Bonjour Pierre,né de nouveau a écrit : Bonjour Papy,
Le petit problème c'est que pour ma part, je n'ai jamais compris que le mauvais esclave désignait la fausse religion ou qui que ce soit !
Voici ce qui était dit en 75 :*** ka chap. 17 p. 353-354 §56-58 L’“esclave” qui de son vivant a vu le “signe” ***
56 “Mais si [jamais] ce mauvais esclave dit en son cœur: ‘Mon maître tarde’, et qu’il commence à battre ses compagnons d’esclavage, et qu’il mange et boive avec les ivrognes invétérés, le maître de cet esclave viendra en un jour qu’il n’attend pas et à une heure qu’il ne connaît pas, et il le châtiera avec la plus grande sévérité et lui assignera sa part avec les hypocrites. C’est là qu’il y aura ses pleurs et ses grincements de dents.” — Matthieu 24:48-51; Luc 12:45, 46; INT.
57 À regarder de plus près ce passage, on notera que Jésus ne dit pas ici que le “maître” en cours de départ établit un “mauvais esclave” dès le début. Il ne dit pas non plus que l’“esclave fidèle et avisé” devient méchant ou “mauvais”. Jésus ne fait que soulever la question et montre seulement quel serait le sort que lui réserverait son maître à son retour “si jamais” (comme en Luc 12:45; aussi en Matthieu 24:48, traduction interlinéaire) l’esclave établi sur les domestiques venait à dire, étant devenu “mauvais” en son cœur, que son maître mettra un long temps à revenir, et s’il commençait à avoir une conduite indigne. Pareil esclave ne serait pas établi sur tout l’avoir du maître. Ainsi donc, Jésus donne à entendre ceci: Supposons que l’esclave établi devienne mauvais et se montre infidèle et imprudent, que lui arrivera-t-il quand son maître reviendra soudain? Eh bien, il subira le sort décrit par Jésus. Jésus ne parle pas ici de l’esclave originel comme devenant mauvais à coup sûr ou presque.
58 Plusieurs versions modernes font ressortir l’idée plus clairement, en paraphrasant quelque peu les paroles de Jésus. Ainsi la Bible Crampon-Tricot dit ceci: “Mais si c’est un mauvais serviteur qui se dise en lui-même: ‘Mon maître tarde’, et qu’il se mette à battre ses compagnons, à manger et à boire avec ceux qui s’enivrent (...).” (Matthieu 24:48, 49). Une autre Bible (The New American Bible) dit: “Mais si le serviteur est inutile et se dit”, etc. La traduction de R. F. Weymouth (The New Testament in Modern Speech) met: “Mais, si l’homme, étant un mauvais serviteur, vient à dire en son cœur”, etc. L’apparition d’un “mauvais esclave” n’est pas formellement annoncée par Jésus. Il nous dit simplement comment penserait, parlerait et agirait un esclave infidèle et imprudent, et quel châtiment lui infligerait son maître à son retour. Si l’“esclave” établi par Jésus devenait un “mauvais esclave”, Jésus n’aurait pas d’“esclave” dont il pourrait récompenser l’intégrité. Jésus n’établit pas deux classes d’esclaves."
Certaines personnes, comme des apostats, peuvent se comporter comme le mauvais esclave décrit par Jésus mais, à ma connaissance, il n'a jamais été dit "cette religion ou ces gens représentent le mauvais esclave".
Bonne journée,
Pierre
Vous nous citez un ouvrage des années 1970. Or, voici ce que déclarait, à propos du "mauvais esclave", l'article " "L'esclave fidèle" passe l'épreuve avec succès" de la TG du 1er mars 2004, p. 13-18 :
"2 Jésus a parlé du mauvais esclave aussitôt après avoir mentionné “ l’esclave fidèle et avisé ”. Il a déclaré : “ Si jamais ce mauvais esclave dit dans son cœur : ‘ Mon maître tarde ’, et qu’il commence à battre ses coesclaves, qu’il mange et boive avec les buveurs invétérés, le maître de cet esclave viendra en un jour qu’il n’attend pas et à une heure qu’il ne connaît pas, et il le punira avec la plus grande sévérité et lui assignera sa part avec les hypocrites. C’est là que seront ses pleurs et ses grincements de dents. ” (Matthieu 24:48-51). L’expression “ ce mauvais esclave ” nous renvoie aux paroles précédentes de Jésus concernant l’esclave fidèle et avisé. Effectivement, le “ mauvais esclave ” est sorti des rangs de l’esclave fidèle*. Comment cela ?
3 Avant 1914, beaucoup parmi les membres de la classe de l’esclave fidèle espéraient vivement être réunis à l’Époux dans les cieux cette année-là, mais leurs espoirs ne se sont pas réalisés. À cause de cela, et pour d’autres raisons encore, nombre d’entre eux ont été déçus, quelques-uns même se sont aigris. Certains se sont mis à “ battre ” verbalement ceux qui étaient leurs frères et se sont associés aux “ buveurs invétérés ”, les mouvements religieux de la chrétienté. — Isaïe 28:1-3 ; 32:6.
4 Ces anciens chrétiens se sont révélés être le “ mauvais esclave ”. Jésus les a alors punis “ avec la plus grande sévérité ”. De quelle façon ? Il les a rejetés et leur a enlevé leur espérance céleste. Ils n’ont toutefois pas été détruits sur-le-champ. Ils devaient d’abord passer par une période marquée par des pleurs et des grincements de dents dans “ les ténèbres du dehors ”, à l’extérieur de la congrégation chrétienne (Matthieu 8:12). Depuis lors, d’autres oints ont manifesté un mauvais état d’esprit comparable, s’identifiant ainsi au “ mauvais esclave ”. Des “ autres brebis ” les ont imités et se sont montrées infidèles (Jean 10:16). Tous ces ennemis du Christ finissent dans les mêmes “ ténèbres [spirituelles] du dehors ”.
Cette Tour de Garde ne donne pas les noms de ces "anciens chrétiens", mais elle les identifie au "mauvais esclave". Donc oui, la Watchtower enseignait il y a encore quelques années que certaines personnes étaient "le mauvais esclave", sorti des rangs de "l'esclave fidèle et avisé". Même si elle avait compris, dans les années 70, que Jésus n'évoquait qu'un seul esclave soumis à une alternative dans la parabole de Matthieu 24:45-51, elle avait oublié ou "rectifié" depuis lors la compréhension que vous nous avez citée, qu'elle réaffirme aujourd'hui et que tout lecteur du texte biblique, un tant soit peu ouvert, avait saisi depuis belle lurette.
Comment expliquez-vous ces interprétations changeantes ? Comment aviez-vous compris cet article de 2004 qui rendait caduque votre compréhension des années 70 ?
Avez-vous remarqué, en outre, que l'explication que vous nous avez citée fait plusieurs fois référence au départ puis au retour du maître (notamment au paragraphe 57) ? Or, la dernière TG sur le sujet, celle du 15/07/13 qui rétablit l'idée d'un seul esclave pouvant hypothétiquement devenir "mauvais", omet par contre le départ, l'absence puis le retour du maître lisibles dans le texte de Matthieu.
Face à de telles interprétations fluctuantes, qu'est-ce qui vous permet d'obtenir une bonne compréhension de la parabole de Matthieu 24:45-51 ?