avons acquis le droit à l’existence, que nation souveraine, qu’en supprimant ce droit à d’autres peuples. Après deux mille ans d’exil qui nous avaient purifié de ce crime national…. voici que nous recommençons de plus belle…. Les Palestiniens sont absolument innocents, ils paient les crimes et les fautes des Européens et des Occidentaux. Ils sont crucifiés pour les péchés, dont nous ne sommes pas exempts….» (Emmanuel LEVYNE Revue TSEDEK nov. 68)).
Ce que le sionisme aurait dû être selon Martin Buber !
Le premier point est qu’au moment où nous avons conclu une alliance avec un Etat européen auquel nous avions octroyé le droit de gouverner la Palestine, nous n’essayèrent même pas de parvenir à un accord avec les Arabes de ce pays sur les conditions de l’implantation juive et du cadre dans lequel elle pouvait se poursuivre. En conséquence de cette approche négative, les Arabes, qui s’en rendaient compte et qui s’inquiétaient de l’avenir de leur peuple, nous considérèrent de plus en plus, non pas comme un groupe désireux de vivre en coopération avec eux, mais comme des personnes qui n’avaient pas été invitées et comme des agents défendant des intérêts étrangers.
Le deuxième point est que nous avons occupé le s postes-clé de l’économie de ce pays sans offrir de compensation à la population arabe, ce qui veut dire que nous n’avons pas permis à leur capital et à leur travail de prendre une part active dans notre économie. Payer les achats de terre à de gros propriétaires terriens ou indemniser les locataires de ces terres n’est pas la même chose que dédommager tout un peuple. C’est pourquoi, un grand nombre d’Arabes, parmi les plus prévenants, considérèrent la progression de la colonisation juive comme une sorte de complot destiné à déposséder leurs générations futures de la terre nécessaire à leur subsistance et à leur développement. Il n’y a qu’avec une politique économique compréhensive et forte, destinée à organiser et à développer des intérêts communs, qu’il eut été possible de contrer ce point de vue et ses inévitables conséquences. Ce n’est pas ce que nous avons fait.
Le troisième point est que lorsque la possibilité survint que le Mandat [britannique] prendrait bientôt fin, non seulement nous n’avons pas proposé à la population arabe de le remplacer par une administration conjointe juive et arabe, mais nous avons foncé et exigé de diriger seuls l’ensemble du pays (le programme Baltimore), comme suite politique appropriée aux acquis que nous avions déjà réalisés. En procédant ainsi, nous avons fourni nous-mêmes à nos ennemis du camp arabe l’aide et le réconfort les plus précieux – le soutien de l’opinion publique – sans lequel l’attaque militaire n’aurait pu être lancée contre nous. Ainsi apparaît-il maintenant à la population arabe qu’en poursuivant les activités dans lesquelles nous nous sommes engagés depuis des années, l’acquisition de terres et le développement du pays, nous préparions le terrain pour prendre le contrôle de tout le pays.( Martin Buber, cited "A Land of Two Peoples" Ed. Mendes-Flohr.) (cf. Wikipédia)